La campagne de recherche effectuée cette année par la commission Météores, Météorites et Impactismes de la SAF a permis de faire de remarquables découvertes, puisque la météorite de Saint-Aubin (10) détrône celle de Mont-Dieu (08) au titre de plus grosse météorite française. La masse totale de cette météorite passe ainsi à au moins 6 tonnes, avec une masse principale de 477 kg.
https://saf-astronomie.fr/decouverte_de_la_plus_grosse_meteorite_francaise/
http://www.lest-eclair.fr/86274/article/2018-10-19/la-plus-grosse-meteorite-de-france-decouverte-dans-l-aube
Petit rappel historique : le premier fragment de la météorite de Saint-Aubin a été découvert fortuitement au cours de l'année 1968 par des fermiers, dans un de leur champ, où seul une petite partie émergeait du sol. Le bloc fut sorti et mesuré : 50 cm x 40 cm x 40 cm, pour un poids de 170 kg. Puisque le bloc ne ressemblait pas à une bombe, les fermiers pensèrent aussitôt à une météorite.
Or, cela tombait bien, car une chute de météorite toute proche géographiquement était connue : Saint-Mesmin, à 28 km plus à l'Est, avec une chute intervenue le 30 mai 1866. 3 fragments d'un poids total de 8,3 kg furent trouvés juste après la chute, auxquels il faudrait rajouter deux autres morceaux, dont la filiation est plus floue.
Les fermiers de Saint-Aubin pensèrent donc en toute bonne foi avoir trouvé un nouveau fragment de Saint-Mesmin et... conservèrent donc le bloc dans la cour de leur ferme comme objet ornemental !
Au cours des années 1970, les fermiers trouvèrent d'autres fragments, donc un pesant 67 kg qui fut mis de côté et perdu. Un autre fermier des alentours trouva également un morceau de 65 kg.
Mais les découvertes ne furent pas déclarées, et les météorites restèrent tranquilles pendant 34 ans...
En avril 2002, à l'occasion d'une exposition sur les météorites au planétarium de Saint-Etienne (42), le fermier contacta l'EMTT (qui organisait l'expo) pour expliquer sa découverte. Une première analyse montra que la météorite de Saint-Aubin était une sidérite, qui n'avait donc rien à voir avec celle de Saint-Mesmin, puisque cette dernière est une banale chondrite.
La découverte est importante, puisque Saint-Aubin est seulement la 3ème sidérite découverte en France, après celle de la Caille (06), découverte en 1828, et celle de Mont-Dieu (08) découverte en juillet 1994.
Au cours de l'année 2002, l'EMTT et en particulier Emmanuel Dransart (auteur de l'article de la SAF) prospectèrent la zone, retrouvant au passage le fragment de 67 kg perdu par le fermier et portant la masse totale connue à "au moins 472 kg".
Dans son ouvrage Les météorites de France paru en 2005, Pierre-Marie Pelé a eu le nez creux, puisqu'il est écrit "Il se pourrait qu'on ait découvert la plus grosse météorite française".
A l'époque de la parution de l'ouvrage, elle était alors en deuxième position, derrière La Caille (626 kg). Quelques années plus tard, c'est celle de Mont-Dieu qui battit le record avec la découverte de nouveaux fragments, portant la masse totale à plus d'une tonne.
En 2004, Raymond Tomasson détermina que Saint-Aubin était tombée le 20 octobre 1865. Date battue en brèche en 2015 par le CEREGE d'Aix-Marseille, qui date la chute à 55 000 ans !
La campagne de prospection de 2018 a permis de découvrir plus d'une centaine de nouveaux fragments, dont un bloc de 477 kg le 3 octobre !
Le tout dormait visiblement à environ 1 mètre de profondeur seulement. C'est dire si notre sol doit receler bien d'autres fragments de météorites !
https://saf-astronomie.fr/decouverte_de_la_plus_grosse_meteorite_francaise/
http://www.lest-eclair.fr/86274/article/2018-10-19/la-plus-grosse-meteorite-de-france-decouverte-dans-l-aube
Petit rappel historique : le premier fragment de la météorite de Saint-Aubin a été découvert fortuitement au cours de l'année 1968 par des fermiers, dans un de leur champ, où seul une petite partie émergeait du sol. Le bloc fut sorti et mesuré : 50 cm x 40 cm x 40 cm, pour un poids de 170 kg. Puisque le bloc ne ressemblait pas à une bombe, les fermiers pensèrent aussitôt à une météorite.
Or, cela tombait bien, car une chute de météorite toute proche géographiquement était connue : Saint-Mesmin, à 28 km plus à l'Est, avec une chute intervenue le 30 mai 1866. 3 fragments d'un poids total de 8,3 kg furent trouvés juste après la chute, auxquels il faudrait rajouter deux autres morceaux, dont la filiation est plus floue.
Les fermiers de Saint-Aubin pensèrent donc en toute bonne foi avoir trouvé un nouveau fragment de Saint-Mesmin et... conservèrent donc le bloc dans la cour de leur ferme comme objet ornemental !
Au cours des années 1970, les fermiers trouvèrent d'autres fragments, donc un pesant 67 kg qui fut mis de côté et perdu. Un autre fermier des alentours trouva également un morceau de 65 kg.
Mais les découvertes ne furent pas déclarées, et les météorites restèrent tranquilles pendant 34 ans...
En avril 2002, à l'occasion d'une exposition sur les météorites au planétarium de Saint-Etienne (42), le fermier contacta l'EMTT (qui organisait l'expo) pour expliquer sa découverte. Une première analyse montra que la météorite de Saint-Aubin était une sidérite, qui n'avait donc rien à voir avec celle de Saint-Mesmin, puisque cette dernière est une banale chondrite.
La découverte est importante, puisque Saint-Aubin est seulement la 3ème sidérite découverte en France, après celle de la Caille (06), découverte en 1828, et celle de Mont-Dieu (08) découverte en juillet 1994.
Au cours de l'année 2002, l'EMTT et en particulier Emmanuel Dransart (auteur de l'article de la SAF) prospectèrent la zone, retrouvant au passage le fragment de 67 kg perdu par le fermier et portant la masse totale connue à "au moins 472 kg".
Dans son ouvrage Les météorites de France paru en 2005, Pierre-Marie Pelé a eu le nez creux, puisqu'il est écrit "Il se pourrait qu'on ait découvert la plus grosse météorite française".
A l'époque de la parution de l'ouvrage, elle était alors en deuxième position, derrière La Caille (626 kg). Quelques années plus tard, c'est celle de Mont-Dieu qui battit le record avec la découverte de nouveaux fragments, portant la masse totale à plus d'une tonne.
En 2004, Raymond Tomasson détermina que Saint-Aubin était tombée le 20 octobre 1865. Date battue en brèche en 2015 par le CEREGE d'Aix-Marseille, qui date la chute à 55 000 ans !
La campagne de prospection de 2018 a permis de découvrir plus d'une centaine de nouveaux fragments, dont un bloc de 477 kg le 3 octobre !
Le tout dormait visiblement à environ 1 mètre de profondeur seulement. C'est dire si notre sol doit receler bien d'autres fragments de météorites !