Bonjour à toutes / tous
Voici longtemps que je suis ne suis pas revenu sur le forum suite à de grosses occupations.
Bref, je voulais parler d'un sujet "polémique" sur lequel je me suis documenté tant que possible ces derniers temps.
Voilà, je pose le problème...Tout le monde est d'accord que les OVNIS n'existent pas pour le simple fait que comme rien ne peut dépasser la vitesse de la lumière, ni même s'en approcher, des voyages intersidéraux ne seront donc jamais possible.
Et bien j'ai rédigé un petit résumé, modeste, pour un ammi, en essayant de comprendre un peu mieux de quoi il s'agit.
-----------------------------
Connaissez-vous le Warp Drive ?
Le rêve de Gene Roddenberry a pris depuis quelques années un nouveau souffle avec le travail d'un physicien Mexicain, Miguel Alcubierre, qui, s'inspirant de Star Trek, a proposé un modèle mathématique dans les années 90 fournissant un concept théorique de propulsion de type "Warp Drive".
L'idée générale est la suivante:
Le vaisseau spatial créerait une distorsion spatio-temporelle en dilatant l'espace derrière lui, alors que celui se trouvant devant serait compressé, ceci permettant de raccourcir grandement la distance à parcourir.
Ce qui est génial dans cette idée c’est qu’elle ne violerai pas les règles de la relativité, dans le sens que le vaisseau et ses occupants ne se déplaceraient jamais à une vitesse dépassant celle de la lumière, ces derniers se trouvant alors dans une bulle permettant de prendre un « chemin » raccourcissant fortement la distance, en surfant en quelque sorte sur une vague.
Plus étonnant encore, le vaisseau ne se déplacerait même pas, mais resterait « immobile », enfin, pour être plus précis, un terme existe pour définir cet état, le vaisseau serait « commobile » à l’intérieur de sa bulle.
Ce concept présente plusieurs avantages. Premièrement, le vaisseau et ses occupants ne seraient pas soumis à des accélérations et des décélérations gigantesques très difficiles à gérer.
Mieux encore, le temps dans la bulle s'écoulerait d'une manière identique à celui se trouvant à l'extérieur, les passagers alors ne subissant pas la dilatation temporelle prévue par Einstein dans son travail sur la relativité, qui serait extrêmement pénalisante pour ses occupants.
Rappelons que dans le concept relativiste, non seulement la vitesse de la lumière ne peut être atteinte, ce qui est déjà très limitatif pour le voyage intersidéral, mais qu'à supposer que cela soit possible, le temps s'écoulant de manière différente pour les voyageurs en fonction de la vitesse, un retour sur terre après quelques mois équivaudrait à revenir plusieurs milliers d'années plus tard par rapport au calendrier terrestre.
Si un objet ne peut dépasser cette fameuse vitesse, en revanche, l’espace, lui est une structure hautement déformable, comme l’a déjà démontré Einstein, celui-ci étant même altéré par un simple champ gravitationnel.
Cette théorie semble simpliste.
Reconnaissons pourtant que pour y arriver, il aura fallu tout de même des centaines d’années de réflexion scientifique et de ruptures brutales de dogmes hérités de l’antiquité.
Ce concept de "Warp Drive", difficile à traduire en Français, (Propulsion par pliage, ou par torsion ou encore déformation…) a pris récemment un certain poids, au point qu'un laboratoire de la NASA s'y intéresse depuis quelques années.
Harold G. "Sonny" White, un ingénieur travaillant pour un laboratoire de la NASA (Advanced Propulsion Physics Laboratory, appelé aussi "Eagleworks") a pour tâche de créer un concept de preuve (Proof of concept) évaluant la faisabilité de cette idée.
Harold G. "Sonny" White est devenu populaire en 2011 pour avoir écrit un papier dont le titre est "Warp Field Mechanics 101", dans lequel il fait évoluer le concept de Miguel Alcubierre, laissant éventuellement entrevoir que les quantités d'énergie à produire pour obtenir cet effet particulier seraient bien moins grandes à mettre en œuvre que celles estimées précédemment.
http://ntrs.nasa.gov/search.jsp?R=20110015936&hterms=warp&qs=Ntx%3Dmode%2520matchallpartial%26Ntk%3DAll%26N%3D0%26Ntt%3Dwarp
Quant à l’effet de la compression de l’espace, il s’est même risqué à proposer un chiffre : Le système solaire de Proxima du Centaure (Nous savons maintenant qu’il a au moins une planète…) situé à 4.5 années-lumière pourrait être atteint en … 2 semaines…
Aux dernières nouvelles, Harold G. "Sonny" White et son équipe sont en train de mettre au point un interféromètre pouvant démontrer une ébauche pratique de ce concept. Le but ici est d’effectuer une simulation au niveau microscopique qui pourrait éventuellement confirmer que ce phénomène existe, et qu’il est répétitif.
http://en.wikipedia.org/wiki/White%E2%80%93Juday_warp-field_interferometer
Naturellement, si des retours positifs de ces expériences étaient avérés, il faudrait sans aucun doute des dizaines, voire des centaines d'années, pour arriver à mettre en pratique ce concept novateur.
