bonjour
je suis collectionneur de météorites depuis 1996 et je veux vous donner quelques indications sur ce qui se passe lors de la rentrée d'un bolide dans notre atmosphère
Afin de permettre à tous de mieux comprendre ce qu’est un bolide, une petite description pour vous permettre de mieux identifier le phénomène de la rentrée d'un bolide dans l'atmosphère, une description du phénomène et de ce que vous devez savoir. Cela permettra et évitera de donner dans l'avenir de mauvaises interprétations et des explications parfois un peu fantaisistes à ce phénomène qui je l'admet est assez rare, la prochaine fois qu’un bolide aura la bonne augure de rentrer dans l’atmosphère de notre pays.
L'aspect des chutes de bolides
Un phénomène spectaculaire mais qui est bien bien naturel et qui existe depuis des millions d'années
Les chutes de météorites, sont observées au moment de l'entrée vers 120 kilomètres du corps appelé bolide dans l'atmosphère terrestre qui est un bouclier terriblement efficace, entrée qui se manifeste par une traînée et une boule de feu dans les cas les plus spectaculaires. Le phénomène lumineux est appelé météore ou étoile filante dans le cas de petit corps de type poussière et dans les cas de gros morceaux bolide, le phénomène lumineux s’arrête vers 80 kilomètres d’altitude car la vitesse est moindre et les couches atmosphériques plus denses, le corps solide continue sa course en chute libre et tombe sur le sol, il est appelé alors une météorite et si elle est observée depuis le sol, la chute est appelée alors une chute observée. Très souvent la météorite est retrouvée après sa chute, parfois très longtemps après, et dans ce cas cela devient une découverte. D'une façon générale les météorites sont les sondes spatiales du pauvre, car il n'aura pas été nécessaire de dépenser des millions de dollars pour récupérer su Terre des échantillons d'origine extraterrestre.
Les chutes peuvent prendre des aspects qui peuvent changer, mais qui sont toujours impressionnants pour le spectateur qui y assiste. La boule de feu est le corps solide qui est porté à haute température par le frottement de l'air, la vitesse de rentrée peut aller de 12 à 72 kilomètres par seconde, vitesse maximale de 42 kilomètres par seconde pour la météorite, 30 kilomètres par seconde pour la Terre. Il faut cependant remarquer que certains météores auraient des vitesses dépassant 100 kilomètres par seconde, ce qui trahit une trajectoire hyperbolique. Ainsi au moins 1% de ces météores, pourraient être des grains de poussières provenant d'autres étoiles, selon une équipe d'astronomes australiens. Michel Maurette, chercheur à l'université d'Orsay a fait lui le pari en 1983 de collecter et d'analyser des micrométéorites de la taille de 1 millimètre à un micron et selon ce chercheur elles auraient un rôle prépondérant dans l'apparition de la vie, en effet, elles ne subissent que peu de dégradations, lors du passage dans l'atmosphère.
La chute est accompagnée soit d'un sifflement comme celui d'une bombe aérienne, soit d'un grondement comme un coup de tonnerre assez sourd et éloigné, c’est le fameux bang supersonique qui peut être doublé indiquant une possible fragmentation, soit d'une espèce de mugissement rappelant le bruit d'un feu de cheminée, très souvent la météorite se fragmente et disparaît alors complètement dans une belle gerbe d’étincelles ou bien dans le cas ou elle est résistante, on aperçoit de petits morceaux qui se décalent progressivement et qui suivent le fragment principal, ceux-ci étant plus freinés par l'atmosphère, comme cela fut le cas le 9 octobre 1992 avec la météorite de Peekskill au USA. Cette fragmentation à 20 kilomètres d'altitude, est due aux terribles contraintes que doit subir la météorite : la compression quasi instantanée de l’air, cette compression énorme aidée des effets de tension, qui sont produits par l'échauffement considérable de la partie superficielle peut provoquer l'éclatement du bolide et peut de ce fait créer une pluie de météorites, les pierres tombent en chute libre à l'altitude de 10 kilomètres à une vitesse de plus de 200 mètres par seconde et se dispersent selon une ellipse de chute. Les pierres les plus lourdes tombent à une extrémité de l'ellipse, les pierres moyennes au milieu, les plus petites à l'autre extrémité de l'ellipse.
Sur les remarques, concernant l'ellipse de chute et les pluies de pierres, on peut se fier au remarquable rapport qui a été établit par Jean Baptiste Biot sur la chute française de l'Aigle tombée en 1803 où 2000 à 3000 fragments sont tombés qui montrèrent de façon indiscutable que des pierres tombaient du ciel " Les plus grosses pierres sont tombées à l'extrémité sud est de l'ellipse, les plus petites à l'autre extrémité et les moyennes au milieu.
