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Ted a écrit:Concernant le GEIMI, je vois bien où se trouve la polémique. Pas dans le contenu de leurs analyses, pour lesquels je n'ai lu aucune critique pertinente, mais bien dans sa forme.
On a d'un côté des zététiciens qui les ridiculisent et nuisent à la crédibilité de leurs recherches, alimentées parfois il est vrai d'erreurs ou d'insuffisances antérieures, ce qui produit un effet domino qui rend difficile la réception de leurs travaux ne serait-ce que par réputation. Et de l'autre, des parapsychologues qui dénoncent et critiquent certaines pratiques sceptiques biaisées qui entraveraient la recherche scientifique dans le domaine.
Plus objectivement, les deux camps (ceux visés par les critiques du GEIMI, et les parapsychologues) n'ont pas un passé irréprochable et peuvent donc s'accuser mutuellement de se voler l'un et l'autre la noble bannière sceptique que tous deux, ils revendiquent. Pourquoi devrait-elle appartenir à un camps plutôt qu'à un autre? Pourquoi zététiciens et parapsychologues ne pourraient pas, malgré leurs avis respectifs sur le sujet, se réclamer de, et respecter la démarche scientifique qui implique le scepticisme? Pourquoi ne devrait-elle être revendiquée que par un seul camp?
D'accord avec vous Cortex, des changements de paradigme s'effectuent lorsque des anomalies persistent et qu'elles sont reconnues, et donc reproduites, par la communauté scientifique. Cette avancée doit comme vous le dites se faire avec rigueur et après avoir reproduit des expériences, publié les résultats et interprétations dans des revues à comité de lecture, etc.
Certes, cette attitude comprend des risques plus grands d'erreur ou celui d'avancer dans des voies stériles, c'est le jeu. Mais rien empêche les auteurs de revenir en arrière si besoin est, de modifier l'orientation de leurs travaux et rectifier le tir ensuite s'il s'avérait que les anomalies éventuelles n'en étaient pas.
L'attitude des chercheurs se distinguera selon qu'ils sont plutôt conformistes ou au contraire, qu'ils entretiennent des pensées divergentes et créatives. D'une certaine manière, on a des "chercheurs standards" qui contribuent à renforcer les connaissances déjà établies, et des "chercheurs non standards" qui sortent des sentiers battus pour apporter des connaissances exotiques, dans des terres encore inexplorées ou contestées.
Pourquoi ne pas généraliser ces pratiques et collaborer plutôt que s'attaquer en se renvoyant perpétuellement la balle?
Réfléchissez bien aux limites de ce que je suggère, si deux personnes A et B sont en désaccord sur un phénomène que la personne A estime ne pas exister avec une probabilité de 60%, et que la personne B estime pouvoir exister à une probabilité égale de 60% (ces valeurs étant totalement arbitraires), c'est à dire hors probabilités négligeables (ordre de grandeur p > 0,01), pourquoi tous deux ne pourraient-ils pas chercher des preuves?
Trouveriez vous inconcevable et absurde que des zététiciens s'investissent dans des recherches en parapsychologie, pour vérifier eux-même certains biais, mesures, etc.?
Je pense aussi en particulier aux gens qui passent des journées entières à en discréditer d'autres sur le web, à pourrir des débats et à repousser les doutes légitimes d'autres personnes en imposant leurs certitudes comme des vérités scellées, si besoin en insultant leur interlocuteur et en utilisant des procédés rhétoriques souvent malhonnêtes, alors que ces mêmes provocateurs n'ont bien souvent pas réalisé la moindre enquête ou étude sur le thème qu'ils abordent. Certains debunkers en croisade répondent bien à ce profil, qu'on pourrait comparer à celui du desinformateur ou brouilleur de piste.
Je ne pense pas que vous, Cortex, comme bien d'autres ici, soyez dans cette catégorie, ni même que vous soyez très fermé. Je salue le temps que vous avez passé pour augmenter votre compréhension et améliorer votre jugement, encore plus si vous l'utilisez fructueusement dans des débats constructifs.
Exemple: quelqu'un publie une nouvelle vidéo dans laquelle on voit un ovni prendre des virages à grande vitesse. S'il n'y a aucun moyen de démontrer la supercherie par des analyses d'image, et que les débats seront voués à opposer les tenants de l'HET avec des sceptiques sans avancer réellement dans la réflexion, mais en entretenant le climat de conflit entre les deux camps, il serait bien plus judicieux de rechercher et d'interroger la personne qui a posté initialement la vidéo et si besoin d'enquêter sur elle, que de participer à des débats conflictuels sans fin.
