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Invité


Invité

nablator a écrit:Mettons que je l'ai déjà vu et touché. C'est un exemple. Smile

Et si c'était un gnome voleur de slips ?

C'est une autre problème, l'inexistence en général. Je parle d'un cas simple.

Ben pas moi, justement. C'est bien d'inexistence en général qu'il est question ici.

Si ça n'a pas les caractéristiques d'une planète, ce n'est pas une planète. J'envisage le cas précis d'une planète, pas d'autre chose (pas d'un trou noir baladeur, ou d'un truc encore plus étrange). Strict out-of-the-book Sitchin, no more, no less.

Là tu auras juste prouvé que Nibiru n'est pas une planète... au sens où on les connaît à l'heure actuelle. Mais tu n'auras pas prouvé que Nibiru n'existe pas dans l'absolu : je peux toujours dire "oui, mais si c'était une planète avec des caractéristiques complètement différentes de celles que nous connaissons ? Vous, les sceptiques, vous êtes vraiment étroits d'esprit."

Oui, je me suis limité à des objets ayant des propriétés connues, testables expérimentalement en un lieu et temps donnés.

Le souci, c'est qu'au pays des pseudo-sciences, on n'a généralement rien de tout ça. A partir du moment ou l'explication avancée est "l'exotique indéfini", on peut opposer à toute réfutation une infinité de possibilités ad hoc, devant lesquelles celui qui réfute ne peut que s'incliner puisqu'il est dans l'incapacité de les vérifier.

Ca dépend de quoi on parle. On peut très bien prouver l'inexistence d'un objet ayant des propriétés connues. Autre exemple le monstre du Loch Ness. Il a été prouvé par un biologiste marin si je me rappelle bien qu'une colonie de tels gros animaux ne peut subsister dans un milieu où les ressources sont insuffisantes.

Etude facilement réfutable par le premier tenant venu : on n'a jamais eu sous la main le moindre spécimen, comment pourrait-on connaître leur taille (ni leur métabolisme ou leurs habitudes alimentaires d'ailleurs) ?

L'absence de preuve n'étant pas la preuve de l'inexistence, on ne peut rien en conclure, logiquement. Pratiquement on peut très bien conclure à ce qu'on veut, mais ce n'est pas justifiable par la seule logique.

Je ne vois définitivement pas ce qui te gêne ici. En l'absence de preuve d'existence, conclure à l'inexistence (implicitement jusqu'à preuve du contraire, comme d'hab' en sciences) se justifie parfaitement - parce qu'il est effectivement possible qu'on n'ait pas de preuves parce que ça n'existe pas... mais on ne peut pas prouver cette inexistence de manière ferme. Alors que toutes les autres possibilités peuvent l'être.

L'indécidabilité, c'est plus particulier. C'est réservé aux objets métaphysiques intestables (dieux, djinns, lémuriens invisibles de Gilbert Bourdin (Mandarome)) immatériels et indétectables. Ceux qui n'interagissent avec le monde physique que par des manipulations quantiques par exemple, ce qui leur permet de téléporter un objet matériel sans enfreindre de loi physique.

Je précise que pour moi, l'indécidabilité macroscopique est un concept bidon. Je l'employais ici à titre humoristique. A mon sens, l'indécidabilité macroscopique a été créée spécifiquement pour contourner le fait qu'en l'absence de preuves, le plus logique était de conclure à l'inexistence - chose inconcevable pour les créateurs du concept. Elle permet d'évacuer discrètement l'angoissante (pour eux) possibilité que "ça" n'existe pas.

On sait qu'un gros animal a besoin de manger des quantités qui peuvent être évaluées.

Comment sait-on que le métabolisme du monstre du Loch Ness n'est pas très différent de ce qu'on connaissait jusqu'à présent ? Cette simple incertitude suffit à balayer tout le raisonnement qui suit.

nablator a écrit:Ca c'est un argument typique de tenant pur jus, totalement ridicule. Le caractère évolutif du savoir scientifique est invoqué pour discréditer ce qui gène les pseudo-scientifiques.

