Le n°484 de la revue Ciel & Espace (septembre 2010) nous offre un dossier exceptionnel, puisqu'il nous propose de revenir sur l'histoire de l'eau martienne, le tout raconté par Jean-Pierre Bibring.
Bien entendu, les hypothèses formulées dans ce dossier n'engagent que Jean-Pierre Bibring, mais celui-ci n'est pas le dernier venu. En effet, M. Bibring est astrophysicien à l'Institut d'astrophysique spatiale et professeur de physique à l'université de Paris-Sud (Orsay). Il est également responsable de l'instrument Omega embarqué sur la sonde Mars Express ainsi que de plusieurs instruments sur Rosetta (la sonde, pas notre chère modératrice ). Enfin, dans le cadre de cette mission, il est également l'un des scientifiques chargés du module Philae.
Il a entre autre écrit Mars, planète bleue ? sortie à la fin 2009 (et dont je recommande la lecture ).
Bref, vous l'aurez compris, Jean-Pierre Bibring sait de quoi il parle quand il s'agit de Mars. Et c'est grâce aux données minéralogiques établies par la sonde Mars Express qu'il nous propose une nouvelle chronologie de l'histoire martienne.
"Dans cette version plus cohérente, elle devient une planète prometteuse pour les recherches sur l'origine de la vie" (Ciel & Espace). Outre ce fait, le dossier remet quelques idées reçues en place.
Sans vouloir trop le spoiler, voici quelques exemples :
Mars aurait bien eu un océan, mais à l'échelle globale. Mais ce uniquement sur une échelle de temps réduite, car...
du fait de sa taille réduite, Mars a refroidi plus vite que la Terre, et perdu son champ magnétique. Balayée par les vents solaires, elle a perdu une grande partie de son atmosphère il y a 4,1 milliards d'années. Ce qui entrainé une évaporation rapide de son océan
l'érection du dôme de Tharsis et ses volcans géants a provoqué des inondations catastrophiques il y a environ 3,7-3,6 milliards d'années, sous forme de vallées de débâcle. A noter que ces vallées martiennes ont bien un lit, mais pas vraiment de source, et surtout pas de débouchés visibles. Elles ne sont donc pas jetées dans des mers
on a coutume de lire que l'hémisphère Nord a abrité un océan, dans la mesure où son fond est plat, ses éventuels cratères comblés, et qu'il est largement plus bas que l'hémisphère Sud (5 km de différence en moyenne). Océan oui, mais pas d'eau. Océan de lave, comme les mers lunaires.
là, c'est plus hasardeux, mais Jean-Pierre Bibring reprend la théorie selon laquelle la dichotomie Nord-Sud est due au fait d'un impact géant dans la prime jeunesse de Mars (4,5 milliards d'années).
La planète rouge (qui ne l'était pas encore à l'époque) aurait ainsi eu un anneau de petits satellites grâce à toute la matière éjectée. Phobos et Déimos seraient-ils les derniers vestiges de cet anneau ?
Pour aller plus loin : http://www.cieletespace-evenements.com/
Ou bien encore :
(petite anecdote personnelle : ce livre est sorti juste après que j'eu fini de rédiger le texte de ma conférence sur l'eau martienne. Quelle ne fut pas ma surprise - agréable ! - de constater que les plans du livre et de ma conférence étaient les mêmes ! )
Bien entendu, les hypothèses formulées dans ce dossier n'engagent que Jean-Pierre Bibring, mais celui-ci n'est pas le dernier venu. En effet, M. Bibring est astrophysicien à l'Institut d'astrophysique spatiale et professeur de physique à l'université de Paris-Sud (Orsay). Il est également responsable de l'instrument Omega embarqué sur la sonde Mars Express ainsi que de plusieurs instruments sur Rosetta (la sonde, pas notre chère modératrice ). Enfin, dans le cadre de cette mission, il est également l'un des scientifiques chargés du module Philae.
Il a entre autre écrit Mars, planète bleue ? sortie à la fin 2009 (et dont je recommande la lecture ).
Bref, vous l'aurez compris, Jean-Pierre Bibring sait de quoi il parle quand il s'agit de Mars. Et c'est grâce aux données minéralogiques établies par la sonde Mars Express qu'il nous propose une nouvelle chronologie de l'histoire martienne.
"Dans cette version plus cohérente, elle devient une planète prometteuse pour les recherches sur l'origine de la vie" (Ciel & Espace). Outre ce fait, le dossier remet quelques idées reçues en place.
Sans vouloir trop le spoiler, voici quelques exemples :
Mars aurait bien eu un océan, mais à l'échelle globale. Mais ce uniquement sur une échelle de temps réduite, car...
du fait de sa taille réduite, Mars a refroidi plus vite que la Terre, et perdu son champ magnétique. Balayée par les vents solaires, elle a perdu une grande partie de son atmosphère il y a 4,1 milliards d'années. Ce qui entrainé une évaporation rapide de son océan
l'érection du dôme de Tharsis et ses volcans géants a provoqué des inondations catastrophiques il y a environ 3,7-3,6 milliards d'années, sous forme de vallées de débâcle. A noter que ces vallées martiennes ont bien un lit, mais pas vraiment de source, et surtout pas de débouchés visibles. Elles ne sont donc pas jetées dans des mers
on a coutume de lire que l'hémisphère Nord a abrité un océan, dans la mesure où son fond est plat, ses éventuels cratères comblés, et qu'il est largement plus bas que l'hémisphère Sud (5 km de différence en moyenne). Océan oui, mais pas d'eau. Océan de lave, comme les mers lunaires.
là, c'est plus hasardeux, mais Jean-Pierre Bibring reprend la théorie selon laquelle la dichotomie Nord-Sud est due au fait d'un impact géant dans la prime jeunesse de Mars (4,5 milliards d'années).
La planète rouge (qui ne l'était pas encore à l'époque) aurait ainsi eu un anneau de petits satellites grâce à toute la matière éjectée. Phobos et Déimos seraient-ils les derniers vestiges de cet anneau ?
Pour aller plus loin : http://www.cieletespace-evenements.com/
Ou bien encore :
(petite anecdote personnelle : ce livre est sorti juste après que j'eu fini de rédiger le texte de ma conférence sur l'eau martienne. Quelle ne fut pas ma surprise - agréable ! - de constater que les plans du livre et de ma conférence étaient les mêmes ! )