oncle dom a écrit: Rosetta a écrit:Utiliser "météorite" dans cet article montre à quel point les météores en général ont encore besoin de beaucoup de vulgarisation.
C'est bien pire: même les avions ont besoin de vulgarisation!
JPP l'a fait
Comment les avions volent-ils ? Est-ce en surfant simplement sur les masses d'air ? Non, c'est plus subtil que cela. Sophie tente de l'expliquer à Lanturlu. Cette approche passera par une description microscopique d'un fluide, composé "de petite billes (les molécules) s'agitant en tous sens et se heurtant sans cesse". Les chocs de ces billes sur une surface produisent une force appelée pression. Si une feuille de papier, suspendue à un fil, dans une pièce fermée, sans "courant d'air", ne bouge pas, c'est parce qu'elle subit "autant de chocs d'un côté que de l'autre". Simple. Quant à la température absolue, ce n'est que la mesure de l'énergie cinétique moyenne de ces billes. Dans un gaz au zéro absolu, les billes sont simplement… immobiles, leur "vitesse d'agitation thermique" est nulle (situation qu'on ne rencontrera, dans la nature, que dans des masses de gaz interstellaire, très froid et très dilué, sinon les billes-molécules tendent à "s'agglutiner", pour former d'abord un liquide, puis un solide).
Quelques expériences simples permettent de mettre évidence la loi de Bernouilli, qui permet à la taupe de ventiler son terrier, ou au parfum de monter dans le tube d'un vaporisateur, à la capote de la 2 CV se se tendre vers le haut, alors qu'elle semble recevoir de plein fouet l'impact de l'air qui arrive dessus.
Lanturlu perd sa partie de tennis contre Bjorn Borg, qui "lifte" ses balles. Intrigué, il essaye de comprendre pourquoi la rotation de la balle altère sa trajectoire. Le problème étant éclairci, il imagine une machine volante dont l'élément portant est un cylindre rotation (dit "rotor de Flettner"), mais manque de se rompre le cou car il n'a pas tenu compte du "couple piqueur" créé par la machine. Sophie lui explique qu'il y a beaucoup plus simple et beaucoup moins dangereux : l'aile, dont le principe de fonctionnement est ainsi éclairci, en déplaçant une cuillère dans une tasse de café bien crémeux. Grâce à l'empennage, qui compense le couple piqueur de l'aile, Lanturlu peut enfin construire sa machine volante, propulsée par réaction.
Un élément de la "machine à expliquer" que sont les bandes dessinées de Lanturlu. Sous l'aspect ludique, un cours de mécanique des fluides parfaitement charpenté et conforme, qui illustre le principe suivant : pour escalader une masse d'air, il faut pouvoir prendre appui dessus. Un avion qui vole n'en finit plus de tente d'escalader une masse d'air qui s'éboule. Pour escalader quelque chose, il faut pouvoir "prendre appui dessus". Il faut que le fluide soit "visqueux", qu'on puisse le mettre en mouvement par frottement. L'hélium "superfluide" n'est pas visqueux et Anselme, dans son navire, ne parvient pas à s'y déplacer, car son hélice et ses rames s'avèrent inopérantes.
Si l'air n'était pas "visqueux", les oiseaux seraient obligés d'aller à pied.
Pour lycéen réveillé, amateur de science. Version simplifiée en "Lanturlu Junior".