Message de GMH du 10/03/09
En plusieurs "actes" à cause de la longueur !
Suite à des événements récents sur lesquels je ne m’étendrai pas, j’ai décidé de sortir de mon indifférence pour établir une « vérité » que j’espérais voir établie par d’autres.
Leur absence d’intégrité et probablement la faiblesse de leur argumentaire les a poussés à préférer garder cette vérité cachée, autant se faire que peut.
Indubitablement celle-ci les dérangeait au plus haut point.
J’y reviendrai plus bas mais pour l’heure je vais m’attacher à présenter les faits :
1°/ Suite à la diffusion du rapport VECA, diverses critiques ont vu le jour, ce qui est logique, normal et légitime, voire nécessaire.
2°/ J’ai apporté (par mail privé) des réponses mesurées et argumentées à ces critiques à M. X (prénom « x »), la principale personne critiquant le travail VECA.
Par précaution j’ai mis en copie de ce mail une personne au-dessus de tout soupçon dont l’intégrité ne sera jamais mise en doute par M. X
Voici ce mail :
Bonjour x,
J'ai eu connaissance de votre critique relative au rapport VECA.
J'ai pris la peine de la lire et j'avoue avoir été très surpris non seulement du contenu de votre argumentation (si je peux la qualifier ainsi) mais aussi du ton avec lequel vous avez rédigé ce texte et ses compléments.
N'étant pas un adepte de la polémique ufologique (un fléau qui depuis 40 ans empêche tout réel progrès en la matière), je n'entrerai pas dans un débat public dans lequel l'objectif est d'avoir raison (au sens où les lecteurs convergent plus ou moins vers un consensus alors considéré comme une vérité établie).
Dans ce genre de débat (notamment sur les forums) la vérité est trop souvent celle de ceux qui, par leurs convictions, se regroupent (comme dans un clan) pour se conforter mutuellement dans leurs certitudes. Sur la plupart de ces forums, ceux qui osent développer des arguments contraires sont généralement exclus (ou "bannis" pour user du jargon approprié).
Je n'y vois donc pas un terrain favorable pour un débat démocratique et encore moins scientifique.
Pour ce qui est du rapport VECA lui-même et pour votre gouverne, il est patent de constater (en lisant votre texte) que vous commettez plusieurs erreurs, à savoir :
- une lecture trop rapide qui fait que vous n'avez visiblement pas tout compris de son contenu.
- une méconnaissance évidente du dossier "crop-circles", du moins pour ce qu'il en est d'une approche pragmatique de terrain. Excepté diverses lectures (si intéressantes soient-elles mais dont l'échantillonnage n'est probablement guère contradictoire) je ne pense pas que vous puissiez justifier d'une approche de terrain approfondie. Si je me trompe, c'est avec plaisir que je prendrai connaissance de vos références en la matière.
- une mauvaise interprétation de la finalité du Rapport VECA. Vous le considérez à tort comme un document sensé développer en long, en large et en travers la totalité des données dont le groupe VECA dispose et qui l'ont conduit à considérer l'hypothèse humaine comme "très hautement probable" pour expliquer la majeure partie des agroglyphes.
Ce "rapport", qui est resté quasiment inconnu pendant plus de dix ans ne se veut pas être une thèse de doctorat, pas plus qu'il ne développe dans le détail les travaux du groupe, et encore moins toutes les données recueillies.
Il se limite à proposer un résumé de "l'aventure" d'un groupe d'ufologues ayant abordé le sujet avec un maximum de sérieux et de neutralité. (Jugeriez-vous un livre à la simple lecture (rapide) du résumé de la 4ème de couverture ?)
Il vise aussi à résumer les constats réalisés sur place en examinant patiemment les figures (nécessitant, ne vous en déplaise, de se mettre parfois à 4 pattes !). Ce long travail risquant de ne jamais être transmis à d'autres (les membres de VECA, sauf 3, s'étant tournés en 1993 vers d'autres sujets d'étude) j'ai pris en 1995 l'initiative d'en dresser un rapide bilan. De manière à exposer de façon synthétique et facile à comprendre par tout un chacun (non spécialiste du sujet), j'ai opté pour la présentation sous forme de "principes" qui caractérisent à mes yeux (validés postérieurement par mes compagnons) la façon dont les auteurs (humains) de ces figures ont "fonctionné" (et fonctionnent encore !).
