NEMROD34
Le 19 décembre 1798, les habitants de Bénarès observèrent dans le ciel une grosse boule de feu et entendirent un grand bruit d’explosion avant que des quantités de pierres tombent du ciel. Les témoins furent nombreux et les fonctionnaires publics indiens et anglais qui enquêtèrent sur cette affaire certifièrent son authenticité. L’affaire fit grand bruit dans le monde savant : à la Société Royale de Londres, il fut désormais considéré comme entendu que de véritables pierres qui ne provenaient pas de la surface terrestre tombaient bel et bien du ciel. Mais, en un temps où les distances s’opposaient encore beaucoup à la rapidité d’une intervention et où la science restait l’apanage traditionnel d’illustres Assemblées, il manquait à certains qui, en Europe, estimaient encore détenir le dernier pouvoir absolu de décision en matière scientifique, une démonstration capitale et définitive opérée par l’un des leurs.
Le 26 avril 1803, à Laigles, dans l’Orne, on vit un grand globe lumineux dans l’air. Tout aussitôt, d’un petit nuage sombre, sortirent une série de coups de canon suivis d’une sorte de bruit de fusillade et de sifflements tandis qu’une grande quantité de masses pierreuses s’abattaient au sol. La plus grosse de ces pierres, qui étaient brûlantes quand on les toucha peu après, pesait plus de 8 Kgs. Le savant Leblond, qui habitait Laigles, transmit un rapport à L’Institut de France où il fut lu par le chimiste Fourcroy qui rapporta encore d’autres témoignages sur l’événement et s’attaqua de manière définitive aux derniers préjugés qui s’opposaient à reconnaître la réalité de telles chutes de pierres. Accédant alors aux voeux des membres de l’Institut, un ministre du gouvernement trouva les fonds nécessaires pour envoyer en mission sur place le plus jeune membre de l’Institut : Jean-Baptiste Biot, né en 1774. Ce dernier fit l’enquête remarquable de précision que les savants attendaient de lui pour proclamer enfin, avec solennité, la réalité scientifique incontestable des chutes de pierres. Biot démontra en effet pour la première fois le lien de cause à effet qui unissait tous les témoignages et les faits matériels rapportés et constatés dans cette affaire.
Il s’en fallait cependant de beaucoup pour que le phénomène fut complètement expliqué. Certes, l’évolution des connaissances astronomiques aidant, on commençait à avoir une idée bien plus exacte de ce qu’étaient le “ciel” et le “firmament”; mais rien n’indiquait encore avec certitude que des pierres pouvaient provenir des espaces célestes. Presque quarante ans plus tard, dans les livres de vulgarisation scientifique, on expliquait encore que les météores ignés devaient leur origine à des exhalaisons qui, s’échappant des trois règnes de la nature, s’élevaient puis s’amassaient dans les hauteurs de l’atmosphère avant de s’y enflammer spontanément. Rien ne différenciait donc encore vraiment ces “météores ignés” des “feux follets” qui étaient alors (et encore aujourd’hui!) attribués à des gaz d’origine naturelle.
L’histoire de la découverte des météorites ne s’est donc pas arrêtée à Biot, comme ont cru pouvoir le dire tant de gens qui n’ont pas vraiment compris autour de quoi tournait le débat. Une chose était en effet d’avoir acquis la certitude que ces pierres tombaient bel et bien du ciel sans jamais y être montées ; une autre était de savoir quelle était leur véritable origine!
