Merci Gilles pour les compliments, c'est sympa
Bon, fini de rire, voici mon compte rendu...
Compte rendu du 28e RUG
Vingt-sept personnes se sont réunies le jeudi 2 août à l’occasion du 28e repas ufologique grenoblois ; les invités du jour étaient Patrice Seray et son épouse F C, tous deux administrateurs du site « sceptic-ovni », accompagnés de Mme Christine Zwygart, du CNEGU. Étaient aussi présents Stéphane Dier, responsable du repas ufologique annécien, son épouse Christelle, Stéphane Martin, ufologue et ancien animateur de ce même repas ainsi que Laurence Commandeur, ex secrétaire pour le Dauphiné de la défunte association SOS OVNI.
Après un mot d’accueil que je voulus expressément chaleureux, j’embrayai par la désormais incontournable revue de presse qui, une fois encore, me permit de présenter certaines parutions récentes et d’égratigner au passage certains titres de la grande presse qui osent faire payer, parfois au prix fort, ce que l’on trouve gratuitement sur internet… Je citai « Monde inconnu » n° 357, le hors-série n° 4 de « Mondes étranges », « Top Secret » n° 62 et « Nexus » n° 81, le Dauphiné Libéré du 16 juin 2012 et deux ouvrages, Les 10 plus grands phénomènes inexpliqués de Robert McCoy aux éditions Encore et La grande mystification (Tome 1) de Jean Sider chez JMG qui se penche sur les étrangetés du dossier ovni.
Après le repas proprement dit, Patrice Seray prit la parole et entra rapidement dans le vif du sujet en expliquant en quoi consistait la démarche sceptique en ufologie. Deux habitués du RUG ne tardèrent pas à réagir, non sans une certaine virulence d’ailleurs, ce qui amena notre orateur à rapidement préciser sa pensée, ce qu’il fit avec pédagogie, doigté et autorité. Exemples à l’appui, Patrice Seray s’efforça de démontrer que la démarche sceptique ne consistait nullement à démolir qui ou quoi que ce soit pour le plaisir mais simplement à épurer la casuistique ufologique. Il insista sur ce point, jugeant qu’il était primordial d’exclure les cas expliqués avant de privilégier toute hypothèse ou de faire la promotion de théories un tant soit peu hardies. Je ne dissimulai pas ma satisfaction, jugeant personnellement qu’il est indispensable d’en passer par là pour faire évoluer l’ufologie. Mme C.expliqua pour sa part qu’elle regrettait que certaines prises de position d’habitués du site sceptic-ovni aient pu amener certains ufologues à rejeter le scepticisme en bloc, ces interventions, regrettables, étant minoritaires. En effet, la plupart des sceptiques prônent de fait les valeurs d’ouverture et de tolérance. Quelques cas d’école furent ensuite abordés, dont des classiques comme Trans-en-Provence ou Valensole, mais aussi quelques méprises lunaires et un authentique cas inexpliqué. Nos intervenants tinrent à préciser qu’ils pouvaient être assimilés à d’authentiques ufologues de terrain, leurs déplacements se limitant cependant souvent au territoire français, faute de moyens.
Après avoir répondu à de nombreuses questions, Patrice Seray conclut son intervention en présentant quelques ouvrages édités par sceptic-ovni : Des OVNI comme s’il en pleuvait ! de Thibaut Alexandre sur les observations des Ardennes de 2009, Les OVNIs font leur show de Patrice Seray sur les fameuses « lumières de Venelles », OVNI lueurs sceptiques de MM. Robert Alessandri, Jean-Michel Abrassart et Patrice Seray sur l’affaire du 5 novembre 1990 et Crop circles : le rapport VECA de Gilles Munsch.
Il m’aurait plu de poursuivre la soirée en engageant un débat autour du thème de la femme dans l’ufologie, mais le temps passa si vite qu’il fallut déjà penser à nous dire au revoir. J’en touchai cependant deux mots avant de nous séparer.
L’ufologie compte quelques auteures, la plupart venant du monde du journalisme comme Clarisse Le Friant, Martine Castello ou Paule Picard. Leur apport ufologique se résume souvent à l’écriture d’un seul ouvrage, mais pas toujours ; une Marie-Thérèse de Brosses a écrit plusieurs articles et s’investit aujourd’hui encore dans la recherche ufologique en donnant des interviews et en participant à des colloques. Certaines, comme Christiane Piens ou Geneviève Vanquelef, vont jusqu’à se revendiquer ufologues, quand d’autres, comme Magali Cazottes ou Christine Dequerlor, embrassent plus largement le domaine du mystérieux dans leurs ouvrages. Enfin, et pour clore le chapitre de la littérature ufologique, nous y rencontrons aussi des personnages atypiques, comme Rose C. ou Roseline Pallascio, qui appartiennent pour leur part au monde des contacté(e)s. Pour la petite histoire, notons que sur 360 auteurs référencés dans le GLUF (1), 21 seulement sont des femmes… (2)
Mais toutes n’ont pas le désir d’être dans la lumière et c’est souvent dans le cadre d’associations qu’elles s’épanouissent et s’expriment le mieux, travaillant à de multiples niveaux à la bonne marche de ces structures. Francine C., Christine Zwygart et Laurence Commandeur ont déjà été citées mais nous pouvons aussi avoir une pensée pour Isabelle Dumas, du SCEAU, Charlotte Fiévée du SLUB (3), sans oublier notre doyenne, Francine Fouéré, qui poursuit bon an mal an l’œuvre de son mari René après avoir étroitement collaboré à son action au sein du GEPA.
Voilà pour les grandes lignes. Si l’on part du principe que les hommes et les femmes ne fonctionnent pas tout à fait de la même façon, il serait sans doute fructueux de développer le sujet, en dehors de tout sexisme bien entendu. A bon entendeur…
Merci à toutes et à tous d’avoir participé à ce repas qui restera dans les mémoires tant il fut animé, convivial et constructif. Merci à mes invités qui ont traversé la France pour nous rendre visite. Au mois d’octobre, notre ami Ahmed Elaïdi nous présentera un diaporama consacré à plusieurs cas espagnols et chiliens (4).
Notes(1) Le Guide des Livres Ufologiques Francophones est un épais ouvrage documentaire écrit par Didier Charnay et votre serviteur qui recense tous les ouvrages en français consacrés exclusivement au phénomène ovni parus entre 1951 et 2005. Chaque entrée est assortie d’un scan de couverture et d’une fiche technique détaillée.
(2) Cela fait moins de 6 %...
(3) « Section Locale Ufologie de Buis-les-Baronnies », association drômoise aujourd’hui disparue.
(4) sous réserve de disponibilité du vidéo-projecteur.