Bonsoir,
Comme vous le savez sans doute, le sociologue et tout récent (jeune) docteur (2010), Pierre Lagrange, vient d'ouvrir un blog très récemment aussi. M'intéressant à l'ufologie aussi, je suis ravi et félicite Pierre Lagrange de l'obtention de son Doctorat, et dans la foulée, de lancer son blog .
http://culturevisuelle.org/pulpsciences/
Le 25 février dernier a été publié un billet intitulé "Les sociologues face aux ovnis" ( http://culturevisuelle.org/pulpsciences/archives/21 ) , auquel j'ai souhaité répondre en mon nom propre et réel (Gilles Fernandez) et de façon très courtoise sur les propos de mon pair des Sciences de l'Homme, comme cela se fait sur la toile.
Pourtant, mon commentaire est toujours en cours de validation malgré de nombreux intervenants acceptés depuis.
J'ai retenté aujourd'hui en réponse à un nouveau billet faisant suite au précèdent (http://culturevisuelle.org/pulpsciences/archives/33) : même constat. Je ne suis pas "validé", tandis que d'autres le sont. Soit. Loin de moi un syndrome Caliméro (UFO-Science et JPP ont droit de répondre, eux).
Après tout, comme avec Bourdais, Lagrange a le droit de choisir qui doit intervenir ou non sur son blog. Sinon, crée le tien, ou ta revue, Man !
En effet, mais ce n'est pas nouveau, je trouve le discours de Pierre Lagrange ambigu, alambiqué, mais surtout caricaturant et "falsifiant" l'approche des Sciences Humaines sur le phénomène OVNI et celle des UFO-sceptiques en particulier justement.
Je trouve que Pierre Lagrange dans ses tentatives de "meta-analyses" et essais, part d'un postulat de base totalement fallacieux ou en tout cas erroné : les acteurs de l'ufologie (tenants, croyants, UFO-sceptiques) ne seraient que de simples victimes ou acteurs de leurs opinions/convictions personnelles. C'est en tout cas un minimal dénominateur commun de la plupart de ses "prises de positions" sur les ovnis, renvoyant les uns et les autres à un débat d'idées. "Les lecteurs veulent du concret", affirmait-il dans son blog...
Ainsi, les UFO-sceptiques se seraient contentés de contourner le débat et le problème, renvoyant le phénomène ovni à une simple croyance, depuis décades. Un peu (beaucoup) insultant pour ceux qui ont investi des heures et jours ou années SUR LE TERRAIN, soit des pragmatiques purs et durs avant ces prises de têtes... C'est de PRAGMATIQUES que l'UFO-scepticisme est né... Pas de penseurs de salon ayant contournés le phénomène ovni pour se contenter de dire "une croyance moderne", sans aller sur le terrain. Le courant UFO-sceptique est justement né d'Hommes de terrain... Monsieur Lagrange.
Rien n'est plus faux, trompeur et réducteur de la pensée UFO-sceptique à mon humble sens, ou tout simplement erroné, que de faire oublier cela.
Les UFO-sceptiques s'appuient sur les Sciences Humaines pour expliquer le phénomène ovni (mais aussi sur l'astronomie, la photographie, l'analyse vidéo... - j'en passe tellement -). Et à lire Pierre Lagrange, l'UFO-scepticisme se serait "contenté" de contourner l'étude du phénomène ovni d'un revers de la main, et ne l'aurait considéré que comme une "croyance moderne" et Basta.
Au-delà, les Sciences Humaines auraient contourné le débat, l'ayant même négligé, voire l'ayant moqué, lui et ses acteurs du débat ufologique, et donc témoins et tenants en l'hypothèse extraterrestre aussi. Point du tout.
C'est une idée fausse et souvent véhiculée par beaucoup.
Les interventions de Pierre Lagrange se veulent souvent une sorte de "méta-analyse" du débat ou le laisse croire, in disguise. Pierre Lagrange transcenderait tout cela, lui !
Pierre Lagrange, somme toute, considère le débat ufologique comme un débat d'opinions, d'idées, de pré-jugés ou que sais-je en ce sens du "subjectif". Lui venant le rappeler (in disguise), mais n'ayant rien proposé depuis qu'il appelle à le dépasser et le transcender (dans ce genre d'écrits prétendument méta-analytiques seulement).
