Jean Curnonix sur Le forum des ovnis:
Donc point de « ghetto », à moins de s’y complaire volontairement et de délibérément tomber dans le piège des pseudo-sceptiques avec leur HSP qui ne colle pas pour ce qu’ils qualifient de "résidu" !
Ainsi, à Kimberley, en Afrique du Sud, se trouve "Big Hole" le plus gros trou au monde fait à la main, par l’Homme, dont 22,7 millions de tonnes de terre et de roches (22 700 000 kg) ont été extraites parmi lesquelles 2 720 kg de diamant … soit un résidu de seulement 0,012% !
Sans ce très, très, très faible résidu, la couronne de la Reine d’Angleterre, par exemple, ne serait pas ce qu’elle est.
Évoquant une similitude, l’HSP des pseudo-sceptiques se rapporterait aux 22,7 millions de tonnes de terre et de roches avec lesquelles ils bâtissent leur construction, leur "Modèle Réductionniste Composite du phénomène ovni", lorsque l’HET concernerait le résidu de seulement 0,012% qui orne nos plus beaux bijoux.
Le cas d’ovni rencontré lors du vol de l’hexaréacteur de reconnaissance électronique Boeing RB-47H Stratojet "Lacy 17" de l'US Air Force, le mercredi matin 17 juillet 1957, constitue un diamant au milieu de tous les cas de méprises, de mésinterprétations et de canulars, « ghetto » du "modèle" des pseudo-sceptiques dans lequel l’ufologie s’est laissée coincer.
Nota : Gilles Fernandez a écrit un excellent bouquin humoristiquement intitulé Roswell : Rencontre du premier mythe.
Lançons lui le défit, sympathique, d’en écrire un autre qu’il pourrait, suggestion, tout aussi humoristiquement intituler Lacy in the Sky with Diamonds. rire
(Pour ceux qui ne le sauraient pas ou ne s’en souviendraient pas Lucy in the Sky with Diamonds est le titre d’une chanson des Beatles)
http://www.forum-ovni-ufologie.com/t13028-les-observations-multiples-a-grande-distance-joel-mesnard
Bonjour,
Merci pour la qualification d'excellent bouquin, je suis au moins d'accord avec cela (humour bien sûr ^^).
Pour le reste : la "parabole du diamant" est bien évidemment fallacieuse au titre de la logique formelle, puisqu'il s'agit au mieux ici d'une figure de style, de rhétorique pure et simple, de l'art du discours et non de celui de la démonstration. Allons, vraiment...
Mais bon, l'allégorie ou la parabole sont des spécialités de certaines croyances, à défaut de preuves
On a ici un sophisme par généralisation (le plus illogique de tous les sophismes - sic -), où puisqu'une chose est vraie (ici un pourcentage) pour une prémisse et un paradigme - celui de la géologie ou de la minéralogie - (0.012 % de diamant pour toute la terre extraite de la mine), on procède alors de la fausse induction logique. puisque ceci est vrai pour le paradigme précédant (un tel pourcentage), alors il en est de même pour un autre (l'ufologie) !
Abracadabra Rhétorique : le RB47H témoigne donc d'une présence "extraordinaire dans nos cieux, mue par MHD". Gniark !
Le seul problème, c'est qu'entre le paradigme scientifique de la géologie ou de la minéralogie (et ses techniques), et l'ufologie, il y a un abîme certain (le diamant était -quand cette mine a été ouverte - et est connu, défini, identifié, "expliqué" et explicable et on pouvait prédire qu'on allait en trouver une telle quantité infime dans toute la terre à extraire, etc). Bref...
Mais en ufologie, la casuistique est telle la terre de la mine de la RSA, et le cas du RB47H est tel les 2720 kg de diamant, voyez-vous.
Le tour de passe-passe rhétorique est joué et le lecteur (l'auteur également ?) "trompé" par une figure de style.
C'est cela l'ufologie aussi ! C'est fort sympathique aussi je trouve franchement.
Pour le RB47H, il appartient à ce jour au résidu des cas inexpliqués. "Inexpliqué" n'a jamais voulu dire "inexplicable".
"Inexpliqué" n'a pas pour corrélat que l"HET "véhiculaire" devient presque automatiquement le meilleur candidat possible (pas plus qu'un ectoplasme volant, une apparition mariale, un phénomène naturel inconnu, etc.).
Je rappelle également (car cela figure en partie non accessible aux membres non enregistrés) que la casuistique ufologique et l'histoire de l'ufologie nous ont fourni quelques enseignements :
- Il y a eu de nombreux cas, prétendument solides, qui étaient des "classiques" et qui résistaient à toute approche rationnelle, mais qui sont pourtant devenus OVIs (Objets Volants Identifiés). Par exemple, l'OVNI de Fort-de-France "de" Michel Figuet (septembre 1965) a attendu que très récemment pour ne plus faire partie de ce résidu et il était considéré comme un cas très solide, présentant un très haut degré d'étrangeté. Et il y avait réellement de quoi !
