http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/societe/20100407.FAP7944/le-new-age-met-les-enfants-en-danger-selon-la-miviludes.html
Le New Age met les enfants en danger, selon la Miviludes
PARIS (AP) — Le courant spirituel New Age, dont les croyances tendent à se banaliser à mesure que leur diffusion augmente dans la société, représente un danger pour les enfants, met en garde la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) dans son rapport annuel 2009 publié mercredi et remis au Premier ministre.
Fondée sur l'astrologie, l'idéologie New Age (ou Nouvel Age) dénonce la société matérialiste et croit en l'avènement prochain d'une ère de paix et d'harmonie grâce aux enfants "spéciaux", issus surtout d'une génération née après 1992.
Ces enfants, aussi appelés "enfants indigo", "enfants étoiles" ou "de cristal", seraient "des sortes d'incarnations divines ayant pour mission de changer le monde", selon la Miviludes. "Investis d'une mission exceptionnelle, ils seraient dotés de caractéristiques uniques tant physiques que psychiques: pouvoirs paranormaux, de lévitation et de guérison", précise le rapport.
L'enfant spécial se distingue des autres, selon les adeptes de cette idéologie, par son hyperactivité, son autisme ou sa situation d'échec scolaire. "Il s'agit toujours d'un enfant présentant un trouble comportemental", incompris par la société dans laquelle il vit, explique un conseiller auprès de la Miviludes, Julien Jimenez, à l'Associated Press.
La "nature exceptionnelle" de leur enfant peut amener certains parents endoctrinés à repenser son éducation et à le soustraire au système scolaire traditionnel, engendrant une situation de déscolarisation partielle ou totale.
Ils peuvent également rejeter la médecine traditionnelle et soumettre l'enfant à des thérapies alternatives, comme la "kinésiologie", ce qui peut entraîner "de graves atteintes à la santé de l'enfant qui ne bénéficie pas des soins ou traitements dont il peut avoir besoin", souligne la Miviludes dans son rapport.
Ainsi en va-t-il du choix de ne pas faire vacciner l'enfant "en vertu d'une sorte de vision écologiste", note Marie Drilhon, de l'Union nationale des associations de défense des familles et de l'individu victimes de sectes (Unadfi), dans un entretien à l'AP.
Selon la Miviludes, "ces choix de vie peuvent avoir de sérieuses conséquences sur le bon équilibre de l'enfant, son comportement ou son bien-être physique et mental". Enfermé dans une logique de différence et menacé de désocialisation, celui-ci voit aussi son intégration future dans la société compromise.
A cela s'ajoute le risque de rupture au sein d'une même famille, entre les adeptes de la mouvance et les autres, souligne Mme Drilhon. Le danger supplémentaire réside dans la banalisation des idées véhiculées par le New Age, qui s'apparente davantage à une mouvance qu'à un mouvement réellement organisé -"c'est une nébuleuse" selon Julien Jimenez- et touche aujourd'hui des domaines aussi variés que la religion, la science, la psychologie, la médecine et surtout le développement personnel.
"La société est de plus en plus tolérante à l'égard d'idées qui, il y a vingt ans, auraient fait sursauter pour leur manque de bon sens", constate pour sa part Mme Drilhon.
La Miviludes lancera prochainement une campagne d'affichage en direction des parents en âge scolaire et publiera à l'automne un guide pratique pour tous les acteurs concernés par la protection des mineurs, afin de les éveiller à la prudence face aux dérives sectaires qui menacent les plus jeunes. AP
Le New Age met les enfants en danger, selon la Miviludes
PARIS (AP) — Le courant spirituel New Age, dont les croyances tendent à se banaliser à mesure que leur diffusion augmente dans la société, représente un danger pour les enfants, met en garde la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) dans son rapport annuel 2009 publié mercredi et remis au Premier ministre.
Fondée sur l'astrologie, l'idéologie New Age (ou Nouvel Age) dénonce la société matérialiste et croit en l'avènement prochain d'une ère de paix et d'harmonie grâce aux enfants "spéciaux", issus surtout d'une génération née après 1992.
Ces enfants, aussi appelés "enfants indigo", "enfants étoiles" ou "de cristal", seraient "des sortes d'incarnations divines ayant pour mission de changer le monde", selon la Miviludes. "Investis d'une mission exceptionnelle, ils seraient dotés de caractéristiques uniques tant physiques que psychiques: pouvoirs paranormaux, de lévitation et de guérison", précise le rapport.
L'enfant spécial se distingue des autres, selon les adeptes de cette idéologie, par son hyperactivité, son autisme ou sa situation d'échec scolaire. "Il s'agit toujours d'un enfant présentant un trouble comportemental", incompris par la société dans laquelle il vit, explique un conseiller auprès de la Miviludes, Julien Jimenez, à l'Associated Press.
La "nature exceptionnelle" de leur enfant peut amener certains parents endoctrinés à repenser son éducation et à le soustraire au système scolaire traditionnel, engendrant une situation de déscolarisation partielle ou totale.
Ils peuvent également rejeter la médecine traditionnelle et soumettre l'enfant à des thérapies alternatives, comme la "kinésiologie", ce qui peut entraîner "de graves atteintes à la santé de l'enfant qui ne bénéficie pas des soins ou traitements dont il peut avoir besoin", souligne la Miviludes dans son rapport.
Ainsi en va-t-il du choix de ne pas faire vacciner l'enfant "en vertu d'une sorte de vision écologiste", note Marie Drilhon, de l'Union nationale des associations de défense des familles et de l'individu victimes de sectes (Unadfi), dans un entretien à l'AP.
Selon la Miviludes, "ces choix de vie peuvent avoir de sérieuses conséquences sur le bon équilibre de l'enfant, son comportement ou son bien-être physique et mental". Enfermé dans une logique de différence et menacé de désocialisation, celui-ci voit aussi son intégration future dans la société compromise.
A cela s'ajoute le risque de rupture au sein d'une même famille, entre les adeptes de la mouvance et les autres, souligne Mme Drilhon. Le danger supplémentaire réside dans la banalisation des idées véhiculées par le New Age, qui s'apparente davantage à une mouvance qu'à un mouvement réellement organisé -"c'est une nébuleuse" selon Julien Jimenez- et touche aujourd'hui des domaines aussi variés que la religion, la science, la psychologie, la médecine et surtout le développement personnel.
"La société est de plus en plus tolérante à l'égard d'idées qui, il y a vingt ans, auraient fait sursauter pour leur manque de bon sens", constate pour sa part Mme Drilhon.
La Miviludes lancera prochainement une campagne d'affichage en direction des parents en âge scolaire et publiera à l'automne un guide pratique pour tous les acteurs concernés par la protection des mineurs, afin de les éveiller à la prudence face aux dérives sectaires qui menacent les plus jeunes. AP