Je me cite :
On a déjà discuté du fait expérimental et psychophysique (c'est par exemple dans la thèse de M. Jimenez) que lorsqu'un stimuli est dans le ciel et que l'on a des repères au sol, plus sa hauteur angulaire est faible (càd +il est près de l'horizon), plus on va surestimer sa taille angulaire et ses dimensions. Or, si je ne m'abuse, la taille angulaire d'un avion long courrier qui serait dans les 3/4000 pieds est de l'ordre de 3 à 4° de diamètre angulaire ?
J'ai enfin un mètre et une pièce de deux euros. Alors, sauf erreur de calculs (?) :
Dans la source originale (Procès verbal GEIPAN n°1749), j'ai vérifié et on a bien une déclaration initiale d'un objet de 30 à 40m distant de 150/200m. Au delà du fait que l'Homme est un instrument de mesure absolument non fiable, cela donnerait donc
physiquement de 11.5° environ de diamètre angulaire (objet de 30m distant de 200m) à 15.3° (objet de 40m à 150m de distance).
Dans le questionnaire manuscrit envoyé au GEIPAN, il est aussi écrit une estimation de même ordre de grandeur, de 5 à 6 pièces de deux euros de diamètre angulaire (soit de 12.5° environ pour 5 pièces à 15° environ de D.A. pour 6 pièces) - à bout de bras, cela diminuerait, mais bon -. Enfin, on plus que double, presque triple : 30° d'angle (on parle de l'équivalent de deux mains et demi pour couvrir le stimulus à bout de bras).
Problème, je ne trouve pas cela dans le PV initial (?), il s'agirait donc d'un embellissement ultérieur ? (l'embellissement étant un élément en défaveur de la crédibilité d'un cas). Bien entendu, les co-auteurs gardent cette estimation là, celle-ci permettant de "gonfler" le cas, l'estimation initiale et historiographique est laissée de côté.
Au delà de l'embellissement, proposer et entendre parler d'avion / ballon météo dans la bande son de la vidéo est un élément en faveur d'une exagération dans le P.V. : Si vous avez un engin triangulaire de cette taille là, à courte distance (150/200m), se déplaçant à une dizaine de kilomètre/heure, passant ou même près à passer au dessus de vous, il est fort paradoxal, complètement incongru de discuter, proposer ou encore de savoir s'il s'agit d'un avion ou non et de réagir ainsi comme on l'entends dans la bande-son de la vidéo. Le stimulus était sans peu de doute possible beaucoup plus distant que ce que déclare le témoin (et comme le consigne justement le second témoin dans son PV de Gendarmerie, l'élément majeur qui décrédibilise ce cas).
Je laisse de côté la variable de l'ambiance culturelle "ufologique" du témoin 1, affirmée par le second témoin, on en a déjà causée.
Non, comme le second témoin le déclare dans le PV de gendarmerie, les distances étaient probablement toute autre (plus loin, plus haut et au dessus des cheminées).
Bref, il y a vraiment beaucoup d'éléments qui font que nos ufologues sont partis droit au casse pipe, il suffit de relire ici les deux sujets consacrés pour trouver tous ces éléments. Ce sont pourtant et seront sans doute ces mêmes personnes qui râleront, s'étonneront ou s'offusqueront que certains se moquent de la discipline ou trouvent facilement à tourner celle-ci en ridicule. L'ufologie est vraiment un domaine de l'étrange, mais pas là où l'on devrait s'y attendre...
En parenthèse (uniquement) Kevin Randle s'étonnait/discutait récemment sur son blog qu'il n'y avait plus de "gros" cas ufologiques comme il y en avait autrefois et que ceci était assez "frustrant" pour le milieu. Ceci est bien évidemment également valable pour l'Hexagone et l'ufologie francophone àmha. En plus de ce qu'a évoqué juste avant Rosetta (des variables "politiciennes" et d'ego pour faire court, je pense qu'il s'agit aussi d'une variable qui mérite d'être posée (il s'agissait d'une parenthèse que je la referme).
Cordialement,
Gilles.