Non, ce caractère évolutif est réel. Ce n'est pas parce qu'il est employé par des tenants qu'il n'est pas pertinent. On y répond toutefois aisément par la charge de preuve*.

Le problème, c'est que ce dernier principe repose précisément sur l'impossibilité de démontrer une négative. C'est parce qu'on ne peut pas démontrer l'inexistence que la charge de la preuve revient à celui qui affirme l'existence. Et c'est parce que la charge de la preuve revient à celui qui affirme l'existence qu'il est pertinent et logique de considérer qu'une chose n'existe pas jusqu'à ce que soit apportée la preuve du contraire... si on la trouve.

Je ne critique pas Cortex, c'est une discussion amicale sur les possibilités éventuelles de trouver des failles dans un raisonnement.

Entièrement d'accord. Aucune animosité en ce qui me concerne.


@EspressoFrog : le coup de l'absence de fossiles, ce n'est pas de moi. Du reste, cela se réfute aisément, et à raison. En effet, au vu des échelles de temps et du nombre de créatures ayant vécu pendant les périodes considérées, la proportion de celles qui ont été fossilisées et qu'on a retrouvé est très probablement infinitésimale. Aussi, ce n'est pas parce qu'on n'a pas trouvé de fossiles de plésiosauriens en Ecosse qu'on n'en trouvera jamais, bien malin celui qui pourrait affirmer une telle chose.



*ainsi qu'en rappelant que si la science évolue, elle ne le fait pas n'importe comment.

nablator

nablator
Administration
Administration

Cortex a écrit:
Ben pas moi, justement. C'est bien d'inexistence en général qu'il est question ici.
On était parti du cas général, sans précision.

Mais tu n'auras pas prouvé que Nibiru n'existe pas dans l'absolu : je peux toujours dire "oui, mais si c'était une planète avec des caractéristiques complètement différentes de celles que nous connaissons ? Vous, les sceptiques, vous êtes vraiment étroits d'esprit."
Hihihi, c'est drôle. Si on ne définit pas ce dont on parle, tout est possible.

Le souci, c'est qu'au pays des pseudo-sciences, on n'a généralement rien de tout ça. A partir du moment ou l'explication avancée est "l'exotique indéfini", on peut opposer à toute réfutation une infinité de possibilités ad hoc, devant lesquelles celui qui réfute ne peut que s'incliner puisqu'il est dans l'incapacité de les vérifier.
Oui.

Etude facilement réfutable par le premier tenant venu : on n'a jamais eu sous la main le moindre spécimen, comment pourrait-on connaître leur taille (ni leur métabolisme ou leurs habitudes alimentaires d'ailleurs) ?
Je n'envisage que ce qui est normalement imaginé quand on parle de Nessie, un animal de type préhistorique géant. Si on pense à un fantôme de girafe, il faut le rebaptiser.

(La suite plus tard)

En gros ce qui me pose problème, c'est l'argument d'ignorance :
http://www.sceptiques.qc.ca/dictionnaire/ignorance.html

http://nabbed.unblog.fr/

Invité


Invité

Notre ignorance de ce que sera le savoir de demain est réelle. L'ignorance n'est un problème que lorsqu'on en fait un "on sait pas, donc ça existe", ce qui est un sophisme.

nablator

nablator
Administration
Administration

Je comprends bien que l'approche qu'on a en sciences de considérer qu'une théorie est vraie tant qu'il n'y a pas d'expérience qui prouve le contraire ne s'applique pas à des hypothèses loufoques non falsifiables. Mais faut-il pour autant adopter la position inverse ? C'est un choix arbitraire.

