Marius
Bonjour,Une petite enquête (très ancienne) pour la réflexion. Ou comment les témoins nous décrivent un phénomène en apparence étrange et non reconnu sur l'instant, puis comment l'enquêteur l'interprète.Vient ensuite l'explication....
RETOUR SUR L’AFFAIRE DE THORIGNY (77) ou diffractions en série….
Par Francine et Patrice.
Cet article nécessite un petit retour en arrière. La première partie n’a jamais été publiée jusqu’à présent ! Certainement parce que l’exégèse était trop révélatrice alors ! A contrario, le second phénomène, plus spectaculaire, aura les faveurs d’une honorable publication dans la revue « Lumières dans la Nuit » avec une magistrale « Une » de couverture ! De quoi flatter l’ego d’un jeune enquêteur « ufologique » en quête de preuve ultime ! Nous reprenons ici l’intégralité du dossier d’alors et nous vous le soumettons avec une découverte de bon aloi confirmant (si cela avait été nécessaire) l’origine dudit phénomène….
Notre première visite remonte au 03 janvier 1976. Ce jour ne sera guère favorable pour l’observation du 20 décembre 1975 dont la presse locale rapporte la narration.(1) Quatre autres visites des lieux et des témoins seront nécessaires pour obtenir le rapport qui suit.
Lors de cette première visite nous avons sollicité le commissariat de Lagny qui nous apprit une autre observation, datant d’une semaine plus tard, soit le 26 décembre !
Le 06 janvier, nouvelle approche du témoin principal. Cette dernière, professeur dans une classe de 5éme (Mme Perdrillat) au CES de Thorigny, me déclare alors : « D’abord les journaux en ont trop rajouté. Puis les élèves (19 en tout) étaient surchauffés par les vacances. De toute façon il s’agit, sans aucun doute, d’un phénomène météorologique, puisque cela disparut très vite. Voilà ce que j’ai à vous dire.
Au revoir Monsieur. »
Nous apprendrons que la Directrice (qui n’avait pas l’air très heureuse de ma visite) était présente ! De surcroît, un coup de fil au Conseil d’Administration de Melun, afin d’y conter ma venue aurait conduit à une interdiction d’entrée dudit collège. Mme Perdrillat fut également conviée à raconter son observation à ce même conseil, ce qui pourrait expliquer les paroles guères encourageantes du professeur…
Qu’à cela ne tienne ! Le 24, troisième visite. Second passage à la gendarmerie et au commissariat de Lagny. Toujours aucune déclaration de notre témoin principal de déposée. Or, ce fait particulier avait été convenu avant mon passage au collège. L’inspecteur avec qui j’ai longuement discuté, et qui recueillit les paroles du témoin, m’affirma que nous pouvions la considérer comme sérieuse.
Nous décidâmes alors de forcer les choses. Méprise ou non, cela valait le coup ! Nous distribuâmes des cartes de visites à la sortie du CES (l’accès étant interdit mais pas l’extérieur…) aux élèves susceptibles de connaître un ou plusieurs témoins. En début d’après midi, la chance (enfin !) sourit. Nous avions décidé d’aller « croquer un bout » dans un bar face au CES. En ayant parlé à la serveuse (ne sait-on jamais !) cette charmante créature nous présente alors deux jeunes hommes d’une classe de 3éme D. Eux aussi auraient assisté au phénomène…
Par eux, nous apprendrons également qu’il y aurait bien eu 19 élèves de la classe de 5éme, mais aussi quatre autres dans leur propre classe ainsi que d’autres encore présents dans la cour de l’école. Certains professeurs ont observé aussi, ce que nous confirmera un autre éducateur du collège.
Pendant ce temps, nos cartes de visites voyagent…Le 24 et le 25 janvier suivant, appels téléphoniques chez votre serviteur. Nous notons et prenons rendez-vous…
D’une simple affaire caractéristique, nous en obtenons deux biens distinctes ! C’est ce que je vous propose de découvrir dans ce dossier particulier…
Un 20 décembre 1975 à 08 :45…
Revenons à ce professeur que nous avons rencontré par hasard : il nous confirma un état d’excitation intense chez les élèves consécutif à l’observation du phénomène. Pour lui, il s’agissait de quelque chose de vraiment bizarre n’ayant aucun rapport avec une aberration météorologique. Mme Perdrillat aurait reçu le matin du 06 janvier (seconde visite pour nous et rencontre avec elle) un coup de téléphone de la télévision française (laquelle ?) pour lui demander un rendez-vous, ce qu’elle déclina…
Les faits eurent lieu à Thorigny (Seine et Marne), faubourg de Lagny. A quatre ou cinq kilomètres se trouve la ville de Montévrain et à deux kilomètres Dampmart.
