Absent des radars

Fin des recherches pour retrouver le mystérieux aéronef

Les recherches lancées mardi soir pour retrouver un aéronef en difficulté se sont poursuivies jusqu’à 2 h. Le dispositif a finalement été levé hier matin, faute d’éléments probants sur la disparition d’un avion ou ULM.

Le drame d’Abreschviller a marqué les esprits dans le pays du Saulnois, voisin de celui de Sarrebourg. Guère plus loin, le crash du Mont-Saint-Odile reste lui aussi gravé dans les mémoires. Il ne semble donc pas étonnant qu’un dispositif de reconnaissance de grande ampleur ait été déployé, mardi soir, pour retrouver un aéronef suspecté de s’être crashé entre Château-Salins et Fresnes-en-Saulnois. Au pied du massif du Donon, en janvier 2000, les recherches avaient duré cinq jours et abouti sur la découverte de quatre corps sans vie. Dans la forêt de Gremecey, elles n’auront duré que quelques heures de nuit et sont restées infructueuses.

Deux hélicoptères de l’armée de l'Air, équipés de caméras thermiques, des dizaines de véhicules tout-terrain, des patrouilleurs à pied, soit au total une soixantaine d’hommes, gendarmes, sapeurs-pompiers des Services départementaux d’incendie et de secours 57 et 54 ont veillé jusqu’à 2 h hier, pour tenter de retrouver l’appareil volant non identifié et le ou les passagers.

«Mon mari est formel»
Mardi, peu avant 18 h, plusieurs témoins basés à Coutures, village annexe de Château-Salins, ont signalé avoir observé un aéronef en perdition dans le ciel du Saulnois. «Cela m’embête un peu que rien n’ait été retrouvé, regrette Fabienne Laurent. Je suis sûre de ce que j’ai vu. » Cette habitante de Coutures est la première à avoir composé le 18. Elle jouait au ballon avec son fils dans le jardin lorsque celui-ci a vu, dans le ciel, une fumée blanche anormale. «Le temps que je me retourne pour regarder, les traces de fumée étaient devenues noires. L’appareil semblait se diriger de Metz vers Nancy, il a alors effectué un crochet pour faire demi-tour, la traînée de fumée a pris la forme d’un demi-cercle puis l’appareil s’est mis à piquer droit vers le sol. C’est là que je suis rentrée donner l’alerte. » Les arbres du voisin leur ont bloqué la vue sur la suite de l’événement.
Fabienne Laurent précise encore : «Je n’ai vu qu’un point noir mais mon mari est formel, il a vu des ailes et pense avoir reconnu la carlingue d’un avion de tourisme de deux places. Heureusement que nous ne sommes pas les seuls à avoir donné l’alerte. » Les secours ont déterminé le secteur de recherche à partir de plusieurs témoignages. «Tous les témoins avaient le même angle de vue, explique le lieutenant Bertrand Zimmer, chargé de relater les interventions des forces de secours intervenues dans la nuit de mardi à mercredi. Nous n’étions donc pas en mesure de procéder par triangulation, ce qui nous aurait permis de limiter la zone des opérations de reconnaissance. » Large de 25 km2 de 18 h à 2 h, celle-ci a été réduite à néant au lever du jour. «Initialement nous envisagions de reprendre les recherches, appuyés par un hélicoptère de la gendarmerie, indique l’officier. Mais entre-temps, leurs services ont pu contacter tous les aéroports et aérodromes du Grand Est, jusqu’aux frontières allemandes et luxembourgeoises. Tous les appareils ayant décollé mardi avaient atterri sans difficulté le soir même.» D’où l’arrêt des opérations. «Sans appareil volant signalé disparu, nous sommes contraints d’abandonner les recherches et de nous positionner sur une disparition de personne». Mais jusqu’ici, personne n’a été signalé porté disparu.
Claire FIORLETTA.

Publié le 29/10/2009
Source:
http://www.republicain-lorrain.fr

...la traînée de fumée a pris la forme d’un demi-cercle puis l’appareil s’est mis à piquer droit vers le sol...