Jetez un oeil ici :
http://ufofu.tumblr.com/post/26057729954/rr3-le-cas-ariel-school
Huhu. Arf, toujours ces prises de têtes et de gueules. That's ufology ^^
Je pense (entre autres), Nab, qu'à ton
intervention 12, tu as mis le doigt sur tout cela keskifopa faire dans un entretien avec des enfants (ou des adultes !).
Lire aussi (entre autres et par exemple) le pdf suivant à partir de la page 10. Notamment les biais qu'induisent les questions spécifiques, les invitations/consignes à imaginer, le besoin de "satisfaire l'adulte" pour les enfants...
Pour faire court, quand on interroge des enfants, on favorisera le récit spontané, on ne submerge pas de questions (encore moins spécifiques), on ne le force pas à "imaginer"...
Tu as pris la peine, dans ta réponse, de traduire certains passages des entretiens filmés et chacun peut juger de la façon dont John Mack conduit un entretien et du respect, ou non, de certains standards...
Ce qui serait intéressant aussi (voire SURTOUT), c'est de bien connaître et d'examiner ce qui s'est passé au niveau interactionnel (les enfants entre eux, les enfants et le personnel, etc) pendant les deux mois avant la venue de J.M. (Bref, après l'observation). Je veux dire aussi tenir compte des effets bien connus dans
la dynamique des groupes restreints.
Car, ce qui apparaît aux yeux des ufologues comme de la cohérence -sic- dans les récits/desseins, pourrait s'expliquer par des processus cognitifs tels qu'il en existe au sein des groupes, quand les membres d'un groupe sont en interaction les uns avec les autres (ceci entraîne des processus de
normalisation du récit, par exemple).
Les vidéos que tu as postées en
réponse ici illustrent la situation et le problème de la dynamique au sein d'un groupe, que "je" soulève, amenant standardisation/normalisation des récits.
En effet, on constate dans des séquences filmées lors de la visite de C.H. qu'ils sont interrogés ensemble ou en petits groupes, et donc chacun entend les réponses de l'autre !
Combien de fois, ce genre de chose, en groupes, en micro-groupes, etc. s'est-il produit après l'observation ?
Sans parler de l'influence des "adultes" : par exemple, la petite fille interrogée à 8'29"
ici : à la question "qu'est-ce que tu penses que c'était ?" (mauvaise question, l'enfant va devoir produire) répond et parle "d'UFO et everybody...", autrement dit, elle produit une réponse en fonction de ce que pensent aussi "everybody" ou "people"...
Bref,
Ce type d'activités en groupe favorise des processus de normalisation/standardisation du récit/discours/dessin + favorise les faux-souvenir. En d'autres termes, les enfants s'influencent les uns les autres durant ce type d'activités en groupe, et le récit risque donc de se normaliser/standardiser. On risque aussi d'importer des détails et des informations de l'autre qu'on va répéter (effet de conformité de la mémoire, par exemple. http://en.wikipedia.org/wiki/Memory_conformity )
Si bien que "la cohérence" -sic- constatée a posteriori peut-être trompeuse.
On ne se rend sans doute pas compte de la puissance de ce genre d'interactions au sein des groupes d'enfants, interactions pouvant, entre autres avoir pour effet une "normalisation" du discours, mais aussi favorisant l'implantation de faux-souvenirs.
D'ailleurs, si on regarde attentivement les dessins recueillis assez tôt, comme l'a déjà signalé Nablator plus haut, la cohérence est somme toute très faible.
C'est donc aussi àmha du côté des interactions entre les protagonistes après l'observation, mais encore à propos de la conduite des entretiens, de la méthodologie employée, etc, qu'il est incontournable de se poser des questions, de poser des pistes et des hypothèses de réflexion, les confirmer ou bien les infirmer/réfuter.
Une fois tout ce travail réalisé, on pose la question de la visite extraterrestre. Mais
après ! Sinon, on fait de l'ufologie (ou ce que vous voulez), pas très très pragmatique (àmha).
Je laisse le mot de la fin (pour moi) à Elisabeth Loftus (même si c'est à propos de Budd Hopkins) :
ELIZABETH LOFTUS: When I watched Budd Hopkins do the tests with the four year old boy, it was amazing to me, because you could sort of see a UFO abduction memory in the making.
ELIZABETH LOFTUS: It was a step-by-step process where he started with "Do you recognize this? Now let's put it in the good pile or the bad pile," "What is it that this creature did that made you put it in the bad pile?"
ELIZABETH LOFTUS: So, there is a generation of ideas, and a generation of a story, and you could just see it. It's the first few steps down that royal road to the creation of a false memory of being abducted.
ELIZABETH LOFTUS: It seems to me that if you do this to a child, particularly a young child, and that child is living with this belief, and we don't know what the consequences of those beliefs and those memories are going to be for that child, it seems risky. It seems risky.
http://www.pbs.org/wgbh/nova/transcripts/2306tufos.html
++
Gilles