En science, toute conclusion est temporaire et peut un jour être remise en question. Elle correspond à l'état des connaissances à un moment donné, connaissances qui évoluent perpétuellement. Des dossiers considérés à tort par des débunkers comme clos, classés, archivés et cadenassés, devraient pouvoir être révisés si de nouvelles informations ou interprétations émergent. Comme par exemple dans des domaines marginaux et controversés des sciences, en fusion froide, à propos de la mémoire de l'eau ou encore en homéopathie, quoiqu'on puisse en penser à notre époque, ces domaines peuvent être revisités suite à des progrès notables, si besoin avec d'autres théories, concepts, preuves, etc.
Dernière édition par Gilles F. le 02/10/11, 12:49 pm, édité 2 fois (Raison : ajout de références)
Ted a écrit:Vu le temps que certains passent sur Internet à débattre, plus ou moins stérilement, de nombreux dossiers, je me demande s'il ne serait pas plus constructif pour eux de remplacer ce temps pour réaliser des expériences ou participer à des programmes de recherche.
NEMROD34 a écrit:Ted pour l’expérience de Pam Reynolds
http://www.infidels.org/library/modern/keith_augustine/HNDEs.html#pam
Ma conception des preuves est issue de mes cours à l'université et de notions d'épistémologie, j'ai déjà lu en partie Popper et Kuhn (celui qui m'a particulièrement inspiré, La Structure des Révolutions Scientifiques). Trouvez vous que ma vision soit en décalage? Auriez vous dans ce cas des ouvrages à me conseiller pour l'affiner? Que pensez vous de celle de Nemrod sur les preuves? Personnellement, elle m'apparait comme très radicale et simpliste...nablator a écrit:Je suis passé par là aussi, j'ai eu beaucoup de mal avec les notions d'existence et preuve utilisées de manière simpliste. Il ne faut pas chercher des réponses à des problèmes d'épistémologie sur les forums, mais dans la littérature : chez Popper, Kuhn et Feyerabend (entre autres).
Si vous voulez faire avancer la science, il faut parfois franchir des cap et ébranler des connaissances antérieures. Si tous les chercheurs restaient tranquillement sur leurs positions et défendaient leurs acquis en attaquant toute nouveauté un peu trop déstabilisante, dans ce qu'elle demande de remettre en question, la science serait une limace. Or, son histoire nous montre qu'elle avance par bond, puis recul, se déconstruit parfois et revient avec de nouvelles conceptions. Croyez vous que lors des changements de paradigmes, toutes les communautés d'experts sont les moteurs du changement? Non, bien souvent ils ne sont qu'une petite poignée d'hommes. L'erreur est peut-être de considérer que nous avons presque tout découvert, que le plus gros est déjà là et que nous maitrisons notre univers, alors qu'à mon avis, la somme de notre connaissance est bien inférieure à la somme de notre ignorance.Cortex a écrit:Navré, mais je n'adhère pas à votre vision des choses. Elle est trop caricaturale à mon goût. Vous attachez constamment aux chercheurs des étiquettes négatives, comme "conservateur" ou "conformiste", et glorifiez au contraire ceux qui "s'éloignent des sentiers battus". Cela me rappelle trop la désormais obsolète "théorie héroïque de l'invention", celle du génie solitaire échafaudant sa théorie envers et contre tous. Je ne crois pas que la connaissance scientifique fonctionne de cette manière. C'est pour moi un édifice collectif, patiemment édifié, dont l'échelle dépasse celle de la vie humaine
Ceux qui se satisfont de l'état actuel de nos connaissances n'ont pas de raison particulière de souhaiter une révolution scientifique, un peu comme ceux qui se satisfont de l'état du monde n'expriment pas de motivation particulière pour un changement profond dans la société.Cortex a écrit:Néanmoins, cette obsession pour le changement de paradigme, pour la révolution scientifique, m'interpelle au plus haut point. J'avoue ne pas la comprendre.
S'il n'y a pas à invoquer le psi, on ne l'invoque pas. Imaginez pourtant le scénario suivant:Gilles F. a écrit:Le fait que de telles expériences vécues en situation d'EMI puissent être vécues de façon similaire peu ou prou durant l'éveil ou en situation de vigilance, et qu'il existe des différences inter-culturelles marquées ramènent, entre autres (il y a d'autres éléments) inéluctablement et encore à un phénomène cognitif, neuropsychologique qui n'a rien de "paranormal", et que l'on cherche certes encore à comprendre, et sans qu'il y ait besoin d'invoquer/d'évoquer le psi.
