Chaque année, au mois de décembre, nous pouvons assister à l'un des plus beaux spectacles célestes qui soit : l'essaim d'étoiles filantes des Géminides.
Notre planète croise en effet du 7 au 17 décembre un flot de particules de poussières relachées par un petit corps du Système solaire, baptisé 3200 Phaeton.
Et les amoureux d'étoiles filantes vont le diront : ce sont leurs météores préférés. Pourquoi ? Pour plusieurs raisons : comptant parmi les trois essaims les plus actifs de l'année, les Géminides sont les plus faciles à observer dans de bonnes conditions. De plus, cet essaim est considéré comme l'un des plus fiables, tant pour son taux d'activité que pour l'instant de son maximum.
Qu'on se le dise : nous bénéficions cette année de très bonnes conditions pour observer les Géminides. Si vous n'avez jamais observé cette "pluie d'or" (comme j'aime à l'appeler), c'est l'occasion rêvée.
Les prévisions pour cette année
D'après les spécialistes de l'IMO (International Meteor Organization), le pic d'activité devrait avoir lieu entre le 13 décembre à 19h TU, et le 14 à 16h TU, avec une plus forte probabilité aux alentours du 14, vers 11h15 TU, à plus ou moins 2h20. Le ZHR (Zenithal Hourly Rate, ou Taux Horaire Zénithal, c'est-à-dire le nombre de météores visibles si le radiant était placé au zénith) est de 120, ce qui n'est quand même pas rien !
Evidemment, cet horaire défavorise les observateurs européens, puisque le pic a lieu en plein jour. Les observateurs Nord-américains, Coréens et Japonais seront avantagés.
Mais comme le note Karl Antier dans Astronomie Magazine de décembre, "l'activité observable des Géminides est déjà forte 24h avant le maximum et persiste au moins une bonne dizaine d'heures après, avec généralement des météores plus lumineux qu'avant le maximum". Bolides en perspectives donc !
Quand observer ?
Comme pour les autres essaims météoriques, c'est surtout au moment du pic d'activité que l'observation des Géminides est intéressante. En théorie, les Géminides sont théoriquement toute la nuit. Le radiant se lève en effet vers 18h00 heure locale, c'est-à-dire juste après la tombée de la nuit, culmine vers 2h, et n'est pas encore couché à l'aube. C'est-y pas beau, hein ?
Seule ombre au tableau (si l'on peut dire), il faut compter avec la présence de la Lune, l'ennemie n°1 des amateurs de météores. Nous avons de la chance cette année, car le Premier Quartier de Lune intervient le 13 décembre. Notre satellite se couchera donc relativement tôt, vers minuit dans la nuit du 13 au 14.
C'est donc dans la seconde partie de cette fameuse nuit qu'il faudra observer. N'oubliez pas de mettre votre réveil !
Vers 2h (heure locale), le radiant des Géminides culminera à plus de 70° de hauteur. Entre 80 et 100 Géminides pourront alors être aperçues chaque heure sous des cieux purs et dégagés !
Où observer, et comment ?
Comme déjà dit juste avant, privilégiez un endroit où le ciel est bien sombre. Fuyez donc les villes, et allez dans la campagne ! Il faut aussi que l'horizon soit le plus dégagé possible : pas d'arbre proche, pas de gros bâtiment, etc.
Maintenant, où porter le regard ?
Comme leur nom l'indique, les Géminides semblent provenir de la constellation des Gémeaux. Si vous voulez voir beaucoup d'étoiles filantes, c'est le dernier endroit à regarder. Il est toujours préférable de décaler son regard de 40 à 60° du radiant, et de le lever vers 70° de hauteur : les régions célestes entre Persée et Cocher s'y prêtent donc tout particulièrement (merci Karl Antier ! ).
Une "pluie d'or" !
Esthétiquement, les Géminides sont tout simplement magnifiques : ce sont des étoiles filantes de vitesse moyenne à faible (35 km/s, à comparer les 59 km/s des célèbres Perséides du mois d'août), généralement brillantes, de couleur jaune doré. Cet essaim est très régulier, et offre chaque année un superbe spectacle, avec de longues étoiles filantes qui peuvent glisser sur la voûte céleste très loin du radiant, ce qui donne de l'ampleur au phénomène.
Enfin, les Géminides sont assez particulières dans le monde des météores, puisqu'elles ne tirent pas leur source d'une comète, mais d'un astéroïde, 3200 Phaeton. En fait, il est probable que ce petit corps soit une comète éteinte ou inactive, usée par ses passages répétés à proximité du Soleil.
Derniers conseils en attendant la suite
Si le temps se prête à l'observation des Géminides, un seul conseil : COUVREZ VOUS ! On est en décembre, et les nuits sont glaciales. Et comme l'observation des météores se fait généralement au calme, allongé sur une chaise longue, ce serait vraiment trop bête de rater un superbe spectacle (gratuit en plus !) à cause d'un mauvais habillement.
Résumons nous : la seconde partie de la nuit du 13 au 14 décembre sera le rendez-vous incontournable des Géminides 2010. Une centaine de météores brillants et dorés toutes les heures, partout dans le ciel : si avec ça je ne vous ai pas donné envie de braver le froid, je ne sais vraiment plus quoi faire !
Bibliographie utilisée
Pour écrire ces quelques lignes sur les Géminides 2010, j'ai utilisé :
- Astronomie Magazine n°129 (décembre 2010, rubrique "Les essaims météoriques" (page 68)
- Le Guide du Ciel 2010-2011, de Guillaume Cannat.
- Les Géminides en 2010, sur le site PGJ Astronomie : http://pgj.pagesperso-orange.fr/10-Geminides.htm
Lien de l'IMO à venir dans les prochains jours.
