nablator a écrit:La distinction est tout à fait valable. A moins qu'on insiste pour ignorer et passer sous silence dans la définition ce qui est pourtant inscrit sur la page d'accueil, à juste titre :
"Parce qu'être sceptique, c'est d'abord examiner les faits et les témoignages, en rejetant toute affirmation dogmatique ou idée préconçue."
On peut être sceptique et rationaliste (c'est-à-dire quelqu'un qui privilégie la raison dans son approche), ce n'est absolument pas un problème. Brandir le rationalisme comme un dogme n'est généralement que le fait de ses détracteurs (qui dénoncent les "rationalistes" pour faire croire qu'ils sont plus rationnels qu'eux) et de quelques personnes qui donnent au rationalisme une portée qui dépasse largement le simple cadre du scepticisme en tant que démarche méthodologique - chose qui n'entre pas dans le sujet traité ici.
Personnellement je me définis comme sceptique, zététicien, rationaliste - entre autres. Ce n'est pas pour ça que j'adhère à l'UR, ni que je suis nécessairement athée - de fait, je suis agnostique : je n'éprouve pas la nécessité de remplacer mon ignorance de la finalité (ou de l'absence d'icelle) du monde par une croyance quelconque, et je m'en fous.
Buck m'avait bien dit que j'allais finir par me faire traiter de tenant.
Ce n'est pas ce qui t'es dit ici. Le propos de Venom concerne la distinction "sceptique/rationaliste", qui est illégitime et se voit surtout utilisée en parasciences par des personnes qui sont clairement des tenants selon la définition de DAR, afin de discréditer à peu de frais tout ce que les sceptiques auraient à dire (ce dont Venom te donnait un exemple). Il n'implique nullement que tu en fais partie, il me semble. Pas la peine donc d'imaginer ici un argument Robespierre/Trotsky/Bush (rayer les mentions inutiles en fonction de votre sensibilité), je pense.
Les pseudo-sceptiques il y en a deux catégories. On les reconnaît à leur habitude d'employer le terme exclusivement pour l'autre catégorie.
Raisonnement pour le moins curieux puisqu'il impliquerait qu'il n'existe pas de "vrais sceptiques". Ainsi, si je récuse la rhétorique fallacieuse des pseudo-truzziens, je serais donc un pseudo-sceptique de l'autre bord ?
Le scepticisme ne serait-il dans ce forum que l'alibi du rationaliste ?
Il n'y a pas de quoi déclencher ici une suspicion aussi mal venue - en plus d'être non pertinente : je ne vois pas (ou plus exactement, je ne vois plus) en quoi être rationaliste serait si pernicieux.
Ceci-dit je préfère de loin les rationnalistes-debunkers-matérialistes-athées-scientistes qui font des études de cas et proposent des idées concrètes, aux ufomanes-conspirationnistes-sectaires-cretinoïdes qui ne font que délirer. Mais comme disait justement EspressoFrog, certains "tenants" font du bon boulot aussi. Mon coeur balance. C'est normal, je suis pile au milieu.
Tu vas sans doute me prendre pour un vieux connard suffisant, mais l'expérience te prouvera que ce positionnement (qui était soi-disant le mien il y a quelques années) n'existe pas. La neutralité est illusoire : il y a juste ce qui relève de la démarche sceptique/scientifique, et ce qui n'en relève pas. D'ailleurs, les tenants sont tout à fait capables de l'appliquer : la différence avec les sceptiques est cette application est (quasi, personne n'est parfait) systématique chez eux, ce qui n'est pas le cas pour les tenants.