Sénéchal a écrit:[
Je ne sais plus où j'ai lu ça mais, sans doute pour éviter un rapprochement avec ce fait divers semblable, un tenant affirmait qu'à Cussac en 1967, personne n'écoutait la radio, ne lisait de journaux ou ne regardait la télé.
Etant assez âgé pour avoir connu cette époque et ayant grandi dans un milieu modeste et rural (pas dans le Cantal, certes), je peux affirmer qu'à cette époque on écoutait la radio, on lisait le journal et que la télé en noir et blanc est arrivée dans le foyer parental l'année suivante, en 1968. Et même avant 1968, je me souviens que j'allais chez mon oncle qui avait déjà la télé afin de regarder "les Chevaliers du Ciel" (première diffusion en septembre 1967). J'aimais déjà les trucs qui volent...
Affirmer (comme l'on fait ceux que ça arrangeait) que le village de Cussac était coupé du Monde en 1967 est une aberration. Il y avait forcément des moyens d'information chez la plupart des familles. A minima la radio qui émettait à l'époque en GO (Grandes Ondes) et qu'on pouvait capter sans problèmes même en étant situé à des centaines de kilomètres de l'émetteur... Pour les quelques enfants qui étaient sans radio, TV ou journaux chez eux, les échanges dans la cour de récré devait largement suffire à répandre les nouvelles.
C'est Claude Poher à la fin de son texte : http://www.s178783976.onlinehome.fr/site_ovni/cas_ovni_gb_fr/cussac/cussac_fr.php?wxcv=1253
Et au début, à propos du "contexte géographique et sociologique", il écrivait :
En 1967, pas de TV, pas de journal, pas de radio, tout juste l'électricité."
Ce qui contredit l'indication de Thierry Pinvidic...
Poher note aussi dans le même texte, à propos de la vague d'observations de la nuit du 17 au 18 juillet 1967 expliquée par une rentrée atmosphérique:
Selon les informations recueillies par Monsieur Alessandri, et qu'il m'a communiquées le 31 Août 2004, il s'agirait "de la rentrée spectaculaire d'un étage de fusée ayant lancé le satellite Cosmos 169, vu pratiquement dans toute la France et qui a été largement répercuté dans toute la presse. Le directeur du service satellites de l'observatoire de Meudon a reçu pas moins de 700 témoignages concernant cette rentrée."
Par conséquent, cette rentrée atmosphérique banale, "observée sur une grande partie de la France", a évidemment été considérablement plus médiatisée que l'observation des petits êtres noirs d'Arc Sous Cicon. Et, bien évidemment, les mêmes journaux se sont empressés de communiquer l'explication (Cosmos 169) à la population, quelques jours plus tard.
Ainsi, l'explication "largement médiatisée" d'une observation insolite, par une rentrée spatiale banale, aurait dû "normalement" inciter les témoins de Cussac à se taire, s'ils avaient lu cette presse là. Voilà donc "l'arroseur arrosé", et une hypothèse de "pollution médiatique" qui ne tient plus debout.
Il serait intéressant d'avoir une compilation d'articles de presse concernant cette rentrée, mais ça ne s'est pas du tout passé comme l'imagine Poher lors de la rentrée du 5 novembre 1990 qui était tout à fait comparable par son ampleur à celle de 1967: toute la presse a étalé sur des pages entières les observations mystérieuses signalées un peu partout, et lorsque l'explication a été fournie elle n'a fait l'objet que d'un entrefilet de 5 lignes auquel la plupart des témoins et lecteurs n'ont pas cru!
Il semble bien que les choses se soient passées à peu près de la même manière en 1967, et si l'explication par la rentrée du satellite Cosmos 1967 a été largement développée, ça n'est pas dans la presse mais dans des revues aussi peu diffusées que Phénomènes Spatiaux et La Recherche Scientifique, et plusieurs mois plus tard... On peut lire avec intérêt ce qui est écrit dans Phénomènes Spatiaux à propos de l'auteur de la dernière étude, l'astronome Paul Muller qui était alors directeur du service Satellites de l'observatoire de Meudon:
Notons que lui-même a protesté, avec une indignation qui avait tous les accents de la sincérité, contre l'accusation formulée par d'aucuns à son égard, et selon laquelle il aurait obéi à des consignes.
Quant à l'observation d'Arc-sous-Cicon, c'est bien parce qu'elle est survenue presque simultanément à cette vague qu'elle a été connue (et en grande partie fabriquée d'après ce que nous dit Rosetta)... Les petits hommes noirs vus ou imaginés ici complétaient parfaitement la vague d'observations de "soucoupes" de cette "folle nuit", et c'est bien pour ça qu'elle a été très largement médiatisée!