Sujet de Jere
Comme je vous l'avais promis, nous y revoilà.
Partie 0- Méthode d'investigation
Tout d'abord, nous admettrons que les faits rapportés se basent au moins sur un fond de vérité. C'est à dire que les faits rapportés ne sont pas que le simple fruit de l'imagination du témoin. Libre à ceux qui ne serait pas d'accord de le penser, mais qu'ils ne viennent pas pourrir ce topic.
Temporellement, il y a eu:
* dans un premier temps, des faits (les "faits réels")
* qui, dans un deuxième temps, ont été observés (d'une manière incomplète et subjective)
* enfin qui ont été rapportés (les "faits rapportés") avec une déformation (due à 1- l'observation 2- le temps écoulé depuis)
Je propose ce schéma d'étude général:
1- Exposition des faits rapportés
Pour chaque témoin :
* Listing des faits rapportés marquants.
* Listing des impressions/émotions.
* Listing des conclusions personnelles
2- Etude des témoins:
Le but est ici d'étudier les caractéristiques, et la fiabilité des témoins (dans la mesure du possible) pour pouvoir estimer la déformation depuis les faits réels jusqu'aux faits rapportés (là encore, dans la mesure du possible). Les résultats sont à prendre avec des pincettes mais il vaut mieux le faire que ne pas le faire.
La démarche consiste à récolter un maximum d'infos sur les témoins et d'en tirer des conclusions utiles de ce point de vue (i.e. estimer les déformations).
Par exemple: au 16 siècle, les incas ont pris les européens pour des Dieux, ce qui est modéré de mon point de vue, mais compréhensible (et prévisible) en connaissant leur culture et le choc technologique.
3- Etude des faits rapportés:
Il y a deux démarches possibles:
* démarche n°1 (bottom-up) :
cette démarche part du début (faits réels) pour arriver à la fin (faits rapportés)
Dans cette option, chacun est libre d'apporter son hyptothèse explicative si cela remplit les conditions suivantes:
- l'hypothèse décrit les faits réels
- l'hypothèse est enoncé précisement
- l'hypothèse donne les moyens d'être vérifiée
Note: une hypothèse irrationnelle (fantôme, spectre, para-normal) ne donne pas de moyen d'être vérifié puisque les lois régissant le phénomène ne sont pas connues. Ce n'est donc pas une hypothèse possible dans ce cadre.
Il devient donc possible d'étudier la vraisamblablilité de l'hypothèse par rapport aux faits rapportés connaissant la déformation due aux témoins. Cependant, cette démarche est problématique dans le cas où la nature du phénomène à expliquer n'est pas encore scientifiquement connue (puisqu'il devient alors impossible de formuler une hypothèse dans les règles énoncées, sauf à apporter une nouvelle théorie)
* démarche n°2 (top-down):
cette démarche part des faits rapportés pour trouver des hypothèses d'explication des faits réels.
Dans cette option, on part des faits observés et on en tire le maximum d'infos sur les hypothèses. Il s'agit ici d'écarter le maximum d'hypothèses. On peut donc qualifier un groupe d'hypothèses: plausible, plus ou moins plausible ou carrément invraisemblable. En général, les hypothèses de la dernière catégorie sont automatiquement rejetées de manière inconsciente (par ex. on ne penserait pas à un trou noir pour expliquer le cas Jack Krine. Il faut cependant se méfier de ces mécanismes et ne néglier à-priori aucune piste).
Cette démarche n'est pas en mesure d'expliquer ou de prouver irréfutablement un phénomène. Elle a cependant le mérite de restreindre le champ des hypothèses et de donner de nouvelles idées pour la démarche n°1. En conclusion, elle permet de se recentrer et de savoir vers quoi on va (ou pas) se tourner.
Note: Dans la science moderne, on pourrait croire que seul la première démarche est utilisée, cependant cela est faux. En réalité, les chercheurs effectue d'inscessants allers-retours entre les deux démarches pour progressivement "encadrer" le phénomène jusqu'à une totale explication. Dans une publication scientifique, cependant, les chercheurs privilégie la première démarche pusque c'est celle qui permet de prouver un phénomène. La mesure de la preuve est alors l'écart "faits réels" moins "faits rapportés" (pour les sciences dures les faits rapportés correspondent à des mesures physiques et les faits réels à ce qu'en prédit la théorie). Pour en arriver à un tel résultat, il faut auparavant cerner le phénomène que l'on veut expliquer (on ne lance pas des hypothèses ou des théories au hasard): c'est le but de la démarche n°2. La plupart du temps la première hypothèse testée n'est pas la meilleure, donc on se relance dans une démarche top-down pour recadrer plus précisément le phénomène et pour trouver des idées nouvelles. On a donc un aller-retour qui finalement converge vers la "bonne" solution.
à venir sous peu:
la partie 1 avec le listing des faits rapportés
la partie 2: etude du témoin
la partie 3: démarche top-down
la partie 4: démarche bottom-up participative
réactions, objections ?
Comme je vous l'avais promis, nous y revoilà.
