Julien.B a écrit:Bonjour Gilles,
D'après ce lien, les faux souvenirs seraient réactivés plusieurs mois après "la rumeur" des psychologues. A priori, aucun ne se serait souvenu de cette pseudo-attaque le jour où les chercheurs leur en ont parlé.
Pour faire l'analogie avec les ovnis, cela ne remettrait pas vraiment en cause les observations des témoins mais, au fur et à mesure que les mois passent, ceux-ci auraient tendance à ajouter des détails superflus ? Est-ce que cela remet vraiment en cause la crédibilité des témoins dans le sens où les observateurs témoignent sans doute assez rapidement ? Est-ce que les faux souvenirs ont vraiment le temps de se créer dans un laps de temps aussi faible ?
Témoignent assez rapidement?
regarde l'affaire de Quarouble. Le seul enquêteur venu rapidement fut le commissaire Gouchet, qui interrogea le témoin juste après l'observation, et fut sur les lieux le lendemain matin.
Ensuite, il y eut une nuée de journalistes, qui voulaient lui faire dire qu'il avait vu des martiens (il n'avait rien dit de tel)
Ensuite il y eut Marc Thirouin, qui passa une semaine auprès de Dewilde entre 1956 et 1959.
Ensuite il y eut d'autres ufologues encore, et au fur et à mesure de leurs visites le récit de Dewilde s'enrichit, s'enrichit, jusqu'à devenir extravagant, et incompatible avec ce que nous savons.
A la fin , Dewilde disait qu'il avait tout de suite pensé aux martiens, alors que dans sa deuxième interview aux actualités Pathé, il dit bien, quand on lui dit qu'il a vu des martiens: dites donc... j'leur ai pas demandé leur identité.
La mauvaise foi des journalistes de Pathé, et surtout de Gaumont est d'ailleurs assez écoeurante. Voici la transcription de la bande sonore des actualités Gaumont.
Attention! Ici, martiens
Le garde-barrière de Quarouble, une petite ville près d'Amiens, a expliqué à nos envoyés spéciaux dans quelles conditions il avait rencontré deux êtres extraordinaires venant d'une autre planète.
Voici le chien qui donna l'alarme, et sur la voie ferrée, les traces symétriques de la soucoupe volantes des étranges visiteurs. Monsieur Dewilde a vu des ses yeux les martiens monter dans leur engin et disparaitre.
Depuis cette nuit historique, il n'est plus question que de Mars en Quarouble, et, volantes ou non, les soucoupes multiplient leurs apparitions.
La seule chose de vraie, c'est que c'est le chien qui donna l'alarme.
Mais ce bourrage de crane, initié par les journalistes et continué par les ufologues, fera son effet. Dewilde, qui le lendemain de son observation ne comprenait rien à ce qu'il avait observé, finira par plus l'interpréter qu'en termes de martiens et de soucoupe volante.