D'un point de vue purement spéculatif, et en tenant compte des avantages de cette solution, cela semble aujourd'hui la piste la plus intéressante à explorer pour accéder aux étoiles. Ce serait une vraie technologie de rupture, contrairement à nos technologies de continuité actuelles qui n’offrent en aucun cas l’espoir d’aller plus loin que la frontière de notre système solaire.
A supposer que cette idée « simpliste » se révèle du domaine du possible, et qu’il soit possible de la mettre en application seulement quelques centaines d’années après avoir domestiqué l’électromagnétisme et l’énergie nucléaire, cela laisse tout de même songeur…
En mettant par exemple un parallèle les données émergeantes du projet Kepler, qui nous donne une estimation de 50 milliards de planètes très similaires à la terre dans notre galaxie seulement.
Vous voyez bien où je veux en venir… Bien que je ne crois pas aux soucoupes volantes, dont toutes les analyses photographiques ont systématiquement conclus à des montages ou des phénomènes naturelles, on peut raisonnablement imaginer que si d’autres civilisations existent, elle auraient également pu concevoir un système de « propulsion » similaire.
Toutefois, il y’a un problème de logique que je n’arrive pas à résoudre. Il est lié au développement spirituel de notre civilisation.
On peut raisonnablement prétendre que l’Humanité n’est pas meilleure maintenant que voici 4000 ans.
Même guerres, même problèmes sociaux, mêmes problèmes générationnels, mêmes problèmes de ressources, mêmes problèmes de pouvoirs, de partage, d’égo, de ressentis, de défis, d’idées, d’absences d’idées…Bref, n’en jetez plus.
J’extrapole aussi sur le fait qu’il est probable que dans 300 ans, nous ne serons pas meilleures qu’aujourd’hui, voire pires encore, les problèmes mentionnés ci-dessus n’étant pas du genre à se résoudre tout seul…
J’essaye d’imaginer notre civilisation future : En quelques mois de navigation, un vaisseau terrestre pourrait explorer des centaines, voire des milliers de systèmes, puisque on trouve déjà 50 étoiles dans un rayon de 16 années-lumière…
La capacité de nuisance de notre civilisation serait alors portée à son paroxysme, de quoi faire chier, excuser moi du terme, une bonne partie de la Galaxie.
Maintenant, ce qui pourrait nous inquiéter, c’est qu’une autre civilisation soit dotée d’une technologie similaire, avec la même manière de vouloir à tout prix se répandre partout avec le même message de paix que la nôtre…
C’est peut-être à cela que pensait Stephan Hawking en 2010 lorsqu’il donnait ce conseil à ceux qui cherchaient à envoyer des signaux dans l’espace en quête d’extra-terrestres :
Fermez-là !
http://www.gizmodo.fr/2010/04/26/stephen-hawking-ne-veut-pas-que-nous-contactions-les-extraterrestres.html
Et s’ils avaient aussi besoin de pétrole, d’or, de diamants, d’eau, ou que sais-je encore… ?
En y réfléchissant un peu, on peut se dire que le cosmos peut passer d’un endroit magnifique en le regardant avec une paire de jumelles à très dangereux, toxique, chaud-brûlant, bref, à se dire qu’il faut d’urgence creuser un abri très profond et constituer une réserve de vivres et de munitions pour les 100 prochaines années, éteindre la lumière et faire silence en espérant que les visiteurs passent leurs chemins sans s’arrêter.
Comme les ET ne se sont pas encore manifestés, je me lève souvent en me disant que le « Warp Drive » n’existe pas. Certains matins, notamment le lundi, je me dis que ce n’est peut-être qu’une question de temps…
Alors, comme on dit chez eux : « Stay Tunned ». D’ici quelques mois, on en saura peut-être un peu plus sur les expériences de la NASA, qui vient juste de terminer son programme de navette spatiale.
http://science.howstuffworks.com/warp-speed3.htm
Voici longtemps que je suis ne suis pas revenu sur le forum suite à de grosses occupations.
