Les gens ont souvent ce réflexe de dire: "Bien, peut-être que nous ne sommes pas seuls, et alors? Qu'est-ce que cela change?"
Je poste ce lien vers un article qui répond à cette interrogation.
http://www.slate.fr/story/114275/arretons-de-nous-demander-si-nous-sommes-seuls-dans-lunivers#xtor=RSS-2
Je poste ce lien vers un article qui répond à cette interrogation.
http://www.slate.fr/story/114275/arretons-de-nous-demander-si-nous-sommes-seuls-dans-lunivers#xtor=RSS-2
[...]Il est vrai que nos recherches sont entièrement guidées par ce que nous savons de nous-mêmes, ici sur cette planète, ce qui limite nos capacités d'identifier d'autres formes de vie. Mais la quasi-certitude de l'existence de la vie en dehors de la Terre devrait nous aider à passer du «Sommes-nous seuls?» à «Et maintenant, qu'est-ce qu'on fait?»
En oubliant la première question, et en acceptant que sa réponse la plus probable est «non», alors nous pourrons focaliser nos ressources et notre attention sur la signification profonde et les bénéfices généraux d'une telle prise de conscience. Enfin, nous pourrons cesser de débattre de la pertinence du financement de programmes de recherche d'une vie extraterrestre. Évidemment qu'il faut les financer. Évidemment qu'il faut y investir l'argent du contribuable. Évidemment que de tels projets méritent l'engagement des esprits les plus brillants de cette planète. De tels investissements sont absolument nécessaires pour comprendre la vie sur Terre, pour nous comprendre nous-mêmes en comparant diverses biochimies et pouvoir développer une théorie générale de l'évolution.
Répercussions culturelles et sociologiques
En outre, si le monde entier comprenait que nous ne sommes pas seuls dans l'univers, les répercussions culturelles et sociologiques seraient des plus significatives pour notre société.
En nous pensant seuls, nos perspectives demeurent étroites et individualisées. En sachant que nous sommes une forme de vie parmi d'autres, à mon avis, nous nous sentirions moins divisés. Par exemple, là tout de suite, ce qui vous distingue de votre voisin le plus crispant vous saute sans doute aux yeux. Mais imaginez-vous largués dans un pays lointain, où vous êtes les seuls à parler votre langue, et il est bien possible que ce même voisin vous paraisse plus affable. L'existence d'un «eux» change le «nous» pour toujours.
Quand vous vous savez, tous, être fondamentalement un élément du même, il est bien plus facile de se lier à son voisin, au clochard de la rue ou à cette personne qui, dans un avion, n'a pas la même couleur de peau ou de passeport que vous. Vraiment. Quand nous ne nous focaliserons plus sur nos différences, nous serons plus à l'aise avec ceux qui sont différents de nous. Nos opinions politiques pourraient même évoluer, nos angoisses culturelles se dissiper, notre façon de traiter l'étranger s'améliorer quand nous aurons acquis un sens nouveau de l'unité. Faites un zoom arrière et voyez la Terre comme une planète parmi d'autres. Nos frontières s'effaceront, nos clivages religieux et culturels se combleront.
La chose pourrait sembler niaise, mais il s'agit en réalité d'une technique scientifique qui a fait ses preuves –réduire le «bruit» en faisant la moyenne d'un grand nombre d'observations pour obtenir une vue plus claire de la réalité, sans la distraction des petits signaux sans importance que peuvent comporter nos données. De même, m'est avis que l'excès de détails sur nos divisions culturelles et politiques nous embrume et nous empêche de voir la situation dans son ensemble. Et savoir que nous ne sommes (quasi-certainement) pas seuls dans l'univers pourrait être un tournant décisif. Enfin, nous pourrons voir ce qu'est réellement notre identité collective.
Même si nous ne connaîtrons jamais une Terre aussi bien que la nôtre, les connaissances relatives à la vie extraterrestre offriront un nouveau contexte à notre planète, autant culturellement que scientifiquement. Alors, arrêtons les «Sommes-nous seuls dans l'univers?» Passons au «Et maintenant, que faire?»
Evgenya Shkolnik