Voici un ré-examen de ma part d'un document diffusé en ligne sur le site du Laboratoire de Zététique de l'Université de Nice-Sophia Antipolis. Laboratoire dirigé par Henri Broch. Ce document dont l'auteur est Eric Maillot porte la mention "janvier 2004"et est relatif à un cas d'observation en 1979 à Varois et Chaignot (21). Vous le trouverez à cette adresse : http://www.unice.fr/zetetique/articles/ovni_pilote.html
Comme le document mentionne : "Reproduction totale ou partielle interdite...", je demanderai aux lecteurs de ce qui suit de se reporter au document directement.
C'est parti !...
1er paragraphe
Présentation du cas par l'auteur, Eric Maillot. Cette présentation et le reste du document constituent un "examen" de sa part du cas d'observation du Samedi 8 décembre 1979, 9h45 à Varois et Chaignot (Côte d'Or, 21), par les époux Fartek. L'auteur effectue cet examen après s'être documenté sur le cas, et ce par le biais de plusieurs sources (Rapport Cometa, etc, articles de journaux, livres parus, etc...). Ces divers documents ont permis à l'auteur de prendre connaissance de différents points de vue, partagés ou divergeants, de ces auteurs et journalistes. Ces documents, diffusés à des dates plus ou moins proches de l'"évènement", ont fait suite eux-mêmes au témoignage d'observation d'un ovni par les époux Fartek le 08/12/1979.
Données scientifiques : aucun matériel de type scientifique, factuel, ni mesurable et appréhendable scientifiquement n'est évoqué dans ce paragraphe. Ainsi, on notera que :
1- Aucun prélèvements ni analyses chimiques, prises de vues photographiques et autres études physiques des lieux dans leur ensemble ni dans les différentes zones "concernées", et qui auraient été effectuées (ou non) à une période immédiate après l'observation ne sont évoqués ni apportés.
2- Aucunes analyses médicales concernant les témoins et qui auraient été réalisées (ou non) immédiatement après le signalement de l'observation par leur soins ne sont évoquées ni présentées. (Tests oculaires, tests d'alcoolémie, prélèvements et autres examens chimiques sur les témoins, etc..).
Données testimoniales : Aucune référence à l'original du procès-verbal d'audition réalisé par la Gendarmerie de l'Air n'est mentionnée dans cette présentation. A défaut d'avoir présenté ce document au préalable, la présentation du cas par l'auteur ne peut qu'être sujette à caution. En effet, une fois les diverses sources et documents réalisés et signés par des journalistes ou des auteurs écartées (un article de revue ou de journal, ou bien un document tel que le rapport COMETA ne peuvent constituer les bases d'un travail scientifique solide et sérieux), le seul document signé par les témoins (le PV original) reste le seul digne de retenir l'attention (à titre indicatif seulement et non scientifique). Or ce PV restera le grand absent de cet "examen". Eric Maillot évoquant lui-même différentes sources de presse comme support de son travail, les formulations même de l'auteur ne peuvent être considérées que comme infidèles au témoignage initial, jusqu'à preuve du contraire. En tout état de cause, cependant, si tant était prouvé que cette présentation est réellement fidèle au témoignage des époux Fartek, leur prise en compte ne pourrait présenter qu'un intérêt indirect et non scientifique.
Le procédé : est de type journalistique, descriptif, rhétorique et non scientifique. Le choix des mots n'est pas clairement explicité. Il semble propre à l'auteur qui résume le cas "à sa manière", s'inspirant de sources de presse qu'il évoque lui-même. L'absence du procès-verbal original laisse planer un doute sur cette présentation qui n'est pas conforme à une "synthèse à minima" qui serait issue de variantes du même "témoignage" (lorsque les journalistes citent Mr Fartek et entre ""), dont l'auteur cite différentes sources (où les formulations diffèrent systématiquement), et que l'on peut trouver sur le web pour certaines, ainsi que d'autres non citées (ex. en page 12 du N°67 de la Gazette de Côte d'Or, semaine du 10 au 15 mai 2007 : http://www.gazette-cotedor.fr/mmbank/numeros/pdf/67_LAGAZETTE.pdf). On notera donc, et ceci reste valable pour l'ensemble du document, que dans toutes ces sources, le résumé des faits n'est jamais identique dans l'emploi des termes, de leur sens et dans leur sens global, qui bien souvent peuvent être assimilés par un lecteur lambda à ce qui constituerait le "témoignage" lui-même. Ce qui en l'état des éléments présentés ici par l'auteur, doit être considéré comme faux. Ces variantes sont le fait même des journalistes ou auteurs des différents documents exploitées à la source et sont nécessairement marqués de leurs à prioris, influences et points de vue.
