Ufologie, exploitation d'un mythe
Appréciation des utilisateurs: / 3
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Écrit par Garnier Christel
03-03-2009
Contrairement à ce que le titre aurait pu laisser entendre, l’ufologie n’est pas un mythe mais une réalité, c’est à dire l’observation et l’étude d’objets volants non identifiés ; mais elle est victime de mystification, non pas par ceux qu’on appelle ses détracteurs, mais par ceux qui l’utilise en se nommant eux-mêmes ufologues.
Il n’aura pas échappé aux lecteurs des fils sur le sujet un article paru online dans lepost dans lequel les auteurs, anonymement regroupés dans un collectif jusqu’alors inconnu, semblaient mettre un jour un complot : une main mise du GEIPAN sur la discipline. Mais qu’en est-il vraiment ? Qui peut se prétendre maître légitime de l’ufologie, et crier à l’usurpateur pour garantir sa propre place ? C’est cette réflexion sur l’utilisation de l’ufologie que je souhaiterais partager avec vous aujourd’hui.
Au commencement.
Les premières histoires d’OVNI sont difficiles à situer, certains n’hésitant pas à considérer d’anciens écrits comme la Bible comme des témoignages, mais on peut tout de même situer le début de l’ufologie telle qu’on la connaît à la seconde guerre mondiale. C’est en effet en 1947 que la presse américaine fit la publicité du témoignage d’un homme, Arnold, ayant aperçus plusieurs objets plats et brillants survolant le Mont Rainer. Le disque volant est devenu célèbre et beaucoup en aperçurent alors et avec la guerre froide qui débuta l’armée américaine elle-même se pencha sur le problème, et dans la même logique d’autres Etats s’y intéressèrent, quoi de plus normal puisque le contrôle du ciel au dessus de son territoire est une des prérogatives d’un Etat.
En France, le CNES créa une entité pour étudier les dits phénomène, ancêtre du GEIPAN actuel, mais il était alors déjà un peu trop tard : de nombreuses personnes s’étaient déjà regroupé en cercle d’étude sur le sujet et se trouvaient plus légitime qu’un organisme officiel.
Des cercles ufologiques
Il y eut alors nombre de regroupement de personnes pour étudier plus ou moins sérieusement le phénomène et de nombreuses revues virent le jour. Chacun avait sa théorie et bien vite une hiérarchie se mit en place au sein des différents groupes. L’un devint expert de l’affaire Roswell, un autre des d’abductions… en fait le sujet s’est considérablement élargit, car il ne s’agissait plus ici de l’étude des OVNI mais d’interprétation sur leur nature possiblement non terrestre.
Certains devinrent partisans d’une hypothèse naturelle, d’une hypothèse ET, d’une hypothèse intra-terrestre, de voyages spatio-temporels, d’une conspiration mondiale… Beaucoup d’hypothèse non compatible les unes avec les autres et c’est pourquoi les cercles ufologiques dénonçaient chacun les thèses qui n’étaient pas les leurs. C’est à ce moment que le terme ufologue pris sa dérive actuelle, à savoir qu’un ufologue ce n’est pas quelqu’un qui étudie des cas ufologiques, mais quelqu’un qui publie sur le sujet, qui défend sa thèse, si possible avec un tout pour englober les différents témoignages dans un grand schéma, ce qui sépara ceux que l’on qualifie de sceptiques, non favorable à une théorie du tout mais à une explication au cas par cas, des partisans des théories globales. Evidemment le terme ufologue ne pouvait pas être utilisé par tous et ce sont les partisans des théories globales, qui rappelant ce statu le prirent et le conservèrent, au lus grand bonheur d’une partie des sceptiques qui ne souhaitaient pas être associé à leurs idées.
Et le GEIPAN, ufologue ou pas ?
A sa création, sous le nom de GEPAN, cet organisme fut plutôt favorables aux thèses globales, mais celle-ci demeuraient improuvables, aussi avec les changements de direction à la tête de l’organisme et même les changements de sa structure même, le GEIPAN voulu n’être du côté de personne, ne pas vraiment soutenir de thèse, mais juste répertorier les cas. Ces cas ont d’ailleurs été repris dans bien des ouvrages pour soutenir des thèses différentes et variées, pourtant les données de départ était bien les mêmes, et on fit dire au GEIPAN a peu prêt tout et n’importe quoi.