Le temps était couvert ce jour du 20 décembre 1975, et brumeux. Le soleil se levait à 08:42 et l’observation aura lieu à 08:45…
Les premiers témoins (19 élèves et Mme Perdrillat) purent observer, ce matin là, un étrange phénomène au-dessus de Dampmart (à l’est donc). Ils s’exclamèrent et constatèrent la présence d’ une masse ovoïde de couleur rouge orangée et entourée d’une brume bleu-vert. D’après le professeur, cet événement ne dura pas très longtemps. Les journaux mentionnent une durée pouvant atteindre les cinq minutes.
Le commissariat, sur main courante, implique une notion de temps oscillant entre 7 et 8 minutes, ce qui paraît fort long pour une observation brève. (Croquis en A)
L’objet était stationnaire au-dessus d’un groupe d’arbres et à une hauteur d’environ sept mètres. Puis, l’ensemble s’éleva à une vitesse stupéfiante, en moins de quinze secondes…
Jean-Luc et Patrick Tescher, élèves du CES de Thorigny suivaient leur cour depuis peu lorsque l’un d’eux remarque que deux de ses camarades (Fabienne et Elisabeth) semblent fort intriguées par quelque chose se situant au dehors. Il appelle son frère et tous deux regardent à leur tour.
Ils virent une masse orangée stable au-dessus de Dampmart là ou aurait dû se situer le soleil. La grosseur de cette « chose » semblait identique à l’astre du jour, mais sa forme restait dans le vague. Une sorte de nuage de brume entourait l’objet. Ils notèrent une forme approximative rectangulaire pour l’un et ovoïde pour l’autre. Le ciel était bouché par un plafond nuageux assez dense. (Croquis en B)
Aucun des témoins n’a vu l’apparition du phénomène et ils ne le verront pas non plus disparaître. L’observation se prolongera durant moins d’une minute et pendant ce laps de temps, ils ne remarquèrent rien d’autre qu’une masse orangée.
Un autre témoin nous déclara à peu de chose près la même chose, mais put en revanche assister à la disparition du phénomène. Il se trouvait dans la classe des 19 autres témoins et put apercevoir une masse ovoïde de teinte rouge orangée qu’une brume entourait. Cette dernière était bleu vert, ce qui l’intrigua passablement. Au bout d’une minute environ, la masse s’éleva, d’abord lentement, puis de plus en plus vite, en direction du ciel jusqu’à disparaître complètement. A sa place le soleil apparut alors. Il nous réalisa un croquis que nous incluons ci-dessous.
Cette affaire nous fait penser irrésistiblement au lever de soleil. Il est 08h42, ce dernier daigne sortir de l’ombre crépusculaire. Une brume épaisse règne en maître sur la région et le plafond nuageux est chargé. Aucun vent !
Dans ces conditions, les témoins observent alors sa luminosité derrière une bande éparse de brume, et notre astre prend un aspect ovoïde. Il est 08h45. La brume l’entourant accentue une luminosité parasitaire tout autour, d’un bleu-vert (sûrement plus proche du verdâtre d’ailleurs). Continuant sa course vers le ciel, passant au-dessus de la brume, la vision enregistrée par les témoins prend un tout autre aspect. Il leur semble voir « l’objet » s’élever d’abord lentement (puisque dépassant la brume matinale) puis l’illusion s’estompe alors rapidement sous la forme d’une fuite du phénomène. L’astre réchauffant apparaît « pour de vrai » !
Ce phénomène est donc bien une diffraction du soleil levant sur un voile de brume ! L’hypothèse première est bien la bonne, puisque La perception sera vue à l’Est. Rien de bien mystérieux ici, mais en revanche un témoignage de plus à mettre à l’actif des méprises.
Nous noterons au passage pas mal de similitudes avec un phénomène observé le 02 novembre 1972 à Doucier (Jura) qui pourrait bien s’expliquer d’une manière identique… (Voir LDLN n°125 d’avril 1973- enquête de M.Tyrode).
Un note amusante existe (2) sous forme d’un courrier publié à cette époque par la revue « Nostra » où son auteur explicite l’affaire sus-citée par une explosion d’un bolide….De quoi rêver….