Bref, je voulais parler d'un sujet "polémique" sur lequel je me suis documenté tant que possible ces derniers temps.
Voilà, je pose le problème...Tout le monde est d'accord que les OVNIS n'existent pas pour le simple fait que comme rien ne peut dépasser la vitesse de la lumière, ni même s'en approcher, des voyages intersidéraux ne seront donc jamais possible.
Et bien j'ai rédigé un petit résumé, modeste, pour un ammi, en essayant de comprendre un peu mieux de quoi il s'agit.
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Connaissez-vous le Warp Drive ?
Le rêve de Gene Roddenberry a pris depuis quelques années un nouveau souffle avec le travail d'un physicien Mexicain, Miguel Alcubierre, qui, s'inspirant de Star Trek, a proposé un modèle mathématique dans les années 90 fournissant un concept théorique de propulsion de type "Warp Drive".
L'idée générale est la suivante:
Le vaisseau spatial créerait une distorsion spatio-temporelle en dilatant l'espace derrière lui, alors que celui se trouvant devant serait compressé, ceci permettant de raccourcir grandement la distance à parcourir.
Ce qui est génial dans cette idée c’est qu’elle ne violerai pas les règles de la relativité, dans le sens que le vaisseau et ses occupants ne se déplaceraient jamais à une vitesse dépassant celle de la lumière, ces derniers se trouvant alors dans une bulle permettant de prendre un « chemin » raccourcissant fortement la distance, en surfant en quelque sorte sur une vague.
Plus étonnant encore, le vaisseau ne se déplacerait même pas, mais resterait « immobile », enfin, pour être plus précis, un terme existe pour définir cet état, le vaisseau serait « commobile » à l’intérieur de sa bulle.
Ce concept présente plusieurs avantages. Premièrement, le vaisseau et ses occupants ne seraient pas soumis à des accélérations et des décélérations gigantesques très difficiles à gérer.
Mieux encore, le temps dans la bulle s'écoulerait d'une manière identique à celui se trouvant à l'extérieur, les passagers alors ne subissant pas la dilatation temporelle prévue par Einstein dans son travail sur la relativité, qui serait extrêmement pénalisante pour ses occupants.
Rappelons que dans le concept relativiste, non seulement la vitesse de la lumière ne peut être atteinte, ce qui est déjà très limitatif pour le voyage intersidéral, mais qu'à supposer que cela soit possible, le temps s'écoulant de manière différente pour les voyageurs en fonction de la vitesse, un retour sur terre après quelques mois équivaudrait à revenir plusieurs milliers d'années plus tard par rapport au calendrier terrestre.
Si un objet ne peut dépasser cette fameuse vitesse, en revanche, l’espace, lui est une structure hautement déformable, comme l’a déjà démontré Einstein, celui-ci étant même altéré par un simple champ gravitationnel.
Cette théorie semble simpliste.
Reconnaissons pourtant que pour y arriver, il aura fallu tout de même des centaines d’années de réflexion scientifique et de ruptures brutales de dogmes hérités de l’antiquité.
Ce concept de "Warp Drive", difficile à traduire en Français, (Propulsion par pliage, ou par torsion ou encore déformation…) a pris récemment un certain poids, au point qu'un laboratoire de la NASA s'y intéresse depuis quelques années.
Harold G. "Sonny" White, un ingénieur travaillant pour un laboratoire de la NASA (Advanced Propulsion Physics Laboratory, appelé aussi "Eagleworks") a pour tâche de créer un concept de preuve (Proof of concept) évaluant la faisabilité de cette idée.
Harold G. "Sonny" White est devenu populaire en 2011 pour avoir écrit un papier dont le titre est "Warp Field Mechanics 101", dans lequel il fait évoluer le concept de Miguel Alcubierre, laissant éventuellement entrevoir que les quantités d'énergie à produire pour obtenir cet effet particulier seraient bien moins grandes à mettre en œuvre que celles estimées précédemment.
http://ntrs.nasa.gov/search.jsp?R=20110015936&hterms=warp&qs=Ntx%3Dmode%2520matchallpartial%26Ntk%3DAll%26N%3D0%26Ntt%3Dwarp
Quant à l’effet de la compression de l’espace, il s’est même risqué à proposer un chiffre : Le système solaire de Proxima du Centaure (Nous savons maintenant qu’il a au moins une planète…) situé à 4.5 années-lumière pourrait être atteint en … 2 semaines…
Aux dernières nouvelles, Harold G. "Sonny" White et son équipe sont en train de mettre au point un interféromètre pouvant démontrer une ébauche pratique de ce concept. Le but ici est d’effectuer une simulation au niveau microscopique qui pourrait éventuellement confirmer que ce phénomène existe, et qu’il est répétitif.
http://en.wikipedia.org/wiki/White%E2%80%93Juday_warp-field_interferometer
Naturellement, si des retours positifs de ces expériences étaient avérés, il faudrait sans aucun doute des dizaines, voire des centaines d'années, pour arriver à mettre en pratique ce concept novateur.