En 2008 le GEIPAN, conscient que les gens voulaient voire leur témoignages recueillis et étudié, et conscient aussi du travail de terrain que faisait déjà des particuliers pour leur propre plaisir ou celui de leur groupe, association, cercle, et cetera, proposa à qui le voulait de s’inscrire pour devenir IPN, c’est à dire enquêteur de terrain à la disposition du GEIPAN si celui-ci avait un jour besoin d’une vérification dans un secteur géographique donné. Toutes les candidatures furent acceptées et c’est alors que le « scandale » éclata.
En effet, en 2009, le GEIPAN décida de remercier certains IPN qui avaient violé la charte signée par leur soin et l’un d’eux, qui s’était présenté comme correspondant du GEIPAN à la presse n’apprécia pas la procédure.
Qui musèle qui ?
On pu alors lire que le GEIPAN voulait museler ses IPN et ainsi les associations s’intéressant au phénomène OVNI, mais à crier ainsi au loup, n’était-ce pas une façon de soi-même museler le GEIPAN ? En effet l’une des associations qui monta au créneau, les repas ufologiques, lança alors l’appelle du collectif des ufologues français, récupérant ainsi la légitimité de tout un pays, contre le GEIPAN et contre le CNES dont il dépend.
Devant cette affaire, beaucoup on haussé les épaules, et alors un IPN de plus ou de moins, où est l’intérêt ? Ce débat était-il bien utile à l’ufologie ? N’était-ce pas salir la discipline même qui les passionne ? Et bien il s’agissait en fait de légitimité : les associations qui se veulent rassembleuses de la France entière en matière d’ufologie ont-elles une raison d’exister et une légitimité face à un organisme étatique ? C’est à mon avis pour éviter que cette question se pose un jour et pour des motifs tout à fait personnels que ce lynchage fut lancé, il fallait briser la confiance du GEIPAN quitte à utiliser un spectre bien connu, un mythe propre de l’ufologie : le complot, le gouvernement qui nous cache tout, nous contrôle et nous endort.
Alors bon messieurs les ufologues, s’il vous plait, arrêtez d’utiliser ainsi les mythes pour couler votre propre cause, ou plutôt couler l’ufologie pour votre égo.
Cordialement,
Collectif non UFO France
Contact Presse :
Personne de contact pour les journalistes :
Garnier Christel
collectifnonufofrance@ifrance.com
http://collectifnonufofrance.ifrance.com/
http://www.categorynet.com/v2/index.php?option=com_content&task=view&id=90016&Itemid=781&mosmsg=Merci+d%60avoir+vot%E9.+Pour+voir+les+r%E9sultats%2C+cliquez+sur+le+bouton+R%E9sultats
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03-03-2009
Contrairement à ce que le titre aurait pu laisser entendre, l’ufologie n’est pas un mythe mais une réalité, c’est à dire l’observation et l’étude d’objets volants non identifiés ; mais elle est victime de mystification, non pas par ceux qu’on appelle ses détracteurs, mais par ceux qui l’utilise en se nommant eux-mêmes ufologues.
Il n’aura pas échappé aux lecteurs des fils sur le sujet un article paru online dans lepost dans lequel les auteurs, anonymement regroupés dans un collectif jusqu’alors inconnu, semblaient mettre un jour un complot : une main mise du GEIPAN sur la discipline. Mais qu’en est-il vraiment ? Qui peut se prétendre maître légitime de l’ufologie, et crier à l’usurpateur pour garantir sa propre place ? C’est cette réflexion sur l’utilisation de l’ufologie que je souhaiterais partager avec vous aujourd’hui.
Au commencement.
Les premières histoires d’OVNI sont difficiles à situer, certains n’hésitant pas à considérer d’anciens écrits comme la Bible comme des témoignages, mais on peut tout de même situer le début de l’ufologie telle qu’on la connaît à la seconde guerre mondiale. C’est en effet en 1947 que la presse américaine fit la publicité du témoignage d’un homme, Arnold, ayant aperçus plusieurs objets plats et brillants survolant le Mont Rainer. Le disque volant est devenu célèbre et beaucoup en aperçurent alors et avec la guerre froide qui débuta l’armée américaine elle-même se pencha sur le problème, et dans la même logique d’autres Etats s’y intéressèrent, quoi de plus normal puisque le contrôle du ciel au dessus de son territoire est une des prérogatives d’un Etat.
En France, le CNES créa une entité pour étudier les dits phénomène, ancêtre du GEIPAN actuel, mais il était alors déjà un peu trop tard : de nombreuses personnes s’étaient déjà regroupé en cercle d’étude sur le sujet et se trouvaient plus légitime qu’un organisme officiel.