Suite prochain message
Bonjour,Une petite enquête (très ancienne) pour la réflexion. Ou comment les témoins nous décrivent un phénomène en apparence étrange et non reconnu sur l'instant, puis comment l'enquêteur l'interprète.Vient ensuite l'explication....
RETOUR SUR L’AFFAIRE DE THORIGNY (77) ou diffractions en série….
Par Francine et Patrice.
Cet article nécessite un petit retour en arrière. La première partie n’a jamais été publiée jusqu’à présent ! Certainement parce que l’exégèse était trop révélatrice alors ! A contrario, le second phénomène, plus spectaculaire, aura les faveurs d’une honorable publication dans la revue « Lumières dans la Nuit » avec une magistrale « Une » de couverture ! De quoi flatter l’ego d’un jeune enquêteur « ufologique » en quête de preuve ultime ! Nous reprenons ici l’intégralité du dossier d’alors et nous vous le soumettons avec une découverte de bon aloi confirmant (si cela avait été nécessaire) l’origine dudit phénomène….
Notre première visite remonte au 03 janvier 1976. Ce jour ne sera guère favorable pour l’observation du 20 décembre 1975 dont la presse locale rapporte la narration.(1) Quatre autres visites des lieux et des témoins seront nécessaires pour obtenir le rapport qui suit.
Lors de cette première visite nous avons sollicité le commissariat de Lagny qui nous apprit une autre observation, datant d’une semaine plus tard, soit le 26 décembre !
Le 06 janvier, nouvelle approche du témoin principal. Cette dernière, professeur dans une classe de 5éme (Mme Perdrillat) au CES de Thorigny, me déclare alors : « D’abord les journaux en ont trop rajouté. Puis les élèves (19 en tout) étaient surchauffés par les vacances. De toute façon il s’agit, sans aucun doute, d’un phénomène météorologique, puisque cela disparut très vite. Voilà ce que j’ai à vous dire.
Au revoir Monsieur. »
Nous apprendrons que la Directrice (qui n’avait pas l’air très heureuse de ma visite) était présente ! De surcroît, un coup de fil au Conseil d’Administration de Melun, afin d’y conter ma venue aurait conduit à une interdiction d’entrée dudit collège. Mme Perdrillat fut également conviée à raconter son observation à ce même conseil, ce qui pourrait expliquer les paroles guères encourageantes du professeur…
Qu’à cela ne tienne ! Le 24, troisième visite. Second passage à la gendarmerie et au commissariat de Lagny. Toujours aucune déclaration de notre témoin principal de déposée. Or, ce fait particulier avait été convenu avant mon passage au collège. L’inspecteur avec qui j’ai longuement discuté, et qui recueillit les paroles du témoin, m’affirma que nous pouvions la considérer comme sérieuse.
Nous décidâmes alors de forcer les choses. Méprise ou non, cela valait le coup ! Nous distribuâmes des cartes de visites à la sortie du CES (l’accès étant interdit mais pas l’extérieur…) aux élèves susceptibles de connaître un ou plusieurs témoins. En début d’après midi, la chance (enfin !) sourit. Nous avions décidé d’aller « croquer un bout » dans un bar face au CES. En ayant parlé à la serveuse (ne sait-on jamais !) cette charmante créature nous présente alors deux jeunes hommes d’une classe de 3éme D. Eux aussi auraient assisté au phénomène…
Par eux, nous apprendrons également qu’il y aurait bien eu 19 élèves de la classe de 5éme, mais aussi quatre autres dans leur propre classe ainsi que d’autres encore présents dans la cour de l’école. Certains professeurs ont observé aussi, ce que nous confirmera un autre éducateur du collège.
Pendant ce temps, nos cartes de visites voyagent…Le 24 et le 25 janvier suivant, appels téléphoniques chez votre serviteur. Nous notons et prenons rendez-vous…
D’une simple affaire caractéristique, nous en obtenons deux biens distinctes ! C’est ce que je vous propose de découvrir dans ce dossier particulier…
Un 20 décembre 1975 à 08 :45…
Revenons à ce professeur que nous avons rencontré par hasard : il nous confirma un état d’excitation intense chez les élèves consécutif à l’observation du phénomène. Pour lui, il s’agissait de quelque chose de vraiment bizarre n’ayant aucun rapport avec une aberration météorologique. Mme Perdrillat aurait reçu le matin du 06 janvier (seconde visite pour nous et rencontre avec elle) un coup de téléphone de la télévision française (laquelle ?) pour lui demander un rendez-vous, ce qu’elle déclina…
Les faits eurent lieu à Thorigny (Seine et Marne), faubourg de Lagny. A quatre ou cinq kilomètres se trouve la ville de Montévrain et à deux kilomètres Dampmart.
