Solomon Andrews n'est pas le seul cas d'imposture dans l'histoire de l'aéronautique américaine.
Voyez cette image de couverture du
Harper's Weekly du 13 juillet 1878.

légende: The new flying machine- photographed by Pach
Photographed? Devons nous vraiment croire que le
Harper's Weekly disposait d'une autre machine volante d'où il a pu prendre la photographie?
Et comment admettre que ce ballon ridicule, de quelques mètres cubes ait pu supporter l'inventeur et sa machine?
C'est "hénaurme", et comme plus c'est gros, mieux ça passe, cette illustration apparait sur des dizaines de sites.
En réalité, le ballon faisait 12 pieds de diamètre, mais ne cubait encore que 85 mètres cubes et c'est le jeune Mark Quinlan, qui ne pesait que 48 kg, qui fit l'essai,
dans une salle.
Mais que n'a-t-on pas raconté? Que l'essai eut bien lieu en plein air, à Hartford, que l'engin franchit le fleuve Connecticut, que le jeune Mark Quinlan fut en grave difficulté, mais que finalement il put revenir à son point de départ.

Tremblez bonne gens! Le jeune Quinlan risque sa vie pour l'honneur de l'Amérique!
le jeune Mark Quinlan est entré dans la légende
Q. Who was the pilot of the first american dirigible flight, in Hartford in 1878?
R. Mark Quinlan.
(Connecticut trivia, 2001)
En réalité, l'engin de Ritchel ne risquait pas de pouvoir lutter contre le vent avec sa minable propulsion à manivelle.
une autre imposture est celle de Pennington. Le 22 octobre 1891 fut fondé la
Mt. Carmel Aeronautic Navigation Company, cherchant à collecter 20 millions de dollars pour construire un airship en aluminium qui devait faire 200 pieds de long, et voler à 250 mph!
En réalité, on ne vit jamais qu'un modèle réduit de 24 pieds de long, qui s'éléva à 25 pieds en volant à 6 mph...
J'ai fait une page sur ces projets avortés:
Galerie du rêve aéronautique américain
Et j'ai modifié en conséquence ma page sur
les dirigeables fantômes
Donc:
Les inventeurs américains, ont pris des tas de brevets sans réaliser grand chose.
Quand ils ont tenté de réaliser leur engin, ils échouèrent.
Néanmoins, parfois, ils prétendirent avoir réussi avec une belle effronterie.
Dans tous les cas, on avait largement parlé d'eux et de leurs projets.
C'est donc tout le contraire de ce que prétendait Jean Giraud, avec ses inventeurs qui travaillaient chacun dans leur coin, sans rien dire à personne.