2nd paragraphe
L'auteur commente ici l'usage fait de certains arguments, par les auteurs de certains des documents qu'il a utilisé lui même pour s'informer sur le cas. Il fait état de "L'abus de l'argument d'autorité" qu'il juge patent. Il rappelle le statut civil des témoins (Mme Fartek, témoin de la totalité de l'observation et Mr Fartek, témoin pendant une courte partie (phase finale) de l'observation et qui, au moment de l'observation n'était pas en service). Cet abus de l'argument d'autorité vient, d'après l'auteur, de ce que la COMETA notamment, insiste sur la qualité à l'époque, de pilote de chasse à la base aérienne 102 de Dijon-Longvic de Mr Fartek. L'auteur évoque ensuite, pour étayer l'incapacité implicite de Mr Fartek à estimer la taille de l'engin, une interview retranscrite et signée par un journaliste de la Revue l'Inconnu (article paru dans le n°56 d'octobre 1980 p.30).
Données scientifiques : idem paragraphes précédents. Néant.
Données testimoniales : idem paragraphes précédents. Néant.
Le procédé : toujours de type journalistique, descriptif, explicatif maintenant, et non scientifique. Le choix des mots n'est toujours pas clairement explicité. Il semble propre à l'auteur qui présente son interprétation et son point de vue sur les éléments glanés à telle ou telle source. On notera l'usage de termes comme "patent", "implicite", "probablement" qui trahissent l'usage interprétatif et subjectif que l'auteur fait des sources journalistiques qu'il utilise. Toujours point de science dans la méthode. On pourrait apporter un point de vue critique sur les propres dires et points de vues exprimés ici par l'auteur. Ils n'auraient aucun intérêt scientifique et ne contribueraient qu'à obscurcir encore un peu plus un témoignage déjà rendu "insaisissable" par les sources précédentes (divergeantes) et maintenant par l'auteur.
3ème paragraphe :
L'auteur évoque à nouveau le sujet de la méthode employée par Mr Fartek pour estimer la taille de l'ovni. Il insiste sur le fait que Mr Fartek se serait appuyé uniquement sur des indications de sa femme pour le faire.
Données scientifiques : idem paragraphes précédents. Néant.
Données testimoniales : idem paragraphes précédents. Néant.
Le procédé : toujours dans le même esprit journalistique. L'auteur n'évoque cependant pas des divergeances qui sont manifestes entre les documents cités comme étant ses sources de travail. Notamment lorsque les journalistes citent des propos de Mr Fartek. On notera que dans l'article du Bien Public du 14/12/1979, le témoignage de Mr Fartek ne va pas précisément dans le sens de ce qu'écrit Mr Maillot. A nouveau, dans la Gazette de Côte d'Or de mai 2007 (voir lien sus-cité), Mr Fartek lui-même présente la chose différemment : "J’estime à une quinzaine de mètre de longueur environ sur une hauteur d’environ 5 mètres. C’est une estimation que j’ai faite à l’aide des arbres qui se situaient derrière l’appareil". Alors, Mr Fartek ne pouvait-il se servir que des indications de son épouse pour estimer la taille de l'appareil ? Ou bien sa seule et propre observation, si courte qu'elle ai été, lui permet-elle d'en faire lui-même une estimation ? A défaut d'avoir interrogé lui-même Mr Fartek en lui demandant de s'expliquer sur ce point précis, Eric Maillot prend le parti du recours à l'épouse comme seule possibilité. Quoi qu'il en soit quant à la réalité des choses sur ce point, le matériel évoqué ici ne pourrait être que testimonial et donc sans valeur de preuve, au sens scientifique du terme. Ce paragraphe ne contribue, une fois encore, qu'à obscurcir encore un peu plus un témoignage rendu déjà "insaisissable" par les multiples "couches" journalistiques exploitées et peut-être par Mr Fartek lui-même. (On sait par ailleurs qu'un témoignage évolue dans le temps, ne serait-ce que dans sa formulation, et parfois sur le fond même, ce qui "semble" le cas ici, toujours au travers des filtres journalistiques).
4ème paragraphe
L'auteur présente ici la version du Rapport COMETA.
Données scientifiques : idem paragraphes précédents. Néant.
Données testimoniales : idem paragraphes précédents. Néant.
Le procédé : documentation sur des travaux de synthèse réalisés par d'autres "auteurs" (l'Association COMETA). Le procédé présente un intérêt journalistique et donc informatif. Sans rapport direct avec les témoins et le cas brut au niveau de l'origine des données. (informations toujours extrèmement faibles puisque nulles sur le plan scientifique et "insaisissables" voir nulles sur le plan testimonial, du fait de l'absence du PV original, là encore)
5ème paragraphe
L'auteur met en évidence des différences figurant dans le Rapport COMETA (1999) par rapports à des sources ou publications de l'époque (1979-80) : dates, heure, taille estimée de l'objet, taille des arbres, grade de Mr Fartek, omissions quant à labsence de vérifications sur place et quant aux diverses hypothèses un temps envisagées puis écartées...
Données scientifiques : idem paragraphes précédents. Néant.
