CURIEUSES ETOILES…
Cette courte affaire fut très riche d’enseignements pour moi ! Durant quelques années je n’avais vraiment eu affaire qu’à des cas bien étranges en apparence, mais dont les solutions transparaissaient rapidement.
Comme je l’ai maintes fois fait observer, les témoignages sincères des témoins transportent nombres de détails nous permettant une identification plus ou moins facile du phénomène impliqué.
Comment aurais-je pu penser qu’il puisse exister des solutions aussi simples et surtout immédiatement vérifiables ?
A force de fouiller, nous en oublions presque l’essentiel, la simplicité…
1er cas.
La première observation de notre témoin (boulangère) eut lieu en mars 1975 sans plus de précisions quant à la date. Elle se trouve en compagnie de deux autres personnes dans une voiture roulant sur une petite route nommée « le Gai Versant » à la Seyne/Mer. Elle est passagère et se trouve à cet instant allongée sur la banquette arrière. Dans l’axe du pare brise, une rangée d’arbres au loin. La route est montante (18° environ) et quelques villas bordent les côtés. Il est environ 21h - 21h30.
A cet instant précis, notre témoin principal remarque dans le ciel toute une série de points lumineux disposés çà et là sans aucune formation bien précise. Au nombre de dix ou quinze, ils avancent assez vite à une altitude qu’elle juge alors assez haute. En fait, il s’avère que ces points avancent vers eux…
Elle nous décrit la scène : « Ils avaient apparemment la même grosseur que les étoiles et le même genre de scintillement. Certains, plus proches, étaient un peu plus lumineux. Ils étaient disposés en groupe parfois, mais sans véritable formation. Le temps d’observation dura entre trois et quatre secondes. Il y en avait bien dix ou quinze comme ça, de la même grosseur qu’une étoile. Il m’a semblé qu’ils se dirigeaient vers Toulon… ».Un peu plus loin, elle précise : « Un petit groupe de trois semblait diriger l’ensemble… ».
De notre enquête ne ressort aucun changement de couleur. Les arbres ayant caché la suite de l’observation selon notre témoin. Le véhicule stoppa rapidement sous l’alerte de notre « faiseuse de pain », mais elle ne constata plus rien que des étoiles fixes dans le ciel.
Son témoignage démontre un phénomène assez haut dans le ciel puisque notre témoin était allongé à l’arrière du véhicule, donc champ de vision levé !
Pour qu’en une poignée de secondes un tel phénomène s’évapore ainsi, nous sommes en droit d’admettre une vitesse rapide !
Sur les lieux nous notons une profondeur de vision assez large (objets - témoin) et situons ledit phénomène au-dessus des arbres mais assez bas sur l’horizon (env.35°).
Le croquis du témoin n’amène rien de particulier, du moins à première vue…
Croquis :
Dessin effectué de mémoire,
mais assez fidèle selon notre
témoin.
De prime abord, il s’agit d’un témoignage anodin, dont nous ne devrions pas tirer grand chose. Mais têtu comme je suis, accrocheur à particule, je déteste rester ainsi ! C’est avec un naturel bien commun que je reviendrai voir ce témoin…
2éme cas.
Même témoin que précédemment. Cette fois l’observation aura lieu en Corse et date de juillet ou août 1962. Notre charmante boulangère avait douze ans alors. Elle se souvient d’un ciel clair alors qu’elle jouait avec des amis d’enfance.
D’un coup son regard accroche une « chose » blanche et ronde dans le ciel. L’artefact lui sembla haut et juste au-dessus d’eux. D’un éclat plutôt pâle, un blanc comme de la peinture !
Fixe vers l’ouest, l’objet en haute altitude serait resté ainsi plus d’une heure et demie. Il était alors 15 ou 16h !
Par la suite, avec ses amis, elle observera le phénomène par intermittence.
Hélas, rien de plus sur ce cas bien laconique. Aucun souvenir quant à sa disparition. Seulement un reste de réminiscence concernant un objet visuel blanc mat un peu plus gros qu’une étoile.
Ce témoignage trop imprécis n’empêche nullement une éventuelle explication bien rationnelle.
J’explique donc à notre témoin les différentes phases d’un ballon-sonde. La condition première est sa situation, et là, elle nous révèle que l’objet se tenait à l’ouest. Comme nous le savons, le soleil couchant est dans cette direction, les rayons purent être responsables d’une réflexion sur l’enveloppe du ballon.
Ses souvenirs bien maigres précisent qu’il n’y avait aucun vent ! Ce qui tend à confirmer cette hypothèse.
Elle admet volontiers cette explication et reste surprise des tours que ce type de sonde peut produire. Et d’expliquer à nouveau les différents positionnements qui entraînent les illusions suivantes : formes « cigaroïdes » « soucoupiques », « boules » etc…
Cette conversation, serviteur est bien heureux de l’avoir…
3éme cas.
Encore et toujours notre boulangère. Cette fois aucune date en mémoire, ce qui prouve un phénomène certes fugace et notable, mais sans intérêt bien ancrable ! Nous sommes en Corse là aussi et il est entre 21h et 22h ce soir là. Soudain, une luminosité curieuse excite son regard !
