Des traumatismes psychologiques à l'origine du syndrome des personnalités multiples
Le 28 mai 2016 à 16h28 - par Apolline Henry
Des chercheurs britanniques viennent peut-être de trouver l'origine d'une maladie mentale méconnue : le syndrome des personnalités multiples. Aux États-Unis, 2 millions de personnes seraient concernées.
Des traumatismes psychologiques à l'origine du syndrome des personnalités multiples
C'est une maladie mentale mal connue. On parle de « syndrome des personnalités multiples » (ou TID) lorsque plusieurs personnalités - 11 en moyenne ! - cohabitent dans un même corps. D'après les experts, 1 % de la population américaine (soit un peu plus de 2 millions de personnes et surtout les femmes) serait concerné par ce trouble mental , répertorié pour la première fois dans le DSM-III en 1980.
Cependant, une controverse médicale subsiste quant aux causes de cette maladie. En effet, certains professionnels de la santé mentale estiment que le syndrome des personnalités multiples apparaît surtout chez les individus influençables et dotés d'une « personnalité encline à l'imagination ». D'autres spécialistes suggèrent plutôt une origine traumatique : abus sexuels , négligences ou maltraitances pendant l'enfance.
Une nouvelle étude menée par l'Université de Londres va peut-être trancher la question. En effet, les chercheurs à l'origine de ces travaux estiment que c'est l'hypothèse traumatique qui est la plus crédible. Pour en arriver à cette conclusion, les scientifiques ont observé le comportement de 65 femmes britanniques : certaines d'entre elles étaient diagnostiquées TID, d'autres n'étaient pas malades.
Résultat ? Ils ont découvert que les femmes souffrant d'un syndrome des personnalités multiples n'étaient pas plus influençables que les autres. Elles n'avaient pas non plus tendance à s'inventer de faux souvenirs. En revanche, toutes avaient vécu des événements traumatiques au cours de leur enfance.
« Nous avons découvert un lien entre la gravité du traumatisme, l'âge de survenue et la gravité du trouble mental » explique le Dr Simone Reinders, principal auteur de ces travaux, parus dans le journal médical Acta Psychiatrica Scandinavica . « Cette étude devrait permettre d'adapter les traitements proposés aux personnes souffrant d'un syndrome des personnalités multiples. »
Le 28 mai 2016 à 16h28 - par Apolline Henry
Des chercheurs britanniques viennent peut-être de trouver l'origine d'une maladie mentale méconnue : le syndrome des personnalités multiples. Aux États-Unis, 2 millions de personnes seraient concernées.
Des traumatismes psychologiques à l'origine du syndrome des personnalités multiples
C'est une maladie mentale mal connue. On parle de « syndrome des personnalités multiples » (ou TID) lorsque plusieurs personnalités - 11 en moyenne ! - cohabitent dans un même corps. D'après les experts, 1 % de la population américaine (soit un peu plus de 2 millions de personnes et surtout les femmes) serait concerné par ce trouble mental , répertorié pour la première fois dans le DSM-III en 1980.
Cependant, une controverse médicale subsiste quant aux causes de cette maladie. En effet, certains professionnels de la santé mentale estiment que le syndrome des personnalités multiples apparaît surtout chez les individus influençables et dotés d'une « personnalité encline à l'imagination ». D'autres spécialistes suggèrent plutôt une origine traumatique : abus sexuels , négligences ou maltraitances pendant l'enfance.
Une nouvelle étude menée par l'Université de Londres va peut-être trancher la question. En effet, les chercheurs à l'origine de ces travaux estiment que c'est l'hypothèse traumatique qui est la plus crédible. Pour en arriver à cette conclusion, les scientifiques ont observé le comportement de 65 femmes britanniques : certaines d'entre elles étaient diagnostiquées TID, d'autres n'étaient pas malades.
Résultat ? Ils ont découvert que les femmes souffrant d'un syndrome des personnalités multiples n'étaient pas plus influençables que les autres. Elles n'avaient pas non plus tendance à s'inventer de faux souvenirs. En revanche, toutes avaient vécu des événements traumatiques au cours de leur enfance.
« Nous avons découvert un lien entre la gravité du traumatisme, l'âge de survenue et la gravité du trouble mental » explique le Dr Simone Reinders, principal auteur de ces travaux, parus dans le journal médical Acta Psychiatrica Scandinavica . « Cette étude devrait permettre d'adapter les traitements proposés aux personnes souffrant d'un syndrome des personnalités multiples. »