A lire Pierre Lagrange, la psychologie de la perception, la psychologie de la mémoire, la psychologie sociale, disciplines sur lesquelles (entre autres) l'ufo-sceptiscisme s'est construit, sont elles aussi disciplines "subjectives", ou bien faut-il comprendre que l'UFO-sceptique qui les utilise les détourne au profit de son opinion ? Et bien, que Pierre Lagrange nous "ponde" autre chose que de la rhétorique et du débat d'idées justement.
L'UFO-scepticisme, à mon sens, ne s'est pas construit et SURTOUT ne se fonde pas, sur un simple débat d'idées ! Mais sur le terrain, l'étude de cas, le constat et le pragmatisme. Les idées, elles semblent plutôt du côté de Lagrange.
L'UFO-sceptiscisme a créé un modèle réfutable, et non des idées ou un rejet (scientifique), comme on pourrait le croire à lire Lagrange (ou même l'équipe de Jean Pierre Petit).
Le modèle UFO-sceptique est au contraire très pragmatique et surtout réfutable. Les UFO-sceptiques sont tout au contraire, des pragmatiques-scientifiques et non des "penseurs" ou des "négateurs" d'un phénomène, se contentant, à lire Lagrange, de considérer le phénomène ovni UNIQUEMENT comme une croyance moderne.
L'opération SAROS, par exemple, a réussi à "enfermer" dans le laboratoire le phénomène, expliquant des situations d'ovnis par la "réplicabilité" expérimentale. Quoi de plus "pragmatique" et éloignée du débat d'idées que l'opération SAROS, par exemple ? Dites-moi ?
Avant de continuer le propos et des réactions, interventions, participations, je reproduis ici mon modeste commentaire non validé :
A très vite.
Comme vous le savez sans doute, le sociologue et tout récent (jeune) docteur (2010), Pierre Lagrange, vient d'ouvrir un blog très récemment aussi. M'intéressant à l'ufologie aussi, je suis ravi et félicite Pierre Lagrange de l'obtention de son Doctorat, et dans la foulée, de lancer son blog .
http://culturevisuelle.org/pulpsciences/
Le 25 février dernier a été publié un billet intitulé "Les sociologues face aux ovnis" ( http://culturevisuelle.org/pulpsciences/archives/21 ) , auquel j'ai souhaité répondre en mon nom propre et réel (Gilles Fernandez) et de façon très courtoise sur les propos de mon pair des Sciences de l'Homme, comme cela se fait sur la toile.
Pourtant, mon commentaire est toujours en cours de validation malgré de nombreux intervenants acceptés depuis.
J'ai retenté aujourd'hui en réponse à un nouveau billet faisant suite au précèdent (http://culturevisuelle.org/pulpsciences/archives/33) : même constat. Je ne suis pas "validé", tandis que d'autres le sont. Soit. Loin de moi un syndrome Caliméro (UFO-Science et JPP ont droit de répondre, eux).
Après tout, comme avec Bourdais, Lagrange a le droit de choisir qui doit intervenir ou non sur son blog. Sinon, crée le tien, ou ta revue, Man !
En effet, mais ce n'est pas nouveau, je trouve le discours de Pierre Lagrange ambigu, alambiqué, mais surtout caricaturant et "falsifiant" l'approche des Sciences Humaines sur le phénomène OVNI et celle des UFO-sceptiques en particulier justement.
Je trouve que Pierre Lagrange dans ses tentatives de "meta-analyses" et essais, part d'un postulat de base totalement fallacieux ou en tout cas erroné : les acteurs de l'ufologie (tenants, croyants, UFO-sceptiques) ne seraient que de simples victimes ou acteurs de leurs opinions/convictions personnelles. C'est en tout cas un minimal dénominateur commun de la plupart de ses "prises de positions" sur les ovnis, renvoyant les uns et les autres à un débat d'idées. "Les lecteurs veulent du concret", affirmait-il dans son blog...
Ainsi, les UFO-sceptiques se seraient contentés de contourner le débat et le problème, renvoyant le phénomène ovni à une simple croyance, depuis décades. Un peu (beaucoup) insultant pour ceux qui ont investi des heures et jours ou années SUR LE TERRAIN, soit des pragmatiques purs et durs avant ces prises de têtes... C'est de PRAGMATIQUES que l'UFO-scepticisme est né... Pas de penseurs de salon ayant contournés le phénomène ovni pour se contenter de dire "une croyance moderne", sans aller sur le terrain. Le courant UFO-sceptique est justement né d'Hommes de terrain... Monsieur Lagrange.
