Passons à une émission qui est plus dans la thématique soucoupique: celle du 3 août. Pradel reparle des soucoupes en l'appelant le "paranormal technologique", id est les soucoupes.
http://www.rtl.fr/actu/societe-faits-divers/le-surnaturel-technologique-7784059931
La journaliste web d'RTL, qui a sûrement sauté sur les genoux de Bouvard étant petite a écrit:Objets volants non identifiés et autres apparitions célestes
Les OVNI ne sont pas les seules apparitions étranges dans le ciel. Avant que fleurissent les témoignages qui affirment avoir vu des soucoupes volantes, les hommes, de tous temps, apercevaient dans le ciel des formes non identifiées. Il existe pléthore de contes et légendes qui attestent de ces apparitions. C'est ce que vous expliquera Henri Gougaud à travers plusieurs histoires et anecdotes des siècles passés.
Des histoires qui impliquent, entre autres, un seigneur condamné à traverser le ciel à cheval, une étrange forme de chapeau d'une couleur abominable descendue du ciel en 1586, une armée de plusieurs milliers d'hommes venus d'en haut en 1608, un combat aérien entre un dragon et un serpent en 1606...
Avec Bertrand Méheust, sociologue et spécialiste de parapsychologie, nous vous proposerons une réflexion sur le rôle de l'inconscient et de l'imaginaire collectif dans les récits d'enlèvements extraterrestres. Pour lui, la culture de la science fiction, présente bien avant que les OVNI n'entrent dans la conscience collective, a pu apporter un modèle repris inconsciemment par les témoignages d'observation de ces objets volants non identifiés. Même si l'inverse peut être également vrai : de véritables observations d'OVNI ont pu alimenter la science fiction.
Jacques Pradel, Henri Gougaud et Bertrand Méheust réfléchiront donc à la place des observations d'OVNI dans le folklore, à la place du folklore dans les observations d'OVNI et tenteront de déterminer ce que l'on peut comprendre des témoignages qui affirment avoir vu, sinon une soucoupe volante, du moins quelque chose d'inconnu dans le ciel...
A propos du livre "Soucoupes volantes et folklore"
Depuis quelques années, les ethnologues s'interrogent sur l'irrationnel dans nos sociétés contemporaines. Tout semble digne de recherche, seul le phénomène « soucoupes volantes » apparaît encore bien dérisoire aux yeux de la plupart des chercheurs.
Sans préjugé ni a priori, Bertrand Méheust étudie dans cet ouvrage divers témoignages de personnes prétendant avoir été enlevées par les extraterrestres. En ethnologue — sans se prononcer sur l'existence des soucoupes volantes ni remettre en cause la santé mentale des « ravis » — il s'interroge précisément sur leur biographie, sur les traitements qu'ils subiraient au cours de leur rapt, sur les blessures qu'ils en conservent parfois sur le corps, et sur le terrible traumatisme qui en résulte. Au terme de son enquête couvrant différents pays, Bertrand Méheust parvient à établir un récit type, et peut dès lors comparer ce voyage si insolite à d'anciens récits concernant l'au-delà et les êtres venus d'ailleurs.
Ainsi les soucoupes volantes, et les étranges histoires qui s'y rapportent, nous invitent vraiment à une expérience unique : observer in vivo, et au cœur même de notre monde scientifique et technologique, l'émergence sauvage du surnaturel et la lente constitution d'une mythologie.
ans cette émission nous avons aussi évoqué le livre d'Aimé Michel, Mystérieuses soucoupes volantes (Par le groupement "Lumières dans la Nuit", sous la direction de Fernand Lagarde, avec la participation d'Aimé Michel et de Jacques Vallée Éditions Albatros, 1973)
Nos invités
Bertrand Méheust, sociologue, spécialiste de parapsychologie, auteur du livre Soucoupes volantes et folklore (éditions Mercure de France)
L'ayant écouté aujourd'hui sur la route, l'émission est de bonne facture avec un Meheust qui passe pour un sceptique sauf pour les cas de Cussac et de Velansole qui sont sérieux pour lui: d'abord, il a connu les enfants de Cussac et Valensole est d'après lui sérieux sur un plan du témoignage car celui-ci n'a pas varié. Le sociologue assure que si un témoignage ne varie pas alors, il peut être une base d'enquête.
L'émission est plutôt une façon de considérer les témoignages du bizarre sous la forme de la culture du moment: les chariots dans le ciel ne sont pas des preuves de la venue des soucoupes remplies de zitis, mais la manière dont les populations voyaient les phénomènes aériens ou le surnaturel.
Méheust, en 1978, travaillait comme prof de philo en Afrique et voulait tester les populations des campagnes sur un dessin représentant un enlèvement par zitis au yeux bridés. La discussion ufologique à la mode à l'époque était la contamination socio-culturel du modèle soucoupique: une population isolée de tout contact occidental et exempt rempli de science-fiction fournirait-elle un témoignage fiable du phénomène soucoupique ? A la vue du dessin, les populations les plus éloignées de la civilisation reconnaissaient le caractère surnaturel de l'enlèvement non par des zitis (avec soucoupe), mais par des chinois aux yeux bridés. Finalement, un adolescent allant voir sa famille une fois par an dans la grande ville reconnaitra du premier coup d'oeil une scène d'abduction, preuve de la contamination socio-culturelle.
Conséquence dit Méheust: un témoignage d'observation d'ovni en Afrique est faite par quelqu'un qui est occidental (un père blanc, un missionnaire) ou qui est contaminé par un archétype SF. Ce n'est donc pas un témoignage fiable.
Une archive radio de 1994 sur le Col de Vence indique une scène très familière. Une gamine accompagnant son père filmant la nuit les phénomènes sur le Col de Vence, a vu une soucoupe volante. Comme dit Méheust, elle a voulu faire plaisir à son papa.