Le temps était couvert ce jour du 20 décembre 1975, et brumeux. Le soleil se levait à 08:42 et l’observation aura lieu à 08:45…
Les premiers témoins (19 élèves et Mme Perdrillat) purent observer, ce matin là, un étrange phénomène au-dessus de Dampmart (à l’est donc). Ils s’exclamèrent et constatèrent la présence d’ une masse ovoïde de couleur rouge orangée et entourée d’une brume bleu-vert. D’après le professeur, cet événement ne dura pas très longtemps. Les journaux mentionnent une durée pouvant atteindre les cinq minutes.
Le commissariat, sur main courante, implique une notion de temps oscillant entre 7 et 8 minutes, ce qui paraît fort long pour une observation brève. (Croquis en A)
L’objet était stationnaire au-dessus d’un groupe d’arbres et à une hauteur d’environ sept mètres. Puis, l’ensemble s’éleva à une vitesse stupéfiante, en moins de quinze secondes…
Jean-Luc et Patrick Tescher, élèves du CES de Thorigny suivaient leur cour depuis peu lorsque l’un d’eux remarque que deux de ses camarades (Fabienne et Elisabeth) semblent fort intriguées par quelque chose se situant au dehors. Il appelle son frère et tous deux regardent à leur tour.
Ils virent une masse orangée stable au-dessus de Dampmart là ou aurait dû se situer le soleil. La grosseur de cette « chose » semblait identique à l’astre du jour, mais sa forme restait dans le vague. Une sorte de nuage de brume entourait l’objet. Ils notèrent une forme approximative rectangulaire pour l’un et ovoïde pour l’autre. Le ciel était bouché par un plafond nuageux assez dense. (Croquis en B)
Aucun des témoins n’a vu l’apparition du phénomène et ils ne le verront pas non plus disparaître. L’observation se prolongera durant moins d’une minute et pendant ce laps de temps, ils ne remarquèrent rien d’autre qu’une masse orangée.
Un autre témoin nous déclara à peu de chose près la même chose, mais put en revanche assister à la disparition du phénomène. Il se trouvait dans la classe des 19 autres témoins et put apercevoir une masse ovoïde de teinte rouge orangée qu’une brume entourait. Cette dernière était bleu vert, ce qui l’intrigua passablement. Au bout d’une minute environ, la masse s’éleva, d’abord lentement, puis de plus en plus vite, en direction du ciel jusqu’à disparaître complètement. A sa place le soleil apparut alors. Il nous réalisa un croquis que nous incluons ci-dessous.
Cette affaire nous fait penser irrésistiblement au lever de soleil. Il est 08h42, ce dernier daigne sortir de l’ombre crépusculaire. Une brume épaisse règne en maître sur la région et le plafond nuageux est chargé. Aucun vent !
Dans ces conditions, les témoins observent alors sa luminosité derrière une bande éparse de brume, et notre astre prend un aspect ovoïde. Il est 08h45. La brume l’entourant accentue une luminosité parasitaire tout autour, d’un bleu-vert (sûrement plus proche du verdâtre d’ailleurs). Continuant sa course vers le ciel, passant au-dessus de la brume, la vision enregistrée par les témoins prend un tout autre aspect. Il leur semble voir « l’objet » s’élever d’abord lentement (puisque dépassant la brume matinale) puis l’illusion s’estompe alors rapidement sous la forme d’une fuite du phénomène. L’astre réchauffant apparaît « pour de vrai » !
Ce phénomène est donc bien une diffraction du soleil levant sur un voile de brume ! L’hypothèse première est bien la bonne, puisque La perception sera vue à l’Est. Rien de bien mystérieux ici, mais en revanche un témoignage de plus à mettre à l’actif des méprises.
Nous noterons au passage pas mal de similitudes avec un phénomène observé le 02 novembre 1972 à Doucier (Jura) qui pourrait bien s’expliquer d’une manière identique… (Voir LDLN n°125 d’avril 1973- enquête de M.Tyrode).
Un note amusante existe (2) sous forme d’un courrier publié à cette époque par la revue « Nostra » où son auteur explicite l’affaire sus-citée par une explosion d’un bolide….De quoi rêver….
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