Données testimoniales : idem paragraphes précédents. Néant.
Le procédé : comparatifs journalistiques entre différentes sources, sur des éléments pour lesquels l'auteur ne dispose lui-même d'aucun matériel scientifique. On navigue ici dans l'espace inter-médiatique (informations toutes indirectes, informelles et invérifiables, de sources variables). Rappelons que le seul document signé des témoins eux-même ne pourrait être que le PV Original fait par la Gendarmerie de l'air à l'époque. Il reste toujours, sur le plan testimonial, le grand absent de cet "examen" par Eric Maillot. A partir de là, ce comparatif ne contribue, une fois encore, qu'à obscurcir encore un peu plus un témoignage rendu toujours plus "insaisissable".
6ème paragraphe
L'auteur indique que selon lui, "Divers éléments de ce récit suggèrent..." d'autres pistes. Il cite ensuite les éléments en question.
Données scientifiques : idem paragraphes précédents. Néant.
Données testimoniales : idem paragraphes précédents. Néant.
Procédé : l'auteur évoque des éléments du "témoignage" des Fartek sans pour autant citer les formulations des témoins dans leur contexte global, ni les sources précises, ni les auteurs et signataires des documents et articles utilisés à cet effet. Ces éléments sont sujets à caution par le procédé d'isolement ainsi utilisé.
A titre d'illustration de ce procédé, même sortis de leur contexte, les éléments descriptifs qui suivent vous évoqueront à coup sûr quelque chose :
- Un grand objet blanc avec marqué Air France en bleu
- une queue aux couleurs de la compagnie
- des ailerons
- une sorte de cockpit ou hublot incurvé
- une sorte de moteur (tuyère apparente)
- trois trains d'aterrissage visibles
Vous aurez deviné je présume ?
Et bien non, ce n'est pas un avion d'air France que je viens de vous décrire, mais une jolie petite maquette d'hélicoptère (du genre SA.330 Puma ou autre) que j'ai peinte aux couleurs de la célèbre compagnie et que j'ai décrit en la collant à mes yeux (d'où la grande taille).
Vous m'auriez dit un hélicoptère, je vous aurait dit : NON, c'est un avion. C'est là toute la magie du procédé, ça marche dans les deux sens.
Et voilà comment, sortis de leur contexte réel d'observation, on peut utiliser à volonté des éléments éparses d'un témoignage et les faire représenter ce qu'ils n'ont jamais représenté pour les seuls véritables témoins. Il suffit de trouver le bon "corrolaire" tout en remettant astucieusement en cause les paramètres de taille et de distance. Mais n'en déplaise à Eric Maillot, les Fartek sont bien les seuls à savoir réellement ce qu'ils ont vu.
7ème paragraphe
L'auteur affirme qu'il sait ce qu'était "probablement" l'ovni. Tout en utilisant précautionneusement cette notion d'incertitude, l'auteur dans sa formulation ne laisse aucun doute au lecteur. Il s'appuie pour ce faire sur les incohérences de taille, de forme, sur une comparaison/ressemblance qu'il présente comme quasi-certaine avec des ballons d'enfant, biface bleu marine/argenté. Il en donne et en décrit plusieurs schémas et représentations possibles selon leur angle d'observation.
Données scientifiques : idem paragraphes précédents. Néant.
Données testimoniales : idem paragraphes précédents. Néant.
Procédé : L'auteur joue avec les tailles, formes et distances. Le même procédé peut s'appliquer à notre hélicoptère par exemple ainsi qu'à tous types d'objets qui prendront des formes et aspects différents selon l'angle et/ou la distance de leur observation. Ainsi, en vol, à partir d'une altitude privant un observateur de tout repère, un hélicoptère et un avion vus de côté pourront prendre la même forme et la même taille. Il suffira simplement de faire moduler la variable de distance pour tromper notre perception. L'argument est d'ordre si général qu'il prend tout son sens de par l'absence du moindre matériel scientifique descriptible, mesurable, qualifiable et quantifiable.
8ème paragraphe
L'auteur réitère son argument d'incapacité pour Mr Fartek d'estimer la taille et la distance de l'ovni. Il évoque une erreur de Mr Fartek. Il indique que le fait que, selon Mme Fartek, l'ovni se découpait devant les arbres ne suffit pas à Mr Fartek pour déterminer la distance à laquelle il se situait. A l'appui de cet argument l'auteur indique des tailles et distances qui correspondent et confortent sa thèse du ballon.
Données scientifiques : idem paragraphes précédents. Néant.
Données testimoniales : idem paragraphes précédents. Néant.
