Beaucoup d'entre vous ne sont pas sur FB. Je partage donc.
Michel Camus (càd "Achim" ex modo de FOU, etc.) semble avoir adressé "une réponse" -sic- suite à l'émission de "la tronche en biais" consacrée à "l'ufologie".
La réponse d'Acermendax est sans doute quelque chose à porter au dossier ou à partager. Les échanges sur la page ont montré comme Michel Camus était un "drôle" d'ambassadeur ufologue, tous les sophismes et autres trucs "gerbants" y sont passés, mais c'est une autre histoire...
Suite à notre live sur l'ufologie (https://www.youtube.com/watch?v=41zRR3XkEPQ)
Message de Michel Camus
(le message inital a été posté ici : https://www.facebook.com/thetroncheenbiais/posts/656892594446659?comment_id=658505537618698)
Ne souhaitant pas passer pour un fantaisiste, ce que je ne suis pas, je reviens donc sur l'affaire de Trans-en-Provence qui est exemplaire à plus d'un titre.
Je n'ai pas retrouvé le rapport INRA original de Bounias, mais sur ce site, s'y trouve une relation plutôt consistante :
http://ufocom.eu/.../v_fr/m_invest/Gepan/trans/partie_7.htm
Un article critiquant les méthodes de Bounias fut publié par le Cercle Zététique :
http://www.zetetique.ldh.org/tep.html
Eric Maillot, non content d'ergoter à n'en plus finir sur le mode de collecte des échantillons, procède par allusions sournoises afin d'instiller le doute sur la sincérité du témoin, ce qui est sa méthode habituelle. Les trois Pieds-Nickelés Maillot, Déguillaume et Rossoni, dans leur "ouvrage" "Les OVNI du CNES", notent ceci : "Les gendarmes décrivent les végétaux qu'ils ont eux-mêmes prélevés comme étant visiblement "écrasés". Le professeur Bounias indique dans son rapport d'analyses qu'ils ont été "souvent endommagés par artéfacts mécaniques". Ils n'envisagera pourtant jamais une origine au moins partiellement mécanique aux effets biochimiques constatés sur ces échantillons. Piétiner, écraser avec un véhicule ou recouvrir de planches des plantes n'engendrerait donc aucune perturbation notable sur leur métabolisme ?"
Voilà une hypothèse typique de profanes dans ce domaine. Je ne suis pas biologiste, mais je peux à coup sûr répondre non à cette question ; une dégradation, à coup sûr, mais sûrement pas les mêmes anomalies métaboliques. Et voilà où je voulais en venir : Qui est Seray ? Personne. Qui est Maillot ? Un instituteur. Qui était Bounias ? Un ingénieur en recherche agronomique qui, pas de bol, avait fait sa thèse sur les irradiations subies par les végétaux. A qui suis-je enclin à accorder ma confiance, en homme raisonnable ? Maillot n'a quand même pas osé proférer son argument-fétiche, son "abus d'argument d'autorité", cet infâme dispositif qui le met à l'abri de toute critique. Mais attendez… Comme c'est étrange… Vous me demandez de produire les éléments du rapport INRA, mais il vous était facile depuis des années de faire sur le Net cette recherche simple, sachant de plus que le Cercle Zététique avait publié une critique virulente de ce rapport. Vous ne l'avez donc pas fait ? C'est bizarre, de la part de quelqu'un qui, en bon zététicien, exhorte les apprentis-ufologues à développer leur sens critique… Ce sens critique devrait donc être toujours exercé à l'encontre des gens pour qui la curiosité scientifique est une vertu cardinale ? Je connais la réponse depuis bien longtemps, voilà pourquoi je me refuse à polémiquer avec votre moderne inquisition. Messieurs les censeurs, bonsoir !
Notre réponse :
Cher Michel
Il y a cinq minutes, vous nous traitiez de PAUVRES GUIGNOLS en majuscules et maintenant vous attendez de nous qu’on analyse vos arguments et vos sources. C'est peu logique... et le pire c’est qu’on le fait. Vous avez la belle vie, quand même, Michel !
Juste un détail, dès le premier paragraphe, vous fautez en qualifiant de « Pieds-Nickelés» les zététiciens qui se sont penchés sur le cas. Vous voyez, ça par exemple, ça ne motive pas à vous prendre au sérieux, on a l’impression que vous n’êtes pas bien capables de vous contrôler. Mais passons parce qu’on vous aime tellement. Travaillons un peu.
