L'invité de JCVD-P est :
JCVD-P a écrit:Invité : Henri Gougaud, écrivain, poète, chanteur et conteur
J'ai écouté l'émission d'une oreille distraite: JP et HG avaient l'air de discuter après l'apéro et le digestif. DVD n'était pas là pour une raison obscure qu'il m'est peu me chaut de savoir. Vous voulez savoir à quoi ressemblait la discussion ? A un article de la revue "Science et magie" (http://www.science-et-magie.com/archives01/moisset/jm07sig.htm) dont on se rend compte que la rédactrice web d'RTL a dû s'inspirer:
Science et magie a écrit: Chacun d'entre nous remarque parfois des coïncidences, en général plutôt banales. Ainsi, vous pensez à un parent qui vous téléphone chaque semaine et il vous appelle à ce moment-là. Cependant, il arrive que des coïncidences, nommées par Jung "synchronicités", nous laissent une profonde impression, comme une sorte de clin d'oeil, de signe énigmatique. On dit alors qu'elles sont signifiantes, c'est-à-dire chargées de sens pour l'intéressé. Les synchronicités sont créées chez une personne de manière non causale dans certaines circonstances (états modifiés de conscience, bouleversements de sa vie familiale ou professionnelle, maladies graves, névroses, stress, solitude, présages heureux ou malheureux, etc.) par des archétypes de l'inconscient collectif, sorte de supraconscience cosmique ou "âme de l'univers".
Et à la fin de l'émission, guerre de 14 oblige, parmi les coïncidences historiques, HG et JP (sans DVD) parlent de la torpédo rouge maudite de Sarajevo. Là, je lève un oeil vers la radio, tel Spock (
) et je me téléporte dans mes souvenirs:
et je me souviens:
—mode Pérec on—
Je me souviens avoir lu cette histoire de torpédo rouge dans un exemplaire de la revue "Planète" qui brillait par la notoriété de ses plumes, notoriété qui compensait largement la faiblesse de ses sources.
Je me souviens que j'en avais fait un petit exposé en 3e à mes petits camarades en classe d'histoire.
Je me souviens que ça n'avait intéressé personne.
—mode Pérec off—
Bon, vlà qu'on remet cette vieille histoire:
Science et magie a écrit: La torpédo rouge
Curieusement des objets, en particulier les véhicules, sont aussi sujets à des séries surprenantes d'accidents, comme le cas de la célèbres torpédo rouge. L'Archiduc d'Autriche François-Ferdinand se trouvait dans cette voiture lorsqu'il fût assassiné à Sarajevo en 1914. Ses propriétaires successifs furent tous tués à la suite d'accidents, soit au total 16 victimes, la torpédo rouge ayant subi peu de dégâts à chaque fois.
La torpédo est de marque "Gräf & Stift" (http://en.wikipedia.org/wiki/Gr%C3%A4f_%26_Stift) et la voici:
http://omnilogie.fr/O/La_mal%C3%A9diction_de_la_limousine
Nanou a écrit:Voici un petit détail historique qu'il est toujours amusant de remarquer afin d'effrayer les superstitieux et de faire douter ceux qui ne le sont pas…
Vous le savez sûrement, l'événement déclencheur de la Première Guerre mondiale est généralement associé à l'assassinat de l'archiduc d'Autriche François-Ferdinand et de son épouse Sophie de Hoenberg, à Sarajevo le 28 juin 1914. Le premier des deux attentats les visant a lieu sur le trajet les menant à une réception en leur honneur. Une bombe est lancée par un conjuré, heureusement repoussée par François-Ferdinand lui-même, mais blessant tout de même la population rassemblée autour de la limousine.
Ce réflexe salutaire ne leur permettra que de vivre quelques heures de plus. En effet, en décidant d'aller visiter les victimes de l'attentat raté à l'hôpital, l'archiduc et sa femme sont victimes d'un second attentat : le chauffeur non averti du changement d'itinéraire doit s'arrêter au milieu de la foule et faire marche arrière. C'est à ce moment que Gavrilo Princip tire sur le couple.