Procédé : en l'absence de tout matériel scientifique, à nouveau l'auteur interprète. Il aurait pu tenter d'évoquer en détail (dans les limites des connaissances actuelles de la science),le processus s'opérant dans le cerveau d'un observateur pour déterminer la taille et la distance d'un objet observé. (vision binoculaire, Vision stéréoscopique, corrections spontanées des distances estimées par de simples mouvements du corps et de la tête, prise en compte de repères situés dans les champs de vision proche, moyen et long, les ombres éventuelles de l'ovni et de celles d'objets/repères situés aux alentours....). Les yeux et le cerveau de Mme Fartek, assurément, ne se sont pas contentés des arbres situés derrière pour situer approximativement l'emplacement et donc pour estimer toujours approximativement la distance où se trouvait l'ovni. Voir par ex. ici : http://serge.bertorello.free.fr/optique/vision/vision.html.
Conclusions
- Une double constante apparait, tenace, tout au long de cet "examen" par Eric Maillot : l'absence totale de données scientifiques et médicales consistantes et exploitables ainsi que du seul document signé des témoins (le PV de la Gendarmerie de l'air).
- Une troisième constante apparait très vite aussi : l'usage abusif de filtres journalistiques tous sujets à cautions puisques eux-mêmes souffrent des deux mêmes premières lacunes. Ces "supports de travail" ne peuvent donc aucunement constituer une base scientifique exploitable pour aboutir à une conclusion sérieuse quelle qu'elle soit.
- A défaut d'être scientifiques donc et à défaut d'être étayés, les arguments de l'auteurs sont subjectifs, donc tendancieux et arbitraires.
- L'auteur ne conforte pas sa thèse du ballon en expliquant et surtout en démontrant scientifiquement (si tant est que cela soit possible) l'évolution dans l'espace de ce prétendu ballon, situé à l'emplacement qu'il considère être le bon au départ de l'observation, ni comment il a pu être soumis à un ou des courants de vents capables de le transporter derrière les arbres au loin, hors de la vue des témoins. Quelle était la nature de ces vents ? Leur configuration précise et leur force pour éviter qu'au final le ballon n'aille pas se nicher ou se crever dans des buissons, dans les arbres ou ailleurs ? De tels calculs permettraient-ils d'expliquer la sensation de vitesse et d'accélération ainsi que la trajectoire globale évoquées par Mr et Mme Fartek. Ainsi que le temps que l'ovni à mis pour disparaître compte tenu de la chronologie donnée par les témoins. Citations de Mr Fartek : "Il a disparu assez rapidement mais il m'est impossible de préciser sa vitesse" ou bien "Tout cela à une vitesse très rapide, toujours sans aucun bruit, et au ras du sol. Il a disparu en quelques secondes à peine dans l’horizon."
- Compte tenu de tous ces manquements, il n'est pas sérieux de la part de l'auteur de conclure en laissant à penser au lecteur qu'il a résolu le cas grâce à sa thèse des ballons d'enfant. Il serait donc irrationnel et crédule de la part d'un lecteur objectif d'y accorder le moindre crédit scientifique.
- L'auteur utilise à plusieurs reprises des termes impliquant l'absence de certitude absolue dans son propos.
- L'auteur manquerait-il de courage, en parsemant ainsi ces termes empreints de doute dans son texte tout en plaçant sa conclusion sur l'explication du ballon (qui se voudrait forte et convainquante) en dehors de sa conclusion finale (en bleu foncé) ? Le principe consisterait-il à laisser penser au lecteur que l'affaire est bouclée tout en se ménageant une issue de secours au cas où quelqu'un viendrait relever son inconsistance ? (L'auteur serait alors en mesure de dire : vous voyez, ma conclusion est en bleu, elle n'est absolument pas conclusive sur le cas et évoque même un autre sujet.)
- Cette évocation d'un autre sujet est-il une manière de renvoyer la balle au GEIPAN (CNES) ou à la COMETA en leur rappelant qu'ils n'ont pas fait mieux ?
- L'auteur a raison cependant sur ce seul point : le GEIPAN ou la COMETA ne semblent pas avoir fait beaucoup mieux que lui en matière d'investigation et de méthode scientifique (du moins pas au travers des documents librement accessibles).
- Est-ce pour autant une bonne excuse qui légitimerait un tel manquement à la simple notion de rigueur scientifique de la part d'Eric Maillot ?
- Il est regrettable de constater que cet examen figure sur le site d'une université française (établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel). Cela nuit inévitablement à l'image de cet établissement.
- Il est aussi un fait que l'auteur met en évidence : les cas diffusés sur le sîte du GEIPAN nuisent autant et de la même manière, par la faiblesse des informations librement accessibles et par la faiblesse de justifications de leur classement, à l'image du CNES, autre établissement public.
- La caution apportée par le statut d'établissement public à caractère scientifique de l'Université de Nice-Sophia Antipolis, compte tenu de l'inconsistance scientifique de cet "examen" par Eric Maillot, ne constitue t-elle pas en elle même un abus d'autorité "patent" ?