D'autre part conclure négativement à cause de l'absence de preuve c'est appliquer à la lettre un sophisme notoire :

L'argument d'ignorance est un sophisme logique qui prétend que quelque chose est vrai seulement parce qu'il n'a pas été démontré qu'elle était fausse, ou qu'elle est fausse parce qu'il n'a pas été démontré qu'elle était vraie.

Comment peut-on prétendre qu'en l'absence de preuves, "le plus logique" est de conclure à l'inexistence ? Déjà c'est logique ou ça ne l'est pas. Comme ça contredit directement la phrase précédente extraite du dictionnaire des sceptiques du Québec, je dirais que ce n'est pas logique.

Non, ce caractère évolutif est réel. Ce n'est pas parce qu'il est employé par des tenants qu'il n'est pas pertinent.
Je n'ai pas dit que le caractère évolutif n'est pas réel. Mais qu'il ne justifie pas le rejet des connaissances scientifiques qui n'arrangent pas les rigolos pour les remplacer par leur délire. Du genre "la relativité ce n'est qu'une théorie, la vitesse de la lumière dans le vide n'est pas une limite", "la thermodynamique c'est du pipeau, le mouvement perpétuel c'est prouvé (voyez ma vidéo sur Youtube)".

Le problème, c'est que ce dernier principe repose précisément sur l'impossibilité de démontrer une négative. C'est parce qu'on ne peut pas démontrer l'inexistence que la charge de la preuve revient à celui qui affirme l'existence.
Quelle drôle d'idée. Plus généralement c'est à celui qui affirme de prouver s'il ne veut pas passer pour un rigolo/hurluberlu/illuminé. Parce qu'une affirmation n'a pas de valeur si elle ne repose sur rien, que le contraire soit démontrable ou pas. On prouve très bien une proposition négative dans la plupart des cas "normaux" (mais pas quand on parle de l'existence de choses élusives ou indéfinies). Toute théorie scientifique est réfutable, et de nombreuses théories ont été réfutées. Une partie ou une conséquence d'une théorie peut concerner l'existence de quelque chose. Le boson de Higgs par exemple.

http://nabbed.unblog.fr/

EspressoFrog

EspressoFrog
Modération
Modération

Cortex a écrit:
@EspressoFrog : le coup de l'absence de fossiles, ce n'est pas de moi. Du reste, cela se réfute aisément, et à raison. En effet, au vu des échelles de temps et du nombre de créatures ayant vécu pendant les périodes considérées, la proportion de celles qui ont été fossilisées et qu'on a retrouvé est très probablement infinitésimale. Aussi, ce n'est pas parce qu'on n'a pas trouvé de fossiles de plésiosauriens en Ecosse qu'on n'en trouvera jamais, bien malin celui qui pourrait affirmer une telle chose.


Je pense que dans ce cas la on a pas besoins de remonter aux fossiles, sinon on dirait qu'il y aurait encore des rhinos en Europe. Juste des restes d'os du même type d'animal, de quoi prouver que l'animal furtif en question aurait quand même un père, un grand père, un arrière grand père.



Il me semble qu'on a oublié aussi que les hypothèses sont en compétition directe, une meilleur arrive et prend le dessus en popularité.

Exemple au pif: Depuis que l'existence des trous noirs est devenu science, d'autres hypothèses comme celle du "lapin mangeur de planètes" ne sont guère utilisée. Puis-je prouver l'inexistence de Lapins Mangeurs de Planètes ? Bof a ce stade est-ce vraiment la peine ?

Invité


Invité

nablator a écrit:Je comprends bien que l'approche qu'on a en sciences de considérer qu'une théorie est vraie tant qu'il n'y a pas d'expérience qui prouve le contraire ne s'applique pas à des hypothèses loufoques non falsifiables. Mais faut-il pour autant adopter la position inverse ? C'est un choix arbitraire.

Justement non - mais c'est pas faute de le répéter. L'approche en sciences tout court ne consiste pas à tenir une théorie pour vraie jusqu'à preuve du contraire, puisqu'on ne peut pas apporter cette preuve !

