Et ça a un rapport avec les extra-terrestres d'après Jack Bergier, auteur de "les extra-terrestres dans l'histoire" où il mentionne le MV: http://www.au-brocoli-qui-tousse.com/article-les-extraterrestres-dans-l-histoire-91067793.html
Je respecte infiniment le savoir et la science d'un homme comme Jacques Bergier, son érudition est considérable mais plus j'ai avancé dans le livre, plus je me suis rendu compte d'une chose.
Jacques Bergier réfléchissait trop.
Il était, en gros, persuadé qu'il existait une intelligence qui nous dépasse et qui s'amuse à faire des expériences avec nous, envoyant des bizzareries pour voir comment nous réagissons. Comme il le dit lui-même, nous serions les souris de laboratoire des aliens.
Encore qu'il y ait dans ce livre quelques histoires moins facilement explicables. En témoigne l'histoire du manuscrit de Voynich.
Ce manuscrit tire son nom de Wilfrid Voynich, un collectionneur qui l'avait acheté en 1912 à des jésuites italiens. Ce manuscrit, qui daterait de la première moitié du XVe siècle a suscité pas mal d'interrogations.
Tout d'abord, l'écriture utilisée est indéchiffrable : elle ressemble à une écriture manuscrite normale mais personne n'est jamais parvenu à comprendre ce qui était inscrit. Il en est de même pour les gravures qui l'ornent : la section « botanique » représente des plantes inconnues, quant au planches anatomiques, elles font état de connaissances postérieures à celles du XVe siècle. Personne n'est en mesur d'où vient précisément ce manuscrit ni quel était son auteur : bien des candidats ont été évoqués mais aucun ne semble être le bon.
Pour Jacques Bergier, ce manuscrit peut être un manuscrit transmis aux Hommes par des extraterrestres. Admettons mais, dans ce cas, pourquoi l'avoir écrit dans une langue que personne ne comprend. De plus, les extraterrestres, s'ils sont plus avancés que nous, devraient avoir d'autres supports d'écritures que le parchemin, non ?
Il est possible que ce manuscrit soit une supercherie ou qu'il ait été codé selon un chiffre qui ne serait connu de personne, pas même des plus grands experts en matière de cryptage. D'autres avancent même l'hypothèse qu'il s'agisse d'un langage inventé de toutes pièces, comme l'espéranto ou le klingon. J'avais même entendu une hypothèse intéressante, mettant ce manuscrit en relation avec l'histoire d'un ingénieur de la NASA, un homme brillant et respecté qui, malgré cela finit par mourir. En fouillant ses papiers, sa famille tomba sur des centaines de milliers de pages de chroniques où cet homme racontait ses exploits, se prenant, visiblement pour un aventurier interstellaire. Il était vraisemblablement schizophrène et, dans son délire, avait inventé des mondes entiers, des cultures et même des langues et des écritures. Peut-être l'auteur du manuscrit de Voynich était-il atteint du même syndrome et aurait inventé une écriture et une langue dont la clé s'est perdue avec sa mort.
Pour l'anecdote, la première personne a avoir tenté de le déchiffrer est un certains Anastase Kircher, un jésuite alsacien, connu également pour avoir été l'un des premiers à tenter de déchiffrer les hiéroglyphes égyptiens au XVIIe siècle. Cette entreprise n'avait, d'ailleurs pas été couronnée de succès, le bon jésuite pensant que les hiéroglyphes étaient des symboles et non des sons.
Il me reste toujours un fond de cartésianisme, aussi je pense que ce genre de documents mystérieux ne sont que des supercheries (à chaque fois que le voile s'est levé sur un tel mystère, c'est ce que l'on a découvert). Mais si ce n'est pas le cas, il serait intéressant de pouvoir un jour décrypter ce qu'il dit (si ça se trouve, ce qui est écrit n'a aucun intérêt, ni même aucune cohérence). « Les extraterrestres dans l'Histoire » a le mérite de raconter quelques histoires intéressante, qu'on les prenne ou non pour argent comptant. De là à dire qu'elles sont la preuve irréfutable que des petit hommes verts soient venus nous dire bonjour par le passé, il y a un pas que je ne franchirait pas.
Souvent, l'explication la plus simple est la meilleure, mais paradoxalement, ce n'est pas parce qu'une explication est simple qu'elle est bonne.