Ce meurtre est le début d'une longue suite de décès accidentels frappant les malheureux propriétaires de la limousine.
Au moment où le général Potiorek hérite de celle-ci, la Première Guerre mondiale éclate. Plus tard, en roulant dans sa limousine vers Venise, il apprend la défaite de ses troupes et perdant l'esprit, il meurt.
Un des capitaines du général hérite alors de la voiture, mais au cours des deux semaines suivantes, il happe deux piétons et s'écrase contre un arbre.
À la fin de la guerre, le gouverneur de Yougoslavie prend en charge la voiture. Une succession d'accidents (quatre en quatre mois) le font presque amputer de son bras gauche. Dégoûté de la limousine, il décide de la vendre à un docteur, qui meurt écrasé en faisant plusieurs tonneaux. Le propriétaire suivant, un bijoutier, se suicide dans la voiture, puis un conducteur suisse périt dans un accident. Un fermier serbe achète alors l'auto. Un matin, la limousine refuse de démarrer. Le fermier demande alors qu'on le tire avec une charrette, mais l'auto se met en marche soudainement et, fonçant sur lui, le tue sur le coup. Enfin, un garagiste meurt en doublant une autre voiture : son pneu crève au mauvais moment !
Certains lecteurs attentifs pourraient se demander comment la limousine peut continuer à rouler après autant d'accidents ! Eh bien chers lecteurs, je dirais que les machines se réparent, contrairement aux humains, et que la limousine a dû bien changer du premier au dernier propriétaire. Sans pour autant perdre son apparente et supposée malédiction…
La malédiction est encore connue de ceux qui visitent Sarajevo: http://www.lejdd.fr/Societe/Actualite/14-18-Le-pont-du-premier-coup-de-feu-617972
Le JDD a écrit:"Ici, pour les Serbes c’est un héros national ; pour les autres, un terroriste", résume le guide du musée, Mirsad Avdic. "Ce Princip est un con, s’il n’avait pas tiré, nous les Bosniaques, aujourd’hui, on serait allemands et on roulerait tous en BMW", résume le veilleur de nuit de la centrale électrique voisine… Près d’un siècle plus tard, à Sarajevo, l’attentat reste un sujet conflictuel. Pour preuve, le projet de grande conférence internationale imaginé par la mission du Centenaire à Paris, réunissant en juin 2014 des chefs d’État du monde entier, a été abandonné. En mai dernier, Milorad Dodic, le président de la province serbe de Bosnie, a écrit à la communauté européenne, prête à sponsoriser les commémorations, pour se démarquer. "Dodic a donné des instructions à ses représentants au sein de la Fédération de Bosnie de ne participer à rien", regrette Jasmina Pasalic, une ancienne diplomate de l’ex-Yougoslavie, présidente de la fondation Sarajevo, coeur de l’Europe, créée à l’initiative de la France.
[...] "L’attentat avait échoué…", explique Zijad Sehic, un historien de la faculté de Sarajevo, auteur de plusieurs livres sur le sujet. Tout aurait pu s’arrêter là. Mais les dés roulent encore. Une grosse heure plus tard, l’archiduc décide de bouleverser son programme et de se rendre au chevet des blessés. Première erreur. "Sa voiture revenait vers le centre-ville, longeait la rivière Milajcka, et devait continuer tout droit sans s’arrêter devant le pont Latin", raconte le guide Mirsad Avdic. Sur la dernière photo de l’archiduc vivant, on devine ce qui va suivre : les roues de la voiture sont orientées sur sa droite, pour tourner dans la mauvaise rue, le chauffeur vient de donner le coup de volant fatal… Deuxième erreur. Aucune escorte derrière. Troisième erreur. Sophie est assise à l’arrière de la voiture, à droite. François-Ferdinand, à gauche. "Ils vont s’engager dans cette rue étroite, où il y a du monde. Mais au lieu de continuer et de rejoindre ensuite l’itinéraire prévu, le chauffeur décide de faire marche arrière", poursuit le guide. Quatrième erreur. Complètement par hasard, Princip, lui, qui croyait que l’attentat initial avait raté, se trouve là, sur le pont. Il s’approche de la voiture, et improvise… Deux coups de feu mortels.