D'autre part conclure négativement à cause de l'absence de preuve c'est appliquer à la lettre un sophisme notoire :

L'argument d'ignorance est un sophisme logique qui prétend que quelque chose est vrai seulement parce qu'il n'a pas été démontré qu'elle était fausse, ou qu'elle est fausse parce qu'il n'a pas été démontré qu'elle était vraie.

Je regrette, mais cette définition du sophisme d'ignorance n'est pas correcte à mes yeux. On ne peut pas tenir une chose pour existante jusqu'à preuve du contraire parce qu'on s'expose à l'impossibilité logique d'apporter cette preuve du contraire.

Comment peut-on prétendre qu'en l'absence de preuves, "le plus logique" est de conclure à l'inexistence ?

Je veux bien prendre de mon temps pour expliquer mon point de vue, mais ce serait quand même mieux si mes explications étaient lues.

En l'absence de preuves, on ne peut pas conclure, parce qu'il n'existe pas de preuve que le phénomène considéré n'existe pas. Néanmoins, l'absence de preuves est une caractéristique de l'inexistence. Cette possibilité doit donc être sérieusement envisagée.

Le problème, c'est qu'en tenant le phénomène comme existant jusqu'à preuve du contraire, on exclut d'office la possibilité de l'inexistence puisque celle-ci n'est pas démontrable. C'est pareil si on met en avant une suspension de jugement en fait illusoire : que faudrait-il pour mettre un terme à celle-ci, sinon une preuve d'inexistence impossible à obtenir ?

Alors que tenir le phénomène considéré pour inexistant élimine tous les incovénients ci-dessus : cela tient compte de toutes les possibilités, et c'est réfutable. Que la réfutation (la preuve du contraire) arrive, on aura prouvé que ça existe, et on révisera le savoir scientifique en conséquence. C'est logique, scientifique, et je ne comprends toujours pas en quoi ça te pose un problème.

Comme ça contredit directement la phrase précédente extraite du dictionnaire des sceptiques du Québec, je dirais que ce n'est pas logique.

On évalue la pertinence de quelque chose avec sa valeur intrinsèque, pas sur ce qu'en dit x ou y. Autrement, on tombe dans l'argument d'autorité "ce n'est pas logique parce qu'untel l'a dit".

Je n'ai pas dit que le caractère évolutif n'est pas réel. Mais qu'il ne justifie pas le rejet des connaissances scientifiques qui n'arrangent pas les rigolos pour les remplacer par leur délire. Du genre "la relativité ce n'est qu'une théorie, la vitesse de la lumière dans le vide n'est pas une limite", "la thermodynamique c'est du pipeau, le mouvement perpétuel c'est prouvé (voyez ma vidéo sur Youtube)".

Je t'ai déjà précisé que c'était facile à contrer avec la charge de preuve. Sauf que ce principe n'est pas surgi de nulle part, il a une base logique que je m'efforce justement de t'expliquer depuis plusieurs messages.

Quelle drôle d'idée. Plus généralement c'est à celui qui affirme de prouver s'il ne veut pas passer pour un rigolo/hurluberlu/illuminé. Parce qu'une affirmation n'a pas de valeur si elle ne repose sur rien, que le contraire soit démontrable ou pas.

Shocked

Là, tu exagères franchement. Je veux bien me répéter, mais quand tout ce qu'on a à me dire est que l'impossibilité de prouver une négative est une "drôle d'idée", ça montre que je n'ai pas été lu.

On prouve très bien une proposition négative dans la plupart des cas "normaux" (mais pas quand on parle de l'existence de choses élusives ou indéfinies).

Prouve moi que les corbeaux blancs (non albinos) n'existent pas. Ce n'est ni élusif ni indéfini, cela devrait donc être possible, si l'on suit ton raisonnement.

Toute théorie scientifique est réfutable

L'inexistence de X l'est dans tous les cas de figure. En revanche, si l'on est incapable d'envisager la possibilité de son inexistence, l'existence de X peut ne pas être réfutable.

