Un signal sur les scope des instruments, c'est juste un "petit trait" sur l'extrèmité de l'écran indiquant
la direction uniquement de la source du signal et donc
relativement à la position de l'avion. Tu ne peux pas avoir de mesure de distance ou encore d'altitude par les instruments. Donc parler de source radar aéroportée, c'est déjà mettre la charrue avant les bœufs.
Ainsi, comme on le comprend bien, la direction ici est une
indication égocentrée, c'est à dire qu'elle dépend de la
position de l'avion. Ce n'est donc pas une
mesure allocentrée, c'est à dire dont la lecture et l'interprétation resteraient "fixées une fois pour toute", selon un positionnement décidé arbitrairement à l'avance(par exemple comme lu sur une carte géographique).
De là, tous ces angles en question sont intimement liés et inséparables de la position relative de l'avion et les manœuvres qu'il effectue ou effectuerait, paramètres que l'on ne connait pas avec assurance et exactitude. Tu n'as en effet pas de "boîtes noires" pour calculer cela, tu n'as jamais la position exacte de l'avion, ses inclinaisons, etc, tu n'as aucun log précis pour vérifier et paramétrer cela.
On saisit la part de
subjectivité là encore dans tout cela...
De là, une dernière petite chose, et après j'arrête. Tu écrivais plus haut :
Tu élude aussi la démonstration faite que les capteurs du RB47 n'étaient pas défectueux, car en effet ils peuvent ne pas être précis de l'ordre de 6 à 7 degrés, car c'est la précicion à laquelle il capta le radar de duncanville, puis il capta l'écho inconnu a plus de 40 degrés d'écart de l'emplacement du radar de Duncanville et Klass avance que les capteurs se sont plantés de autant de degrés alors que en même temps il effectua des mesures on ne peut plus précises du radar précité...
Posée ainsi, ta remarque paraît légitime. Hélas, elle ne résiste pas non plus à l'analyse. On cause donc ici de degrés d'angle pour évaluer ici si on capte ou non le radar de Duncanville. On aurait ici à ce moment de l'observation
ET un missmatch de 35 ° versus 70 °
ET DEUX SIGNAUX sur l'écran.
Cela paraît incroyable comme cela et un argument de taille. Pourtant là encore un énorme BEMOL s'impose au chercheur objectif et dépassionné autant se faire se peut.
Le premier problème est qu'évaluer s'il y a un candidat radar en fonction des direction données dépend du positionnement de l'avion, s'il n'a pas entamé de manœuvres, etc. C'est donc très difficile à vérifier. A un moment, on a d'ailleurs un écart seulement de 5 degrés d'angle (estimé !) entre la direction lue sur le scope du signal et où se trouverait le radar de Duncanville . M'enfin, ce n'est pas très important. Ce qui l'est c'est surtout ce qui suit :
Si tu te procures le
ALA-6 (instrument ELINT)
Handboock of Operating Instructions, il est indiqué je cite :
ALA 6 may display at times what appears to be two signals at two different bearing angles (from a single radar source) due to a reflection from some nearby object to the left of the true signal reflection.
ALA 6 peut afficher parfois ce qui semble être
deux signaux à deux angles différents (
venant d'une source radar unique) en raison d'une réflexion à partir d'un objet à proximité (de la gauche??) de la réflexion du vrai signal.
Là encore, pour cette partie de l'incident, il existe une piste prosaïque dans le manuel de l'instrument lui-même, avant de penser à des choses extraordinaires. Suffit de se le procurer.
Quelle coïncidence là encore, n'est-il pas ? De là, il est plus que probable que l'avion capte le radar de Duncanville et on ne peut l'écarter d'un revers de la main, avant d'invoquer l'extraordinaire.
J'arrête ici jusqu'à une version finale plus élaborée. Bonnes vacances.