Notre ami Jason Colavito, qui aime bien tirer à vue sur Vallée quand il écrit des bétises, a récemment épinglé son récit d'un objet planant au dessus d'Arras en 1461.
Vallée, prétendant citer Jacques Duclerq, a écrit, dans Wonders in the sky:
On this day of Our Lord, All Saints Day, there appeared in the sky an object as bright as burning steel, as long and wide as half of the moon. It was stationary for fifteen minutes. Suddenly, the strange object began to spiral upwards and then it spun around and rolled over like a loose watch spring, after which it disappeared in the sky.
soit, en français:
Ce jour de notre seigneur, de la Toussaint, il apparut dans le ciel un objet aussi brillant que de l'acier brulant, aussi long et large que la moitié de la lune. Il fut stationnaire pendant quinze minutes. Brusquement l'étrange objet commença à spiraler vers le haut, et ensuite il tournoya et et se retourna comme un ressort de montre détendu, après quoi il disparut dans le ciel.
Déjà, on peut s'étonner, avec Jason Colavito, que Jacques Duclerq, qui écrivait que 15ème siècle, nous parle d'un ressort de montre qui ne fut inventé qu'au 17ème siècle par Huygens.
Mais il y a pire. Voici le texte de Jacques Duclercq, tel qu'il a été imprimé en 1823:
Au dit an mil iiijc lxj, la nuict du jour de touts les Saints, en la ville d’Arras et au pays d’environ fust veue au chiel une chose ardente comme ung barreau de fer bien long et gros, de quatre toises, et environ d'espaisseur, par semblant de la moitié de là lune; et fust bien longuement au chiel, comme par l’espace de demy quart d’heure; et veoit on claire comme en pleine lune ou plus, et enfin ce barreau qui estoit long se trincquilla en telle manière @ , et remonta es chieulx;
réécrit dans un français moderne, cela donne:
cette année 1461, la nuit de la Toussaint, à Arras et aux environs, on vit dans le ciel une chose ardente comme un barreau de fer bien long et gros, de quatre toises (7.8 m), et environ d'épaisseur semblant la moitié de la lune, on le vit bien longtemps dans le ciel, comme un demi quart d'heure, et on y voyait clair comme à la pleine lune, ou plus, et enfin ce barreau qui était long se courba de cette manière @ , et remonta aux cieux;
C'est déjà plus clair, mais il faut encore l'expérience de l'ufologue et de l'astronome amateur, pour traduire ces estimations en mesures qui nous parle. On obtient:
Le 1er novembre 1461, à Arras et aux environs, on vit dans le ciel une sorte de barreau de fer ardent, long de 15 à 16°, et épais d'environ 15'. On le vit 7 à 8 mn, et il éclaira comme la pleine lune ou plus. A la fin il se tortilla comme ceci @ , et disparut.
Cette fois, c'est indiscutablement la description d'un classique bolide, dont la trainée rémanente se tortille.
Si nous comparons avec le texte de Vallée:
- il remplace le fer par de l'acier (inconnu à l'époque)
- il fait l'objet aussi long que large
- il le fait stationnaire
- il le fait durer 15 minutes au lieu de la moitié
- il le fait se transformer brusquement en spirale
- il utilise la comparaison d'un ressort de montre, inconnu à l'époque
Ce qui nous fait 6 erreurs en peu de lignes. Comme le remarque Jason Colavito, Vallée n'a manifestement pas lu le texte de Duclercq. Il s'est encore une fois comporté en moine copiste.
Malheureusement Jason colavito, commet l'une des erreurs de Vallée: il fait l'objet aussi long que large:
like a very long and thick iron bar, of four toises [about 8 meters], and about the same thickness, resembling the half-moon;
Comme une longue et épaisse barre de fer, de quatre toises (environ 8 mètres), et d'environ la même épaisseur, ressemblant à la demi-lune.
Hé non, Jason, la demi-lune ce n'est pas pour la forme, c'est l'épaisseur de l'objet qui faisait la moitié de la lune.