Dans ce cadre, j'attends avec intérêt ta démonstration sur l'inexistence des corbeaux blancs (non albinos).

nablator

nablator
Administration
Administration

Cortex a écrit:Justement non - mais c'est pas faute de le répéter.
Je suis désolé d'insister, je veux honnêtement comprendre ton point de vue. Je ne comprends pas ton explication.

L'approche en sciences tout court ne consiste pas à tenir une théorie pour vraie jusqu'à preuve du contraire, puisqu'on ne peut pas apporter cette preuve !
Si, on apporte très bien la preuve du contraire en sciences. Ca ne pose aucun problème. Ca fait qu'il y a des théories qui sont abandonnées, ou deviennent obsolètes. D'autre part tu ne vas pas prétendre que la vérité en science n'existe pas, j'espère. Bon, on ne sait pas s'il existe des vérités absolues en physique, mais il y a des critères et des protocoles de preuve parfaitement établis pour tester les hypothèses et valider les expériences pour en faire des vérités (au moins relatives).


L'argument d'ignorance est un sophisme logique qui prétend que quelque chose est vrai seulement parce qu'il n'a pas été démontré qu'elle était fausse, ou qu'elle est fausse parce qu'il n'a pas été démontré qu'elle était vraie.

Je regrette, mais cette définition du sophisme d'ignorance n'est pas correcte à mes yeux.
Pourtant c'est une conséquence logique de la partie que tu acceptes :

Prétendre que X est vrai seulement parce que non X n'a pas été démontré est un sophisme.

Il suffit de remplacer "X" par "non X" et on obtient :

Prétendre que X est faux seulement parce que X n'a pas été démontré est un sophisme.

On ne peut pas tenir une chose pour existante jusqu'à preuve du contraire parce qu'on s'expose à l'impossibilité logique d'apporter cette preuve du contraire.
Comme je l'ai déjà dit, cette impossibilité n'existe que pour les objets non accessibles à l'étude scientifique, c'est à dire élusifs (qu'on ne peut pas observer) ou indéfinis (des objets qui n'ont aucune propriété physique connue, ni même supposée), dans tous les autres cas, c'est ce qu'on fait parce qu'on ne va pas se mettre à nier l'existence des objets qui nous entourent sous prétexte que leur existence n'a pas été prouvée tous les jours et partout. Descartes dans son discours de la méthode avait reconstruit le monde observable en partant de sa propre existence, qu'il ne pouvait nier.

Je veux bien prendre de mon temps pour expliquer mon point de vue, mais ce serait quand même mieux si mes explications étaient lues.
Je ne fais que ça, sérieusement. Je fais de mon mieux pour expliquer pourquoi je ne suis pas d'accord.

En l'absence de preuves, on ne peut pas conclure, parce qu'il n'existe pas de preuve que le phénomène considéré n'existe pas. Néanmoins, l'absence de preuves est une caractéristique de l'inexistence. Cette possibilité doit donc être sérieusement envisagée.
Tout à fait d'accord. Ouf, enfin. Wink

Le problème, c'est qu'en tenant le phénomène comme existant jusqu'à preuve du contraire, on exclut d'office la possibilité de l'inexistence puisque celle-ci n'est pas démontrable.
D'accord, mais seulement pour les cas qu'on ne peut pas facilement soumettre à l'observation et l'expérimentation. Autrement dit les sujets qui n'intéressent que très modérément les scientifiques, comme les ovnis.

C'est pareil si on met en avant une suspension de jugement en fait illusoire : que faudrait-il pour mettre un terme à celle-ci, sinon une preuve d'inexistence impossible à obtenir ?
Ah... pas d'accord. Il y a une autre manière de mettre un terme à la suspension de jugement, c'est d'obtenir une preuve d'existence. Ce n'est pas exclu.