La couleur des bolides
Prenons l’exemple suivant
Le 23 juillet 2001, en Pennsylvanie USA.
Dans la matinée, du 23 Juillet 2001, à environ 6 h18, une boule de feu est apparue, au dessus de l'état de Pennsylvanie. Cet événement, très brillant (magnitude -20 à -26), d'une durée de 2 à 5 secondes, et rapporté comme étant de couleur orange ou jaune et ayant une courte traînée de fumée, a été observé par de nombreux témoins. Une photographie de ce bolide a été prise par hasard, par Paul Brown de Rochester (New York), et de très nombreux rapports ont été reçus, concernant cette boule de feu. le phénomène a été observé par de nombreux témoins se trouvant, aussi bien au nord du Canada, qu'au sud en Virginie ce qui démontre que l’on peut observer un bolide de très loin . De même des témoins se trouvant au sud de New York, et au nord ainsi qu'au centre de la Pennsylvanie, rapportent, avoir entendu une série de bangs supersoniques, ébranlant maisons et voitures. On retrouve, ici le fameux bang qui accompagne le phénomène.
Une analyse minutieuse des rapports d'observations de bolides montre que toutes les couleurs sont possibles, cependant certaines reviennent le plus souvent comme :
La couleur blanche, la couleur jaune, la couleur rouge, la couleur orangée, la couleur bleue, la couleur verte, la couleur jaune blanc, la couleur orange bleutée, ainsi qu'un mélange de différentes couleurs, par exemple : la couleur jaune rouge, la couleur orange rouge et la couleur bleu verte pour des durées d'observation qui vont de 1 seconde à plus de 10 secondes selon les cas.
Des bolides de couleur bleutée ont-il déjà été observés dans le passé ?
A cette question, on peut répondre de façon affirmative, un cas est d'ailleurs cité dans les annales normandes concernant les bolides pour la période allant de 1560 à 1899, ce bolide à été observé par Eudes Deslongchampt et son fils en 1861 à Gaillon dans le département de l'Eure, ce témoignage indique que d'une traînée très brillante sortit un corps globuleux d'un bleu intense. Il en est de même pour ce bolide observé en Virginie le 13 mars 2001 observé durant 5 secondes ayant atteint la magnitude -9, de couleur vert bleuté, ou de cet autre bolide observé en Californie également de couleur bleue vert comme le montre le tableau ci dessous extrait des observations faites par l' American Meteor Society en 2001.
N° Date Heure Direction tat Couleur Magnitude Durée
18 13/03/01 22:30 EST Virginie Bleu vert ~ -9 2 - 5
24 24/03/01 6:10 EST Californie Vert bleu -4 à-9 2 - 5
Ou encore de cette observation tirée des observations faites par IMO : The International Meteor Organization.
14-03-2001 09:35 TU à Lake Forest, (USA) 42,259 N 87,841 W
Direction N fin NE magnitude -8, durée 2-5 secondes, couleur, bleu, traînée persistante 4 secondes couleur blanche.
Des trajectoires de bolides impossibles ?
La théorie des météores, indique que lorsque un objet rentre dans l'atmosphère à un vitesse de 11 à 72 kilomètres par seconde, sa trajectoire est théoriquement une ligne droite, cependant il existe un certain nombre de rapports d'observation de bonne foi, où le météore est décrit comme ayant une trajectoire courbe, ou en spirale ou en zigzag. Les météores à trajectoire courbe sont les plus importants, un ancien rapport, rapporté dans " The Monthly Notices of Astronomycal Society " daté de 1879 à 18 h 48 GMT où l'on peut lire " il a été observé, un météore brillant de couleur jaune qui avait une trajectoire en zigzag, et qui est apparu entre l'étoile Alpha Persei et a disparu près de Theta Persei., il est bien difficile de donner une explication rationnelle à ce type de trajectoire, d'autant plus qu'il existe aussi des observations de météores qui font de légers changements courbes sur leur trajectoires, ce phénomène peut cependant être expliqué par un changement brutal de l'indice de réfraction de l'air du à la présence de vapeur d'eau le long de la trajectoire du bolide, quant à la trajectoire en spirale, ce phénomène est bel est bien une réalité, ayant eu moi même la chance et l'occasion d'observer, ce phénomène au moins une fois tout près de la constellation de la Grande Ourse dans les années 80-90 lors d'une pluie d'étoiles filantes lors d’une soirée d’observation nocturne d’astronomie
Sachez enfin que bien peu de météorites arrivent au sol, une bonne quantité est détruite avant d'arriver au sol et un bonne majorité tombent dans les océans, les autres perdues et non retrouvées, 4 ou 5 en moyenne par an,sont récupérées après leurs chutes sur l'ensemble du monde entier.