En conclusion, et contrairement aux affirmations abusives d'Eric Maillot au travers de son "examen", il semblerait que ce soient les conclusions du GEIPAN et du Rapport COMETA qui restent les plus correctes et les plus conformes à la réalité : le cas d'observation du Samedi 8 décembre 1979, 9h45 à Varois et Chaignot (Côte d'Or, 21), par les époux Fartek n'a, à ce jour, toujours pas reçu d'explication.
Comme le document mentionne : "Reproduction totale ou partielle interdite...", je demanderai aux lecteurs de ce qui suit de se reporter au document directement.
C'est parti !...
1er paragraphe
Présentation du cas par l'auteur, Eric Maillot. Cette présentation et le reste du document constituent un "examen" de sa part du cas d'observation du Samedi 8 décembre 1979, 9h45 à Varois et Chaignot (Côte d'Or, 21), par les époux Fartek. L'auteur effectue cet examen après s'être documenté sur le cas, et ce par le biais de plusieurs sources (Rapport Cometa, etc, articles de journaux, livres parus, etc...). Ces divers documents ont permis à l'auteur de prendre connaissance de différents points de vue, partagés ou divergeants, de ces auteurs et journalistes. Ces documents, diffusés à des dates plus ou moins proches de l'"évènement", ont fait suite eux-mêmes au témoignage d'observation d'un ovni par les époux Fartek le 08/12/1979.
Données scientifiques : aucun matériel de type scientifique, factuel, ni mesurable et appréhendable scientifiquement n'est évoqué dans ce paragraphe. Ainsi, on notera que :
1- Aucun prélèvements ni analyses chimiques, prises de vues photographiques et autres études physiques des lieux dans leur ensemble ni dans les différentes zones "concernées", et qui auraient été effectuées (ou non) à une période immédiate après l'observation ne sont évoqués ni apportés.
2- Aucunes analyses médicales concernant les témoins et qui auraient été réalisées (ou non) immédiatement après le signalement de l'observation par leur soins ne sont évoquées ni présentées. (Tests oculaires, tests d'alcoolémie, prélèvements et autres examens chimiques sur les témoins, etc..).
Données testimoniales : Aucune référence à l'original du procès-verbal d'audition réalisé par la Gendarmerie de l'Air n'est mentionnée dans cette présentation. A défaut d'avoir présenté ce document au préalable, la présentation du cas par l'auteur ne peut qu'être sujette à caution. En effet, une fois les diverses sources et documents réalisés et signés par des journalistes ou des auteurs écartées (un article de revue ou de journal, ou bien un document tel que le rapport COMETA ne peuvent constituer les bases d'un travail scientifique solide et sérieux), le seul document signé par les témoins (le PV original) reste le seul digne de retenir l'attention (à titre indicatif seulement et non scientifique). Or ce PV restera le grand absent de cet "examen". Eric Maillot évoquant lui-même différentes sources de presse comme support de son travail, les formulations même de l'auteur ne peuvent être considérées que comme infidèles au témoignage initial, jusqu'à preuve du contraire. En tout état de cause, cependant, si tant était prouvé que cette présentation est réellement fidèle au témoignage des époux Fartek, leur prise en compte ne pourrait présenter qu'un intérêt indirect et non scientifique.
Le procédé : est de type journalistique, descriptif, rhétorique et non scientifique. Le choix des mots n'est pas clairement explicité. Il semble propre à l'auteur qui résume le cas "à sa manière", s'inspirant de sources de presse qu'il évoque lui-même. L'absence du procès-verbal original laisse planer un doute sur cette présentation qui n'est pas conforme à une "synthèse à minima" qui serait issue de variantes du même "témoignage" (lorsque les journalistes citent Mr Fartek et entre ""), dont l'auteur cite différentes sources (où les formulations diffèrent systématiquement), et que l'on peut trouver sur le web pour certaines, ainsi que d'autres non citées (ex. en page 12 du N°67 de la Gazette de Côte d'Or, semaine du 10 au 15 mai 2007 : http://www.gazette-cotedor.fr/mmbank/numeros/pdf/67_LAGAZETTE.pdf). On notera donc, et ceci reste valable pour l'ensemble du document, que dans toutes ces sources, le résumé des faits n'est jamais identique dans l'emploi des termes, de leur sens et dans leur sens global, qui bien souvent peuvent être assimilés par un lecteur lambda à ce qui constituerait le "témoignage" lui-même. Ce qui en l'état des éléments présentés ici par l'auteur, doit être considéré comme faux. Ces variantes sont le fait même des journalistes ou auteurs des différents documents exploitées à la source et sont nécessairement marqués de leurs à prioris, influences et points de vue.