Votre source est le papier de M. Bounias publié dans… aucune revue scientifique. Mais soit, accordons à M Bounias qu’il est surement honnête dans son travail et regardons comment il a procédé. Bien sûr, je ne discuterai que ces données-là, puisque vous les avez choisies, c’est donc quelles sont la preuve a plus tangible.
Si je résume, Bounias a montré que les plants de luzerne (Medicago minima) prélevés à l’endroit où le phénomène a été observé présentent des modifications de leur composition pigmentaire. Je n’ai pas trouvé de détails sur la position respective des échantillons par rapport aux traces de l’ovni ni au chemin sur lequel les traces se trouvent et dont les abords sont piétinés tandis que le reste du champ l’est évidemment beaucoup moins (piétiné). De plus il y a 20 à 40 JOURS d’écart entre les prélèvements sur la trace et ceux qui se trouvent à plusieurs mètres. Ce simple décalage est un biais considérable que Bounias évacue bien trop rapidement : comment savoir si les conditions étaient comparables, si les plantes étaient au même stade, etc. C’est malheureusement un point de départ très bancal. Et puis le nombre de prélèvements (6) est très faible pour tirer des conclusions de corrélation sur un transect. Par ailleurs les plants témoins (à 20m de distance de la trace) sont au nombre de UN, ce qui est pour le coup une véritable faute. Le papier n'est donc pas de bonne qualité. Mais cela ne le rend pas inutile, alors continuons notre lecture
Que disent les résultats ? Rien, étant donné les fautes de prélèvement et la faiblesse des différences statistiques auxquelles Bounias fait dire ce qu'il veut en traçant des courbes à partir de... 4 points. Mais admettons pour le bien de la discussion que ces résultats soient réels (ce qui est loin d'être certain comme vous l'aurez compris).
Le changement de la composition pigmentaire correspond à une sénescence des tissus, un vieillissement, c’est-à-dire un phénomène parfaitement naturel et assez courant, mais qui peut être produit, c’est vrai par des causes exogènes. Du reste les échantillons supposément "affectés" étaient décrits comme : «désséchés, brunis et écrasés», et il n'y a pas besoin de faire de la biochimie pour se rendre compte de cela. Bounias trouve que cela ressemble aux effets d’un rayonnement gamma, mais pas totalement :
« L'action du rayonnement nucléaire ne présente donc pas d'analogie avec celle de la source énergétique impliquée dans le phénomène observé. Par contre, une intensification spécifique de la transformation des chlorophylles en phéophytines et des chlorophyllides en pheophorbides (par perte de Mg++), pourrait être liée à l'action d'un champ énergétique de type électrique».
Ceci étant dit, la question à se poser est : une cause prosaïque peut-elle être à l’origine des changements observés ? La réponse est… oui.
Les conditions d’observation de l’ovni et la topographie des lieux sont précisées de manière soignée dans l’article du cercle zététique que vous citez : http://www.zetetique.ldh.org/tep.html
Les modifications biochimiques observées peuvent être le résultat de quantités de causes environnementales (sècheresse, pathogènes, et autres stress… mécaniques). Or les plantes prélevées sont « écrasées ». Les traces de l’ovni étant situées sur le chemin, forcément les plantes les plus proches de la trace sont aussi les plus proches du chemin… et donc les plus écrasées. Et cet écrasement constitue un thigmo-stress capable d’induire des modifications semblables à celle mesurées par M Bounias. Je répète : les modifications biochimiques mises en évidences sont du type de ce qu'on attend chez une plante stressée, notamment lors d'un stress mécanique (thigmostress) de type piétinage.
Michel, vous dites que vous n’êtes pas biologiste, mais que vous êtes certains que les effets observés ne peuvent pas être dus à un stress mécanique. Permettez que moi, qui suis biologiste, je vous certifie que c'est pourtant bel et bien le cas. En l’espèce, ces données biochimiques sont en réalité extrêmement banales et aucunement spécifiques d’un « phénomène énergétique » encore à définir.
Conclusion : Le travail de monsieur Bounias n'est pas d'une qualité suffisante pour conclure à la présence d'un phénomène énergétique. Notez bien que ce n'est pas une preuve qu'il n'y avait pas d'ovni à Trans en Provence. Mais personne ne peut dire raisonnablement qu'il y a là une preuve de quoi que ce soit pour des raisons de protocole de prélèvement et quand bien même les différences observées ne seraient pas le résultat d'un mauvais traitement des données.
J'espère que Michel acceptera la bonne foi de cette analyse basée sur les données fournies par lui.
Acermendax.