Je vous invite à écouter cet excellent épisode du balado de JMA à ce sujet :
http://pangolia.com/blog/?p=501
Pareillement, des meilleurs cas (12) du Battelle Special Report n°14 ont été expliqués beaucoup plus tard (- 6 d'entre eux - il y a une section consacrée ici), ce qui n'a pas empêché de faire des probabilités dessus et d'abuser de cet argument probabiliste (argument probabiliste
in disguise dont se sert encore S. Friedman). Il y aurait tout un tas d'autres exemples, bien entendu. L'UFO-sceptique est donc quant à lui très prudent sur le résidu.
Des cas résiduels sont juste des constats d'ignorance, sur lesquels on peut spéculer, en attente d'explication. Un constat d'ignorance en science n'a jamais eu le statut de preuve (ici, de la présence ET).
- Certains cas d'OVIS, autrefois OVNIs avant d'être parfaitement expliqués, la façon dont ils ont été témoignés, les descriptions qui en ont été données, les conditions d'observation, la crédibilité des témoins, les effets allégués etc. sont similaires en "haute étrangeté" à la façon dont sont témoignés, comme les descriptions sont données, les conditions d'observation, la crédibilité des témoins, etc. au sein des cas résiduels (OVNIs). Il s'agit bien évidemment de l'indiscernabilité OVNI/OVI.
En d'autres termes, nous sommes bon nombre à penser ici - du moins je crois - que votre "appel au résidu" n'est pas un argument "recevable", en ce sens que nous sommes extrêmement méfiants à ce sujet ou cet appel, non pas subjectivement, a priori, mais objectivement, a posteriori.
Au-delà de ce cours propos au sujet de l'appel au résidu, je ne peux résister à citer Jacques Scornaux, qui àmha résume très bien la pensée UFO-sceptique et pourquoi bon nombre d'entre nous sommes plus que prudents en matière d'ufologie pro-HET véhiculaire.
Il ne s'agit en aucun cas et encore une fois d'un rejet a priori de celle-ci ou encore de rejeter le résidu, mais de ne pas confondre "constat d'ignorance" ou "inexpliqué" avec "inexplicable" ou "voilà les Zitis".
# la continuité entre l’ordinaire et l’extraordinaire : il y a une continuité parfaite entre les confusions les plus banales, où l’objet observé est parfaitement reconnaissable sous le vocable d’ovni dont l’a gratifié le témoin, et les cas les plus complexes avec apparition d’entités et effets physiques divers. Cette continuité incite fortement à penser que l’on a affaire, quand on passe à de plus hauts niveaux d’étrangeté, à des différences de degré d’un même phénomène d’interprétation erronée et non à des différences de nature
# l’indiscernabilité entre cas identifiés et non identifiés : les cas qui ont pu être identifiés de façon certaine, souvent d’ailleurs par des ufologues classiques, présentent à tous points de vue les mêmes caractéristiques que les cas qui demeurent non identifiés. La seule différence est la présence ou l’absence d’une explication. Pourquoi alors supposer que le résidu de cas inexpliqués relève d’un phénomène distinct ?
D’autant plus que les ufologues reconnaissent que c’est parfois par pure chance qu’ils ont pu trouver l’explication, qui n’était a priori pas évidente du tout… Le désaccord entre croyants sur la composition du résidu inexpliqué offre aussi une belle confirmation de cette indiscernabilité.
# le non-resserrement des caractéristiques quand on sélectionne les « meilleurs » cas : les ovnis présentent des caractéristiques extrêmement variables d’un cas à un autre. Or quand on établit des critères de sélection des meilleurs cas non identifiés, en termes de nombre de témoins, d’évidences physiques, d’étrangeté, etc., on ne constate aucune convergence vers des caractéristiques plus précises : les cas dits « béton » présentent des aspects aussi variables que les cas moins bien attestés, ce qui ne serait pas le cas s’ils relevaient d’une cause distincte.
# La préexistence dans notre culture de toute la thématique ufologique : qu’il s’agisse des formes, prouesses et effets physiques des ovnis ou des types d’extraterrestres et de leurs comportements allégués, y compris les enlèvements de Terriens auxquels ils procéderaient, tout se trouvait déjà dans des productions culturelles récentes (science-fiction) ou anciennes (récits légendaires ou folkloriques). Pour être honnête, je dois préciser que les sceptiques ne sont pas à l’origine de ce dernier constat, car les croyants l’avaient fait avant eux, sciant ainsi allégrement la branche sur laquelle ils sont assis. Mais ils s‘étaient bien gardés d’en tirer les conclusions logiques : pour eux, l’intelligence responsable des ovnis adapte ses manifestations au contexte de l’époque et se manifeste par l’intermédiaire de notre culture. Ben voyons, pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?