2nd paragraphe
L'auteur commente ici l'usage fait de certains arguments, par les auteurs de certains des documents qu'il a utilisé lui même pour s'informer sur le cas. Il fait état de "L'abus de l'argument d'autorité" qu'il juge patent. Il rappelle le statut civil des témoins (Mme Fartek, témoin de la totalité de l'observation et Mr Fartek, témoin pendant une courte partie (phase finale) de l'observation et qui, au moment de l'observation n'était pas en service). Cet abus de l'argument d'autorité vient, d'après l'auteur, de ce que la COMETA notamment, insiste sur la qualité à l'époque, de pilote de chasse à la base aérienne 102 de Dijon-Longvic de Mr Fartek. L'auteur évoque ensuite, pour étayer l'incapacité implicite de Mr Fartek à estimer la taille de l'engin, une interview retranscrite et signée par un journaliste de la Revue l'Inconnu (article paru dans le n°56 d'octobre 1980 p.30).
Données scientifiques : idem paragraphes précédents. Néant.
Données testimoniales : idem paragraphes précédents. Néant.
Le procédé : toujours de type journalistique, descriptif, explicatif maintenant, et non scientifique. Le choix des mots n'est toujours pas clairement explicité. Il semble propre à l'auteur qui présente son interprétation et son point de vue sur les éléments glanés à telle ou telle source. On notera l'usage de termes comme "patent", "implicite", "probablement" qui trahissent l'usage interprétatif et subjectif que l'auteur fait des sources journalistiques qu'il utilise. Toujours point de science dans la méthode. On pourrait apporter un point de vue critique sur les propres dires et points de vues exprimés ici par l'auteur. Ils n'auraient aucun intérêt scientifique et ne contribueraient qu'à obscurcir encore un peu plus un témoignage déjà rendu "insaisissable" par les sources précédentes (divergeantes) et maintenant par l'auteur.
3ème paragraphe :
L'auteur évoque à nouveau le sujet de la méthode employée par Mr Fartek pour estimer la taille de l'ovni. Il insiste sur le fait que Mr Fartek se serait appuyé uniquement sur des indications de sa femme pour le faire.
Données scientifiques : idem paragraphes précédents. Néant.
Données testimoniales : idem paragraphes précédents. Néant.
Le procédé : toujours dans le même esprit journalistique. L'auteur n'évoque cependant pas des divergeances qui sont manifestes entre les documents cités comme étant ses sources de travail. Notamment lorsque les journalistes citent des propos de Mr Fartek. On notera que dans l'article du Bien Public du 14/12/1979, le témoignage de Mr Fartek ne va pas précisément dans le sens de ce qu'écrit Mr Maillot. A nouveau, dans la Gazette de Côte d'Or de mai 2007 (voir lien sus-cité), Mr Fartek lui-même présente la chose différemment : "J’estime à une quinzaine de mètre de longueur environ sur une hauteur d’environ 5 mètres. C’est une estimation que j’ai faite à l’aide des arbres qui se situaient derrière l’appareil". Alors, Mr Fartek ne pouvait-il se servir que des indications de son épouse pour estimer la taille de l'appareil ? Ou bien sa seule et propre observation, si courte qu'elle ai été, lui permet-elle d'en faire lui-même une estimation ? A défaut d'avoir interrogé lui-même Mr Fartek en lui demandant de s'expliquer sur ce point précis, Eric Maillot prend le parti du recours à l'épouse comme seule possibilité. Quoi qu'il en soit quant à la réalité des choses sur ce point, le matériel évoqué ici ne pourrait être que testimonial et donc sans valeur de preuve, au sens scientifique du terme. Ce paragraphe ne contribue, une fois encore, qu'à obscurcir encore un peu plus un témoignage rendu déjà "insaisissable" par les multiples "couches" journalistiques exploitées et peut-être par Mr Fartek lui-même. (On sait par ailleurs qu'un témoignage évolue dans le temps, ne serait-ce que dans sa formulation, et parfois sur le fond même, ce qui "semble" le cas ici, toujours au travers des filtres journalistiques).
4ème paragraphe
L'auteur présente ici la version du Rapport COMETA.
Données scientifiques : idem paragraphes précédents. Néant.
Données testimoniales : idem paragraphes précédents. Néant.
Le procédé : documentation sur des travaux de synthèse réalisés par d'autres "auteurs" (l'Association COMETA). Le procédé présente un intérêt journalistique et donc informatif. Sans rapport direct avec les témoins et le cas brut au niveau de l'origine des données. (informations toujours extrèmement faibles puisque nulles sur le plan scientifique et "insaisissables" voir nulles sur le plan testimonial, du fait de l'absence du PV original, là encore)
5ème paragraphe
L'auteur met en évidence des différences figurant dans le Rapport COMETA (1999) par rapports à des sources ou publications de l'époque (1979-80) : dates, heure, taille estimée de l'objet, taille des arbres, grade de Mr Fartek, omissions quant à labsence de vérifications sur place et quant aux diverses hypothèses un temps envisagées puis écartées...
Données scientifiques : idem paragraphes précédents. Néant.
Données testimoniales : idem paragraphes précédents. Néant.