Vous faites àmha comme beaucoup, et, comme si, toutes ces/les études mainstream sur ce sujet EMI/Sortie du corps... ne respectaient pas les témoignages, voire qu'elles se "moqueraient" du témoin de NDE (dont vous êtes apparemment) et de ce qui est éprouvé par les témoins. Pas le moins du monde.Ce qui me ramène une fois encore à la méthodologie employée, celle qui consiste à se centrer uniquement sur les connaissances acquises sans invoquer d'autres hypothèses qui pourtant ressortent des témoignages :
Oui, il a été cool d'y revenir...Pour revenir un peu au sujet et répondre d'abord à Cortex puis à Gilles, qui tentait furtivement de recentrer le débat
Ben gardez en vous... Que voulez-vous que je vous dise..J'ai une théorie plus complète à ce sujet, toujours très spéculative et fragile car construite principalement sur l'étude des témoignages et de leurs corrélations, en plus d'être bien moins "pied à terre" que d'autres théories neuro-physiologiques. Je garde ça en moi pour l'instant, je ne vous sent pas en mesure de la recevoir. Le dernière étude mentionnée par Major Boyington ne va pas arranger ma position, je m'en vais la parcourir ainsi que les autres liens mentionnés. Je les prendrai en considération avant de revenir, dans un avenir plus ou moins proche, poursuivre la discussion.
Dernière édition par Gilles F. le 02/10/11, 05:17 pm, édité 1 fois (Raison : réduction des sauts de paragraphes et de lignes)
Major Boyington a écrit:[...] la dernière étude de Mobbs et Watts, évoquée dans un tout récent article de Scientific American, et qui recense quelques preuves scientifiques suggérant que tous les les aspects de l'expérience de mort imminente ont une base neurophysiologique ou psychologique.
Ce qui me ramène une fois encore à la méthodologie employée, celle qui consiste à se centrer uniquement sur les connaissances acquises sans invoquer d'autres hypothèses qui pourtant ressortent des témoignages
Ted a écrit:Mon impression est que les ressources sceptiques sont très dispatchées et désorganisées, alors qu'elles me paraissent plus claires et mieux résumées du côté des parapsychologues.
Si vous voulez faire avancer la science, il faut parfois franchir des cap et ébranler des connaissances antérieures. Si tous les chercheurs restaient tranquillement sur leurs positions et défendaient leurs acquis en attaquant toute nouveauté un peu trop déstabilisante, dans ce qu'elle demande de remettre en question, la science serait une limace. Or, son histoire nous montre qu'elle avance par bond, puis recul, se déconstruit parfois et revient avec de nouvelles conceptions. Croyez vous que lors des changements de paradigmes, toutes les communautés d'experts sont les moteurs du changement? Non, bien souvent ils ne sont qu'une petite poignée d'hommes. L'erreur est peut-être de considérer que nous avons presque tout découvert, que le plus gros est déjà là et que nous maitrisons notre univers, alors qu'à mon avis, la somme de notre connaissance est bien inférieure à la somme de notre ignorance.
Cortex a écrit:
Vous avez quand même une vision de la science bien caricaturale, je trouve. Depuis le temps, j'ai l'habitude : j'ai souvent vu revenir les mêmes poncifs, sur son arrogance, son conservatisme, etc. La science, ce n'est pas cela. Sinon, nous serions encore au XVIIème siècle.
PhD Smith a écrit:Les idées mettent du temps à s'imposer: les adversaires d'une théorie s'éliminent naturellement par la vieillesse ou les idées sont confrontées à l'expérimentation ou de nouvelles mesures plus fines.
Spéculation osée n°1. Et si ...Concernant les NDE, les sous-séquences et les caractéristiques invariantes sont là est indiquent clairement que ce ne sont pas des hallucinations. Il doit donc y avoir un phénomène objectif.
Oui, ben laissez les neuropsychologues, anthropologues, et autres scientifiques, faire leur travail.La science nous réservent encore beaucoup de surprises.