Alors que tenir le phénomène considéré pour inexistant élimine tous les incovénients ci-dessus : cela tient compte de toutes les possibilités, et c'est réfutable. Que la réfutation (la preuve du contraire) arrive, on aura prouvé que ça existe, et on révisera le savoir scientifique en conséquence. C'est logique, scientifique, et je ne comprends toujours pas en quoi ça te pose un problème.
Bon je comprends, merci pour l'explication détaillée. On peut être d'accord sans le savoir, c'est une question de sémantique. L'hypothèse de l'inexistence est bien sûr à privilégier en l'absence de preuve d'existence. Si "tenir" ne signifie pas conclure, ça me va. On peut avoir une hypothèse de travail qui n'est pas prouvée, mais qui est privilégiée en attendant mieux.
C'est un problème très intéressant. Il faut éviter le sophisme, et c'est le seul moyen à mon avis. Ce qui me gène avec les conclusions prématurées, c'est que les seules vérités (relatives, ou absolues) que je suis prêt à accepter résultent de preuves scientifiques expérimentales. Déjà quand il n'y a que de fortes présomptions théoriques (les supercordes, le boson de Higgs, les trous noirs), je ne suis pas satisfait. Alors sans preuve je n'accepte pas comme une vérité l'inexistence de quoi que ce soit. Si on me demande ça ne me gêne pas de dire "improbable" plutôt qu'"impossible" ou "inexistant".

On évalue la pertinence de quelque chose avec sa valeur intrinsèque, pas sur ce qu'en dit x ou y. Autrement, on tombe dans l'argument d'autorité "ce n'est pas logique parce qu'untel l'a dit".
Oui. Mais sur le fond le sophisme est évident. On peut facilement citer mille exemples pour le prouver. Je ne vois pas ce qui pose problème. Il n'y a pas de relation de cause à effet entre l'inexistence (temporaire ou définitive) de preuve ou même d'indices de X et l'inexistence de X. Il y a des objets qui ne laissent pas de traces.

Si on n'avait pas trouvé de fossile de l'archéoptéryx, on n'aurait toujours pas de preuve de l'existence d'un animal intermédiaire entre les dinosaures et les oiseaux, ce qui ne prouverait pas qu'il n'existe pas.

Autre exemple, les météorites. Prétendre qu'aucun caillou ne peut tomber du ciel sous prétexte que personne n'en a vu tomber est un sophisme.

Là, tu exagères franchement. Je veux bien me répéter, mais quand tout ce qu'on a à me dire est que l'impossibilité de prouver une négative est une "drôle d'idée", ça montre que je n'ai pas été lu.
Bas besoin de répéter, c'est clair, mais ce n'est pas ce que j'ai dit. La "drôle d'idée" est de baser la charge de preuve sur l'impossibilité (réelle ou pas) de prouver le contraire. La charge de preuve est une conséquence du sophisme dont nous parlions précédemment.

Prouve moi que les corbeaux blancs (non albinos) n'existent pas. Ce n'est ni élusif ni indéfini, cela devrait donc être possible, si l'on suit ton raisonnement.
Bon, je n'aurai peut être pas dû employer le terme élusif, si ce n'est pas clair. C'est tout ce qu'on ne sait pas reproduire en laboratoire, qu'on ne sait pas capturer ni observer, même indirectement.

Elusif: adj. dérivé savant d'éluder, ou emprunté de l'anglais elusive. Qui élude. Ce qui éluder la capture, la perception, la compréhension ou la mémoire.
Le corbeau blanc (non albinos) c'est comme la soucoupe volante des ziti (non imaginaires). c'est diablement élusif. Personne n'en a attrapé jusqu'à présent.

Bon on en reste là ? Je suis content d'avoir eu cette discussion, c'est sacrément intéressant. Encore merci !

http://nabbed.unblog.fr/

Invité


Invité

nablator a écrit:Si, on apporte très bien la preuve du contraire en sciences.