Le procédé : comparatifs journalistiques entre différentes sources, sur des éléments pour lesquels l'auteur ne dispose lui-même d'aucun matériel scientifique. On navigue ici dans l'espace inter-médiatique (informations toutes indirectes, informelles et invérifiables, de sources variables). Rappelons que le seul document signé des témoins eux-même ne pourrait être que le PV Original fait par la Gendarmerie de l'air à l'époque. Il reste toujours, sur le plan testimonial, le grand absent de cet "examen" par Eric Maillot. A partir de là, ce comparatif ne contribue, une fois encore, qu'à obscurcir encore un peu plus un témoignage rendu toujours plus "insaisissable".
6ème paragraphe
L'auteur indique que selon lui, "Divers éléments de ce récit suggèrent..." d'autres pistes. Il cite ensuite les éléments en question.
Données scientifiques : idem paragraphes précédents. Néant.
Données testimoniales : idem paragraphes précédents. Néant.
Procédé : l'auteur évoque des éléments du "témoignage" des Fartek sans pour autant citer les formulations des témoins dans leur contexte global, ni les sources précises, ni les auteurs et signataires des documents et articles utilisés à cet effet. Ces éléments sont sujets à caution par le procédé d'isolement ainsi utilisé.
A titre d'illustration de ce procédé, même sortis de leur contexte, les éléments descriptifs qui suivent vous évoqueront à coup sûr quelque chose :
- Un grand objet blanc avec marqué Air France en bleu
- une queue aux couleurs de la compagnie
- des ailerons
- une sorte de cockpit ou hublot incurvé
- une sorte de moteur (tuyère apparente)
- trois trains d'aterrissage visibles
Vous aurez deviné je présume ?
Et bien non, ce n'est pas un avion d'air France que je viens de vous décrire, mais une jolie petite maquette d'hélicoptère (du genre SA.330 Puma ou autre) que j'ai peinte aux couleurs de la célèbre compagnie et que j'ai décrit en la collant à mes yeux (d'où la grande taille).
Vous m'auriez dit un hélicoptère, je vous aurait dit : NON, c'est un avion. C'est là toute la magie du procédé, ça marche dans les deux sens.
Et voilà comment, sortis de leur contexte réel d'observation, on peut utiliser à volonté des éléments éparses d'un témoignage et les faire représenter ce qu'ils n'ont jamais représenté pour les seuls véritables témoins. Il suffit de trouver le bon "corrolaire" tout en remettant astucieusement en cause les paramètres de taille et de distance. Mais n'en déplaise à Eric Maillot, les Fartek sont bien les seuls à savoir réellement ce qu'ils ont vu.
7ème paragraphe
L'auteur affirme qu'il sait ce qu'était "probablement" l'ovni. Tout en utilisant précautionneusement cette notion d'incertitude, l'auteur dans sa formulation ne laisse aucun doute au lecteur. Il s'appuie pour ce faire sur les incohérences de taille, de forme, sur une comparaison/ressemblance qu'il présente comme quasi-certaine avec des ballons d'enfant, biface bleu marine/argenté. Il en donne et en décrit plusieurs schémas et représentations possibles selon leur angle d'observation.
Données scientifiques : idem paragraphes précédents. Néant.
Données testimoniales : idem paragraphes précédents. Néant.
Procédé : L'auteur joue avec les tailles, formes et distances. Le même procédé peut s'appliquer à notre hélicoptère par exemple ainsi qu'à tous types d'objets qui prendront des formes et aspects différents selon l'angle et/ou la distance de leur observation. Ainsi, en vol, à partir d'une altitude privant un observateur de tout repère, un hélicoptère et un avion vus de côté pourront prendre la même forme et la même taille. Il suffira simplement de faire moduler la variable de distance pour tromper notre perception. L'argument est d'ordre si général qu'il prend tout son sens de par l'absence du moindre matériel scientifique descriptible, mesurable, qualifiable et quantifiable.
8ème paragraphe
L'auteur réitère son argument d'incapacité pour Mr Fartek d'estimer la taille et la distance de l'ovni. Il évoque une erreur de Mr Fartek. Il indique que le fait que, selon Mme Fartek, l'ovni se découpait devant les arbres ne suffit pas à Mr Fartek pour déterminer la distance à laquelle il se situait. A l'appui de cet argument l'auteur indique des tailles et distances qui correspondent et confortent sa thèse du ballon.
Données scientifiques : idem paragraphes précédents. Néant.
Données testimoniales : idem paragraphes précédents. Néant.
Procédé : en l'absence de tout matériel scientifique, à nouveau l'auteur interprète. Il aurait pu tenter d'évoquer en détail (dans les limites des connaissances actuelles de la science),le processus s'opérant dans le cerveau d'un observateur pour déterminer la taille et la distance d'un objet observé. (vision binoculaire, Vision stéréoscopique, corrections spontanées des distances estimées par de simples mouvements du corps et de la tête, prise en compte de repères situés dans les champs de vision proche, moyen et long, les ombres éventuelles de l'ovni et de celles d'objets/repères situés aux alentours....). Les yeux et le cerveau de Mme Fartek, assurément, ne se sont pas contentés des arbres situés derrière pour situer approximativement l'emplacement et donc pour estimer toujours approximativement la distance où se trouvait l'ovni. Voir par ex. ici : http://serge.bertorello.free.fr/optique/vision/vision.html.