Certains, reprenant l’idée des volcans, trouvèrent assez vraisemblable de soutenir qu’elles étaient expulsées par des volcans lunaires tandis que d’autres s’accrochaient à l’hypothèse des débris de combustions célestes. Durant tout le temps que durèrent ces controverses, des astronomes s’employèrent à rédiger des catalogues de chutes météoritiques et d’étoiles filantes. Et c’est ainsi qu’apparurent des périodicités, des cycles qui, de toute évidence, étaient la signature de l’origine cosmique des météorites. Chladni, décédé en 1827, fut sans doute le premier qui montra la voie de cette recherche prometteuse. Pour lui, néanmoins, ces corps qui provenaient de l’espace n’étaient pas des débris de corps célestes plus importants mais bien des objets qui se formaient par agglutination de diverses substances puis tombaient sur notre planète. Chladni fut suivi par beaucoup d’autres comme Humbolt, Baden Powell, Arago, Quetelet etc qui, peu à peu, établirent la vérité : les météorites étaient des débris de plus grands corps célestes qui tombaient sur la Terre quand ils la rencontraient. Les travaux se poursuivirent longtemps pour qu’enfin des orbites précises puissent être calculées ; et l’on découvrit que non seulement des météorites provenaient en grand nombre de la ceinture d'astéroïdes située entre Mars et Jupiter, mais aussi directement de Mars...
Ainsi, à mesure qu’on découvrit l’origine de quantités de phénomènes divers jadis considérés pèle-mêle comme faisant partie d’un tout, la classification des “météores” se subdivisa. Le terme “météore” resta cependant accroché au phénomène touchant les objets “célestes” (ou plutôt extraterrestres) qu’on appela définitivement météorites plutôt que “bolides.”
Rien n’indique que la classification actuelle soit aujourd’hui définitive et que plus rien ne reste à découvrir. Divers indices semblent même indiquer le contraire. C’est ainsi que la foudre en boule, longtemps niée ou considérée comme un “simple dérivé” de la foudre pourrait un jour se révéler masquer plusieurs phénomènes distincts qui expliqueraient ses apparences extrêmement diverses et ses propriétés parfois contradictoires (la “foudre” globulaire paraît tantôt “froide” tantôt portée à très haute température, tantôt extrêmement brève, tantôt remarquablement stable et durable, tantôt attirée par les conducteurs où elle s’évanouit instantanément, tantôt capable de virevolter sous l’eau ou le long d’une masse métallique sans en être affectée...). De même, si certains feux follets sont bel et bien entretenus par des échappements naturels de méthane, il semble plus que probable que d’autres “lueurs” paraissant se déplacer relativement près du sol doivent avoir une origine bien différente, l’explication proposée communément pour les feux follets ne résistant pas à une réflexion sérieuse ni à l’examen détaillé des témoignages.
Résumons et concluons.
En ce qui concerne l’origine réelle des météorites, jamais les savants ne se sont montrés opposés à la moindre hypothèse recevable. Ils ont discuté et contesté, comme c’était leur rôle, ces hypothèses sur base de faits déjà connus et de démonstrations scientifiques. Ils n’ont, bien évidemment, jamais confondu ces hypothèses et conjectures avec des démonstrations et encore moins des faits prouvés. A chaque fois qu’ils furent en mesure de le faire, ils ont effectué des analyses qui, très vite, ont démontré l’identité et donc l’origine commune (bien qu’encore inconnue) de la plupart des “pierres tombées du ciel”. En partant d’un ensemble de témoignages, des catalogues qu’ils dressèrent à partir de ceux-ci, des traces matérielles constatées et des objets récupérés, ils purent établir dès que ce fut possible, un ensemble de liens de cause à effet entre les témoignages, les faits nouveaux observés et les faits déjà connus.
Ainsi donc, quand la science (ou même, à une certaine époque, la simple logique humaine) chercha à comprendre un ensemble de phénomènes reposant principalement sur des témoignages humains et de rares traces matérielles, on progressa à la fois en examinant prudemment (mais sans tabou) les témoignages et en analysant les “traces” avec précision. Ainsi, peu à peu, les différents phénomènes trouvèrent chacun leur explication logique et définitive.
