Je m'aperçois qu'en voulant apporter un complément à mon message précédent, j'ai tout effacé, en confondant le bouton [citer] et le bouton [éditer]
Donc, je recommence
Nous savons qu'après avoir pensé à des oies, Kenneth Arnold a pensé à des avions militaires et compris que les flashes venaient de la réflexion du soleil sur eux quand ils changeaient d'orientation.
Dans l'hypothèse d'avion, le nombre d'engins laisse penser à une patrouille ou un convoi d'avions militaires
Mais il ne s'agit manifestement pas d'avions de L'USAF: ils auraient été immédiatement retrouvé
Reste l'hypothèse d'avions de l'aéronavale. Dans ce cas, ils n'étaient pas en patrouille (effectuée en mer), mais en convoi. La remarque de Kenneth Arnold qu'on ne voyait pas la queue, peut être parce qu'elle était peinte s'accorde avec le camouflage des avions de l'aéronavale
Nous savons par Kenneth Arnold, que le cap suivi par les engins était compris entre 160° (valeur donnée dans son interview de 26 juin) et 170° (valeur donnée dans son rapport). Or ce cap correspond à l'azimut de la base aéronavale de San Diégo, depuis celle de Whidbey Island: 167° 31' (calculé par trigonométrie sphérique). Notons que la trajectoire suit à peu près la route J5, mais les avions n'étaient pas tenus de la respecter s'ils volaient à moins de 10000 pieds
Nous savons aussi qu'à Whidbey Island, les dotations se faisaient souvent par groupe de neuf
Nous savons, toujours par Kenneth Arnold, qu'au moment de son observation, l'air était pur comme du cristal, au point qu'on pouvait voir des objets à près de 50 miles. En conséquence, le seul élément qu'avait Kenneth Arnold pour évaluer les distances, c'est à dire l'estompage de l'image avec la distance, avait disparu. Il ne pouvait pas distinguer un objet de 10 m à 3 km, d'un objet de 50 m à 15 km
Les estimations de distances (sur lesquelles il basait son estimation de vitesse), sont donc nulles et non avenues). Il estime d'ailleurs la distance des objets de 20 à 25 miles, alors qu'il était lui même à 20 miles du mont Rainier, et son estimation de distance du DC4 est tout simplement ridicule: à 24 km il n'aurait jamais vu les moteurs de l'avion. Nous ne pouvons donc pas nous baser la dessus
De plus, il nous dit lui même qu'en montagne, il y a des turbulences
Or nous étions au voisinage du solstice d'été, l'insolation était maximum avec ce ciel pur, et il était environ 15 heures, C'est dire si les couches d'air avait eu le temps de chauffer. En conséquence la position de l'horizon apparent ne pouvait être constante, depuis un repère en mouvement. Les turbulences créant des anomalies de réfraction, la position apparente de l'horizon devait monter et descendre faiblement mais rapidement. En prenant cet horizon comme repère, Kenneth Arnold voyait les objets monter et descendre faiblement mais rapidement, au point de las avoir d'abord pris pour des oies, puis de les comparer au mouvement d'une soucoupe ricochant sur l'eau
En tenant compte de la réfraction changeante, l'anomalie du mouvement s'en trouve expliquée: Il n'y avait pas plus d'objet avec un mouvement "saucer like", que d'objets "saucer shaped"
Le mouvement des objets se réduit alors à un simple mouvement rectiligne, puisqu'Arnold que les objets n'avait pas change de cap ni d'altitude
Les deux éléments qui ont fait abandonner l'hypothèse d'avions de l'armée à Kenneth Arnold, la grande vitesse et le mouvement en soucoupe ricochant sur l'eau, ont donc disparu
Dans ces condition, un convoi de neuf avions de l'aéronavale allant de Whidbey Island à San Diégo, rend parfaitement compte de l'observation d'Arnold, si on trouve un appareil capable de refléter intensément le soleil
Nous savons qu'Arnold a d'abord pensé à un avion proche, dont le cockpit aurait reflété le soleil. Mais il pensait au reflet sur un cockpit convexe. Dans le cas d'un reflet sur une verrière plane le reflet est beaucoup plus intense et la source peut être plus lointaine, ce qui était bien le cas ici
Il nous faut donc chercher un appareil à verrière plane, pouvant effectuer les 1820 km du parcours de Whidbey Island à San Diégo