Conclusions
- Une double constante apparait, tenace, tout au long de cet "examen" par Eric Maillot : l'absence totale de données scientifiques et médicales consistantes et exploitables ainsi que du seul document signé des témoins (le PV de la Gendarmerie de l'air).
- Une troisième constante apparait très vite aussi : l'usage abusif de filtres journalistiques tous sujets à cautions puisques eux-mêmes souffrent des deux mêmes premières lacunes. Ces "supports de travail" ne peuvent donc aucunement constituer une base scientifique exploitable pour aboutir à une conclusion sérieuse quelle qu'elle soit.
- A défaut d'être scientifiques donc et à défaut d'être étayés, les arguments de l'auteurs sont subjectifs, donc tendancieux et arbitraires.
- L'auteur ne conforte pas sa thèse du ballon en expliquant et surtout en démontrant scientifiquement (si tant est que cela soit possible) l'évolution dans l'espace de ce prétendu ballon, situé à l'emplacement qu'il considère être le bon au départ de l'observation, ni comment il a pu être soumis à un ou des courants de vents capables de le transporter derrière les arbres au loin, hors de la vue des témoins. Quelle était la nature de ces vents ? Leur configuration précise et leur force pour éviter qu'au final le ballon n'aille pas se nicher ou se crever dans des buissons, dans les arbres ou ailleurs ? De tels calculs permettraient-ils d'expliquer la sensation de vitesse et d'accélération ainsi que la trajectoire globale évoquées par Mr et Mme Fartek. Ainsi que le temps que l'ovni à mis pour disparaître compte tenu de la chronologie donnée par les témoins. Citations de Mr Fartek : "Il a disparu assez rapidement mais il m'est impossible de préciser sa vitesse" ou bien "Tout cela à une vitesse très rapide, toujours sans aucun bruit, et au ras du sol. Il a disparu en quelques secondes à peine dans l’horizon."
- Compte tenu de tous ces manquements, il n'est pas sérieux de la part de l'auteur de conclure en laissant à penser au lecteur qu'il a résolu le cas grâce à sa thèse des ballons d'enfant. Il serait donc irrationnel et crédule de la part d'un lecteur objectif d'y accorder le moindre crédit scientifique.
- L'auteur utilise à plusieurs reprises des termes impliquant l'absence de certitude absolue dans son propos.
- L'auteur manquerait-il de courage, en parsemant ainsi ces termes empreints de doute dans son texte tout en plaçant sa conclusion sur l'explication du ballon (qui se voudrait forte et convainquante) en dehors de sa conclusion finale (en bleu foncé) ? Le principe consisterait-il à laisser penser au lecteur que l'affaire est bouclée tout en se ménageant une issue de secours au cas où quelqu'un viendrait relever son inconsistance ? (L'auteur serait alors en mesure de dire : vous voyez, ma conclusion est en bleu, elle n'est absolument pas conclusive sur le cas et évoque même un autre sujet.)
- Cette évocation d'un autre sujet est-il une manière de renvoyer la balle au GEIPAN (CNES) ou à la COMETA en leur rappelant qu'ils n'ont pas fait mieux ?
- L'auteur a raison cependant sur ce seul point : le GEIPAN ou la COMETA ne semblent pas avoir fait beaucoup mieux que lui en matière d'investigation et de méthode scientifique (du moins pas au travers des documents librement accessibles).
- Est-ce pour autant une bonne excuse qui légitimerait un tel manquement à la simple notion de rigueur scientifique de la part d'Eric Maillot ?
- Il est regrettable de constater que cet examen figure sur le site d'une université française (établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel). Cela nuit inévitablement à l'image de cet établissement.
- Il est aussi un fait que l'auteur met en évidence : les cas diffusés sur le sîte du GEIPAN nuisent autant et de la même manière, par la faiblesse des informations librement accessibles et par la faiblesse de justifications de leur classement, à l'image du CNES, autre établissement public.
- La caution apportée par le statut d'établissement public à caractère scientifique de l'Université de Nice-Sophia Antipolis, compte tenu de l'inconsistance scientifique de cet "examen" par Eric Maillot, ne constitue t-elle pas en elle même un abus d'autorité "patent" ?
En conclusion, et contrairement aux affirmations abusives d'Eric Maillot au travers de son "examen", il semblerait que ce soient les conclusions du GEIPAN et du Rapport COMETA qui restent les plus correctes et les plus conformes à la réalité : le cas d'observation du Samedi 8 décembre 1979, 9h45 à Varois et Chaignot (Côte d'Or, 21), par les époux Fartek n'a, à ce jour, toujours pas reçu d'explication.