Vous vous souvenez de nos amis, tous fiers d'avoir écrit un livre, après en avoir lu, une centaine d'autres?
Je viens de relire ce qu'ils disent des prodiges de l'antiquité. C'est fabuleux!
1) Ce prodige date de 100 av JC, mais des auteurs à la petite semaine, le date parfois de 65 ou 66
2) L'année 65 av JC est transformée en 65 après la fondation de Rome
3) Nos auteurs ne se rendent pas compte qu'ils citent le même prodige quelques lignes plus loin.
Scintillam uisam e stella cadere et augeri terrae adpropinquantem ac, postquam lunae magnitudine facta sit, inluxisse ceu nubilo die, dein, cum in caelum se reciperet, lampadem factam semel umquam proditur Cn- Octauio C- Scribonio consulibus. uidit id Silanus proconsul cum comitatu suo.
Sous le consulat de Cn. Octavius et de C. Scribonius, on vit une étincelle tomber d'une Etoile et croitre en s'approchant de la Terre, ensuite devenir de la grandeur de la lune, éclairer comme un jour nuageux, puis, en se retirant au ciel, devenir flambeau, ce qui ne se produisit qu'une fois. Le proconsul Silanus, la vit avec sa suite.
Donc Le bolide était de la taille de la lune, éclaira plus qu'elle, et finalement reprit la forme d'un flambeau, ce qui est classique. Pline ne dit pas vraiment que le bolide remonta au ciel, mais qu'il était dans le ciel quand il disparut.
Je viens de relire ce qu'ils disent des prodiges de l'antiquité. C'est fabuleux!
Ca commence très fort:Selon Pline l'Ancien (23-79), en l'an 65 après la fondation de Rome, «un bouclier rond très étincelant traversa le ciel».
1) Ce prodige date de 100 av JC, mais des auteurs à la petite semaine, le date parfois de 65 ou 66
2) L'année 65 av JC est transformée en 65 après la fondation de Rome
3) Nos auteurs ne se rendent pas compte qu'ils citent le même prodige quelques lignes plus loin.
Oui, Pline, mort en 79, a composé une monumentale encyclopédie, mais ces rayons brillants dans le ciel ne s'y trouvent pas. Par contre ils se trouvent dans les pages web que mentionnent Google, qui donnent 58 références. Aucun de ces webmasters à la petite semaine n'indique, bien sûr, la référence exacte. Ils se sont tous recopié les uns les autres. En cherchant d'où pourraient venir ces rayons brillants, on en trouve en 584, sous la plume de Grégoire de Tours, Pline étant mort depuis 505 ansÉcrivain et naturaliste romain, Pline l'Ancien est l'auteur d' Historia Naturalis (Histoire naturelle). Dans cette monumentale encyclopédie, qui compile le savoir de son époque, il évoque des «rayons brillants dans le ciel»
Ce cas date de 76 av JC. Pline dit exactement:et raconte comment, en 66 avant J.-C., une «étincelle» tomba d'une étoile sur la Terre, devint plus grosse que la Lune puis, diminuant de taille, s'en retourna au ciel.
Scintillam uisam e stella cadere et augeri terrae adpropinquantem ac, postquam lunae magnitudine facta sit, inluxisse ceu nubilo die, dein, cum in caelum se reciperet, lampadem factam semel umquam proditur Cn- Octauio C- Scribonio consulibus. uidit id Silanus proconsul cum comitatu suo.
Sous le consulat de Cn. Octavius et de C. Scribonius, on vit une étincelle tomber d'une Etoile et croitre en s'approchant de la Terre, ensuite devenir de la grandeur de la lune, éclairer comme un jour nuageux, puis, en se retirant au ciel, devenir flambeau, ce qui ne se produisit qu'une fois. Le proconsul Silanus, la vit avec sa suite.
Donc Le bolide était de la taille de la lune, éclaira plus qu'elle, et finalement reprit la forme d'un flambeau, ce qui est classique. Pline ne dit pas vraiment que le bolide remonta au ciel, mais qu'il était dans le ciel quand il disparut.
C'est à peu près ça, mais c'est le même prodige que le premier cité, et ce n'est jamais qu'un classique bolideIl indique aussi que, sous le consulat de Lucius Valerius et de Caius Marius, «un bouclier de feu semant des étincelles traversa le ciel d'est en ouest alors que se couchait le soleil».
Vous avez bien lu: ils ont vérifié les textes!Nous avons vérifié les textes:
Hé non! Cette phrase ne se trouve dans aucune traduction de Tite Live. Google en témoigne: elle ne se trouve que dans le livre de nos auteurs.l'un des plus grands historiens romains, Tite-Live, évoque bien une «quantité de prodiges survenus de tous côtés»:
Oui, mais Praeneste est en bordure du mont Albain, pourvoyeur occasionnel de bombes volcaniques.« À Praeneste, des pierres brûlantes étaient tombées du ciel.
Non, pas des armes, de petits boucliers ronds, qui pouvaient donc être de simples nuagesÀ Arpi, on aperçut des armes suspendues dans les airs
Ce fut une éclipse de lune par la pénombre, bien visible en Italie, le 27 févier 217 av JCet le soleil se battit contre la Lune.
On ne sait pas si c'est un mirage ou un parasélène, mais il y a deux phénomènes naturels capables de l'expliquer.À Capène, en plein jour, deux lunes se levèrent simultanément.
Tite live dit: ingens lumen, une grande lumière, probablement par son étendue. Il ne dit pas que la lumière était éblouissante. En plus on ne sait même pas si ce phénomène eut lieu de jour ou de nuit.[...] À Falerne, la voûte céleste se fendit largement et une lumière éblouissante sortit par cette ouverture»
Meuh non, ce sont les traducteurs qui disent cela. Et ces traducteurs connaissent la latin, mais pas l'astronomie, la météorologie ou l'ufologie. Tite Live ne parle nulle part de vaisseaux fantômes. Il parle parfois d'apparences de vaisseaux, tout en laissant comprendre qu'elles étaient illusoires.(Tite-Live, Histoire romaine, livre XXII, La Pléiade, pages 509-510). Signalons que, dans d'autres traductions de ce classique, les mots employés sont «lampes scintillantes », «bouclier du ciel» et «vaisseaux fantômes».