Il est clair que ce rapport ne présente ni photos (il doit y en avoir plus de deux mille), ni vidéos (plusieurs dizaines d'heures), ni la grande majorité des données disponibles (puisque seules les figures de 1991 sont présentées). Toutes ces données sont disponibles évidemment et rien que pour consulter celles qui sont chez moi, il vous faudra envisager une bonne semaine de vacances, exclusivement consacrée à cet effet. Ensuite vous pourrez rendre visite à d'autres membres pour poursuivre cette consultation).
Le rapport VECA n'est pas conçu pour être, chez son lecteur, une fin mais plutôt une amorce de réflexion ! A lui ensuite d'aller chercher par lui-même (avec ou sans notre aide) les preuves de ce que nous proposons, sur le fruit de notre propre expérience.
Vous critiquez la méthode et les protocoles utilisés sans même les connaître puisqu'ils ne sont pas décrits dans ledit rapport !
Que vous ne partagiez pas nos conclusions (ou ne les acceptiez pas), je le conçois aisément et vous en laisse la totale liberté. D'une part nous ne prétendons pas détenir la vérité (relisez donc la conclusion !), d'autre part, si tel était pourtant le cas, rien ne vous empêche de rester vous-même dans l'erreur.
Je prends cependant la peine de vous écrire pour vous indiquer que votre texte est non seulement erroné sur de nombreux points mais qu'à vous lire il est clair (par exemple) que l'argument (important pour notre "modèle") que constitue les "sentiers cachés" a totalement échappé à votre compréhension.
Même à Hesse, qui est un crop "élémentaire de simplicité" et unanimement reconnu comme fait de main d'homme, aucun compte-rendu (hormis le nôtre) ne mentionne l'existence du "sentier caché" pourtant bien présent. Christian Comtesse, lui-même, qui revendique l'avoir étudié mieux que quiconque avoue ne l'a pas l'avoir découvert !!
Peut-être n'est-il donc pas si inutile que cela d'avoir la modestie d'aller jusqu'à se mettre à 4 pattes pour soulever les épis ... Dussiez-vous en sourire et même en rire, voire à en tomber sur le c.. ! comme vous l’exprimez.
Vous créez un site pour promouvoir des études pragmatiques et de qualité sur le sujet (je vous cite : "il convient enfin d'essayer de lancer des études de terrain dignes de ce nom. Ces études seront faites ou pas mais je lance le projet.)
C'est une bonne idée, mais sur le plan méthodologique (que vous semblez pourtant mettre en exergue avec force), je trouve curieux d'imaginer que créer un site serait synonyme de résultat garanti, alors même que vous semblez déjà douter du fait que ces études seront effectivement menées et que, implicitement, cela signifierait que vous ne comptez pas les mener vous-même !
Contrairement à ce que vous voulez faire croire à vos lecteurs, le travail du groupe VECA n'était pas du simple tourisme (méthodologiquement parlant, avant d'en user, il faut vérifier vos propres données) et si vous prenez la peine de venir vérifier ce point, je doute que vous puissiez trouver dans vos travaux passés (et à venir avant longtemps) quelque chose d'aussi développé, tant qualitativement que quantitativement. Je serais évidemment ravi que vous puissiez me démontrer l'inverse !
Plutôt que de fanfaronner, le groupe FARC 89 (puis VECA) a pris la peine (avant tout le monde) de traverser l'atlantique pour se mettre au travail, tant sur le terrain qu'au contact des "spécialistes" anglais de l'époque (tous ont curieusement disparu aujourd'hui ! Savez-vous pourquoi ?) trop souvent mis sous les feux des projecteurs (ce qu'ils recherchaient peut-être davantage que la vérité).
Beaucoup de temps passé, d'énergie dépensée, de fatigues (et même de risques), d'argent (hébergement, photos-vidéos, essence, ULM, documentation, frais d'huissier, ...) et ceci en sillonnant l'Angleterre, la France, la Hongrie, la Roumanie.
A la sortie, aucun livre, aucune recherche d'impact médiatique, aucune conférence ou autre exploitation (sauf un article qui se voulait pédagogique, dans S&V) ! Pas même un site internet dédié !!
Seules subsistent une passionnante aventure de groupe et une forte conviction d'avoir été largement payés de nos efforts, en ayant abouti à ce qui nous semble être l'explication majeure. En prime, un modeste "rapport" dont la seule ambition est de faire réfléchir ceux que le sujet fascine et de leur faire profiter d'une certaine expérience en la matière.
