Abstract du dossier :
ENQUETES EN REGION PARISIENNE .
Ou les débuts difficiles en ufologie…
Par P SERAYJ’aimerais, pour une fois, que nous nous amusions à nos dépends !
Lorsque je découvris « l’existence » des « soucoupes volantes » les premières enquêtes qui s’ensuivirent ne firent que confirmer une conviction s’ancrant profondément.
Le moindre article devenait pour moi une certitude « d’un quelque chose » d’inexplicable, au point que le moindre détail m’échappait !
Fort de cette conviction, aveuglé par cette certitude, je mis près d’une année à m’apercevoir que mes enquêtes ne valaient guère plus qu’un simple article de presse !
Avec la moutarde encore au nez, je devais jeter mon dévolu sur le moindre cas bizarre et voulais naïvement prouver au monde entier que de mon jeune âge, j’avais raison !
Mais, l’expérience faisant maturité, et reprenant après coup ces (trop) fameuses certitudes et ma raison laissant toujours une porte entrouverte, je devais revenir à plus d’humilité et de sagesse ( ?).
Malicieusement, des questions purement logiques s’imposèrent à moi : Pourquoi autant de phénomène ? Existe-t-il des preuves suffisantes ? Pourquoi quasi systématiquement l’intrusion d’éléments aussi étranges et surtout aussi aberrants ? Bref, ces questions qui font de nous des sceptiques porteurs d’espoir dans une réelle vérité bien camouflée…
J’aimerai aujourd’hui, à l’aube de cette année 1979, tenter de contribuer à la naissance hypothétique de « l’ufo-re-lecture », celui qui cherche et qui lit entre les lignes…NB – Au sein de cette famille de témoins, pas moins de 7 observations en un laps de temps fort court. Le point d’honneur revenant à Alain Durand (non d’emprunt) particulièrement convaincu de la présence des zitis dans nos cieux. Je ne relate ici que la quatrième observation.Aubervilliers (93) décembre 1974 vers 17h.Encore et toujours Alain. Lors de notre enquête il nous révéla : « A croire qu’ils savent que vous nous étudiés »…A la fois lourde et révélatrice cette simple phrase, non ?
Il est environ 17h ce soir de décembre 1974 et l’observation que va faire Alain est certainement la plus importante de toute. Un cas pareil prouve l’existence d’êtres venus d’ailleurs…Je le prouve cette fois…
Alain venait d’acquérir un appareil photographique, un Zénith E ainsi qu’un téléobjectif de 135mm.
Vers 17h, il décide d’observer les étoiles comme à son habitude. Il remarque alors une petite boule lumineuse à l’œil nu. Il prend son téléobjectif et aperçoit alors une deuxième boule !
Si la première est de teinte blanchâtre, la seconde arbore une couleur orangée.
Elles lui semblent fixes au Nord-Est, du moins au premier abord. En effet, rapidement, il s’aperçoit que les deux boules en viennent à se rejoindre sans pour autant finir par se coller entre elles. A un moment, une sorte de pont lumineux grisâtre apparaît entre les deux boules proches (fig. 5).
Alain se décide à interpeller son frère pour lui faire constater le phénomène et c’est à cet instant qu’il observe (toujours à l’aide de son téléobjectif) qu’un va et vient se produit sur le fameux pont.
Il a l’impression de voir deux ou trois êtres, assez petits et visuellement hauts de cinq millimètres !. Les va et vient de ces êtres se feront durant environ un quart d’heure voir vingt minutes et de manière intermittente. Puis, l’objet descendit comme pour un atterrissage
Croquis des scènes selon Alain.
Trois avions seront alors apparents durant la durée d’observation. Il situe l’altitude entre 65 ou 70 mètres, grâce à un repère ; les objets se trouvant entre un bâtiment de 18 étages et un chantier en construction à vingt ou trente mètres au-dessus. Pour finir, les êtres se dissipèrent et les engins continuèrent de descendre. D’un seul coup, le tout disparut à la vue des témoins…
Alain mitrailla de sa pellicule les objets. Vingt photos ( !) seront prises. Pellicules Ilford HP4 400 ASA N et B, ouv. 2,8 avec télé de 135mm.
Hélas, rien n’apparaîtra sur les clichés…
Durant cette enquête et avant quelques vérifications, nous apprenons qu’un cliché couleur aurait été réalisé en août 1974 à Paris. Par la suite, nous avons montré ce cliché à Alain qui ne reconnu point son objet. Il s’agit d’une photo montrant une tache lumineuse possédant une queue bleutée.
Sur cette affaire, je crut tenir un témoignage important. Nous allons y revenir et expliquer tout cela en détail, promis.
Exit mon premier reportage exclusif d’extraterrestres en région parisienne.
Mais loin d’être en reste, Alain allait être témoin d’une autre observation, sa quatrième ( !). Ici je vous en fait grace.
Bilan de la famille Durand : confusions avec un avion, un bolide, une constellation, confirmation d’un modèle socio psychologique, encore une météorite… Bref, que nenni des ovnis…
Retour sur nos extraterrestres parisiens.Ah oui ! Reste le témoignage « béton » d’Alain ! Celui qui confirme que : ovni et extraterrestre sont intimement liés.
