Voici ma première impression sur l'article sur Sitchin. Olivier Magnan fait référence à Heiser, debunker de Sitchin et spécialiste de langues sémitiques anciennes. Or voici ce qu'il écrit de l'oeuvre de Sitchin:
"The work of Zecharia Sitchin was brought to my attention in 2001, shortly after I completed my book, The Facade. As a trained scholar in ancient Semitic languages with a lifelong interest in UFOs and paranormal phenomena, I was naturally enthused about Mr. Sitchin's studies, particularly since I had also heard he was a Sumerian scholar. I thought I had found a kindred spirit. Unfortunately, I was wrong. Zecharia Sitchin is not a scholar of ancient languages. What he has written in his books could neither pass peer review nor is it informed by factual data from the primary sources. I have yet to find anyone with credentials or demonstrable expertise in Sumerian, Akkadian, or any of the other ancient Semitic languages who has positively assessed Mr. Sitchin's academic work.
The reader must realize that the substance of my disagreement is not due to "translation philosophy," as though Mr. Sitchin and I merely disagree over possible translations of certain words. When it comes to the Mesopotamian sources, what is at stake is the integrity of the cuneiform tablets themselves, along with the legacy of Sumer and Mesopotamian scribes. Very simply, the ancient Mesopotamians compiled their own dictionaries - we have them and they have been published since the mid-20th century. The words Mr. Sitchin tells us refer to rocket ships have no such meanings according to the ancient Mesopotamians themselves. Likewise when Mr. Sitchin tells readers things like the Sumerians believed there were twelve planets, the Anunnaki were space travelers, Nibiru was the supposed 12th planet, etc., he is simply fabricating data. It isn't a question of how he translates texts; the issue is that these ideas don't exist in any cuneiform text at all. To persist in embracing Mr. Sitchin's views on this matter (and a host of others) amounts to rejecting the legacy of the ancient Sumerian and Akkadian scribes whose labors have come down to us from the ages. Put bluntly, is it more coherent to believe a Mesopotamian scribe's definition of a word, or Mr. Sitchin's?"
Ce qui en bon français donne:
"Les travaux de Zecharia Sitchin ont été porté à mon attention en 2001, peu de temps après j'ai terminé mon livre « La façade ». En tant que spécialiste formé aux langues sémitiques anciennes avec un intérêt continu pour les ovnis et les phénomènes paranormaux, je me suis naturellement enthousiasmé pour les études de M. Sitchin, en particulier depuis que j'ai eu aussi entendu dire qu'il était un érudit en étude sumérienne. Je pensais avoir trouvé une âme-soeur. Malheureusement, j'ai eu tort. Zecharia Sitchin n'est pas un spécialiste de langues anciennes. Ce qu'il a écrit dans ses livres ne peut pas passer l’examen d’un comité scientifique de lecture ni ne repose sur les données factuelles à partir des sources primaires. Je n'ai pas encore trouvé quelqu'un avec des qualifications ou des compétences en sumérien, akkadien etc., qui a évalué positivement le travail académique de M. Sitchin.
Le lecteur doit comprendre que la substance de mon désaccord n'est pas due à la « philosophie de traduction », comme si M. Sitchin et moi étions simplement en désaccord sur les traductions possibles de certains mots. Quand il s'agit de sources mésopotamiennes, ce qui est en jeu, c'est le respect des tablettes cunéiformes elles-mêmes, ainsi que l'héritage des scribes de Sumer et de Mésopotamie. Plus simplement, les anciens Mésopotamiens ont compilé leurs propres dictionnaires - nous les avons et ils ont été publiés depuis le milieu du 20e siècle. Les mots que M. Sitchin affirme par traduire par « fusées » n'ont pas de tels sens selon les anciens Mésopotamiens eux-mêmes. De même, lorsque M. Sitchin affirme aux lecteurs des choses (les Sumériens croyaient qu'il y avait douze planètes, les Anunnakis étaient des voyageurs de l'espace, la planète Nibiru est la 12è planète, etc.), il fabrique tout simplement des données. Ce n'est pas une question de savoir comment il a traduit des textes, c’est que ces idées n'existent pas dans n’importe quel texte cunéiforme. Soutenir les vues de M. Sitchin sur cette question (et une foule d'autres) c’est rejeter l'héritage des scribes sumériens et akkadiens dont les travaux sont venus jusqu'à nous. Pour parler brutalement, faut-il croire la définition d’un mot dans un dictionnaire écrit par un scribe de Mésopotamie, ou celle de M. Sitchin?"
L'article de Magnan que j'ai lu est écrit dans le style des "ancients astronautes" des années 70 avec des références évidentes à Daniken quand il rend compte des critiques de Heiser:
"Ses réfutations s'en tiennent à la spécialité [de spécialiste des cunéiformes] : M. Sitchin interprète, dit-il. On n’en doute pas une seconde : traduire par « fusée » un concept imagé périphrasé en signes cunéiformes est une audace. Rendre par « spatiodrome » ce qu’a vu un Gilgamesh, héros des épopées sumériennes en quête d’immortalité relève presque de la provocation. Pourtant, aux yeux d’un téléspectateur moderne habitué aux décollages de fusées, ce passage de Gilgamesh semble presque contemporain : « les cieux hurlèrent, la terre gronda. La lumière du jour avait beau se lever, l’obscurité se fit. L’éclair zébra, une flamme jaillit. Les nuages s’épaissirent, la pluie battit à mort ! Puis le rougeoiement s’évanouit ; le feu s’éloigna. Et tout ce qui était retombé se réduisit en cendres. »
Bon, ça peut être une tempête ou autre chose et les auteurs de l’épopée de Gilgamesh avaient aussi le droit d'écrire de la littérature de SF avant la lettre sans faire référence à des soucoupes volantes.