Des cercles ufologiques
Il y eut alors nombre de regroupement de personnes pour étudier plus ou moins sérieusement le phénomène et de nombreuses revues virent le jour. Chacun avait sa théorie et bien vite une hiérarchie se mit en place au sein des différents groupes. L’un devint expert de l’affaire Roswell, un autre des d’abductions… en fait le sujet s’est considérablement élargit, car il ne s’agissait plus ici de l’étude des OVNI mais d’interprétation sur leur nature possiblement non terrestre.
Certains devinrent partisans d’une hypothèse naturelle, d’une hypothèse ET, d’une hypothèse intra-terrestre, de voyages spatio-temporels, d’une conspiration mondiale… Beaucoup d’hypothèse non compatible les unes avec les autres et c’est pourquoi les cercles ufologiques dénonçaient chacun les thèses qui n’étaient pas les leurs. C’est à ce moment que le terme ufologue pris sa dérive actuelle, à savoir qu’un ufologue ce n’est pas quelqu’un qui étudie des cas ufologiques, mais quelqu’un qui publie sur le sujet, qui défend sa thèse, si possible avec un tout pour englober les différents témoignages dans un grand schéma, ce qui sépara ceux que l’on qualifie de sceptiques, non favorable à une théorie du tout mais à une explication au cas par cas, des partisans des théories globales. Evidemment le terme ufologue ne pouvait pas être utilisé par tous et ce sont les partisans des théories globales, qui rappelant ce statu le prirent et le conservèrent, au lus grand bonheur d’une partie des sceptiques qui ne souhaitaient pas être associé à leurs idées.
Et le GEIPAN, ufologue ou pas ?
A sa création, sous le nom de GEPAN, cet organisme fut plutôt favorables aux thèses globales, mais celle-ci demeuraient improuvables, aussi avec les changements de direction à la tête de l’organisme et même les changements de sa structure même, le GEIPAN voulu n’être du côté de personne, ne pas vraiment soutenir de thèse, mais juste répertorier les cas. Ces cas ont d’ailleurs été repris dans bien des ouvrages pour soutenir des thèses différentes et variées, pourtant les données de départ était bien les mêmes, et on fit dire au GEIPAN a peu prêt tout et n’importe quoi.
En 2008 le GEIPAN, conscient que les gens voulaient voire leur témoignages recueillis et étudié, et conscient aussi du travail de terrain que faisait déjà des particuliers pour leur propre plaisir ou celui de leur groupe, association, cercle, et cetera, proposa à qui le voulait de s’inscrire pour devenir IPN, c’est à dire enquêteur de terrain à la disposition du GEIPAN si celui-ci avait un jour besoin d’une vérification dans un secteur géographique donné. Toutes les candidatures furent acceptées et c’est alors que le « scandale » éclata.
En effet, en 2009, le GEIPAN décida de remercier certains IPN qui avaient violé la charte signée par leur soin et l’un d’eux, qui s’était présenté comme correspondant du GEIPAN à la presse n’apprécia pas la procédure.
Qui musèle qui ?
On pu alors lire que le GEIPAN voulait museler ses IPN et ainsi les associations s’intéressant au phénomène OVNI, mais à crier ainsi au loup, n’était-ce pas une façon de soi-même museler le GEIPAN ? En effet l’une des associations qui monta au créneau, les repas ufologiques, lança alors l’appelle du collectif des ufologues français, récupérant ainsi la légitimité de tout un pays, contre le GEIPAN et contre le CNES dont il dépend.
Devant cette affaire, beaucoup on haussé les épaules, et alors un IPN de plus ou de moins, où est l’intérêt ? Ce débat était-il bien utile à l’ufologie ? N’était-ce pas salir la discipline même qui les passionne ? Et bien il s’agissait en fait de légitimité : les associations qui se veulent rassembleuses de la France entière en matière d’ufologie ont-elles une raison d’exister et une légitimité face à un organisme étatique ? C’est à mon avis pour éviter que cette question se pose un jour et pour des motifs tout à fait personnels que ce lynchage fut lancé, il fallait briser la confiance du GEIPAN quitte à utiliser un spectre bien connu, un mythe propre de l’ufologie : le complot, le gouvernement qui nous cache tout, nous contrôle et nous endort.
Alors bon messieurs les ufologues, s’il vous plait, arrêtez d’utiliser ainsi les mythes pour couler votre propre cause, ou plutôt couler l’ufologie pour votre égo.
Cordialement,
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