D'un point de vue purement spéculatif, et en tenant compte des avantages de cette solution, cela semble aujourd'hui la piste la plus intéressante à explorer pour accéder aux étoiles. Ce serait une vraie technologie de rupture, contrairement à nos technologies de continuité actuelles qui n’offrent en aucun cas l’espoir d’aller plus loin que la frontière de notre système solaire.
A supposer que cette idée « simpliste » se révèle du domaine du possible, et qu’il soit possible de la mettre en application seulement quelques centaines d’années après avoir domestiqué l’électromagnétisme et l’énergie nucléaire, cela laisse tout de même songeur…
En mettant par exemple un parallèle les données émergeantes du projet Kepler, qui nous donne une estimation de 50 milliards de planètes très similaires à la terre dans notre galaxie seulement.
Vous voyez bien où je veux en venir… Bien que je ne crois pas aux soucoupes volantes, dont toutes les analyses photographiques ont systématiquement conclus à des montages ou des phénomènes naturelles, on peut raisonnablement imaginer que si d’autres civilisations existent, elle auraient également pu concevoir un système de « propulsion » similaire.
Toutefois, il y’a un problème de logique que je n’arrive pas à résoudre. Il est lié au développement spirituel de notre civilisation.
On peut raisonnablement prétendre que l’Humanité n’est pas meilleure maintenant que voici 4000 ans.
Même guerres, même problèmes sociaux, mêmes problèmes générationnels, mêmes problèmes de ressources, mêmes problèmes de pouvoirs, de partage, d’égo, de ressentis, de défis, d’idées, d’absences d’idées…Bref, n’en jetez plus.
J’extrapole aussi sur le fait qu’il est probable que dans 300 ans, nous ne serons pas meilleures qu’aujourd’hui, voire pires encore, les problèmes mentionnés ci-dessus n’étant pas du genre à se résoudre tout seul…
J’essaye d’imaginer notre civilisation future : En quelques mois de navigation, un vaisseau terrestre pourrait explorer des centaines, voire des milliers de systèmes, puisque on trouve déjà 50 étoiles dans un rayon de 16 années-lumière…
La capacité de nuisance de notre civilisation serait alors portée à son paroxysme, de quoi faire chier, excuser moi du terme, une bonne partie de la Galaxie.
Maintenant, ce qui pourrait nous inquiéter, c’est qu’une autre civilisation soit dotée d’une technologie similaire, avec la même manière de vouloir à tout prix se répandre partout avec le même message de paix que la nôtre…
C’est peut-être à cela que pensait Stephan Hawking en 2010 lorsqu’il donnait ce conseil à ceux qui cherchaient à envoyer des signaux dans l’espace en quête d’extra-terrestres :
Fermez-là !
http://www.gizmodo.fr/2010/04/26/stephen-hawking-ne-veut-pas-que-nous-contactions-les-extraterrestres.html
Et s’ils avaient aussi besoin de pétrole, d’or, de diamants, d’eau, ou que sais-je encore… ?
En y réfléchissant un peu, on peut se dire que le cosmos peut passer d’un endroit magnifique en le regardant avec une paire de jumelles à très dangereux, toxique, chaud-brûlant, bref, à se dire qu’il faut d’urgence creuser un abri très profond et constituer une réserve de vivres et de munitions pour les 100 prochaines années, éteindre la lumière et faire silence en espérant que les visiteurs passent leurs chemins sans s’arrêter.
Comme les ET ne se sont pas encore manifestés, je me lève souvent en me disant que le « Warp Drive » n’existe pas. Certains matins, notamment le lundi, je me dis que ce n’est peut-être qu’une question de temps…
Alors, comme on dit chez eux : « Stay Tunned ». D’ici quelques mois, on en saura peut-être un peu plus sur les expériences de la NASA, qui vient juste de terminer son programme de navette spatiale.
http://science.howstuffworks.com/warp-speed3.htm