Des questions ? Des remarques ? Des observations ? N'hésitez pas à compléter ce fil, il est fait pour ça !
Notre planète croise en effet du 7 au 17 décembre un flot de particules de poussières relachées par un petit corps du Système solaire, baptisé 3200 Phaeton.
Et les amoureux d'étoiles filantes vont le diront : ce sont leurs météores préférés. Pourquoi ? Pour plusieurs raisons : comptant parmi les trois essaims les plus actifs de l'année, les Géminides sont les plus faciles à observer dans de bonnes conditions. De plus, cet essaim est considéré comme l'un des plus fiables, tant pour son taux d'activité que pour l'instant de son maximum.
Qu'on se le dise : nous bénéficions cette année de très bonnes conditions pour observer les Géminides. Si vous n'avez jamais observé cette "pluie d'or" (comme j'aime à l'appeler), c'est l'occasion rêvée.
Les prévisions pour cette année
D'après les spécialistes de l'IMO (International Meteor Organization), le pic d'activité devrait avoir lieu entre le 13 décembre à 19h TU, et le 14 à 16h TU, avec une plus forte probabilité aux alentours du 14, vers 11h15 TU, à plus ou moins 2h20. Le ZHR (Zenithal Hourly Rate, ou Taux Horaire Zénithal, c'est-à-dire le nombre de météores visibles si le radiant était placé au zénith) est de 120, ce qui n'est quand même pas rien !
Evidemment, cet horaire défavorise les observateurs européens, puisque le pic a lieu en plein jour. Les observateurs Nord-américains, Coréens et Japonais seront avantagés.
Mais comme le note Karl Antier dans Astronomie Magazine de décembre, "l'activité observable des Géminides est déjà forte 24h avant le maximum et persiste au moins une bonne dizaine d'heures après, avec généralement des météores plus lumineux qu'avant le maximum". Bolides en perspectives donc !
Quand observer ?
Comme pour les autres essaims météoriques, c'est surtout au moment du pic d'activité que l'observation des Géminides est intéressante. En théorie, les Géminides sont théoriquement toute la nuit. Le radiant se lève en effet vers 18h00 heure locale, c'est-à-dire juste après la tombée de la nuit, culmine vers 2h, et n'est pas encore couché à l'aube. C'est-y pas beau, hein ?
Seule ombre au tableau (si l'on peut dire), il faut compter avec la présence de la Lune, l'ennemie n°1 des amateurs de météores. Nous avons de la chance cette année, car le Premier Quartier de Lune intervient le 13 décembre. Notre satellite se couchera donc relativement tôt, vers minuit dans la nuit du 13 au 14.
C'est donc dans la seconde partie de cette fameuse nuit qu'il faudra observer. N'oubliez pas de mettre votre réveil !
Vers 2h (heure locale), le radiant des Géminides culminera à plus de 70° de hauteur. Entre 80 et 100 Géminides pourront alors être aperçues chaque heure sous des cieux purs et dégagés !
Où observer, et comment ?
Comme déjà dit juste avant, privilégiez un endroit où le ciel est bien sombre. Fuyez donc les villes, et allez dans la campagne ! Il faut aussi que l'horizon soit le plus dégagé possible : pas d'arbre proche, pas de gros bâtiment, etc.
Maintenant, où porter le regard ?
Comme leur nom l'indique, les Géminides semblent provenir de la constellation des Gémeaux. Si vous voulez voir beaucoup d'étoiles filantes, c'est le dernier endroit à regarder. Il est toujours préférable de décaler son regard de 40 à 60° du radiant, et de le lever vers 70° de hauteur : les régions célestes entre Persée et Cocher s'y prêtent donc tout particulièrement (merci Karl Antier ! ).
Une "pluie d'or" !
Esthétiquement, les Géminides sont tout simplement magnifiques : ce sont des étoiles filantes de vitesse moyenne à faible (35 km/s, à comparer les 59 km/s des célèbres Perséides du mois d'août), généralement brillantes, de couleur jaune doré. Cet essaim est très régulier, et offre chaque année un superbe spectacle, avec de longues étoiles filantes qui peuvent glisser sur la voûte céleste très loin du radiant, ce qui donne de l'ampleur au phénomène.
Enfin, les Géminides sont assez particulières dans le monde des météores, puisqu'elles ne tirent pas leur source d'une comète, mais d'un astéroïde, 3200 Phaeton. En fait, il est probable que ce petit corps soit une comète éteinte ou inactive, usée par ses passages répétés à proximité du Soleil.
Derniers conseils en attendant la suite
Si le temps se prête à l'observation des Géminides, un seul conseil : COUVREZ VOUS ! On est en décembre, et les nuits sont glaciales. Et comme l'observation des météores se fait généralement au calme, allongé sur une chaise longue, ce serait vraiment trop bête de rater un superbe spectacle (gratuit en plus !) à cause d'un mauvais habillement.
Résumons nous : la seconde partie de la nuit du 13 au 14 décembre sera le rendez-vous incontournable des Géminides 2010. Une centaine de météores brillants et dorés toutes les heures, partout dans le ciel : si avec ça je ne vous ai pas donné envie de braver le froid, je ne sais vraiment plus quoi faire !
Bibliographie utilisée
Pour écrire ces quelques lignes sur les Géminides 2010, j'ai utilisé :
- Astronomie Magazine n°129 (décembre 2010, rubrique "Les essaims météoriques" (page 68)
- Le Guide du Ciel 2010-2011, de Guillaume Cannat.
- Les Géminides en 2010, sur le site PGJ Astronomie : http://pgj.pagesperso-orange.fr/10-Geminides.htm
Lien de l'IMO à venir dans les prochains jours.
Des questions ? Des remarques ? Des observations ? N'hésitez pas à compléter ce fil, il est fait pour ça !