Un incroyable fiasco en termes de protection de personnalités. Arrêté sur-le-champ, Princip doit la vie à ses 20 ans. Encore mineur, il échappe à la peine de mort. Quatre ans plus tard, il mourra de tuberculose en prison. En héros pour les uns, en terroriste pour les autres… "Sarajevo a toujours eu du mal avec cet événement, à l’image du petit musée qui n’a cessé de changer de présentation", analyse Nicolas Moll, un historien franco-allemand. En 1917, les autorités austro-hongroises inaugurent un monument commémoratif. Deux immenses colonnes de granit sont édifiées à l’entrée du pont et encadrent un gros médaillon de bronze à l’effigie de François- Ferdinand et Sophie. En 1919, après la victoire des alliés, le monument est démantelé. Les deux colonnes et le bronze disparaissent. "On n’a jamais su quoi faire avec ce monument, raconte l’historien bosniaque Zijad Sehic. Dans les années 1970, il y a eu un grave accident de mineurs dans la région, et le gouvernement a voulu ériger une statue en hommage à ces travailleurs. Pour payer les deux sculpteurs, on leur a proposé de leur donner les deux colonnes du monument… En 1998, un des deux sculpteurs m’a téléphoné, il voulait les vendre à l’ambassade d’Autriche qui, finalement, n’en a pas voulu. Les deux colonnes doivent encore se trouver quelque part, mais plus personne ne sait où."
Le médaillon en bronze, lui, est rangé dans les sous-sols du musée d’art de Sarajevo, où il est visible après moult palabres. "Si on nous le demande, on le donnera volontiers, on ne sait pas trop quoi en faire", admet Ivana, une des responsables de la galerie. La France s’attelle à des projets plus réalistes Dans l’ex-Yougoslavie, après la Seconde Guerre mondiale, Princip a fait figure de héros de l’indépendance contre l’Autriche. Le musée local est alors baptisé "le musée de l’Attentat" et le pont Latin "pont Princip". "On venait du monde entier, y compris de Russie, pour voir les lieux", raconte le guide. Aujourd’hui, le pont Latin a repris son nom, et le musée raconte davantage la Sarajevo de l’époque austro- hongroise que l’attentat lui-même. Les coups de feu tirés par un Serbe gênent aujourd’hui. Comme une histoire empoisonnée… "Savez-vous qu’il y a une autre malédiction, celle de la voiture de l’archiduc? ajoute Zijad Sehic. Ses six propriétaires sont morts de mort violente… "
Evidemment, les informations supra sont celles qu’on trouve après coup sur le web, non en écoutant RTL.
L’histoire de la Gräf & Stift est encore connue pour être colportée. Elle repose au musée.
Ok, mais après cette émission pastaga-digestif, j’ai quand même apprécié France-Culture, la culture avec un «C»: conférences sur Germaine de Staël (dite madame de) et sur un gars inconnu, j’ai nommé Paul-Louis Courier:
http://www.franceculture.fr/emission-grands-ecrivains-grandes-conferences-0
France-culture a écrit:5.08.2014 - Grands écrivains, grandes conférences
XIXème siècle (2/10) : Madame de Staël / Paul Louis Courier, grand pamphlétaire 59 minutes
"Madame de Staël dans les orages de son temps" par Pierre de Gorsse Première diffusion le 05/07/1966 sur France Culture - "Un grand pamphlétaire : Paul Louis Courier" par Louis-Gabriel Robinet Première diffusion le 01/07/1963 sur la Chaîne Nationale.