Et si nous nous sommes trompés ? Alors, ce serait encore plus passionnant !
Je crains pourtant, qu'au delà des discours partisans (comme le vôtre) rien ne vienne apporter d'éléments solides permettant de donner du crédit à une hypothèse plus exotique. En tout cas, à mes yeux, rien du genre n'est venu pour l'instant.
Mais probablement serez-vous l'homme par qui la supercherie du rapport VECA sera enfin établie !
Pour ne prendre qu'un exemple de la légèreté (et de l'esprit) de votre argumentation, vous semblez ricaner quand j'écris dans mon rapport que le manque de maîtrise de la langue de Shakespeare m'empêchait de continuer seul. A cet argument tout empreint de délicatesse, je répondrai qu'il y avait beaucoup de tâches à accomplir qui ne nécessitait pas cette aptitude (ne serait-ce que l'examen des figures, les photos, vidéos, mesures, cartographie et mises en plans, ...) et que je m'y exprimais pleinement, laissant le soin à mes amis d'établir le lien avec nos interlocuteurs divers et variés. Pour votre information, sachez qu'eux maîtrisent très bien l'anglais et qu'il y avait même dans le groupe une personne diplômée en la matière (par une université anglaise !).
Rassurez-vous, il n'y a donc pas eu de souci à ce niveau ! Il me fut même possible de poser ne nombreuses questions par leur entremise.
Ce sera donc avec plaisir que je prendrai connaissance de vos travaux (ou de ceux que vous susciterai).
Il y a actuellement des crops en Lorraine, sur lesquels je n'ai pas l'intention d'intervenir (ils respectent déjà plusieurs principes VECA !) et qui vous fournissent l'occasion de mettre vos protocoles (que je pourrais commenter) à l'épreuve !
Pourquoi les "vrais" crops ne viendraient-ils pas chez nous ? Occasion rêvée !! Et s'ils ne sont pas "vrais" (donc "manufacturés"!) je serai ravi de savoir sur quels critères vous l'affirmerez.
Donc, à vous de jouer !
Au cas où vous seriez si sûr de vos connaissances en matière de crop, je vous invite à l'expérience (très concrète et pragmatique) suivante pour l'été 2009 (protocole à affiner, évidemment) :
- Vous organisez un voyage d'étude en Angleterre pour expertiser les crops circles.
- Nous y allons ensemble, accompagnés d'une personne "neutre".
- Je vous laisse le choix des crops !
- Vous examinez chaque crop en premier et vous portez votre conclusion (et vos constatations).
- Avant d'y entrer, je propose quelques prédictions sur ce que je pense pouvoir y trouver.
- Je rentre ensuite dans le crop et je l'examine, puis je donne ma conclusion (et mes constatations).
Pour ceux que vous considérerez comme authentiques, si je ne trouve pas d'indices du "typeVECA" évoquant clairement la main de l'homme, les frais du voyage sont à ma charge.
Dans le cas contraire, (ou si tous les crops sont estimés par vous comme fait par l'homme), les frais sont à votre charge.
Voilà du concret, non ? Vous avez jusqu'à ~ Pâques 2009 pour vous informer sur le sujet et y réfléchir sur vos chances de succès.
Tenez-moi informé ! (Je présume que vous maîtrisez bien l'anglais, c'est juste nécessaire pour demander l'autorisation au fermier ...)
Pour ce qui est de votre texte, je vous laisse le soin de rectifier (ou non) le tir auprès de vos lecteurs selon que vous souhaitiez (ou non) les informer objectivement (je pourrai alors, si besoin, répondre à leurs questions ou revenir sur les autres points de votre texte)
Comme je n'interviendrai pas publiquement sur votre liste (ni sur une autre), je vous laisse le soin d'apprécier s'il est (ou non) objectif de publier cette réponse personnelle. Je vous y autorise, le cas échéant, sous réserve d'intégralité, et vous y invite car j'apprécierais que vous ayez l'honnêteté intellectuelle de le faire. Mais c'est à vous de voir !
De fait, je n'aborderai pas ici d'autres sujets qui nous concernent par ailleurs. J'y reviendrai ultérieurement.
Bien cordialement
Gilles
Note : La dernière phrase explique le fait que dans ce mail je m’adresse à M. X en l’appelant par son prénom « x », en ce sens que nous développions des échanges courtois dans un autre cadre de travail ufologique.