Rien n'est plus faux, trompeur et réducteur de la pensée UFO-sceptique à mon humble sens, ou tout simplement erroné, que de faire oublier cela.
Les UFO-sceptiques s'appuient sur les Sciences Humaines pour expliquer le phénomène ovni (mais aussi sur l'astronomie, la photographie, l'analyse vidéo... - j'en passe tellement -). Et à lire Pierre Lagrange, l'UFO-scepticisme se serait "contenté" de contourner l'étude du phénomène ovni d'un revers de la main, et ne l'aurait considéré que comme une "croyance moderne" et Basta.
Au-delà, les Sciences Humaines auraient contourné le débat, l'ayant même négligé, voire l'ayant moqué, lui et ses acteurs du débat ufologique, et donc témoins et tenants en l'hypothèse extraterrestre aussi. Point du tout.
C'est une idée fausse et souvent véhiculée par beaucoup.
Les interventions de Pierre Lagrange se veulent souvent une sorte de "méta-analyse" du débat ou le laisse croire, in disguise. Pierre Lagrange transcenderait tout cela, lui !
Pierre Lagrange, somme toute, considère le débat ufologique comme un débat d'opinions, d'idées, de pré-jugés ou que sais-je en ce sens du "subjectif". Lui venant le rappeler (in disguise), mais n'ayant rien proposé depuis qu'il appelle à le dépasser et le transcender (dans ce genre d'écrits prétendument méta-analytiques seulement).
A lire Pierre Lagrange, la psychologie de la perception, la psychologie de la mémoire, la psychologie sociale, disciplines sur lesquelles (entre autres) l'ufo-sceptiscisme s'est construit, sont elles aussi disciplines "subjectives", ou bien faut-il comprendre que l'UFO-sceptique qui les utilise les détourne au profit de son opinion ? Et bien, que Pierre Lagrange nous "ponde" autre chose que de la rhétorique et du débat d'idées justement.
L'UFO-scepticisme, à mon sens, ne s'est pas construit et SURTOUT ne se fonde pas, sur un simple débat d'idées ! Mais sur le terrain, l'étude de cas, le constat et le pragmatisme. Les idées, elles semblent plutôt du côté de Lagrange.
L'UFO-sceptiscisme a créé un modèle réfutable, et non des idées ou un rejet (scientifique), comme on pourrait le croire à lire Lagrange (ou même l'équipe de Jean Pierre Petit).
Le modèle UFO-sceptique est au contraire très pragmatique et surtout réfutable. Les UFO-sceptiques sont tout au contraire, des pragmatiques-scientifiques et non des "penseurs" ou des "négateurs" d'un phénomène, se contentant, à lire Lagrange, de considérer le phénomène ovni UNIQUEMENT comme une croyance moderne.
L'opération SAROS, par exemple, a réussi à "enfermer" dans le laboratoire le phénomène, expliquant des situations d'ovnis par la "réplicabilité" expérimentale. Quoi de plus "pragmatique" et éloignée du débat d'idées que l'opération SAROS, par exemple ? Dites-moi ?
Avant de continuer le propos et des réactions, interventions, participations, je reproduis ici mon modeste commentaire non validé :
Gilles Fernandez sur 1 mars 2011 à 10:22
Votre commentaire est en attente de modération.
Bonjour,
J’ai déjà répondu à un premier billet voilà plusieurs jours (Les sociologues face aux ovnis), mais ma réponse est toujours en attente de validation… Je retente ici.
Il est curieux, du moins je trouve, de voir ou de croire que les sciences humaines discutent “uniquement” du phénomène ovni sous un angle religieux, c’est à dire se contentant presque de le renvoyer seulement à une forme de croyance moderne. Et de là, de voir le débat entre sceptiques et défenseurs de l’Hypothèse ExtraTerrestre (au sens engins extraterrestres qui nous visitent) ainsi, les derniers étant renvoyés à de simples croyants. Le débat s’arrêtant là.
C’est assez réducteur envers les premiers (sceptiques), voire caricatural, non ? Ou du moins, cela peut être entendu ainsi à vous lire.
