Rosetta
Il pleuvra des cailloux
par Michel Marsolais
Pour le commun des mortels, une pluie de météores, c'est plutôt chouette. Ces débris de la taille d'un grain de sable ou d'un petit caillou se consument en entrant dans l'atmosphère pour donner ce qu'on appelle de manière imagée les "étoiles filantes".
Le phénomène n'est pas rare. Lorsque leur orbite se rapproche du Soleil, les comètes (des masses de glace et de poussière) fondent un peu, laissant derrière elles une traînée de débris. Ces débris croisent à l'occasion la trajectoire de la Terre et pénètrent dans l'atmosphère en provoquant un véritable feu d'artifice. Une des pluies de météores les plus connues est celle des Perséïdes, au mois d'août.
Les particules qui se consument dans l'atmosphère sont appelées des météores et celles qui atteignent le sol, des météorites. Chaque année, des millions de tonnes de météorites tombent sur la Terre, la plupart du temps dans l'anonymat complet. De simples poussières qui tombent dans l'océan (71 % de la surface du globe)...
Les Léonides
La pluie de météore du 17 novembre - baptisée Léonides - est toutefois prise au sérieux puisque des millions de petits débris s'abattent en moins de deux heures à une vitesse pouvant atteindre 70 kilomètres par seconde.
Les principaux propriétaires de satellites, comme l'Armée de l'air américaine et l'Agence spatiale européenne, ont d'ailleurs fait appel, en 1998, au Centre de recherche en technologies de la Terre et de l'espace de l'Université Western Ontario, pour les aider à surveiller les possibles dégâts.
Des chercheurs ont été envoyés, ces dernières années, en Mongolie, en Australie et dans l'Atlantique pour observer la pluie des Léonides (des débris de la comète Tempel-Tuttle). " Il est possible qu'un ou plusieurs satellites puissent être mis hors service ", estimait-on l'an dernier.
Mais, c'est le genre de chose contre lequel on ne peut pas faire grand-chose...à part observer.
Comme une boule de feu
Il n'y a pas que les objets en orbite qu'on devra surveiller puisque les météores apparaissent comme des boules de feu sortant de nulle part.
Cette apparition soudaine donne souvent l'illusion que l'objet est plus près qu'il ne l'est en réalité. Des pilotes d'avion ont déjà changé de cap brusquement pour éviter un météore qu'ils croyaient tout près, mais qui était en réalité à plus de 150 kilomètres.
Au sol, on peut dormir tranquille, les météores finissent de se consumer à une vingtaine de kilomètres au dessus de nos têtes.
Évidemment ce serait une autre paire de manche si de plus gros cailloux nous tombaient un jour dessus...
Première parution: Le Journal de Montréal, dimanche 18 octobre 1998
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L'abus d'ovni peut être dangereux pour la santé mentale.
Il pleuvra des cailloux
par Michel Marsolais
Pour le commun des mortels, une pluie de météores, c'est plutôt chouette. Ces débris de la taille d'un grain de sable ou d'un petit caillou se consument en entrant dans l'atmosphère pour donner ce qu'on appelle de manière imagée les "étoiles filantes".
Le phénomène n'est pas rare. Lorsque leur orbite se rapproche du Soleil, les comètes (des masses de glace et de poussière) fondent un peu, laissant derrière elles une traînée de débris. Ces débris croisent à l'occasion la trajectoire de la Terre et pénètrent dans l'atmosphère en provoquant un véritable feu d'artifice. Une des pluies de météores les plus connues est celle des Perséïdes, au mois d'août.
Les particules qui se consument dans l'atmosphère sont appelées des météores et celles qui atteignent le sol, des météorites. Chaque année, des millions de tonnes de météorites tombent sur la Terre, la plupart du temps dans l'anonymat complet. De simples poussières qui tombent dans l'océan (71 % de la surface du globe)...
Les Léonides
La pluie de météore du 17 novembre - baptisée Léonides - est toutefois prise au sérieux puisque des millions de petits débris s'abattent en moins de deux heures à une vitesse pouvant atteindre 70 kilomètres par seconde.
Les principaux propriétaires de satellites, comme l'Armée de l'air américaine et l'Agence spatiale européenne, ont d'ailleurs fait appel, en 1998, au Centre de recherche en technologies de la Terre et de l'espace de l'Université Western Ontario, pour les aider à surveiller les possibles dégâts.
Des chercheurs ont été envoyés, ces dernières années, en Mongolie, en Australie et dans l'Atlantique pour observer la pluie des Léonides (des débris de la comète Tempel-Tuttle). " Il est possible qu'un ou plusieurs satellites puissent être mis hors service ", estimait-on l'an dernier.
Mais, c'est le genre de chose contre lequel on ne peut pas faire grand-chose...à part observer.
Comme une boule de feu
Il n'y a pas que les objets en orbite qu'on devra surveiller puisque les météores apparaissent comme des boules de feu sortant de nulle part.
Cette apparition soudaine donne souvent l'illusion que l'objet est plus près qu'il ne l'est en réalité. Des pilotes d'avion ont déjà changé de cap brusquement pour éviter un météore qu'ils croyaient tout près, mais qui était en réalité à plus de 150 kilomètres.
Au sol, on peut dormir tranquille, les météores finissent de se consumer à une vingtaine de kilomètres au dessus de nos têtes.
Évidemment ce serait une autre paire de manche si de plus gros cailloux nous tombaient un jour dessus...
Première parution: Le Journal de Montréal, dimanche 18 octobre 1998
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L'abus d'ovni peut être dangereux pour la santé mentale.