Afin de bien comprendre ce témoignage et donc l’explication qu’il implique, voyons un court extrait de notre entretien :
- Témoin : Nous avons vu un engin qui ne faisait aucun bruit. Il y a eu un faisceau lumineux rouge qui éclairait la nuit.
- Navigateur : Un faisceau qui partait du phénomène ?
- Témoin : Oui, et ça éclairait la nuit, vous voyez ? Il pouvait être entre 9 et 1Oh du soir. J’étais avec un copain. Dans la nuit on ne voyait qu’un faisceau lumineux quoi.
- Navigateur : Juste un faisceau alors ? Pas de phénomène, c’est ça ?
- Témoin : Non, non, juste le faisceau, lumineux rouge, lumineux quoi.
- Navigateur : Comment était-il ?
- Témoin : Tronqué ! Comme ça (elle dessine un haut plus court que la base) et en position parallèle par rapport au sol. Sans bruit.
- Navigateur : Il avançait ?
- Témoin : Oui ! Mais lentement et sans bruit. Mon ami a pensé à un avion car c’était assez petit quand même dans le ciel. Mais moi, je n’y crois pas, pas avec un faisceau comme ça…
- Navigateur : Loin ?
- Témoin : Assez quand même, sur l’horizon assez loin…
- Navigateur : C’est tout ce dont vous vous souvenez ?
- Témoin : (après une longue réflexion) Oui, malheureusement. Je ne me souviens de rien d’autre. Que faire ? Nous l’avons observé assez longtemps quand même, puis après nous n’avons plus regardé. Je ne sais comment cela a disparu…
Encore un témoignage qui ne servira pas ? Peu ou de vagues renseignements, j’en conviens.
Cependant, bien que concis et ici largement condensé, ce récit évoque irrésistiblement un phénomène naturel et bien terrestre. Nous l’avons vu lors de ce bref entretien, notre témoin est surtout surpris du manque de bruit. Or, l’objet en question (elle l’admet) se trouve assez loin.
S’il s’agit du phare d’un hélicoptère, rien de plus normal alors que de n’observer que son faisceau lumineux, nettement plus discernable que l’hélicoptère lui-même ! Le fait que notre témoin se souvienne parfaitement d’une vitesse lente, accrédite une fois encore cette explication.
Si le narrateur est content de ses explications probables (sinon certaines), il lui reste un goût amer en fond de gorge ! Cette formation d’objets de mars 1975…
Alors, tans pis pour le temps perdu sûrement en vain, je retourne sur les lieux…
Cette courte affaire fut très riche d’enseignements pour moi ! Durant quelques années je n’avais vraiment eu affaire qu’à des cas bien étranges en apparence, mais dont les solutions transparaissaient rapidement.
Comme je l’ai maintes fois fait observer, les témoignages sincères des témoins transportent nombres de détails nous permettant une identification plus ou moins facile du phénomène impliqué.
Comment aurais-je pu penser qu’il puisse exister des solutions aussi simples et surtout immédiatement vérifiables ?
A force de fouiller, nous en oublions presque l’essentiel, la simplicité…
1er cas.
La première observation de notre témoin (boulangère) eut lieu en mars 1975 sans plus de précisions quant à la date. Elle se trouve en compagnie de deux autres personnes dans une voiture roulant sur une petite route nommée « le Gai Versant » à la Seyne/Mer. Elle est passagère et se trouve à cet instant allongée sur la banquette arrière. Dans l’axe du pare brise, une rangée d’arbres au loin. La route est montante (18° environ) et quelques villas bordent les côtés. Il est environ 21h - 21h30.
A cet instant précis, notre témoin principal remarque dans le ciel toute une série de points lumineux disposés çà et là sans aucune formation bien précise. Au nombre de dix ou quinze, ils avancent assez vite à une altitude qu’elle juge alors assez haute. En fait, il s’avère que ces points avancent vers eux…
Elle nous décrit la scène : « Ils avaient apparemment la même grosseur que les étoiles et le même genre de scintillement. Certains, plus proches, étaient un peu plus lumineux. Ils étaient disposés en groupe parfois, mais sans véritable formation. Le temps d’observation dura entre trois et quatre secondes. Il y en avait bien dix ou quinze comme ça, de la même grosseur qu’une étoile. Il m’a semblé qu’ils se dirigeaient vers Toulon… ».Un peu plus loin, elle précise : « Un petit groupe de trois semblait diriger l’ensemble… ».
De notre enquête ne ressort aucun changement de couleur. Les arbres ayant caché la suite de l’observation selon notre témoin. Le véhicule stoppa rapidement sous l’alerte de notre « faiseuse de pain », mais elle ne constata plus rien que des étoiles fixes dans le ciel.
Son témoignage démontre un phénomène assez haut dans le ciel puisque notre témoin était allongé à l’arrière du véhicule, donc champ de vision levé !
Pour qu’en une poignée de secondes un tel phénomène s’évapore ainsi, nous sommes en droit d’admettre une vitesse rapide !