Il faut remarquer que l’ufologie, quant à elle, n’a suivi ni la même méthodologie, ni la même évolution. Depuis 50 ans que l’ufologie existe, les ufologues ont accumulé une masse extraordinaire de témoignages disparates et d’analyses contradictoires sans qu’ils en aient jamais sorti quelque chose de cohérent et de nouveau qui puisse faire songer à un progrès au niveau des connaissances scientifiques. Beaucoup d’hypothèses ont été émises, mais au lieu qu’elles restent au niveau des conjectures probables comme c’est le cas dans la sphère de la recherche scientifique, on a souvent cherché à les faire passer pour des démonstrations factuelles. Cela constitue non seulement une aberration méthodologique, mais aussi, parfois, une véritable tromperie qui peut s’assimiler à une escroquerie intellectuelle.
Michel Bougard, qui est aujourd'hui professeur d’histoire des sciences, tentait encore récemment de trouver un parallélisme entre l'histoire de la découverte de l’origine des météorites (telle qu'il la contait) et l’évolution de l’ufologie. C'était là une tentative désespérée, révélatrice de l’état d’esprit particulier qui se rencontre assez souvent chez des ufologues qui croient ou voudraient faire croire que l'ufologie est injustement méprisée aujourd'hui par des scuientifiques bornés. A l'inverse, la simple vérité est que la curiosité scientifique n'a pas de bornes ni de tabous. Mais la démarche scientifique, quant à elle, s'inscrit dans un système démonstratif particulièrement sophistiqué et rigoureux qui n'a rien de commun avec l'ufologie qui semble bien condamnée à rester à jamais une fausse science quoi qu'en pensent ses sectateurs...
http://membres.multimania.fr/marchallet/M%E9t%E9ores.htm
un peu dans le même genre:
http://membres.multimania.fr/marchallet/Pr%E9tentionsUfologiques.htm
http://membres.multimania.fr/marchallet/Philo.html
Par contre dans cette page je remplacerais volontiers le mot ufologues par pro-het, et mettrais des "pas tous" dans quelques phrases. :mrgreen:
Le 19 décembre 1798, les habitants de Bénarès observèrent dans le ciel une grosse boule de feu et entendirent un grand bruit d’explosion avant que des quantités de pierres tombent du ciel. Les témoins furent nombreux et les fonctionnaires publics indiens et anglais qui enquêtèrent sur cette affaire certifièrent son authenticité. L’affaire fit grand bruit dans le monde savant : à la Société Royale de Londres, il fut désormais considéré comme entendu que de véritables pierres qui ne provenaient pas de la surface terrestre tombaient bel et bien du ciel. Mais, en un temps où les distances s’opposaient encore beaucoup à la rapidité d’une intervention et où la science restait l’apanage traditionnel d’illustres Assemblées, il manquait à certains qui, en Europe, estimaient encore détenir le dernier pouvoir absolu de décision en matière scientifique, une démonstration capitale et définitive opérée par l’un des leurs.
Le 26 avril 1803, à Laigles, dans l’Orne, on vit un grand globe lumineux dans l’air. Tout aussitôt, d’un petit nuage sombre, sortirent une série de coups de canon suivis d’une sorte de bruit de fusillade et de sifflements tandis qu’une grande quantité de masses pierreuses s’abattaient au sol. La plus grosse de ces pierres, qui étaient brûlantes quand on les toucha peu après, pesait plus de 8 Kgs. Le savant Leblond, qui habitait Laigles, transmit un rapport à L’Institut de France où il fut lu par le chimiste Fourcroy qui rapporta encore d’autres témoignages sur l’événement et s’attaqua de manière définitive aux derniers préjugés qui s’opposaient à reconnaître la réalité de telles chutes de pierres. Accédant alors aux voeux des membres de l’Institut, un ministre du gouvernement trouva les fonds nécessaires pour envoyer en mission sur place le plus jeune membre de l’Institut : Jean-Baptiste Biot, né en 1774. Ce dernier fit l’enquête remarquable de précision que les savants attendaient de lui pour proclamer enfin, avec solennité, la réalité scientifique incontestable des chutes de pierres. Biot démontra en effet pour la première fois le lien de cause à effet qui unissait tous les témoignages et les faits matériels rapportés et constatés dans cette affaire.
