Bonjour,
C'est un débat intéressant, merci.
Personnellement, j'ai trouvé l'analyse de Gabriel Chardin plus pertinente que celle de l'économiste.
La baisse de la consommation d'énergie dans une perspective de croissance économique et démographique est un concept qui me paraît très utopique, à mon avis.
Ceci dit, il ne me parait pas impossible que la science découvre un jour une nouvelle forme d'énergie beaucoup moins coûteuse, moins polluante, et plus abondante que les énergies fossiles ou nucléaires utilisées aujourd'hui.
Dans ces conditions, ce serait le coût de la production d'énergie qui baisserait, mais pas sa consommation.
Du reste, si les ressources de cette nouvelle énergie sont suffisamment abondantes, il y aurait de quoi alimenter la croissance de l'espèce humaine encore longtemps.
La croissance des XIX ème et XX ème siècle a été en grande partie due à la découverte et l'exploitation d'énergies relativement peu coûteuses et abondantes à ces époques, à savoir le charbon, le pétrole, et l'énergie nucléaire.
La science humaine découvrira t-elle cette hypothétique forme d'énergie ?
Je ne sais pas, mais je crois que cela vaudrait mieux si l'on désire conserver le paradigme actuel fondé
sur la croissance éternelle.
L'éolien et le photovoltaïque ne sauraient nous mener très loin.
Il resterait aussi à résoudre le problème de l'épuisement d'autres matières premières, comme certains métaux par exemple.
Vous connaissez le dicton : " Les arbres ne montent pas jusqu'au ciel".
Mais avant cette échéance là, un autre danger, plus grave et plus imminent, nous menace.
Le système bancaire a créé 4 fois plus de dettes que la progression de l'économie mondiale, entre 2008 et 2014.
D'après le rapport Mc Kinsey :
En 2008, la dette mondiale s'élevait à 140 000 milliards de dollars.
En 2014 elle s'élevait à 200 000 milliards de dollars.
Or, entre ces deux dates, le PIB mondial n'a augmenté que de 15 000 milliards de dollars. ( et encore, en manipulant quelque peu les chiffres à la hausse)
Ces chiffres, et tous les autres qui peuvent être fournis, nous démontrent que l'économie mondiale est déjà en forte récession, même si un usage intensif de la planche à billets et des dettes publiques retarde encore l'effondrement monétaire.
En conclusion, deux grands dangers menacent le concept de croissance, semble t il de manière indépendante.
Cordialement