Sur les lieux nous notons une profondeur de vision assez large (objets - témoin) et situons ledit phénomène au-dessus des arbres mais assez bas sur l’horizon (env.35°).
Le croquis du témoin n’amène rien de particulier, du moins à première vue…
Croquis :
Dessin effectué de mémoire,
mais assez fidèle selon notre
témoin.
De prime abord, il s’agit d’un témoignage anodin, dont nous ne devrions pas tirer grand chose. Mais têtu comme je suis, accrocheur à particule, je déteste rester ainsi ! C’est avec un naturel bien commun que je reviendrai voir ce témoin…
2éme cas.
Même témoin que précédemment. Cette fois l’observation aura lieu en Corse et date de juillet ou août 1962. Notre charmante boulangère avait douze ans alors. Elle se souvient d’un ciel clair alors qu’elle jouait avec des amis d’enfance.
D’un coup son regard accroche une « chose » blanche et ronde dans le ciel. L’artefact lui sembla haut et juste au-dessus d’eux. D’un éclat plutôt pâle, un blanc comme de la peinture !
Fixe vers l’ouest, l’objet en haute altitude serait resté ainsi plus d’une heure et demie. Il était alors 15 ou 16h !
Par la suite, avec ses amis, elle observera le phénomène par intermittence.
Hélas, rien de plus sur ce cas bien laconique. Aucun souvenir quant à sa disparition. Seulement un reste de réminiscence concernant un objet visuel blanc mat un peu plus gros qu’une étoile.
Ce témoignage trop imprécis n’empêche nullement une éventuelle explication bien rationnelle.
J’explique donc à notre témoin les différentes phases d’un ballon-sonde. La condition première est sa situation, et là, elle nous révèle que l’objet se tenait à l’ouest. Comme nous le savons, le soleil couchant est dans cette direction, les rayons purent être responsables d’une réflexion sur l’enveloppe du ballon.
Ses souvenirs bien maigres précisent qu’il n’y avait aucun vent ! Ce qui tend à confirmer cette hypothèse.
Elle admet volontiers cette explication et reste surprise des tours que ce type de sonde peut produire. Et d’expliquer à nouveau les différents positionnements qui entraînent les illusions suivantes : formes « cigaroïdes » « soucoupiques », « boules » etc…
Cette conversation, serviteur est bien heureux de l’avoir…
3éme cas.
Encore et toujours notre boulangère. Cette fois aucune date en mémoire, ce qui prouve un phénomène certes fugace et notable, mais sans intérêt bien ancrable ! Nous sommes en Corse là aussi et il est entre 21h et 22h ce soir là. Soudain, une luminosité curieuse excite son regard !
Afin de bien comprendre ce témoignage et donc l’explication qu’il implique, voyons un court extrait de notre entretien :
- Témoin : Nous avons vu un engin qui ne faisait aucun bruit. Il y a eu un faisceau lumineux rouge qui éclairait la nuit.
- Navigateur : Un faisceau qui partait du phénomène ?
- Témoin : Oui, et ça éclairait la nuit, vous voyez ? Il pouvait être entre 9 et 1Oh du soir. J’étais avec un copain. Dans la nuit on ne voyait qu’un faisceau lumineux quoi.
- Navigateur : Juste un faisceau alors ? Pas de phénomène, c’est ça ?
- Témoin : Non, non, juste le faisceau, lumineux rouge, lumineux quoi.
- Navigateur : Comment était-il ?
- Témoin : Tronqué ! Comme ça (elle dessine un haut plus court que la base) et en position parallèle par rapport au sol. Sans bruit.
- Navigateur : Il avançait ?
- Témoin : Oui ! Mais lentement et sans bruit. Mon ami a pensé à un avion car c’était assez petit quand même dans le ciel. Mais moi, je n’y crois pas, pas avec un faisceau comme ça…
- Navigateur : Loin ?
- Témoin : Assez quand même, sur l’horizon assez loin…
- Navigateur : C’est tout ce dont vous vous souvenez ?
- Témoin : (après une longue réflexion) Oui, malheureusement. Je ne me souviens de rien d’autre. Que faire ? Nous l’avons observé assez longtemps quand même, puis après nous n’avons plus regardé. Je ne sais comment cela a disparu…
Encore un témoignage qui ne servira pas ? Peu ou de vagues renseignements, j’en conviens.
Cependant, bien que concis et ici largement condensé, ce récit évoque irrésistiblement un phénomène naturel et bien terrestre. Nous l’avons vu lors de ce bref entretien, notre témoin est surtout surpris du manque de bruit. Or, l’objet en question (elle l’admet) se trouve assez loin.
S’il s’agit du phare d’un hélicoptère, rien de plus normal alors que de n’observer que son faisceau lumineux, nettement plus discernable que l’hélicoptère lui-même ! Le fait que notre témoin se souvienne parfaitement d’une vitesse lente, accrédite une fois encore cette explication.
Si le narrateur est content de ses explications probables (sinon certaines), il lui reste un goût amer en fond de gorge ! Cette formation d’objets de mars 1975…
Alors, tans pis pour le temps perdu sûrement en vain, je retourne sur les lieux…