J'en ai assez d'entendre les mêmes âneries qui servent d'arguments à certains de nos contradicteurs boursoufflés de préjugés et d'ignorance crasse. (Je ne pense pas nécessairement à ce forum). Voici quelques unes de mes manières de voir de pseudosceptiquedogmatiquequirefuselenouveauparadigme, en vrac, quelque peu inspiré de http://www.leagueofreason.co.uk/viewtopic.php?f=24&t=2567 un post sur un forum sceptique surtout préoccupé de discuter le créationnisme (ça doit intéresser surtout les Américains, en France je ne crois pas que le sujet passionne les foules).
"La science ne sait pas tout", "le scepticisme scientifique est dogmatique"
Certaines personnes s'imaginent que la science est un ensemble de positions figées défendues par des idiots incapables de pensée critique. Rien n'est plus faux. La science entreprend de tester les assertions jusqu'à leur destruction. Celles qui échouent sont mises au rebut. Les théories sont modifiées pour s'adapter à la réalité. En sciences tout est révisable.
"Science is a way of thinking much more than it is a body of knowledge." --Carl Sagan
Bien sûr qu'il y a des résistances au changement, mais elles ne sont pas de la faute du scepticisme scientifique mais du refus d'appliquer son principe de base qui est de proportionner le scepticisme au manque de vérification d'une explication de causalité.
Voir par exemple : The Ideological Immune System: Resistance to New Ideas in Science
"Ce serait arrogant d'affirmer que ..."
Une théorie est un pari risqué. Affirmer quelque chose de réfutable est un prérequis dans l'épistémologie popperienne, le "réfutationnisme" ou "falsificationnisme". (Karl Popper est généralement considéré aujourd’hui dans les milieux scientifiques comme le plus important des épistémologues du XXème siècle.) Ne pas prendre de risque en émettant une hypothèse non réfutable, par contre, est une approche apologétique, non scientifique (pour ne pas dire malhonnête, car elle favorise le biais de confirmation).
"Il n'y a pas non plus de preuve définitive en faveur de la théorie mainstream ..."
Il n'y a jamais de preuve (au sens strict) définitive, sauf en maths. Ce n'est pas parce qu'aucune théorie ne peut pas être "prouvée" à 100% qu'elle souffre d'un défaut. Toute théorie est basée sur l'induction (ou "abduction"), c'est à dire une généralisation logiquement "abusive". L'absence de preuve "définitive" n'est donc absolument pas un critère de choix, la qualité des éléments de preuve qui étayent une théorie en est un.
"Ce n'est qu'une théorie" ou "votre théorie n'est qu'une opinion (ou une croyance) tout comme <insérer une théorie 'alternative' ici>"
Contrairement au langage courant, en sciences, une théorie est une explication pour une classe de phénomènes observables, qui a été soumise à des tests empiriques directs de manière à vérifier qu'elle correspond, dans un domaine généralement limité, à la réalité observée, et qui a été trouvée, à la suite de tels essais, être en accord avec la réalité observée. C'est précisément parce que les théories scientifiques ont été mises à l'épreuve, et ont passé ces tests empiriques, que ce sont des théories, et par conséquent peuvent jouir d'un statut élevé dans le monde du discours scientifique. En conséquence de ce qui précède, quiconque parade le canard "c'est seulement une théorie" sera considéré avec le mépris et la dérision qu'il mérite.
"Les sceptiques ne sont que des négateurs de <insérer un 'fait' fortéen ici>"
Le fardeau de la preuve repose sur celui qui propose une hypothèse alternative pour concurrencer l'hypothèse nulle. Il ne suffit pas d'affirmer une hypothèse pour qu'elle soit acceptée, ni de la répéter, ni de faire des sondages auprès du public (argumentum ad populum). Il faut apporter des éléments solides, vérifiables, sinon l'hypothèse nulle n'a aucune chance d'être rejetée par la communauté scientifique. Elle reste valable (ce qui ne veut pas dire vraie) faute de mieux et jusqu'à preuve du contraire.
"La science ne sait pas tout", "le scepticisme scientifique est dogmatique"
Certaines personnes s'imaginent que la science est un ensemble de positions figées défendues par des idiots incapables de pensée critique. Rien n'est plus faux. La science entreprend de tester les assertions jusqu'à leur destruction. Celles qui échouent sont mises au rebut. Les théories sont modifiées pour s'adapter à la réalité. En sciences tout est révisable.
"Science is a way of thinking much more than it is a body of knowledge." --Carl Sagan
Bien sûr qu'il y a des résistances au changement, mais elles ne sont pas de la faute du scepticisme scientifique mais du refus d'appliquer son principe de base qui est de proportionner le scepticisme au manque de vérification d'une explication de causalité.
Voir par exemple : The Ideological Immune System: Resistance to New Ideas in Science
"Ce serait arrogant d'affirmer que ..."
Une théorie est un pari risqué. Affirmer quelque chose de réfutable est un prérequis dans l'épistémologie popperienne, le "réfutationnisme" ou "falsificationnisme". (Karl Popper est généralement considéré aujourd’hui dans les milieux scientifiques comme le plus important des épistémologues du XXème siècle.) Ne pas prendre de risque en émettant une hypothèse non réfutable, par contre, est une approche apologétique, non scientifique (pour ne pas dire malhonnête, car elle favorise le biais de confirmation).
"Il n'y a pas non plus de preuve définitive en faveur de la théorie mainstream ..."
Il n'y a jamais de preuve (au sens strict) définitive, sauf en maths. Ce n'est pas parce qu'aucune théorie ne peut pas être "prouvée" à 100% qu'elle souffre d'un défaut. Toute théorie est basée sur l'induction (ou "abduction"), c'est à dire une généralisation logiquement "abusive". L'absence de preuve "définitive" n'est donc absolument pas un critère de choix, la qualité des éléments de preuve qui étayent une théorie en est un.
"Ce n'est qu'une théorie" ou "votre théorie n'est qu'une opinion (ou une croyance) tout comme <insérer une théorie 'alternative' ici>"
Contrairement au langage courant, en sciences, une théorie est une explication pour une classe de phénomènes observables, qui a été soumise à des tests empiriques directs de manière à vérifier qu'elle correspond, dans un domaine généralement limité, à la réalité observée, et qui a été trouvée, à la suite de tels essais, être en accord avec la réalité observée. C'est précisément parce que les théories scientifiques ont été mises à l'épreuve, et ont passé ces tests empiriques, que ce sont des théories, et par conséquent peuvent jouir d'un statut élevé dans le monde du discours scientifique. En conséquence de ce qui précède, quiconque parade le canard "c'est seulement une théorie" sera considéré avec le mépris et la dérision qu'il mérite.
"Les sceptiques ne sont que des négateurs de <insérer un 'fait' fortéen ici>"
Le fardeau de la preuve repose sur celui qui propose une hypothèse alternative pour concurrencer l'hypothèse nulle. Il ne suffit pas d'affirmer une hypothèse pour qu'elle soit acceptée, ni de la répéter, ni de faire des sondages auprès du public (argumentum ad populum). Il faut apporter des éléments solides, vérifiables, sinon l'hypothèse nulle n'a aucune chance d'être rejetée par la communauté scientifique. Elle reste valable (ce qui ne veut pas dire vraie) faute de mieux et jusqu'à preuve du contraire.