Bonne lecture à tous
je suis collectionneur de météorites depuis 1996 et je veux vous donner quelques indications sur ce qui se passe lors de la rentrée d'un bolide dans notre atmosphère
Afin de permettre à tous de mieux comprendre ce qu’est un bolide, une petite description pour vous permettre de mieux identifier le phénomène de la rentrée d'un bolide dans l'atmosphère, une description du phénomène et de ce que vous devez savoir. Cela permettra et évitera de donner dans l'avenir de mauvaises interprétations et des explications parfois un peu fantaisistes à ce phénomène qui je l'admet est assez rare, la prochaine fois qu’un bolide aura la bonne augure de rentrer dans l’atmosphère de notre pays.
L'aspect des chutes de bolides
Un phénomène spectaculaire mais qui est bien bien naturel et qui existe depuis des millions d'années
Les chutes de météorites, sont observées au moment de l'entrée vers 120 kilomètres du corps appelé bolide dans l'atmosphère terrestre qui est un bouclier terriblement efficace, entrée qui se manifeste par une traînée et une boule de feu dans les cas les plus spectaculaires. Le phénomène lumineux est appelé météore ou étoile filante dans le cas de petit corps de type poussière et dans les cas de gros morceaux bolide, le phénomène lumineux s’arrête vers 80 kilomètres d’altitude car la vitesse est moindre et les couches atmosphériques plus denses, le corps solide continue sa course en chute libre et tombe sur le sol, il est appelé alors une météorite et si elle est observée depuis le sol, la chute est appelée alors une chute observée. Très souvent la météorite est retrouvée après sa chute, parfois très longtemps après, et dans ce cas cela devient une découverte. D'une façon générale les météorites sont les sondes spatiales du pauvre, car il n'aura pas été nécessaire de dépenser des millions de dollars pour récupérer su Terre des échantillons d'origine extraterrestre.
Les chutes peuvent prendre des aspects qui peuvent changer, mais qui sont toujours impressionnants pour le spectateur qui y assiste. La boule de feu est le corps solide qui est porté à haute température par le frottement de l'air, la vitesse de rentrée peut aller de 12 à 72 kilomètres par seconde, vitesse maximale de 42 kilomètres par seconde pour la météorite, 30 kilomètres par seconde pour la Terre. Il faut cependant remarquer que certains météores auraient des vitesses dépassant 100 kilomètres par seconde, ce qui trahit une trajectoire hyperbolique. Ainsi au moins 1% de ces météores, pourraient être des grains de poussières provenant d'autres étoiles, selon une équipe d'astronomes australiens. Michel Maurette, chercheur à l'université d'Orsay a fait lui le pari en 1983 de collecter et d'analyser des micrométéorites de la taille de 1 millimètre à un micron et selon ce chercheur elles auraient un rôle prépondérant dans l'apparition de la vie, en effet, elles ne subissent que peu de dégradations, lors du passage dans l'atmosphère.
La chute est accompagnée soit d'un sifflement comme celui d'une bombe aérienne, soit d'un grondement comme un coup de tonnerre assez sourd et éloigné, c’est le fameux bang supersonique qui peut être doublé indiquant une possible fragmentation, soit d'une espèce de mugissement rappelant le bruit d'un feu de cheminée, très souvent la météorite se fragmente et disparaît alors complètement dans une belle gerbe d’étincelles ou bien dans le cas ou elle est résistante, on aperçoit de petits morceaux qui se décalent progressivement et qui suivent le fragment principal, ceux-ci étant plus freinés par l'atmosphère, comme cela fut le cas le 9 octobre 1992 avec la météorite de Peekskill au USA. Cette fragmentation à 20 kilomètres d'altitude, est due aux terribles contraintes que doit subir la météorite : la compression quasi instantanée de l’air, cette compression énorme aidée des effets de tension, qui sont produits par l'échauffement considérable de la partie superficielle peut provoquer l'éclatement du bolide et peut de ce fait créer une pluie de météorites, les pierres tombent en chute libre à l'altitude de 10 kilomètres à une vitesse de plus de 200 mètres par seconde et se dispersent selon une ellipse de chute. Les pierres les plus lourdes tombent à une extrémité de l'ellipse, les pierres moyennes au milieu, les plus petites à l'autre extrémité de l'ellipse.
Sur les remarques, concernant l'ellipse de chute et les pluies de pierres, on peut se fier au remarquable rapport qui a été établit par Jean Baptiste Biot sur la chute française de l'Aigle tombée en 1803 où 2000 à 3000 fragments sont tombés qui montrèrent de façon indiscutable que des pierres tombaient du ciel " Les plus grosses pierres sont tombées à l'extrémité sud est de l'ellipse, les plus petites à l'autre extrémité et les moyennes au milieu.