Partie 0- Méthode d'investigation
Tout d'abord, nous admettrons que les faits rapportés se basent au moins sur un fond de vérité. C'est à dire que les faits rapportés ne sont pas que le simple fruit de l'imagination du témoin. Libre à ceux qui ne serait pas d'accord de le penser, mais qu'ils ne viennent pas pourrir ce topic.
Temporellement, il y a eu:
* dans un premier temps, des faits (les "faits réels")
* qui, dans un deuxième temps, ont été observés (d'une manière incomplète et subjective)
* enfin qui ont été rapportés (les "faits rapportés") avec une déformation (due à 1- l'observation 2- le temps écoulé depuis)
Je propose ce schéma d'étude général:
1- Exposition des faits rapportés
Pour chaque témoin :
* Listing des faits rapportés marquants.
* Listing des impressions/émotions.
* Listing des conclusions personnelles
2- Etude des témoins:
Le but est ici d'étudier les caractéristiques, et la fiabilité des témoins (dans la mesure du possible) pour pouvoir estimer la déformation depuis les faits réels jusqu'aux faits rapportés (là encore, dans la mesure du possible). Les résultats sont à prendre avec des pincettes mais il vaut mieux le faire que ne pas le faire.
La démarche consiste à récolter un maximum d'infos sur les témoins et d'en tirer des conclusions utiles de ce point de vue (i.e. estimer les déformations).
Par exemple: au 16 siècle, les incas ont pris les européens pour des Dieux, ce qui est modéré de mon point de vue, mais compréhensible (et prévisible) en connaissant leur culture et le choc technologique.
3- Etude des faits rapportés:
Il y a deux démarches possibles:
* démarche n°1 (bottom-up) :
cette démarche part du début (faits réels) pour arriver à la fin (faits rapportés)
Dans cette option, chacun est libre d'apporter son hyptothèse explicative si cela remplit les conditions suivantes:
- l'hypothèse décrit les faits réels
- l'hypothèse est enoncé précisement
- l'hypothèse donne les moyens d'être vérifiée
Note: une hypothèse irrationnelle (fantôme, spectre, para-normal) ne donne pas de moyen d'être vérifié puisque les lois régissant le phénomène ne sont pas connues. Ce n'est donc pas une hypothèse possible dans ce cadre.
Il devient donc possible d'étudier la vraisamblablilité de l'hypothèse par rapport aux faits rapportés connaissant la déformation due aux témoins. Cependant, cette démarche est problématique dans le cas où la nature du phénomène à expliquer n'est pas encore scientifiquement connue (puisqu'il devient alors impossible de formuler une hypothèse dans les règles énoncées, sauf à apporter une nouvelle théorie)
* démarche n°2 (top-down):
cette démarche part des faits rapportés pour trouver des hypothèses d'explication des faits réels.
Dans cette option, on part des faits observés et on en tire le maximum d'infos sur les hypothèses. Il s'agit ici d'écarter le maximum d'hypothèses. On peut donc qualifier un groupe d'hypothèses: plausible, plus ou moins plausible ou carrément invraisemblable. En général, les hypothèses de la dernière catégorie sont automatiquement rejetées de manière inconsciente (par ex. on ne penserait pas à un trou noir pour expliquer le cas Jack Krine. Il faut cependant se méfier de ces mécanismes et ne néglier à-priori aucune piste).
Cette démarche n'est pas en mesure d'expliquer ou de prouver irréfutablement un phénomène. Elle a cependant le mérite de restreindre le champ des hypothèses et de donner de nouvelles idées pour la démarche n°1. En conclusion, elle permet de se recentrer et de savoir vers quoi on va (ou pas) se tourner.
Note: Dans la science moderne, on pourrait croire que seul la première démarche est utilisée, cependant cela est faux. En réalité, les chercheurs effectue d'inscessants allers-retours entre les deux démarches pour progressivement "encadrer" le phénomène jusqu'à une totale explication. Dans une publication scientifique, cependant, les chercheurs privilégie la première démarche pusque c'est celle qui permet de prouver un phénomène. La mesure de la preuve est alors l'écart "faits réels" moins "faits rapportés" (pour les sciences dures les faits rapportés correspondent à des mesures physiques et les faits réels à ce qu'en prédit la théorie). Pour en arriver à un tel résultat, il faut auparavant cerner le phénomène que l'on veut expliquer (on ne lance pas des hypothèses ou des théories au hasard): c'est le but de la démarche n°2. La plupart du temps la première hypothèse testée n'est pas la meilleure, donc on se relance dans une démarche top-down pour recadrer plus précisément le phénomène et pour trouver des idées nouvelles. On a donc un aller-retour qui finalement converge vers la "bonne" solution.
à venir sous peu:
la partie 1 avec le listing des faits rapportés
la partie 2: etude du témoin
la partie 3: démarche top-down
la partie 4: démarche bottom-up participative
réactions, objections ?
Dernière édition par Administrateur le 31/12/13, 01:42 pm, édité 2 fois