Il s’en fallait cependant de beaucoup pour que le phénomène fut complètement expliqué. Certes, l’évolution des connaissances astronomiques aidant, on commençait à avoir une idée bien plus exacte de ce qu’étaient le “ciel” et le “firmament”; mais rien n’indiquait encore avec certitude que des pierres pouvaient provenir des espaces célestes. Presque quarante ans plus tard, dans les livres de vulgarisation scientifique, on expliquait encore que les météores ignés devaient leur origine à des exhalaisons qui, s’échappant des trois règnes de la nature, s’élevaient puis s’amassaient dans les hauteurs de l’atmosphère avant de s’y enflammer spontanément. Rien ne différenciait donc encore vraiment ces “météores ignés” des “feux follets” qui étaient alors (et encore aujourd’hui!) attribués à des gaz d’origine naturelle.
L’histoire de la découverte des météorites ne s’est donc pas arrêtée à Biot, comme ont cru pouvoir le dire tant de gens qui n’ont pas vraiment compris autour de quoi tournait le débat. Une chose était en effet d’avoir acquis la certitude que ces pierres tombaient bel et bien du ciel sans jamais y être montées ; une autre était de savoir quelle était leur véritable origine!
Certains, reprenant l’idée des volcans, trouvèrent assez vraisemblable de soutenir qu’elles étaient expulsées par des volcans lunaires tandis que d’autres s’accrochaient à l’hypothèse des débris de combustions célestes. Durant tout le temps que durèrent ces controverses, des astronomes s’employèrent à rédiger des catalogues de chutes météoritiques et d’étoiles filantes. Et c’est ainsi qu’apparurent des périodicités, des cycles qui, de toute évidence, étaient la signature de l’origine cosmique des météorites. Chladni, décédé en 1827, fut sans doute le premier qui montra la voie de cette recherche prometteuse. Pour lui, néanmoins, ces corps qui provenaient de l’espace n’étaient pas des débris de corps célestes plus importants mais bien des objets qui se formaient par agglutination de diverses substances puis tombaient sur notre planète. Chladni fut suivi par beaucoup d’autres comme Humbolt, Baden Powell, Arago, Quetelet etc qui, peu à peu, établirent la vérité : les météorites étaient des débris de plus grands corps célestes qui tombaient sur la Terre quand ils la rencontraient. Les travaux se poursuivirent longtemps pour qu’enfin des orbites précises puissent être calculées ; et l’on découvrit que non seulement des météorites provenaient en grand nombre de la ceinture d'astéroïdes située entre Mars et Jupiter, mais aussi directement de Mars...
Ainsi, à mesure qu’on découvrit l’origine de quantités de phénomènes divers jadis considérés pèle-mêle comme faisant partie d’un tout, la classification des “météores” se subdivisa. Le terme “météore” resta cependant accroché au phénomène touchant les objets “célestes” (ou plutôt extraterrestres) qu’on appela définitivement météorites plutôt que “bolides.”
Rien n’indique que la classification actuelle soit aujourd’hui définitive et que plus rien ne reste à découvrir. Divers indices semblent même indiquer le contraire. C’est ainsi que la foudre en boule, longtemps niée ou considérée comme un “simple dérivé” de la foudre pourrait un jour se révéler masquer plusieurs phénomènes distincts qui expliqueraient ses apparences extrêmement diverses et ses propriétés parfois contradictoires (la “foudre” globulaire paraît tantôt “froide” tantôt portée à très haute température, tantôt extrêmement brève, tantôt remarquablement stable et durable, tantôt attirée par les conducteurs où elle s’évanouit instantanément, tantôt capable de virevolter sous l’eau ou le long d’une masse métallique sans en être affectée...). De même, si certains feux follets sont bel et bien entretenus par des échappements naturels de méthane, il semble plus que probable que d’autres “lueurs” paraissant se déplacer relativement près du sol doivent avoir une origine bien différente, l’explication proposée communément pour les feux follets ne résistant pas à une réflexion sérieuse ni à l’examen détaillé des témoignages.