Le "contraire" en question dans ma phrase était l'inexistence.

Comme je l'ai déjà dit, cette impossibilité n'existe que pour les objets non accessibles à l'étude scientifique, c'est à dire élusifs (qu'on ne peut pas observer) ou indéfinis (des objets qui n'ont aucune propriété physique connue, ni même supposée)

Le corbeau blanc non albinos n'est rien de tout ça. C'est un bête corvidé tout ce qu'il y a de plus normal - mis à part qu'il est blanc sans être albinos. Qu'on ne puisse l'observer n'est pas la preuve absolue qu'il n'existe pas.

D'accord, mais seulement pour les cas qu'on ne peut pas facilement soumettre à l'observation et l'expérimentation. Autrement dit les sujets qui n'intéressent que très modérément les scientifiques, comme les ovnis.

Si tu y tiens - on en revient à ce qu'écrivait DAR plus haut : que l'emploi du "inexistant jusqu'à preuve du contraire" se justifie a minima dans le contexte du "paranormal".

C'est pareil si on met en avant une suspension de jugement en fait illusoire : que faudrait-il pour mettre un terme à celle-ci, sinon une preuve d'inexistence impossible à obtenir ?
Ah... pas d'accord. Il y a une autre manière de mettre un terme à la suspension de jugement, c'est d'obtenir une preuve d'existence. Ce n'est pas exclu.

Oui... mais ce n'est pas ce que je disais. Tu fais quoi du cas où ça n'existe pas, justement ?

Bon je comprends, merci pour l'explication détaillée. On peut être d'accord sans le savoir, c'est une question de sémantique. L'hypothèse de l'inexistence est bien sûr à privilégier en l'absence de preuve d'existence. Si "tenir" ne signifie pas conclure, ça me va.

Vu que toute conclusion en science n'est que provisoire, ce n'est pas un souci.

Bon on en reste là ? Je suis content d'avoir eu cette discussion, c'est sacrément intéressant. Encore merci !

Comme tu veux. Merci à toi.

nablator

nablator
Administration
Administration

Cortex a écrit:
Le "contraire" en question dans ma phrase était l'inexistence.
Oui, l'inexistence de la Lémurie, en tant que continent, des canaux de Mars, etc. se démontrent très bien. Les seuls cas qui posent problème sont les objets sur lesquels il n'est pas possible de faire d'étude sérieuse. Soit parce qu'ils sont très rares ou difficiles à reproduire en laboratoire (foudre en boule) soit parce qu'ils n'existent pas ou sont indéfinis physiquement (dieux, fantomes).

Oui... mais ce n'est pas ce que je disais. Tu fais quoi du cas où ça n'existe pas, justement ?
Rien. C'est malheureusement impossible de conclure, donc on peut dire que c'est improbable ou totalement injustifié, scientifiquement. Mais il n'y a pas que les observations encadrées par un protocole scientifique, et c'est bien le problème pour traiter les observations non reproductibles.

Vu que toute conclusion en science n'est que provisoire, ce n'est pas un souci.
Ca ne me choque pas, je veux juste attirer l'attention sur le fait que la conclusion n'en est pas une, du point de vue strictement logique. En pratique je suis bien d'accord, c'est une conclusion par défaut, faisant preuve de bon sens. L'ufologie n'étant pas une science, il n'y a pas besoin d'invoquer une quelconque justification scientifique pour affirmer l'existence ou l'inexistence.
Mais on ne force personne à conclure. J'ai eu une discussion sur ATS avec un "tenant" qui disait que c'est impossible ou malhonnête de ne pas conclure à la réalité des extra-terrestres étant donné le nombre de témoignages. Personnellement je me refuse à conclure quoi que ce soit. Je n'ai pas un pistolet sur la tempe, personne ne me dit "conclus ou bien...". Mais chacun fait comme il veut... Pour moi un sceptique n'est pas tenu d'avoir une position, le scepticisme est une méthode, pas une position.

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