Les arguments explicatifs sceptiques sont autres également et ne se contentent pas de renvoyer le phénomène ovni sous l’angle d’une simple croyance. Ce qui reviendrait ainsi à détourner le problème d’un simple revers de la main. Non, les “ufo-sceptiques” tentent tout au contraire de l’expliquer : – du “pré-ovni” à l’ovni – entre autres et par exemple, sans avoir à recourir à de l’extraordinaire ;
Mieux même, ils arrivent parfois à “reproduire” le phénomène (sociopsychologique donc) dans le cas des méprises Lune, par exemple (opération SAROS), c’est à dire à le manipuler presque comme dans un laboratoire, et valider expérimentalement l’hypothèse sociopsychologique.
D’”OVNI : anthropologie d’un mythe contemporain”, dirigé par Thierry Pindivic (auquel vous avez participé) aux ouvrages sceptiques les plus récents (voir par exemple la page d’entrée du site “sceptic-ovni” pour des ouvrages récents en français – d’autres sont en cours d’écriture -), il y a à mon humble avis belle lurette que les ufo-sceptiques ne se contentent pas de considérer le phénomène ovni “seulement” comme une simple croyance quand ils recourent aux sciences de l’Homme.
Par exemple, les arguments sceptiques ne sont pas uniquement sociologiques, ethnologiques ou ceux d’historiens : ils empruntent beaucoup à la psychologie aussi (à la psychologie de la perception, à la psychologie de la mémoire, à la psychologie sociale, par exemple), mais aussi à l’analyse vidéo ou photographique, à l’astronomie, et plus encore… de telle façon qu’ils ont proposé un modèle réfutable : la Théorie Réductionniste Composite du phénomène ovni, pour faire court.
Bref, au total, je trouve qu’être sceptique à propos de l’hypothèse extraterrestre véhiculaire (des engins extraterrestres qui nous visitent), ce n’est pas la voir uniquement comme une simple croyance, mais c’est aussi expliquer de manière réfutable, et souvent preuve à l’appuie, que tout OVNI a toute chance d’être un objet prosaïque justement non identifié sur le coup, et que le recours à l’hypothèse extraterrestre ne se justifie pas le moins du monde, ni ne s’impose.
Pareillement, que l’argument de “l’appel au résidu” pour justifier l’hypothèse extraterrestre est peu convainquant et certainement fallacieux.
Combien d’erreurs de type I chez les défenseurs de l’HET véhiculaire ? L’ufo-sceptique risque l’erreur de type II ? Le seuil de confiance des premiers en le risque alpha est assez curieux, je trouve.
Comme il transparaît aussi en filigrane dans votre billet (les sociologues face aux ovnis), il n’y a pas de phénomène “ovni” en 1947, au sens où on l’entend aujourd’hui, mais un phénomène “soucoupe volante” ou “disque volant”, qui, pas à pas, va prendre une connotation et association directe “extraterrestre”.
Notamment, et sans doute principalement à mon sens, parce que des auteurs de pulps ou de S.F. (Palmer) vont surfer, a posteriori, sur la vague de 1947 et l’observation de Kenneth Arnold (premier numéro de FATE, nouveau magazine de Palmer, début 1948 de mémoire), pour apporter cette association sémantique “directe”.
Justement encore, la plasticité du phénomène ovni, à moins de recourir à des arguments ad hoc comme le mimétisme et l’élusivité, est à mon sens, et là encore, un précieux indice du caractère sociopsychologique du phénomène – et donc prosaïque – et non ce qui serait de son essence (celle des “engins”), ce à quoi certains adeptes du mimétisme et de l’élusivité tentent de recourir dans un effort (vain) de rhétorique !
Je connais guère d’autres “objets” capables d’une telle plasticité !
Et ce, si rapidement ! A travers les récentes décades donc, mais mieux encore : cette plasticité commence en effet dès le 25 juin 1947 quand le terme “soucoupe volante” est utilisé, non pas pour expliquer fidèlement le “ricochet” des objets de Kenneth Arnold, mais en tant que forme des objets.
Cela ne “nous” empêchera pas de voir des objets volants en forme de soucoupe pourtant !
Cordialement,
Gilles Fernandez
A très vite.
Dernière édition par Gilles F. le 01/03/11, 09:33 pm, édité 1 fois