Pour le RB47H, les tentatives à expliquer le cas continuent. J'en discute souvent avec des amis anglo-saxons. En effet, il est important àmha de rappeler aux ufologues qui s'adonnent, pardonnez-moi, souvent à l'onanisme sur ce cas, que la fréquence recueillie par les "équipement ELINT" à bord ("détecteurs de radars") de 2,800 GHz à 3 GHz est donc située dans la bande S. La bande S est très commune et elle est celle utilisée par les radars météo par exemple, les radars de surface ou sur navire. D'ailleurs, l'un des opérateurs a d'abord pensé qu'il récupérait un écho d'une station située au sol, avant que le signal "change" de côté. C'est dans cette bande que les radio-amateurs émettent (même si ce ne sont pas ces valeurs, qui sont soient inférieures, soient supérieures pour les R.A.). La fréquence émise est similaire à celle du radar CPS-6B. C'est à ce titre que Klass fournit une excellent hypothèse pour expliquer ce cas, mais hélas en se basant sur des données du vol incorrectes. Bref, la fréquence émise n'a rien d'extraordinaire (au sens "peu commune").
Cependant, le cas reste bien évidemment inexpliqué en l'état et pour le moment. Il s'agit donc tout au plus de constater notre ignorance sur ce cas. Là encore, la filiation entre ce cas et un véhicule extra-terrestre est purement spéculative.
Le défi lancé par Jean Curnonix relève de l'inversion de la charge de la preuve (assez récurrente en ufologie) : parce que celui-ci pense directement ou indirectement qu'il s'agit d'une manifestation "extra-terrestre" (ou d'ectoplasme ? de la Sainte-Vierge ? ou des Intra-terrestres ?), ce serait à "l'UFO-sceptique" de prouver que non. C'est bien évidemment pas ainsi que cela marche, Monsieur
AJOUT depuis la section non visible aux membres non inscrits et une intervention supplémentaire de "ma" part, à propos d"une fréquence de 2,995 GHz à 3 GHz, avec une largeur d'impulsion de 2,0 microsecondes et une fréquence de répétition d'impulsion de 600 Hz se baladant de conserve avec un avion pendant près de 2 heures au cours d’un déplacement de plus de 1200 km"
Pour le reste, c'est une fréquence fort usuelle de la bande S encore une fois. Là encore, la nature du signal n'a rien d'incongru en guerre électronique ou en matière ELINT (renseignement électronique). Je trouve que cela la "fiche mal" pour une intelligence ET d'utiliser cette fréquence ou d'embarquer un radar émettant comme les radars de l'époque. Tu comprends ce qui est "troublant" dans ce cas, mais cette fois ci vu par un UFO-sceptique ? Et donc toute la prudence à avoir sur ce cas avant de partir tout fou la galette vers les zentités zitis, les fées, Djésus et les ectoplasmes, etc.
Voilà pourquoi (entre autres...) :
Relativement absent de la littérature soucoupique, il faut aussi absolument signaler que les instruments du RB47 incriminés sont des systèmes ELINT : ils servent à détecter des émissions de radar, faire du renseignement radar, c'est à dire chercher les "radars ennemis". Ce ne sont pas des "radars" à proprement parler comme chacun pourrait se les représenter.
N'importe quel radar météo ou militaire au sol ou embarqué sur navire, avion, de type CPS-6B et consorts de l’époque renvoie ce type de fréquence que le RB47 peut alors détecter grâce à son système ELINT.
Le RB47 était un avion de "guerre électronique", de détection/reconnaissance/renseignement électronique des radars ennemis (radar intelligence) et la mission en question aussi était une mission de reconnaissance pour détecter la présence ou non de tels radars.
Les systèmes ELINT embarqués détectent également le positionnement du signal émis. C'est d'ailleurs ce qui fait la solidité du cas, je l'admets bien évidemment : un radar au sol "ne se déplace pas", mais reste fixe au sol bien sûr. De plus, le positionnement du signal "inconnu" est "en l'air", pas au sol.
Mais quand on lit attentivement les données techniques, l'avion détecta (simultanément) à la fois des signaux au sol (provenant des radars au sol US) du même ordre de fréquence (ce n'était pas des zitis au sol !) ET le signal inconnu "en l'air".
De là, nous sommes pas mal à discuter sur le fait de savoir qu'est ce qui est ou a pu être prosaïquement enregistré, car le mimétisme et l'élusivité des zitis sur une fréquence en bande S, heu... Pardonne mon scepticisme...
Mais je dois être un pseudo-sceptique il paraît... Mouai.
Bref, c'est un cas intéressant en effet, toujours ouvert à explication. Ce n'est pas parce qu'il est inexpliqué qu'il est inexplicable la-encore ou que les zitis sont dans le coup : le signal reçu est bien trop "terrestre" au goût de certains comme par zazard (sacrés ET !) et on ne peut écarter la méprise complexe + explication technique d'un revers de la main pour au moins cette raison. Bref, cela bosse dessus, bien sûr.
Après, fantasmer dessus regarde chacun... ou non.