les trois suspects actuellement examinés:
- Douglas dauntless
longueur 10.08 m
inclinaison verrière 25°
rayon d'action 2200 à 2735 km à vide selon les modèles
vitesse de croisière 185 mph = 298 km/h
(présent à partir de 1944 à Whidbey island)
- curtiss helldiver
longueur 11.2 m
inclinaison verrière 21°
rayon d'action 1930 km
vitesse de croisière 158 mph = 254 km/h
- grumman avenger
longueur 12.48 m
inclinaison verrière 20°
rayon d'action 1610 km
vitesse de croisière 153 mph = 246 km/h
Notons que la vitesse de croisière importe peu, pourvu qu'elle soit nettement supérieure au 90 km/h estimés de l'avion d'Arnold
Mais le Grumman avenger est à éliminer puisque son rayon d'action est insuffisant, et d'ailleurs, l'inclinaison de la verrière ne convient pas
Pour expliquer les reflets, le Curtiss Helldiver est à éliminer aussi: non seulement la verrière n'est pas complète, mais elle est incliné à 21°, ce qui ne convient toujours pas
En effet, pour refléter le soleil à 48°, avec des avions à raz de l'horizon, il faut des verrières inclinés à 24°
Mais d'autre part les reflets ne sont pas permanents: il n'y a pas eu une succession de 9 miroitements d'une fraction de seconde, mais quelques flash, ce qui s'explique par des verrières d'une inclinaison proche de 24°, qui prenaient un instant cette inclinaison à cause d'un léger balancement de l'avion, explication qui est aussi celle de Kenneth Arnold. Le Douglass Dauntless avec sa verrière complète à 25° convient ici parfaitement
La cause me parait entendu: un convoyage de 9 Douglas Dauntless de Whidbey Island à San Diego explique l'observation d'Arnold de A à Z. Il n'auraient alors parcouru, à leur vitesse de croisière, que 8.44 km et se seraient trouvé au plus près, à 3.8 km d'Arnold, et vu sous un angle de 9 minutes d'arc. Cette distance est tout à fait compatible avec la position d'Arnold (connue à seulement 1 km près) et la trajectoire des avions (qui n'étaient pas censés non plus être rigoureusement sur l'axe des deux aérodromes)
Ainsi, l'USAF avait partiellement raison, en soupçonnant l'effet d'une réfraction anormale, mais s'était trompé en confondant les objets avec des mirages
Eric Maillot avait aussi partiellement raison en soupçonnant des avions de l'aéronavale, sauf que son avion n'était pas le bon. Les estimations de vitesse d'Arnold étant illusoires, il ne servait à rien de chercher l'avion de l'aéronavale le plus rapide, mais celui qui pouvait rendre compte des flashes, et de la distance à parcourir
Il reste que tous ceux qui ont d'abord examiné l'affaire Arnold était tous des aviateurs, tant civil que militaires
Et c'est que là que la compétence des aviateurs en matière d'observation d'OVNI s'effondre: Tous les aviateurs examinant une observation d'avions par un autre aviateur n'y ont vu que du feu! :(joker):
Le premier aviateur consulté fut Al Baxter, qui fut sceptique et selon l'interview du 26 juin, lui conseilla de changer de cervelle
Mais les autres ne mirent pas en doute la vitesse, et pensèrent à des missiles.
Et puis la légende des "soucoupes volantes" se mit en marche, et il fallut que l'astronome Hynek voit le dossier pour comprendre que les soucoupes d'Arnold ne tenait pas la route, et y voir plutôt des avions
Mais, selon Ruppelt, à l'ATIC, deux factions se formèrent
- l'une qui voulait seulement voir qu'Arnold était un aviateur expérimenté connaissant bien la région, et qui donc ne pouvait pas s'être trompé sur la distance (ce qui est tout aussi idiot que d'affirmer que le controleur aérien de Bourges ne pouvait pas s'être trompé sur la distance du bolide du 25 janvier 2008)
- L'autre qui voulait que les objets d'Arnold furent des avions, mais en cherchant seulement à diminuer la distance jusqu'à ce que la vitesse soit compatible avec celle des jets de l'époque (ce qui était moins idiot, mais encore faux)
En n'oubliant pas ce bon Donald Keyhoe, de l'aéronavale pourtant, qui poussa le bouchon encore plus loin, en le lançant jusqu'aux autres planètes
Non, après cela, Mr Jack Krine peut agiter ses belles moustaches, il ne me fera jamais croire qu'il sait distinguer en pleine nuit, une vessie d'une lanterne