Bonjour vous autres,
Oui, en effet pour tout cela. Juste pour "compléter", c'est également Trakowski via Duffy qui les a "identifiés" ou a confirmé la nature des débris, et au téléphone. Après, je ne sais pas pour le moment, comme je doute que nous ayions un jour une chronologie très précise et exacte.
De visu, ce fut vraisemblablement d'abord Irvin Newton, à Fort-Worth qui reconnaît au moins des cibles-radars (je pense que Ramey n'a pas eu grande surprise également lorsque les débris sont arrivés à Fort Worth, mais c'est une autre histoire), car Newton en a connues similaires durant la bataille d'Okinawa où celles-ci servait à mesurer la vitesse des vents afin d'ajuster au mieux la précision des tirs.
Il semble en tout cas que Duffy n'était pas à Wright Field à cette période précise, mais qu'il était dans le New Jersey, à Spring Lake plus exactement (comme en témoigne un des rares documents nous étant parvenu, un télégramme de la radio Kalamazoo, voir après).
Duffy fut en effet, comme le mentionne HAL responsable de Mogul, d'août 1946 à janvier 1947, Trakowski le sera quant à lui de janvier 1947 à mai 1949.
Étant le haut responsable de projets ballons à W.F. et donc de Mogul, au sein de l'Air Materiel Command à cette période, Trakowski a dû être contacté selon une chaîne sur laquelle on ne peut hélas que spéculer tant de décades après. Duffy contacta effectivement Trakowsky (selon les propres souvenirs de ce dernier) par appel téléphonique informel dans les laboratoires Watson.
La conversation visait à l’informer que des débris lui avaient été envoyés pour identification et que "ceux-ci ressemblent à ce fatras (stuff) que vous avez lancé depuis Alamogordo".
Duffy est bien évidemment familier avec les différents appareils (apparatus) qui étaient employés pour le projet Mogul et par la NYU, dont il a été responsable peu de temps avant l'incident (jusqu'en janvier 1947). Il décrit alors les débris, et Trakowski, responsable du projet, est d’accord pour dire qu’il s’agit de parties et de débris d’éléments de "son" projet Mogul.
Je disais plus haut que parmi les seuls documents de 1947 ayant été exhumés, il en existe un corroborant cet épisode, sans doute après que Duffy contacta Trakowski. Il s’agit d’un télégramme de la radio Kalamazoo daté du 8 juillet 1947.
INTELLIGENCE DIV WASHDC
SUGGEST SAUCERS ARE RADAR TARGET FOR WEATHER OBSERVATION
PURPOSES CONTACT COL M DUFFY SPRING LAKE NEW JERSEY FOR
INFORMATION
TONY GASTON NEWS EDITOR WKZO
Encore une fois, si seulement on pouvait retrouver des doubles de deux cartons d'archives de St Louis ayant été brûlés durant l'incendie de 1963, l'un portant sur le projet SIGN, l'autre sur MOGUL (mais cette fois-ci non pas les documents de l'Université de New York, mais ceux de l'Air Materiel Command), il est fort possible, comme le pensait Robert Todd, qu'il en serait terminé de ce mythe.
Quoi qu'il en soit, pour ce telex du FBI, le télégramme de la radio Kalamazoo, mais aussi ce qui est écrit dans les Morning Reports de la base de Roswell, et encore et surtout l'interview concomitante dans l'espace et le temps de l'évènement de W. Brazel dans le Roswell Daily Record du 8 juillet, corroborée par l'article du Fort Worth Star
Telegram du 9 juillet 1947 (cette fois ci la source est Jessie Marcel qui est sur place), on a à chaque fois du matériel cibles-radar + ballons !
Au sujet de ces deux articles, l'un est écrit par le journaliste Jason Kellahin (du Roswell Daily Record), qui se base sur le témoignage de Brazel, depuis Roswell. Le second provient probablement de J. Bond Johnson (Fort-Worth Star Telegram), et donc depuis Fort Worth, se basant lui, sur la source Jesse Marcel.
Les deux articles et sources d'époque décrivent chacun des débris identiques. Ces rapports ayant été écrits de manière indépendante donc, car en deux lieux différents et rapportant les témoignages de deux personnes ou sources différentes (Brazel et Marcel), il est difficile d'évoquer une collusion. Pourtant, les descriptions sont pour ainsi dire les mêmes dans chacun des articles. Bien sûr, n'importe qui pourrait s'amuser à trouver d'insignifiantes petites différences ou d'infimes contradictions en regardant de (trop) près.
Mais n'importe quel lecteur objectif concèdera aisément que ces deux descriptions sont plus ou moins identiques et décrivent le ou les mêmes objets : des débris de ballons et de cibles radar, et non un engin extraterrestre !
De plus, dans l'interview de Brazel de 1947, le ruban à motifs est mentionné, véritable ADN d'une cible-radar de la NYU !
Les complotistes nous expliquent que l'interview de Brazel a été dictée ! Or, ce détail du ruban à motifs "qui tue" ne sera pas exploité par ceux là-mêmes qui seraient censés l'avoir dicté à Brazel en 1947 ! Ce détail est pourtant là, noir sur blanc...
Enfin, et surtout mieux àmha, comme je le montre dans le livre, Loretta Proctor se souvient lors de deux entretiens que Brazel lui a mentionné ce ruban à motifs, véritable ADN des cibles radar NYU, comme faisant partie des débris sur son champ, détail là encore qu'il ne pouvait inventer, ni même qu'elle ne pouvait inventer !
Cet épisode a eu lieu durant le week-end de l'indépendance, c'est à dire avant que Brazel ne se rende à Roswell pour tenter la prime.
En conséquence...