Je mis trois longs mois à comprendre ce dernier cas. A l’époque des faits et malgré mes incessantes questions, je ne pus en savoir plus. Une dizaine d’affaires plus loin et je revins à la charge. Alain ne varie en rien, mais reste très succinct. Il est persuadé qu’il a vu des extraterrestres passant d’un objet à l’autre. Pas très bien vus d’ailleurs puisque forts loin…
Nous sommes en mai 1977, lorsque je recueille une nouvelle fois les dires d’Alain sur ce cas particulier. L’espoir d’un détail, d’un mot ou même d’une comparaison…
Revenant à un moment précis de l’observation, Alain m’indique de nouveau un ordre de hauteur. Et là, bingo, une idée jaillit ! Elle peut paraître saugrenue au premier abord, mais jetons un œil sur les corrélations qui allaient faire de moi, un sceptique de plus en plus convaincu :
Sceptique au moins sur la valeur du témoignage humain, sur sa fiabilité. Le reste viendra plus tard...
A la question : - Peux-tu me situer très exactement l’emplacement du phénomène ?
Alain répond : - Prés de la tour de 18 étages là-bas, mais un peu plus sur sa droite.
Soit à environ un kilomètre ! Constatation de jour !
Seconde question : A quelle hauteur angulaire ?
Seconde réponse : Angulaire ? Difficile, à environ vingt mètres de haut quoi. Mais au-dessus du bâtiment. Je veux dire par rapport à sa hauteur.
Quoique pas très claires, les réponses nous sont ici indispensables pour la bonne compréhension de l’ensemble. Alain situe donc le phénomène à droite du bâtiment de 18 étages et un peu plus haut que ce dernier. Soit ! Or, nous constatons que dans cette direction, des constructions de bâtiments nouveaux avaient alors lieu !
- Devant ou derrière la tour ?
- A sa droite, légèrement, un peu devant peut-être.
- Est-ce que l’endroit des nouveaux logements convient ?
- Oui ! Pratiquement.
Ce qui motiva ces questions n’avait en fait qu’un but ! Situer très précisément la hauteur dudit phénomène afin de savoir si mon hypothèse allait coller! Et là, je constate que d’une part l’objet n’était pas très haut (environ 65 mètres de haut) et d’autre part qu’il semblait stationner dans cette zone de travaux …
Connaissant les mesures approximatives d’Alain, je pense que le phénomène se situait dans une fourchette de 50 à 60 mètres de hauteur.
Un constat de départ : depuis la révélation de la venue d’extraterrestres dans la proche banlieue parisienne, une idée s’était insidieusement immiscée en moi !
Tout d’abord le témoin a une foi inébranlable en la venue d’extraterrestres et effectue un rapport certain entre le phénomène ovni et eux. Ce qui nous indique très certainement une véritable observation d’un phénomène insolite impliquant un élément illogique en soi (et c’est ce qui me tracasse à chaque fois). En effet, pourquoi deux ovnis viendraient à basse altitude dans une zone aussi fréquentée qu’Aubervilliers ? Pourquoi établiraient ils, selon Alain, un pont servant à un échange d’êtres entre l’une et l’autre boule ? Totalement illogique ! Je me persuade de plus en plus que si phénomène il y a, une certaine logique se doit d’être respectée. Qu’un détail ne cadre pas et là, je pense que nous avons affaire, soit à un canular, soit à une méprise ! Eliminons le canular, les cas (inutiles d’ailleurs !) que nous avons cités en exergue nous apportent la preuve que nos témoins sont sincères et de bonne foi. L'exagération est présente, ce qui semble logique lorsqu'un témoin aperçopit quelque chose qu'il a du mal à reconnaitre. Sans omettre le profond désir de croire, de voir...
En outre, la durée d’observation (vingt minutes) aurait nécessairement suscité d’autres témoignages. Pouvons-nous traduire ce cas selon le modèle socio psychologique de M. Monnerie (un peu comme le cas de Mme Durand et de sa chaise d’invalide) ? J’en doute sincèrement, puisque notre témoin nous a prouvé maintes fois une certaine justesse dans ses témoignages. Et c’est justement l’exactitude des données qui nous permet d’établir un lien certain entre l’observation et son explication plus que probable.
Alors ? Une méprise ? C’est ce que je tends à démontrer ci-après.
Les témoignages portent en eux des éléments permettant une explication simple et logique de son ensemble. Surtout lorsqu’il s’agit de méprises où ces mêmes éléments s’y retrouvent à l’état latent. Et justement, que nous disent-ils ?
Il voit tout d’abord une boule de teinte blanchâtre à l’œil nu.
A l’aide de son téléobjectif (acquis récemment) il observe une seconde boule lumineuse mais orange cette fois.
Inconsciemment il sait « que nous nous intéressons au phénomène « (voir sa phrase plus haut) et donc porte un certain regard à la scène.
Le lieu se situe donc près des bâtiments en construction que nous pouvons situer de jour, à environ 600/700 mètres de son lieu d’observation au quatorzième étage !
Et que trouvons-nous sur un tel chantier ? Des grues…