"The work of Zecharia Sitchin was brought to my attention in 2001, shortly after I completed my book, The Facade. As a trained scholar in ancient Semitic languages with a lifelong interest in UFOs and paranormal phenomena, I was naturally enthused about Mr. Sitchin's studies, particularly since I had also heard he was a Sumerian scholar. I thought I had found a kindred spirit. Unfortunately, I was wrong. Zecharia Sitchin is not a scholar of ancient languages. What he has written in his books could neither pass peer review nor is it informed by factual data from the primary sources. I have yet to find anyone with credentials or demonstrable expertise in Sumerian, Akkadian, or any of the other ancient Semitic languages who has positively assessed Mr. Sitchin's academic work.
The reader must realize that the substance of my disagreement is not due to "translation philosophy," as though Mr. Sitchin and I merely disagree over possible translations of certain words. When it comes to the Mesopotamian sources, what is at stake is the integrity of the cuneiform tablets themselves, along with the legacy of Sumer and Mesopotamian scribes. Very simply, the ancient Mesopotamians compiled their own dictionaries - we have them and they have been published since the mid-20th century. The words Mr. Sitchin tells us refer to rocket ships have no such meanings according to the ancient Mesopotamians themselves. Likewise when Mr. Sitchin tells readers things like the Sumerians believed there were twelve planets, the Anunnaki were space travelers, Nibiru was the supposed 12th planet, etc., he is simply fabricating data. It isn't a question of how he translates texts; the issue is that these ideas don't exist in any cuneiform text at all. To persist in embracing Mr. Sitchin's views on this matter (and a host of others) amounts to rejecting the legacy of the ancient Sumerian and Akkadian scribes whose labors have come down to us from the ages. Put bluntly, is it more coherent to believe a Mesopotamian scribe's definition of a word, or Mr. Sitchin's?"
Ce qui en bon français donne:
"Les travaux de Zecharia Sitchin ont été porté à mon attention en 2001, peu de temps après j'ai terminé mon livre « La façade ». En tant que spécialiste formé aux langues sémitiques anciennes avec un intérêt continu pour les ovnis et les phénomènes paranormaux, je me suis naturellement enthousiasmé pour les études de M. Sitchin, en particulier depuis que j'ai eu aussi entendu dire qu'il était un érudit en étude sumérienne. Je pensais avoir trouvé une âme-soeur. Malheureusement, j'ai eu tort. Zecharia Sitchin n'est pas un spécialiste de langues anciennes. Ce qu'il a écrit dans ses livres ne peut pas passer l’examen d’un comité scientifique de lecture ni ne repose sur les données factuelles à partir des sources primaires. Je n'ai pas encore trouvé quelqu'un avec des qualifications ou des compétences en sumérien, akkadien etc., qui a évalué positivement le travail académique de M. Sitchin.
Le lecteur doit comprendre que la substance de mon désaccord n'est pas due à la « philosophie de traduction », comme si M. Sitchin et moi étions simplement en désaccord sur les traductions possibles de certains mots. Quand il s'agit de sources mésopotamiennes, ce qui est en jeu, c'est le respect des tablettes cunéiformes elles-mêmes, ainsi que l'héritage des scribes de Sumer et de Mésopotamie. Plus simplement, les anciens Mésopotamiens ont compilé leurs propres dictionnaires - nous les avons et ils ont été publiés depuis le milieu du 20e siècle. Les mots que M. Sitchin affirme par traduire par « fusées » n'ont pas de tels sens selon les anciens Mésopotamiens eux-mêmes. De même, lorsque M. Sitchin affirme aux lecteurs des choses (les Sumériens croyaient qu'il y avait douze planètes, les Anunnakis étaient des voyageurs de l'espace, la planète Nibiru est la 12è planète, etc.), il fabrique tout simplement des données. Ce n'est pas une question de savoir comment il a traduit des textes, c’est que ces idées n'existent pas dans n’importe quel texte cunéiforme. Soutenir les vues de M. Sitchin sur cette question (et une foule d'autres) c’est rejeter l'héritage des scribes sumériens et akkadiens dont les travaux sont venus jusqu'à nous. Pour parler brutalement, faut-il croire la définition d’un mot dans un dictionnaire écrit par un scribe de Mésopotamie, ou celle de M. Sitchin?"
L'article de Magnan que j'ai lu est écrit dans le style des "ancients astronautes" des années 70 avec des références évidentes à Daniken quand il rend compte des critiques de Heiser:
"Ses réfutations s'en tiennent à la spécialité [de spécialiste des cunéiformes] : M. Sitchin interprète, dit-il. On n’en doute pas une seconde : traduire par « fusée » un concept imagé périphrasé en signes cunéiformes est une audace. Rendre par « spatiodrome » ce qu’a vu un Gilgamesh, héros des épopées sumériennes en quête d’immortalité relève presque de la provocation. Pourtant, aux yeux d’un téléspectateur moderne habitué aux décollages de fusées, ce passage de Gilgamesh semble presque contemporain : « les cieux hurlèrent, la terre gronda. La lumière du jour avait beau se lever, l’obscurité se fit. L’éclair zébra, une flamme jaillit. Les nuages s’épaissirent, la pluie battit à mort ! Puis le rougeoiement s’évanouit ; le feu s’éloigna. Et tout ce qui était retombé se réduisit en cendres. »
Bon, ça peut être une tempête ou autre chose et les auteurs de l’épopée de Gilgamesh avaient aussi le droit d'écrire de la littérature de SF avant la lettre sans faire référence à des soucoupes volantes.
Dernière édition par PhD Smith le 04/01/11, 02:47 am, édité 1 fois