Avez-vous lu ce fil ? On ne dirait pas. Répéter (comme d'habitude) que tout est inexplicable et mystérieux n'en fait pas une réalité. Le seul mystère est : pourquoi considérer à tout prix qu'il y a quoi que ce soit de mystérieux dans la conscience ?Jojo Lapin a écrit:Vous semblez partir du principe que la Science d'aujourd'hui est capable d'expliquer de façon matérialiste et réductionniste ce qu'est la conscience. Non mais quel culot
Les invariants sont expliqués, il n'y a pas l'ombre d'un problème.Concernant les NDE, les sous-séquences et les caractéristiques invariantes sont là est indiquent clairement que ce ne sont pas des hallucinations. Il doit donc y avoir un phénomène objectif.
Exemple parmi cent : J'attends toujours qu'on m'explique dans une éventulle hallucination pourquoi le fameux "être de lumière" devrait avoir pour tous les témoins le sens de l'humour... Ça a l'air anecdotique comme ça. mais pourquoi le sens de l'humour ???
Ca tombe bien ce n'est pas le cas.Donc, ceux qui avancent l'hypothèse de la croyance (genre croyance aux ovnis) ont tout faux et pas à peu près.
C'est ce que je demandais. Les dimensions supplémentaires ne sont pas la solution : il faudrait un univers parallèle, ce n'est pas la même chose.Pour terminer, je me permet de spéculer deux secondes (J'espère que ce n'est pas interdit par le type de scepticisme qui règne ici) :
Dire qu'il y a un moyen inconnu n'avance à rien. Quel est-il ce moyen ? Comment peut-on imaginer une conscience immatérielle capable à la fois de traverser les murs et de capter des sons ? C'est incompatible : c'est la répulsion électrique matière-matière qui cause la transmission des sons. De même pour la lumière : impossible d'être à la fois invisible et de capter la lumière. Il faut choisir.Spéculation osée num 2: Peut-être que ces éléments d'information que sont le son et les ondes optiques empruntent des chemins totalement inconnus à date pour atteindre la conscience qui se serait réfugiée ailleurs que dans notre espace lors d'une NDE.
pourquoi considérer à tout prix qu'il y a quoi que ce soit de mystérieux dans la conscience ?
Les invariants sont expliqués, il n'y a pas l'ombre d'un problème.
D'où sort cet "invariant" ? Jourdan?
Dernière édition par Jojo Lapin le 05/10/11, 01:15 am, édité 1 fois
Oui. Et vous ? Pourrais-je avoir une réponse à ma question sur les êtres de lumière ? Je ne suis pas calé en êtres de lumière.Jojo Lapin a écrit:Avez-vous vraiment lu sur le sujet ?
Pourquoi ça ? En cas d'absence de réponse (comme d'habitude) je sens que ma souris va faire un saut quantique vers le bouton d'éjection.Et puis je sens une pointe de mépris envers quelqu'un qui a consacré 20 ans aux NDE...
http://rationalwiki.org/wiki/Quantum_Consciousnesshttp://en.wikipedia.org/wiki/Quantum_mind
Ou ça ?
[/quote]
Le Dr Jean-Pierre Jourdan a-t-il publié quelque chose en rapport avec ses recherches dans des journaux scientifiques sérieux ?
Dire qu'il y a un moyen inconnu n'avance à rien. Quel est-il ce moyen ? Comment peut-on imaginer une conscience immatérielle capable à la fois de traverser les murs et de capter des sons ? C'est incompatible : c'est la répulsion électrique matière-matière qui cause la transmission des sons. De même pour la lumière : impossible d'être à la fois invisible et de capter la lumière. Il faut choisir.
Logiquement ça ne tient pas debout, parce que c'est contradictoire, quelle que soient les structures hypothétiques qu'on rajoute, il reste que l'on ne peut pas faire une chose et son contraire.
Game, set, match. Wink
Dernière édition par Jojo Lapin le 05/10/11, 03:39 am, édité 1 fois
J'ai l'impression que ma question sur les êtres de lumière est restée sans réponse. Je suis curieux de savoir qui a écrit cette ânerie : l'humour des êtres de lumière serait un "invariant".Jojo Lapin a écrit:Une impression...
D'après le peu que j'ai lu, sa démarche expérimentale est excellente (l'expérience au Centre Hospitalier Jean Leclaire de Sarlat). C'est seulement la propagande que je n'aime pas (la version améliorée du cas de Pam Reynolds, de la mauvaise spéculation pataphysique) :Ceci dit la démarche du DrJ-P Jourdan est partagée par plein d'autres
J'ai l'impression que ma question sur les êtres de lumière est restée sans réponse. Je suis curieux de savoir qui a écrit cette ânerie : l'humour des êtres de lumière serait un "invariant".
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