Dommage, mais Jason est surement plus excusable que Vallée, qui lui est français
Vallée, prétendant citer Jacques Duclerq, a écrit, dans Wonders in the sky:
On this day of Our Lord, All Saints Day, there appeared in the sky an object as bright as burning steel, as long and wide as half of the moon. It was stationary for fifteen minutes. Suddenly, the strange object began to spiral upwards and then it spun around and rolled over like a loose watch spring, after which it disappeared in the sky.
soit, en français:
Ce jour de notre seigneur, de la Toussaint, il apparut dans le ciel un objet aussi brillant que de l'acier brulant, aussi long et large que la moitié de la lune. Il fut stationnaire pendant quinze minutes. Brusquement l'étrange objet commença à spiraler vers le haut, et ensuite il tournoya et et se retourna comme un ressort de montre détendu, après quoi il disparut dans le ciel.
Déjà, on peut s'étonner, avec Jason Colavito, que Jacques Duclerq, qui écrivait que 15ème siècle, nous parle d'un ressort de montre qui ne fut inventé qu'au 17ème siècle par Huygens.
Mais il y a pire. Voici le texte de Jacques Duclercq, tel qu'il a été imprimé en 1823:
Au dit an mil iiijc lxj, la nuict du jour de touts les Saints, en la ville d’Arras et au pays d’environ fust veue au chiel une chose ardente comme ung barreau de fer bien long et gros, de quatre toises, et environ d'espaisseur, par semblant de la moitié de là lune; et fust bien longuement au chiel, comme par l’espace de demy quart d’heure; et veoit on claire comme en pleine lune ou plus, et enfin ce barreau qui estoit long se trincquilla en telle manière @ , et remonta es chieulx;
réécrit dans un français moderne, cela donne:
cette année 1461, la nuit de la Toussaint, à Arras et aux environs, on vit dans le ciel une chose ardente comme un barreau de fer bien long et gros, de quatre toises (7.8 m), et environ d'épaisseur semblant la moitié de la lune, on le vit bien longtemps dans le ciel, comme un demi quart d'heure, et on y voyait clair comme à la pleine lune, ou plus, et enfin ce barreau qui était long se courba de cette manière @ , et remonta aux cieux;
C'est déjà plus clair, mais il faut encore l'expérience de l'ufologue et de l'astronome amateur, pour traduire ces estimations en mesures qui nous parle. On obtient:
Le 1er novembre 1461, à Arras et aux environs, on vit dans le ciel une sorte de barreau de fer ardent, long de 15 à 16°, et épais d'environ 15'. On le vit 7 à 8 mn, et il éclaira comme la pleine lune ou plus. A la fin il se tortilla comme ceci @ , et disparut.
Cette fois, c'est indiscutablement la description d'un classique bolide, dont la trainée rémanente se tortille.
Si nous comparons avec le texte de Vallée:
- il remplace le fer par de l'acier (inconnu à l'époque)
- il fait l'objet aussi long que large
- il le fait stationnaire
- il le fait durer 15 minutes au lieu de la moitié
- il le fait se transformer brusquement en spirale
- il utilise la comparaison d'un ressort de montre, inconnu à l'époque
Ce qui nous fait 6 erreurs en peu de lignes. Comme le remarque Jason Colavito, Vallée n'a manifestement pas lu le texte de Duclercq. Il s'est encore une fois comporté en moine copiste.
Malheureusement Jason colavito, commet l'une des erreurs de Vallée: il fait l'objet aussi long que large:
like a very long and thick iron bar, of four toises [about 8 meters], and about the same thickness, resembling the half-moon;
Comme une longue et épaisse barre de fer, de quatre toises (environ 8 mètres), et d'environ la même épaisseur, ressemblant à la demi-lune.
Hé non, Jason, la demi-lune ce n'est pas pour la forme, c'est l'épaisseur de l'objet qui faisait la moitié de la lune.
Dommage, mais Jason est surement plus excusable que Vallée, qui lui est français