DAR
Les parascientifiques ont des preuves de leurs dires pleins les poches. Du moins c'est ce qu'ils affirment généralement au premier abord, par exemple lorsqu'ils débarquent sur ce forum. Certains considèrent qu'une preuve testimoniale ou indiciaire pourrait suffire pour attester de la réalité d'un phénomène. D'autres, dans une démarche relativiste, veulent plutôt "assouplir" les critères qui définissent une preuve scientifique.
Bref, je lance donc ici un topic consacré à ce thème central dans le débat sur les phénomènes insolites ou paranormaux.
Je vais pour cela partir d'un extrait de la thèse du zététicien Richard Monvoisin (que n'ont pas manqué de critiquer tant bien que mal Maxwell et ses petits amis du GEIMI, comme l'on pouvait logiquement s'y attendre) qui explicite la maxime chère aux sceptiques scientifiques qui veut qu'"une allégation extraordinaire nécessite une preuve plus qu’ordinaire".
=> Pour R. M., "Son utilité est évidente : si une allégation ne s’intègre à rien de connu […], il faut une preuve suffisamment forte pour faire pencher le Curseur Vraisemblance du côté vraisemblable."
Voici l'exemple en 3 points que propose R. M. pour éclairer la chose :
Caractéristiques de différentes allégations en fonction de leur ordinarité
=> Ordinarité : Assertion triviale
Exemple : J’ai vu une grenouille.
Intérêt : Tout le monde s’en fout
Curseur vraisemblance : Proche de 100% (varie selon la qualité coutumière de mes témoignages)
Niveau de preuve requis : Très faible
=> Ordinarité : Assertion étonnante
Exemple : J’ai vu une grenouille rouge dans une forêt française.
Intérêt : Fort intérêt
Curseur vraisemblance : Assez proche de 0%
Niveau de preuve requis : Normal
=> Ordinarité : Assertion incroyable
Exemple : J’ai vu galoper un dinosaure.
Intérêt : Perle rare
Curseur vraisemblance : Quasiment 0%
Niveau de preuve requis : Extraordinaire
R. M précise ensuite ce qui est entendu lorsqu'on parle d'une preuve "extraordinaire" : "[…] Ce point de méthodologie soulève bien des débats dans les milieux sceptiques, dans la mesure où l’"extraordinarité" d’une allégation est difficile à évaluer, et où l’"extraordinarité" d’une preuve peut être discutée (d’une manière probabiliste) : W. C Harvey (2005), répondant à Pigliucci, pointe du doigt le fait que la fusion froide par exemple, ne nécessite pour exister qu’une bonne preuve thermodynamique qui n’a rien d’extraordinaire. La méprise relève ici de l’effet paillasson : la preuve n’a besoin d’être extraordinaire qu’au sens de rigueur maximale."
:jap:
Les parascientifiques ont des preuves de leurs dires pleins les poches. Du moins c'est ce qu'ils affirment généralement au premier abord, par exemple lorsqu'ils débarquent sur ce forum. Certains considèrent qu'une preuve testimoniale ou indiciaire pourrait suffire pour attester de la réalité d'un phénomène. D'autres, dans une démarche relativiste, veulent plutôt "assouplir" les critères qui définissent une preuve scientifique.
Bref, je lance donc ici un topic consacré à ce thème central dans le débat sur les phénomènes insolites ou paranormaux.
Je vais pour cela partir d'un extrait de la thèse du zététicien Richard Monvoisin (que n'ont pas manqué de critiquer tant bien que mal Maxwell et ses petits amis du GEIMI, comme l'on pouvait logiquement s'y attendre) qui explicite la maxime chère aux sceptiques scientifiques qui veut qu'"une allégation extraordinaire nécessite une preuve plus qu’ordinaire".
=> Pour R. M., "Son utilité est évidente : si une allégation ne s’intègre à rien de connu […], il faut une preuve suffisamment forte pour faire pencher le Curseur Vraisemblance du côté vraisemblable."
Voici l'exemple en 3 points que propose R. M. pour éclairer la chose :
Caractéristiques de différentes allégations en fonction de leur ordinarité
=> Ordinarité : Assertion triviale
Exemple : J’ai vu une grenouille.
Intérêt : Tout le monde s’en fout
Curseur vraisemblance : Proche de 100% (varie selon la qualité coutumière de mes témoignages)
Niveau de preuve requis : Très faible
=> Ordinarité : Assertion étonnante
Exemple : J’ai vu une grenouille rouge dans une forêt française.
Intérêt : Fort intérêt
Curseur vraisemblance : Assez proche de 0%
Niveau de preuve requis : Normal
=> Ordinarité : Assertion incroyable
Exemple : J’ai vu galoper un dinosaure.
Intérêt : Perle rare
Curseur vraisemblance : Quasiment 0%
Niveau de preuve requis : Extraordinaire
R. M précise ensuite ce qui est entendu lorsqu'on parle d'une preuve "extraordinaire" : "[…] Ce point de méthodologie soulève bien des débats dans les milieux sceptiques, dans la mesure où l’"extraordinarité" d’une allégation est difficile à évaluer, et où l’"extraordinarité" d’une preuve peut être discutée (d’une manière probabiliste) : W. C Harvey (2005), répondant à Pigliucci, pointe du doigt le fait que la fusion froide par exemple, ne nécessite pour exister qu’une bonne preuve thermodynamique qui n’a rien d’extraordinaire. La méprise relève ici de l’effet paillasson : la preuve n’a besoin d’être extraordinaire qu’au sens de rigueur maximale."
:jap: