ELEVENAUGUST a écrit:La nuance que j’apporte réside dans le fait que je constate que des tenants (et c’est une surprise agréable, vraiment) sont capables de mener une enquête rigoureuse, en utilisant à la fois les outils performants dont nous disposons et tout ou partie de la méthodologie sceptique, sans que cela ne fasse pour autant d’eux des sceptiques. C’est vraiment une tendance que j’ai remarqué (qui rejoint ce que je disais plus haut, à savoir que des tenants sont tout à fait capables de faire preuve d’un sens critique aigu, l’un n’empêchant pas l’autre) et qui me semble importante à suivre et à encourager.
Totalement d'accord formulé ainsi. Ces personnes se font rares ou discrètes alors… Peut-être craignent-ils les réactions des tenants les plus véhéments ! Dommage car ils seraient un exemple pour les tenants qui comme eux sont plus posés.
Hal9000 (me rectifiera si je me trompe) a des convictions "exo" et en parallèle une méthodo rigoureuse + des compétences indéniables que j'admire. Aucun problème avec cette position de mon côté.
Enfin je n'ai à aucun moment dit que la tendance "tenant" se voyait au taux de D/D1 mais dit - une chose qui est différente- : c'est dans la "géométrie variable" que cela se voit :
Marcassite a écrit:Là nos positions divergent _légèrement_. Quand il y avait un peu trop de tenants au GEIPAN (pas GEPAN ni SEPRA), désolé mais ça se voyait dans les classifs… De même qu'aujourd'hui, avec un peu d'expérience, on peut voir la patte/tendance (modérée ou non) de celui qui fait le rapport via l'argumentaire (présent ou absent) et la proba de l'hypo choisie qui induit la classif. C'est pour cela que l'on a des cas quasi identiques (structure et cause) avec des classements pourtant différents (C <>B voire A, C<>D1, A <>B)... Ceux qui ont "la tête dans le guidon" ne le voient peut être pas mais avec le recul, je trouve que ces paradoxes (forme de géométrie variable) sont visibles. Ceci dit globalement la qualité n'a cessé de progresser.
Enfin il me semble utile de dissiper une confusion (Patrice, ElevenA) : il me semble évident qu'un tenant ou un sceptique (l'un et l'autre formés) obtiendra le même résultat en utilisant un outil (ex Stellarium, météo, F.R, G.Earth,IPACO,...). La divergence des positions est bien ailleurs !
C'est dans l'expertise finale, l'interprétation des données qu'elle se situe.
Le tenant pur et dur pourra vérifier que la Lune est là mais dire que l'ovni est devant ou que le témoin n'y a pas prêté attention ou que c'est du mimétisme. Le sceptique sera lui MdR ! Il suffit même au tenant zélé que le témoin lui dise que la lune était dans son dos pour que ce soit forcément vrai.
Le tenant modéré dira qu'elle est un peu trop loin de l'azimut indiqué par le témoin où qu'à un moment ça ne colle pas avec un repère indiqué (témoin en mvt). Le sceptique dira (d'expérience !) que les marges d'erreurs Az/H° sont souvent larges, que les mouvements sont sources d'erreurs, que la mémoire ...
S'il n'y a aucun avion sur un enregistrement flightradar, le sceptique "mou" dira qu'il n'y a aucune raison d'évoquer un avion ou que le doute ovniesque est possible. Le sceptique "zet" dira que Flightradar (et autres, voire même radar tout court) peut ne pas capter une piste (TBA et relief, transpondeur coupé ou en panne,...) donc que l'hypo reste acceptable.
Si le témoin décrit un triangle de très grande taille angulaire face à lui, seul le sceptique "zet" envisagera immédiatement une exagération perceptive et cherchera à la vérifier. Les autres admettrons que l'objet était bien de très ou grande taille...
En résumé , le sceptique intègrera TOUJOURS les erreurs connues en ufologie et n'oubliera JAMAIS que la proba du connu est très très supérieure à celle de l'inconnu. Ce que rechigne à faire un tenant (modéré ou pas).
C'est donc bien un problème d'approche ou de posture intellectuelle guidée par des principes divergents ; pas seulement une capacité à utiliser des outils efficaces, à bien documenter un cas, ni même à admettre une évidence) !
Pour le très sceptique "zet" que je suis devenu, seul
un fait probant peut étayer l'appel à l'inconnu, pas juste un propos testimonial (fut-il très étrange ou crédible). Et ce n'est pas parce que l'on classe plein de PAN A ou B que je suis un sceptique content, surtout si l'explication est "bidon" (je ne recite pas d'exemples) cela me dérange presque plus qu'un PAN D1 =>faible consistance admise.