Je voudrais réagir à un contre-argumentaire lu sur un forum par un avatar.
Je cite :
- Aucune vérification du calcul de la taille angulaire apparente du "mur" de flares n'a été réalisée par les auteurs pour essayer de confirmer ou d'infirmer leur hypothèse principale. Je suis quelque peu étonné car '' It is not rocket science" et les calculs sont extrêmement faciles à faire.
- Ce calcul montre très clairement que si on prend les données techniques retenues par les auteurs, la taille angulaire apparente des flares lancés à 45 km de la base serait très faible, de l'ordre de 0.55 degrés et à 73 Km, elle serait encore plus petite, de 0,34 degrés. Ce qui est ridiculement petit et ne correspond pas aux caractéristiques de l'observation.
- La taille angulaire du phénomène est de 10 degrés. Elle est 20 fois plus importante que ce qu'aurait laissé des flares lancés à 45 km
- La taille angulaire du phénomène retenue par Dominique Caudron, est de l'orde de 3,5 degrés. Elle est donc 6 à 7 fois plus importante que ce qu'aurait laissé des flares lancés à 45 km.
Pour faire très court, notre avatar part d'un postulat complètement fallacieux :
Selon lui, il existerait une isométrie entre, d'une part, ce que capture un appareil photo suivant la sensibilité choisie (800 ISO ici si je ne m'abuse), son temps de pause élevé, un bougé, etc., et, d'autre part, ce que verrait l’œil nu ou encore ce qui est attendu du stimulus lumineux physiquement dans l'environnement. Aucunement, des facteurs et variables photographiques ou vidéographiques seraient en jeu et à en tenir compte ici...
Il en serait de même avec le caméscope qui a capturé le phénomène (or, on ignore tout de ses caractéristiques, s'il y a eu zoom ou non, sa sensibilité, etc.).
Il est bien évident, me semble-t-il, pour n'importe qui ayant quelques bases en photographie que la sensibilité de la pellicule, le temps de pause, le bougé, etc. vont affecter la taille angulaire de points lumineux capturés dans un ciel "nocturne" par l'appareil ; Et donc ce qui sera visible sur la photo/vidéo, produisant, et pour le dire très simplement, ou ayant pour conséquence, un "grossissement" de ces points lumineux - de leur taille angulaire - par comparaison à ce que voit ou verrait l’œil nu, ou leur "vraies" caractéristiques physiques dans l'environnement. "L'absence d'isométrie" est tout à fait logique, tout comme le facteur.
C'est ce genre de variables qui explique ce rapport 20, ou 6 ou 7, entre ce qui serait attendu et ce qui se trouve sur la photo (ou la vidéo).
Bref, ce contre-argumentaire n'est pas sérieux et est fallacieux à plus d'un titre ou de variables.
A plus d'un titre, car et juste pour un exemple, si on faisait la même gymnastique que l'avatar, la Lune (0,5° environ soit 30') serait simplement, "un gros point lumineux dans la nuit" et de "taille apparente ridiculement petite" pour nos yeux dans la nuit... Ou encore, avec la même méthode, notre avatar pourrait démontrer que les étoiles sur la photo ne sont pas des étoiles, leurs tailles angulaires sont en effet bien trop élevées !
Crédit: Dominique Caudron.
PS : il y a également une interprétation erronée du tableau utilisé, je n'avais pas vu. Enfin bref, trop chronophage...
Gilles.