La couleur des bolides
Prenons l’exemple suivant
Le 23 juillet 2001, en Pennsylvanie USA.
Dans la matinée, du 23 Juillet 2001, à environ 6 h18, une boule de feu est apparue, au dessus de l'état de Pennsylvanie. Cet événement, très brillant (magnitude -20 à -26), d'une durée de 2 à 5 secondes, et rapporté comme étant de couleur orange ou jaune et ayant une courte traînée de fumée, a été observé par de nombreux témoins. Une photographie de ce bolide a été prise par hasard, par Paul Brown de Rochester (New York), et de très nombreux rapports ont été reçus, concernant cette boule de feu. le phénomène a été observé par de nombreux témoins se trouvant, aussi bien au nord du Canada, qu'au sud en Virginie ce qui démontre que l’on peut observer un bolide de très loin . De même des témoins se trouvant au sud de New York, et au nord ainsi qu'au centre de la Pennsylvanie, rapportent, avoir entendu une série de bangs supersoniques, ébranlant maisons et voitures. On retrouve, ici le fameux bang qui accompagne le phénomène.
Une analyse minutieuse des rapports d'observations de bolides montre que toutes les couleurs sont possibles, cependant certaines reviennent le plus souvent comme :
La couleur blanche, la couleur jaune, la couleur rouge, la couleur orangée, la couleur bleue, la couleur verte, la couleur jaune blanc, la couleur orange bleutée, ainsi qu'un mélange de différentes couleurs, par exemple : la couleur jaune rouge, la couleur orange rouge et la couleur bleu verte pour des durées d'observation qui vont de 1 seconde à plus de 10 secondes selon les cas.
Des bolides de couleur bleutée ont-il déjà été observés dans le passé ?
A cette question, on peut répondre de façon affirmative, un cas est d'ailleurs cité dans les annales normandes concernant les bolides pour la période allant de 1560 à 1899, ce bolide à été observé par Eudes Deslongchampt et son fils en 1861 à Gaillon dans le département de l'Eure, ce témoignage indique que d'une traînée très brillante sortit un corps globuleux d'un bleu intense. Il en est de même pour ce bolide observé en Virginie le 13 mars 2001 observé durant 5 secondes ayant atteint la magnitude -9, de couleur vert bleuté, ou de cet autre bolide observé en Californie également de couleur bleue vert comme le montre le tableau ci dessous extrait des observations faites par l' American Meteor Society en 2001.
N° Date Heure Direction tat Couleur Magnitude Durée
18 13/03/01 22:30 EST Virginie Bleu vert ~ -9 2 - 5
24 24/03/01 6:10 EST Californie Vert bleu -4 à-9 2 - 5
Ou encore de cette observation tirée des observations faites par IMO : The International Meteor Organization.
14-03-2001 09:35 TU à Lake Forest, (USA) 42,259 N 87,841 W
Direction N fin NE magnitude -8, durée 2-5 secondes, couleur, bleu, traînée persistante 4 secondes couleur blanche.
Des trajectoires de bolides impossibles ?
La théorie des météores, indique que lorsque un objet rentre dans l'atmosphère à un vitesse de 11 à 72 kilomètres par seconde, sa trajectoire est théoriquement une ligne droite, cependant il existe un certain nombre de rapports d'observation de bonne foi, où le météore est décrit comme ayant une trajectoire courbe, ou en spirale ou en zigzag. Les météores à trajectoire courbe sont les plus importants, un ancien rapport, rapporté dans " The Monthly Notices of Astronomycal Society " daté de 1879 à 18 h 48 GMT où l'on peut lire " il a été observé, un météore brillant de couleur jaune qui avait une trajectoire en zigzag, et qui est apparu entre l'étoile Alpha Persei et a disparu près de Theta Persei., il est bien difficile de donner une explication rationnelle à ce type de trajectoire, d'autant plus qu'il existe aussi des observations de météores qui font de légers changements courbes sur leur trajectoires, ce phénomène peut cependant être expliqué par un changement brutal de l'indice de réfraction de l'air du à la présence de vapeur d'eau le long de la trajectoire du bolide, quant à la trajectoire en spirale, ce phénomène est bel est bien une réalité, ayant eu moi même la chance et l'occasion d'observer, ce phénomène au moins une fois tout près de la constellation de la Grande Ourse dans les années 80-90 lors d'une pluie d'étoiles filantes lors d’une soirée d’observation nocturne d’astronomie
Sachez enfin que bien peu de météorites arrivent au sol, une bonne quantité est détruite avant d'arriver au sol et un bonne majorité tombent dans les océans, les autres perdues et non retrouvées, 4 ou 5 en moyenne par an,sont récupérées après leurs chutes sur l'ensemble du monde entier.
Bonne lecture à tous