Résumons et concluons.
En ce qui concerne l’origine réelle des météorites, jamais les savants ne se sont montrés opposés à la moindre hypothèse recevable. Ils ont discuté et contesté, comme c’était leur rôle, ces hypothèses sur base de faits déjà connus et de démonstrations scientifiques. Ils n’ont, bien évidemment, jamais confondu ces hypothèses et conjectures avec des démonstrations et encore moins des faits prouvés. A chaque fois qu’ils furent en mesure de le faire, ils ont effectué des analyses qui, très vite, ont démontré l’identité et donc l’origine commune (bien qu’encore inconnue) de la plupart des “pierres tombées du ciel”. En partant d’un ensemble de témoignages, des catalogues qu’ils dressèrent à partir de ceux-ci, des traces matérielles constatées et des objets récupérés, ils purent établir dès que ce fut possible, un ensemble de liens de cause à effet entre les témoignages, les faits nouveaux observés et les faits déjà connus.
Ainsi donc, quand la science (ou même, à une certaine époque, la simple logique humaine) chercha à comprendre un ensemble de phénomènes reposant principalement sur des témoignages humains et de rares traces matérielles, on progressa à la fois en examinant prudemment (mais sans tabou) les témoignages et en analysant les “traces” avec précision. Ainsi, peu à peu, les différents phénomènes trouvèrent chacun leur explication logique et définitive.
Il faut remarquer que l’ufologie, quant à elle, n’a suivi ni la même méthodologie, ni la même évolution. Depuis 50 ans que l’ufologie existe, les ufologues ont accumulé une masse extraordinaire de témoignages disparates et d’analyses contradictoires sans qu’ils en aient jamais sorti quelque chose de cohérent et de nouveau qui puisse faire songer à un progrès au niveau des connaissances scientifiques. Beaucoup d’hypothèses ont été émises, mais au lieu qu’elles restent au niveau des conjectures probables comme c’est le cas dans la sphère de la recherche scientifique, on a souvent cherché à les faire passer pour des démonstrations factuelles. Cela constitue non seulement une aberration méthodologique, mais aussi, parfois, une véritable tromperie qui peut s’assimiler à une escroquerie intellectuelle.
Michel Bougard, qui est aujourd'hui professeur d’histoire des sciences, tentait encore récemment de trouver un parallélisme entre l'histoire de la découverte de l’origine des météorites (telle qu'il la contait) et l’évolution de l’ufologie. C'était là une tentative désespérée, révélatrice de l’état d’esprit particulier qui se rencontre assez souvent chez des ufologues qui croient ou voudraient faire croire que l'ufologie est injustement méprisée aujourd'hui par des scuientifiques bornés. A l'inverse, la simple vérité est que la curiosité scientifique n'a pas de bornes ni de tabous. Mais la démarche scientifique, quant à elle, s'inscrit dans un système démonstratif particulièrement sophistiqué et rigoureux qui n'a rien de commun avec l'ufologie qui semble bien condamnée à rester à jamais une fausse science quoi qu'en pensent ses sectateurs...
http://membres.multimania.fr/marchallet/M%E9t%E9ores.htm
un peu dans le même genre:
http://membres.multimania.fr/marchallet/Pr%E9tentionsUfologiques.htm
http://membres.multimania.fr/marchallet/Philo.html
Par contre dans cette page je remplacerais volontiers le mot ufologues par pro-het, et mettrais des "pas tous" dans quelques phrases. :mrgreen: